Sarkozy embrasse Berlusconi sur la Bouche (Schengen, BCE)
La politique internationale et européenne de Nicolas Sarkozy pourrait être une alternative au nucléaire. Il change tellement vite d'avis que cela pourrait remplacer un champ d'éoliennes couvrant tout le bassin parisien et le Neuillyois. Et nous pouvons en parler ici puisqu'Internet est devenu gentil après un mea culpa du Président qui cependant dit qu'il ne faut pas remettre en question HADOPI, comprenne qui pourra, on juge avoir fait une erreur mais perseverare diabolicum (est), on continue dans la voie jugée erronée. Ca c'est de la politique !

Le petit livre rouge de la propaganda, distribué aux leaders d'opinions, qui sont à la réflexion ce que Leader Price est à Fauchon ou les Formule 1 au Bristol, nous a décoré un sapin de Noël avec des illusions garanties sur facture. Les faits y sont tronqués, parcellaires et subjectifs. Par exemple on nous parle de certains otages, mais ni de l'Arche de Zoé, ni de ceux qui y sont encore, ni de ceux qui ont été assassinés, on nous parle de Bétancourt (Ingrid, évidemment pas la milliardaire qui ne va payer que 4 % d'impôt grâce à la réforme fiscale de Nicolas Sarkozy pour enrichir les plus riches) et aussi des soignants bulgares alors que pour ces derniers Sarkozy n'y est strictement pour rien, l'accord de la libération ayant été négocié en février 2007, vexant au passage tous les pays européens qui y avaient travaillé depuis des années sans relâche. Dans ce petit livre rouge on nous flatte l'action diplomatique en Géorgie (un fiasco en réalité, la Russie a annexée deux provinces et y a installé ses missiles), son action dans la crise (en retard, d'abord en vexant à nouveau les pays européens en ne réunissant très tardivement que 4 pays, puis enfin tous mais après des lenteurs et des tergiversations sans fins, une Europe qui répond à la crise de façon dispersée et du chacun pour soi, un emprunt qu'il a fallu attendre près de trois ans alors que mis en place rapidement avec efficacité il aurait coûté beaucoup moins cher à la Grèce et aux divers pays qui en ont eu besoin, en fait une cacophonie sans nom, du chacun pour soi Dieu reconnaîtra les siens, aucune solidarité, un échec patent transformé en action positive et efficace alors que la situation était unique pour prouver que l'Europe au moins à cette occasion cela pouvait avoir un sens).
Notre grand diplomate en réalité mêle la politique intérieure à une politique extérieure et européenne déjà divaguante. Les positions avec les autres pays ne sont liées la plupart du temps qu'au bénéfice électoraliste qu'il peut en retirer en France. Ou alors pour sa gloriole, être le premier qui, comme il a été le premier qui a reçu Kadhafi, El Assad, reconnu les Libyens que personne n'a ensuite reconnus etc. La réalité est qu'avec lui la France est toujours à côté de la plaque. En Tunisie, avec les leaders chinois, égyptiens, libyens, syriens et qu'ensuite quand le vent tourne on se précipite pour donner le coup de talon dans la figure de celui qui est à terre alors qu'on lui cirait les pompes quand il y avait du faste qui embaumait l'air dans ses promenades. En Tunisie alors que la révolution se passait malgré nous qui allions fournir des armes pour la répression, que MAM et Ollier allaient faire des affaires avec un des riches complices du pouvoir - Fillon lui était en Egypte -, que nous envoyions un bodybuldé genre OSS 117 vexer les Tunisiens, lui qui considérait Kadhafi comme son père (on ne pouvait faire pire) Nicolas Sarkozy, le second père de l'Europe, a été d'une clairvoyance et d'une efficacité redoutables. Sa fibre européenne a vibré comme une chanterelle de violon, mais les voies du Seigneur sont impénétrables et pour le prouver il a taillé des croupières à l'Europe. Au lieu d'être prévoyant, européen et généreux, il n'a été qu'imprévoyant et électoralisto-FN-compatible. La clairvoyance, la générosité, la solidarité et les convictions européennes, auraient dû voir qu'il y aurait quelques Tunisiens qui fuiraient leur pays, que ce problème concernait l'Europe, que cette dernière devait s'y attendre et donc faire en sorte de les accueillir dignement tout en aidant cette jeune démocratie à se gouverner elle-même. Voilà ce qu'il eut été sage et intelligent de suivre. En lieu et place de cela, dans un grand discours très court de Nicolas Sarkozy qui vira MAM, il inquiéta les Français en parlant presque de hordes sauvages libyennes qui allaient envahir notre territoire. Au lieu d'agir au niveau européen, de façon concertée et commune, il a replié la France sur elle-même et jeté quelques boulettes de viandes survitaminées à ses démons. Ensuite il a fait retenir honteusement un train à Vintimille comme si quelques centaines de Tunisiens allaient dévaster la France. Cela a fâché Berlusconi et l'Europe car une fois de plus, après les Roms, voilà que nous ne respections pas les accords pour lesquels la France avait mis sa signature au bas d'un traité. Comme Berlusconi était rouge de colère, Sarkozy et son sbire Guéant, ont décidé que tout cela était la faute à l'Europe et qu'il fallait réviser Schengen. Or dans ce traité il existe, car ce ne sont pas tous des imbéciles ceux qui rédigent les traités, la possibilité de reprendre des contrôles en cas de risque de troubles graves. Non seulement il n'y a pas de risques de troubles graves, mais en plus cette position pour satisfaire et ses électeurs frontistes et Berlusconi est assez honteuse. Honteuse car c'est un nouveau coup contre l'Europe, honteuse car c'est la négation de la générosité du pays qui se réclame celui des droits de l'homme, honteuse car c'est du racolage, honteuse car en même temps on va verser 380 millions d'euros pour la Tunisie et que ce n'est pas quelques milliers de Tunisiens qui vont bouleverser notre nation - bien sûr il faut savoir s'il n'y a pas parmi eux quelques sbires de l'ancien pouvoir mais cela est du devoir du pays qui leur a donné des visas, c'est honteux car c'est entraver la liberté de déplacement, honteux car c'est s'attaquer aux visibles et les voyous, les gangsters, les banksters eux, passent bien évidemment au travers de ces mailles qui arrêtent un train or ce sont des voyous, des gangsters, des banksters dont il faut se protéger et non de ceux qui ont besoin temporairement d'aide. Après avoir attaqué, en plus injustement puisqu'il y a des règles existantes pour se protéger - mais c'est une constante de ce pouvoir, incompétence, surjeu, empilement des lois, redécouvrir l'eau tiède - ce traité, il y a eu un retour en arrière. On ne voulait plus que l'aménager.
Pour faire plaisir à son électorat, nuisant à l'Europe et à notre image, nuisant à la solidarité à l'humanisme, à l'exemple que l'on donne à nos enfants et au monde, pour faire plaisir à Berlusconi car la France en rejetant les Tunisiens munis de visa a été dans l'illégalité et avait fâché le Condottiere, Sarkozy s'est attaqué à Schengen. La recette est connue et fait le fonds de commerce de certains : la faute à l'étranger, à la supranationalité. On connaît le refrain.
Cela n'a pas suffi à Nicolas Sarkozy pour calmer la colère transalpine, voilà qu'il soutient la candidature à la BCE d'un Italien Mario Draghi. Or nous apprenons avec stupéfaction qui est ce type. Marianne : Il est vrai que la visite de Nicolas Sarkozy a Rome avait tout du voyage d’intronisation. Le président français assure « nous ne le soutenons pas parce qu’il est Italien, mais parce que c’est un homme de qualité ». Mon œil. Sarkozy a donné un os à ronger à Berlusconi afin d’éteindre la polémique naissante outre-monts à propos de l’OPA hostile du groupe français Lactalis sur l’italien Parmalat, avec le soutien ostensible du gouvernement français, et surtout du ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire. […] Le beau Mario, qui a été directeur du Trésor, et enseignât à la Banque mondiale, a néanmoins une sale tâche sur son CV. De 2001 à 2005 il fut vice-président en Europe de la banque d’affaires Goldman Sachs, qui aidé en 2001 et 2002, la Grèce à dissimuler plusieurs dizaines de milliards d’euros d’emprunts d’Etat. Mario Draghi assure qu’il n’était pas au courant. Une réponse qui laisse perplexe : soit il ment, et c’est grave pour la BCE. Soit il est incompétent, et c’est dangereux pour les finances européennes. Il peut tout aussi bien être menteur et incompétent ! On attend avec impatience ses explications devant le Parlement européen, où siègent les Grecs assez remontés contre la banque d’affaires américaine, puisque ces opérations menées en complicité avec le parti de droite au pouvoir à l'époque a conduit la Grèce tout droit dans la nasse actuelle et son cortège de chômage et de privations. Mais l’avis du Parlement Européen n’est hélas que consultatif…
Voilà la boucle est bouclée, outre le fait que Goldman Sachs a aidé la droite grecque à truquer ses comptes elle est une des banques d'affaires qui a participé au grand Krach des subprimes, qui paye ses traders à coups de millions, qui est le symbole de l'argent roi et destructeur, tout le contraire de ce qu'il faut pour la BCE. On reconnaît bien là Sarkozy : l'argent et le copinage.
Pour bien comprendre ce qu'il y a d'inadmissible dans la possible nomination d'un ancien de Goldman Sachs il suffit de lire ces quelques lignes de Wikipédia pour être éclairé et effaré :
Le 21 septembre 2008, en raison des pertes considérables subies par leurs implications dans la crise des subprimes, le groupe demande et reçoit l’approbation de la Réserve Fédérale (Fed) pour un changement de statut : de banque d’investissement (investment bank) elle devient la quatrième holding company du pays. Le groupe peut alors bénéficier des nouvelles liquidités de la Réserve Fédérale débloquées par le plan Paulson. Henry Paulson étant ancien président et directeur de la banque Goldman Sachs, des critiques soulèvent qu'il y a un possible conflit d’intérêts[réf. souhaitée]. Ce sauvetage semble ne pas être sans contreparties : le capital de Goldman Sachs change de mains. Ainsi, Warren Buffett entre officiellement dans le capital de la banque en injectant 5 milliards de dollars.
Goldman Sachs a reçu, à l'automne 2008, près de 13 milliards de dollars que lui devait American International Group, qui lui-même a été renfloué par la Fed.
En juillet 2009, le magazine américain Rolling Stone publie un article de l'écrivain politique Matt Taibbi où ce dernier accuse Goldman Sachs d'avoir provoqué la plupart des « manipulations de marché » ou bulles, lors de ces 80 dernières années.
En avril 2010, la Securities and Exchange Commission poursuit Goldman Sachs et Fabrice Tourre, un de ses vice-présidents, pour fraude dans les événements entourant la crise des subprimes, « une affaire qui pourrait avoir coûté plus d'un milliard de dollars aux investisseurs ». Le 15 juillet 2010, la société a décidé de verser 550 millions USD pour mettre fin à la poursuite.
En mai 2010, le Département de la Justice des États-Unis « a ouvert une enquête pénale sur Goldman Sachs au sujet de vente de titres adossés à des crédits hypothécaires à risque ».
Ainsi cette banque a-t-elle bénéficié de ses anciens dirigeants pour changer de statut et bénéficié de 13 milliards de dollars des américains (nationaliser les pertes, privatiser les bénéfices). Elle a été poursuivie pour fraude. Et c'est un gars de cette banque qui devrait gouverner aux destinées financières de l'Europe ? Un nouveau cauchemar soutenu par la France. Il n'en ratera pas une. Et l'argument suprême serait que ce gars-là rassurerait les milieux financiers. De Gaulle disait que la politique ne se faisait pas à la corbeille. Il serait temps d'éradiquer la finance de la pensée politique, que la monnaie n'est pas une finalité mais un outil, que la réussite de l'homme ne se mesure pas l'épaisseur de son portefeuille et à la hauteur de son arrogance.
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- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobela de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles)
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's, du Paloma, de la villa mexicaine, de Wolfeboro, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charron, Longuet …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one, le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant, l'autre récidiviste
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilsation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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