Réponse aux commentaires
Ah, diable ! Il en faut peu dans ce pays pour qu’on s’emballe sans - comme toujours - jamais lire la totalité des déclarations et en se servant, comme à chaque fois de quelques éléments épars pour justifier sa propre argumentation. Me voilà accusé pèle-mèle de « naïveté », de « maladresse » et, l’injure n’est jamais loin, certains me promettent même d’être le prochain ministre d’ouverture...
Vive le débat public ! De quoi s’agit-il ? De mon point de vue, Jean Sarkozy n’est pas condamnable parce qu’il s’appelle Sarkozy, ce serait un procès odieux. Ni parce qu’il a 23 ans, ce serait insupportable. Sa nomination est condamnable, parce que le Président de la République a fait usage des prérogatives qu’il tient de sa fonction, pour la faire aboutir (dans des conditions, cela va de soi, dont n’aurait pu bénéficier aucun autre candidat).
C’est au regard de ce critère et au regard de ce critère seulement qu’il y a problème. Ce que j’ai demandé dimanche à M. Chatel, c’est s’il trouvait normal que M. Jean Sarkozy puisse bénéficier du vote de 9 fonctionnaires agissant sur instruction du gouvernement. Dois-je faire remarquer que ce point n’avait jamais été soulevé auparavant ? C’est cette omission qui aurait dû être soulignée et dénoncée !
Ce que j’ai proposé ensuite, c’est que le gouvernement et le Président de la République aillent au bout de leur démarche et remontent le fil de l’ensemble de leur manipulation politique : par une dépêche, que personne n’a voulu voir ni reprendre, j’ai dit hier après-midi que M. Marseille devait désormais se retirer du conseil économique et social ou que sa nomination soit reportée parce que c’est celle-ci, obtenue directement du chef de l’État, qui a ouvert la voie à Jean Sarkozy en libérant une place au conseil d’administration de l’EPAD.
C’est cette décision que d’autres après moi devraient réclamer, plutôt que de se complaire dans des fausses démonstrations, pointant une prétendue connivence volontaire ou involontaire... ! Je demande à ceux qui s’intéressent à cette affaire de bien vouloir la regarder sous le seul angle qu’il soit possible de faire pour un républicain. À savoir le conflit d’intérêt.
Si Jean Sarkozy doit dire merci à quelqu’un, c’est à tous ceux qui se sont engouffrés dans la brèche sans vérifier mes propos, et en laissant la droite les instrumentaliser. Pour ma part, peu m’importe les jugements et les leçons qui me seront adressés par les uns ou les autres. Je persiste et signe : plus tôt cette polémique prendra fin, mieux cela vaudra pour cette République. Nos concitoyens sont épouvantés par ces pratiques. Et l’on ne pourra en sortir, dans l’intérêt de tous, que si l’on veut bien se placer sur le terrain des principes plutôt que sur celui des personnes.
Gaëtan Gorce
Merci à vous de venir ici mais votre message est commun, dans le sens où doit être rédigé pour répondre à tous type de site. Par exemple cous citez le terme de ministre d’ouverture. Or ni dans mon texte ni dans les commentaires (jusqu’à présent) n’apparait cette idée. Lorsque vous dites aussi par exemple que le point que les représentants du pouvoir pouvaient voter pour lui n’avait jamais été soulevé est un peu présomptueux. Peut-être par vos amis politiques ou vos amis journalistes, mais d’autres ici même l’avait soulevé. Ensuite vous faites une réponse un peu langue de bois. Ce que vous avez proposé n’est pas sorti du contexte, et voyez-vous j’ai même pris la peine de regarder de près tout ce que vous aviez dit. Sinon j’aurais fait comme tous ces tordus de journalistes qui disent que vous êtes à l’origine de la proposition de Chatel. Si vous aviez bien lu ce que j’ai écrit, c’est qu’au contraire Chatel avait déformé votre proposition. Donc si certains commentateurs lisent un peu vite, vous aussi pour mon texte. En revanche je n’ai jamais écrit que vous étiez traitre à votre patrie, mais naïf ou irréfléchi. Et excusez-moi de vous le dire si vous n’avez pas tenu ces propos de façon naïve mais réfléchi alors c’est plus grave.
Entre la critique du fait que les représentants de l’Etat votent pour Sarkozy et la proposition qu’il n’aient pas de consigne il y a un monde. Or ce monde vous l’avez franchi. Vous pouviez vous arrêtez à la première partie. En faisant votre proposition vous faites ce que, moi, je critique, une proposition naïve de demander au pouvoir de ne pas donner de consigne de vote, et complètement irréaliste et ensuite ce qui se passe, vous coupez des verges pour faire battre l’opposition grâce à l’amalgame de Chatel et à la paresse de la presse qui déforme et permet à l’idée de Chatel de prospérer sur votre dos et par lui celui des autres de l’opposition. Merci quand même d’être venu ici faire un tour, il y avait de la lumière et vous êtes entré. Vous y êtes le bien venu.
PS : vous résumez les critères de Sarkozy Jean, pour accéder à ce poste au seul de la déontolgie, ce qui prouve que là aussi votre raisonnement est court, pour être politiquement correct, car il manque deux qui sont indispensables : la compétence et l’expérience. Or il n’a ni l’un ni l’autre. Donc vous ajoutez en plus des arguments propices à la défense du prince Jean en excluant ces deux critères que tout le monde partout au travers de la vie de tous les jours on demande à tout postulant.