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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy, le bruit de ses mots, le vacarme de son corps

Sarkozy, le bruit de ses mots, le vacarme de son corps

Ce n’est plus une question de programme politique. À ce stade-là, il s’agit bien davantage de question de fond, celle posée par la personne même, ce candidat-là tout entier tendu - le mot est faible - vers le pouvoir. Ou plutôt le pouvoir comme forme achevée de l’accomplissement, la pointe extrême de la pyramide, le dernier appui de l’ici-bas avant le nirvana. Je n’entends plus ses mots par leur sens, mais seulement par le crissement des cordes frottées entre elles, bruissant dans le raffut intérieur de cette musculature toute entière bandée vers cette conquête. Tout son être semble arqué dans cette unique direction. En faut-il, certes, de l’énergie dépensée, catalysée, compressée et défoulée pour ainsi produire tant de virulence ! A ce stade-là, ce n’est plus tant de l’ardeur que du priapisme politicien, élection et érection confondues.

Ce qu’il dit et dédit, quelle importance par rapport au comment. Et dans le comment - le style de l’homme, l’homme lui-même - il y a non seulement le bruit des mots, ce vacarme parfois, mais aussi tout ce langage du corps : tics et gestes, postures et trucs de bonimenteurs - et surtout ces éclairs terribles du regard, captés par les instantanés des photographes - voyez celle-là de photo, publiée dans Le Monde du 7 avril [Philippe Wojazer, Reuters]. Terrible attitude du prédateur : la mandibule dans le dos de Mme Chirac, le jabot enflé, le rictus carnassier, la jouissance du regard triomphateur. « Veni, vidi, vici » Ave César ! Car le corps, les gestes, tirés par les ficelles de l’inconscient, travaillent en arrière-plan, agitent la marionnette - qu’est-ce qu’elle a donc à si souvent se tripoter le nœud (de cravate), à se renvoyer l’épaule en arrière (la toge atavique du sénateur romain ?), à jeter des regards torves de sentinelle en embuscade (« Père, garde-toi à gauche, père garde-toi à droite !  »)  ? Et ces « mots » du non-verbal, justement, mentent moins que les laïus concoctés par les plumes nègres naviguant au gré des courants sondagiers. Même habillés en « programme », les baratins restent ce qu’ils sont, n’engageant comme toujours que ceux qui y croient.

Et puis il y a tout de même les mots. Et quels mots ! Passons sur les historiques kärcher et racaille, attiseurs de haine, armes de conflit. Mais il y a, au travers de multiples témoignages, ces formes du langage qui sont les plus parlantes quant à leur auteur et à son rapport à l’autre. Qu’il s’agisse de journalistes ou d’un ministre. Rappelons l’esclandre du 18 mars à France 3 («  Toute cette direction, il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ça ne va pas tarder. ») Citons aussi, cette conversation téléphonique avec Azouz Begag telle que rapportée par celui-ci dans son bouquin de rupture (Un mouton dans la baignoire) : « "Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom... Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard !" Je suis cloué à mon téléphone (...) Le ministre de l’intérieur m’a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m’en cuire, "sale connard" que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas. »

N’oublions pas que c’est le ministre de l’Intérieur qui est censé parler à un de ses collègues du gouvernement de la République française, ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances. N’oublions pas - enfin, le rappel est à destination des indécis, s’ils avaient encore, en traînant sur ce blog, quelque hésitation d’électeur... -, qu’un type pareil, maîtrisant bien moins son langage qu’un charretier, serait président de notre République ; qu’il parlerait donc en notre nom, partout dans le monde ; qu’il connaîtrait le code du feu nucléaire, lui cet excité, qu’on aurait vu le premier aux côtés de Bush et de Blair aller faire des moulinets militaires sous le nez de Saddam Hussein !

Il y a donc ces mots de blessure, de violence, de haine - autant parler du langage de la petitesse - l’homme est petit, qu’importe, il pourrait être grand et vouloir se hisser à plein dans ce qu’un Montaigne appelait « toute l’humaine condition ». Mais il y a, plus grave encore, les mots de la tête - opposés à ceux d’un corps finalement souffrant (je fais mon psy) -, ceux qui, en principe, émanent de la raison raisonnante. Pour dire qu’on doit s’y reprendre à deux fois, quand on se veut président, avant de se risquer sur le terrain de l’inné et de l’acquis.

Au moins pourra-t-on lui reconnaître en l’occurrence la franchise de la brutalité, du non calcul, de la cohérence. Il tente aujourd’hui d’atténuer son propos, mais n’a-t-il jamais dévié sur ce point de la criminalité «  génétique » ? C’est même LE point de rupture du candidat de la rupture  ; celui qui d’ailleurs démarque de tout temps les valeurs de gauche de celles de droite. Du moins au stade philosophico-politique. Pour le reste, entre économie et social, bah, ce sera selon les alternances partisanes... Mais tout cela ne prend sens, vraiment, qu’autour de la question de la transmission ; selon que l’on croit ou non aux valeurs humanistes par lesquelles une société s’élève. Transmission par l’héritage génétique - ou le patrimoine héréditaire, y compris au sens aristocratique -, ou transmission historique des valeurs de culture et de connaissance, qui ne peuvent transiter que par les passages de l’école et des apprentissages. D’un côté le destin, les lignées, de l’autre l’action politique et sociale, les engagements. Bien sûr, l’Histoire a brassé ces antagonismes, précisément à partir de la Révolution française qui date cet affrontement et marque la naissance publique de l’esprit critique. D’où la portée symbolique de la décapitation du roi comme fin du règne absolu de l’esprit divin ici-bas, la Terre redevenant le royaume (républicain) des hommes (égaux... et critiquables !).

Qu’il vienne de Hongrie ou de Zanzibar m’importe peu. Moins que l’histoire d’une lignée, celle des Sarközy de Nagy-Bocsa, propriétaires terriens de la petite noblesse hongroise, chassés par l’Armée rouge en 1944 - ce qui parle autrement ; ce qui peut laisser à l’enfant Nicolas, Paul, Stéphane à la fois dans la bouche le goût de la cuiller d’argent du pouvoir et, à l’occasion, comme aujourd’hui, un certificat d’immigré pour se démarquer d’un Le Pen tout en chassant plein pot sur ses terres fangeuses.

Vulgaire, certes, et aristocratique. Rien d’incompatible à cela, toute lignée peut dégénérer. Un de ceux qui ont pu le constater c’est Michel Onfray. Il raconte sur son blog [je vous conseille le détour] comment il s’est retrouvé face au ministre-candidat lors d’un entretien le 20 février place Beauvau, arrangé par la revue Philosophie magazine. C’est un récit assez hallucinant d’une rencontre en deux temps - sauvée de la... rupture par un coup de téléphone - qui décrit une charge démente qu’Onfray présente du point de vue du manant (comme dirait Le Pen) écrabouillé au marteau-pilon par un seigneur féodal bardé de skuds, ou même plutôt par un « chef de horde ». Extrait :

«  ... L’ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la théâtralisation hystérique d’un être perdu corps et âme dans une danse de mort autour d’une victime émissaire qui assiste à la scène pendant que, de part et d’autre des deux camps, deux fois deux hommes assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe chamanique dans le bureau d’un ministre de l’Intérieur aspirant aux fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remugles primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre battue jonchée d’immondices après une cérémonie vaudoue... »

C’est à ce moment-là que Sarkozy aborde la question de l’inné, qui refait surface aujourd’hui. Onfray poursuit son récit :

«  Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les fondements de la logique disciplinaire : la sienne. Nicolas Sarkozy parle d’une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons laissé la politique derrière nous. Dès lors, il ne sera plus le même homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des oripeaux de son métier, il fait le geste d’un poing serré porté à son côté droit du ventre et parle du mal comme d’une chose visible, dans le corps, dans la chair, dans les viscères de l’être.

«  Je crois comprendre qu’il pense que le mal existe comme une entité séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d’une tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais et que, quoi qu’il arrive, quoi qu’on fasse, tout est déjà réglé par la nature.

« A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de droite, l’ontologie de droite : l’existence d’idées pures sans relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les bons, les méchants, et l’on peut ainsi continuer : les courageux, les fainéants, les travailleurs, les assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun joue son rôle, écrit bien en amont par un destin qui organise tout. Un destin ou Dieu si l’on veut. Ainsi le gendarme, le policier, le juge, le soldat, le militaire et, en face, le criminel, le délinquant, le contrevenant, l’ennemi. Logique de guerre qui interdit toute paix possible un jour.

«  Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi il a été destiné : le ministre de l’Intérieur effectue son travail, le violeur le sien, et il en va d’une répartition providentielle (au sens théologique du terme) de ces rôles. Où l’on voit comment la pensée de droite s’articule à merveille avec l’outillage métaphysique chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabilité, la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la réparation, la damnation, la rédemption, l’enfer, le paradis, la prison, la légion d’honneur, etc.

«  J’avance l’idée inverse : on ne choisit pas, d’ailleurs on a peu le choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne naît pas ce que l’on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques, historiques, géographiques ? Rien n’y fait. Il affirme : "J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense". "Génétiquement" : une position intellectuelle tellement répandue outre-Atlantique ! »

En faisant ici le lien avec les courants néoconservateurs états-uniens dont un Bush est tellement imprégné, Onfray pointe aussi du doigt la filiation intellectuelle sarkozienne à laquelle se trouvent aussi reliés le créationnisme - si tout est dans le programme, il n’y a pas d’évolution et il faut brûler Darwin - et aussi la scientologie. A propos de cette secte, rappelons la rencontre en août 2004 entre son plus fameux adepte et VRP, l’acteur Tom Cruise, et le ministre des Finances d’alors. Les associations antisectes avaient protesté contre cette reconnaissance symbolique qui ne disait pas son nom. Dans son livre « La République, les religions, l’espérance » (Éditions du Cerf, 2004), Sarkozy considère qu’il faut refuser les « amalgames » entre les sectes et les « nouveaux mouvements spirituels ». Ça ne peut mieux aller dans le sens de la scientologie qui use de tout son pouvoir de lobbying pour, justement, être reconnue comme un « nouveau mouvement spirituel ».

Rappel : ce n’est pas une opérette qui va se jouer le 22 avril. Le risque est autrement plus fort qu’un certain 21 avril. Même si un Le Pen reste embusqué, on a appris à « gérer » ses gros brodequins, à y enfouir la part ignoble de notre douce patrie. Mais cet autre a surgi de derrière les fourrés, autrement muflé le bougre, fils adultérin de la Thatcher et de Berlusconi - à moins qu’il ne s’agisse de Reagan ou de Pinochet. Il y a toujours eu tant de prétendants au grand bal du libéralisme ultra, là où sur le libre marché des gènes se perpétuent les grandes lignées des pouvoirs de l’argent.

Que seront nos fêtes prochaines sur les places de la République de France ?


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18 réactions à cet article    


  • arturh (---.---.119.98) 17 avril 2007 11:39

    Tiens ! Encore un article « Sarkozyestdangereux » sur Agoravox ! passons sur les arguments, toujours les mêmes, catalogues des peurs accumulées au cours de ces 25 dernières années en France et saluons l’auteur.

    En effet, l’auteur est parvenu à résister à la tentation du point Godwin tout au long de l’article.

    Attendons les commentaires maintenant. 11H39mn, top chrono !


    • RilaX RilaX 17 avril 2007 18:20

      Peut être que s’il y a tant d’article sur le Sarkozy qui fait peur sur agoravox, c’est parcequ’il FAIT peur.

      Peut être ne vous fait il pas peur à vous, mais aux auteurs de ces articles, et à ceux qui votes pour dire que ces articles sont interressant, ainsi donc qu’à moi, il fait (trés) peur.


    • Unknown (---.---.241.82) 17 avril 2007 12:51

      http://www.parti-multiculturel...

      Ca vous plaira j’en suis sûr...


      • Alfred (---.---.71.55) 17 avril 2007 13:01

        @Unknow

        Ton lien ne marche pas...


      • Alfred (---.---.71.55) 17 avril 2007 12:58

        A part pour la bourgeoisie qui a amélioré ses revenus au détriment de toute la population, grâce à un état UMP pur jus.

        Le mécontentement de la population est criante,les jeunes n’en peuvent plus et sont au bord de l’insurrection dans les quartiers et ailleurs .

        La flambée de l’immobilier a jeté à la rue des dizaines de millier de français. Les chiffres du chômage sont trafiqués,les privatisations amènent des licenciements et une dégradation des services publics.

        Les citoyens français sont criminalisés dés qu’ils contestent les orientations du gouvernement UMP .

        La culture du rendement à outrance met la police au bord du malaise,jamais le fossé n’a été aussi grand entre elle et la population.

        Les libertés publiques sont de plus en plus restreintes, du jamais vu,depuis les années 60.

        Ce bilan catastrophique n’est rien à coté de ce qui nous attend avec Sarko s’il était élu...

        L’UMP le parti des gens qui volent les pauvres pour enrichir la bourgeoisie...


        • tvargentine.com lerma 17 avril 2007 13:04

          Vous pourriez nous la faire pour les 11 autres candidats si vous etes vraiment journaliste ?

          Merci beaucoup

          dans l’attente de vous lire camarade troskiste


          • machinchose machinchose 17 avril 2007 20:24

            Pourquoi voudriez vous qu’il fasse de même pour les autres ?

            les autres ne dérapent pas à chaque demi-heure... être journaliste ne signifie pas « faire la même chose pour tout le monde »... c’est d’une bétise de dire ça.

            Apportez nous plutôt le contre argumentaire.


          • Vierasouto Vierasouto 17 avril 2007 13:06

            Contrairement au commentaire précédent, je trouve cet article intéressant, la gestuelle du candidat et tout ce qui explique physiquement que la défiance envers Sarkosy est souvent plus instinctive que rationnelle : cet individu met mal à l’aise bien au delà de ses propos.


            • Satyagraha (---.---.48.54) 17 avril 2007 13:36

              Article bien écrit mais qui ne nous apprend rien que nous ne savions déjà. Cela confortera :

              - les anti-sarko dans leur rejet de ce candidat,
              - les pro-sarko que si celui-ci est grossier et violent, c’est très bien car la France a besoin « d’être reprise en main » par qqun de déterminé.

              Prouvez qu’il s’agit du diable en personne et les sarkolâtres se pameront devant ses cornes assez affutées pour faire trembler la racaille et les « droits-de-l’hommistes ». Bref, la messe est dite, chacun a son avis sur le futur de la France.

              Aux urnes citoyens !


              • nessoux (---.---.25.117) 17 avril 2007 14:25

                Soyez gentil, faites nous la même analyse sur d’autres condidats, Ségolène ou François par exemple ! Ca risque d’être passionant.

                Je suis d’accord avec vous ; pour gravir le chemin ardu qui mène au trone de notre monarchie républicaine l’ambition est inutile... c’est certain !


                • GRL (---.---.28.166) 17 avril 2007 15:12

                  (c/c)

                  Sarkozy a terminé d’effrayer la France entière , Le Pen s’en réjouit et nous explique récemment qu’il « sait tres bien la réputation qu’il a , de dictateur en chemise noire » , « mais qu’enfin , les français ont compris qu’il n’habitait pas le costume qu’ont lui a si longtemps taillé » .

                  Ben voyons, manquerait plus qu’on les aime ... ils sont pas sympas ces deux là ? Allez , tres franchement , ...

                  ... La droite est foutue, du point de vue de ce qui lui restait de « moral » à afficher, elle est grave, elle glisse , dangereuse sur ses deux fronts, le « National », et celui de ce Narcisse colérique et orgueilleux.

                  Voter pour elle n’a de sens que dans l’interêt ou l’acte destructeur aujourd’hui , dans la colère non réfléchie. Car ...

                  Aucune de ces deux formations de droite dure n’a d’avenir , ou représente une quelconque issue pour le pays , pour nous tous qui l’habitons , plus précisement. Toutes deux sont portées par des hommes doués du « talent de l’orateur » prompt à séduire les plus crédules, chacun dans leurs style propre , ceci est indéniable.

                  Mais voilà avcant tout deux hommes de psychologie fragile, deux hommes dont la sagesse n’a pas accompagné la carriere politique , deux hommes , un vieux routard du conspirationnisme paranoïaque, et un jeune arriviste narcissique et terriblement menteur , deux hommes dont la pathologie comprend ... cette soif de mettre le pays à leur image , tels des Dieux aveugles ... , aveugles et refusant pour sur , la réelle image du pays , de ce qu’il est , de ce que nous sommes dans notre diversité.

                  Ces deux hommes qui instrumentalisent nos problèmes, seraient l’un et l’autre obligés de gouverner par la force, comme chaque dirigeant dont la pathologie psy commande de fabriquer le monde à son image et qui constatent en cours d’exercice , que celà est impossible ... deux hommes par qui le malheur peut à nouveau nous frapper , à nous le pays France, nous qui pour la plupart , sommes nés en paix et ignorons le prix de cette paix , faute d’avoir connu la guerre ... Fut elle civile ou militaire , est ce que celà manque à tant de gens , la guerre ?

                  En vérité , même si beaucoup cherchent assiduement et tres legitimement une voie claire pour avancer , pour se situer dans ce bordel politique , dans laquelle se reconnaitre , il est des sentiers qu’il coute cher aux nations d’emprunter , cher , tres cher. L’hisoire nous montre et nous le montre et à la veille d’un vote important , il n’est pas inutile d’ouvrir un livre ou de parler à nos anciens. Demandez leur de vous raconter comment çà s’est passé ? Et posez leur la question , « Comment est ce que tout un pays a pu suivre ? » . Moi , je vous donne juste un indice . Vous pensez qu’Hitler avait fait des promesse de « génocide industriel » lors de sa montée en popularité ? Non , il avait promis une voiture pour tous les allemands , les VRAIS . C’est sa maladie qui l’a conduit sur les sentiers de l’horreur , et probablement au suicide par la suite. Alors que les gens , à la veille de son commandement , lui reconnaissaient du talent et du coeur ... n’est ce pas pour le moins curieux ? Vos anciens doivent vous raconter. C’est leur vie , leur vécu vrai.

                  ...

                  Alors attention , Le Pen n’est pas la solution aux exces de Sarkozy. Il n’est que le mensonge le plus « vernis » parmis tous ceux de cette droite , celui qui batit les murs de la societé sur le sang d’un ennemi , comme l’a fait Hitler en 38 , mensonge simple à comprendre , simple pour un peuple à accepter puisque l’ennemi est « partout » , et il « travaille dans l’ombre ».

                  Psychologiquement , on appelle celà de la paranoïa.

                  Celà , nos pères l’ont déjà vu , est ce à çà que nous voulons arriver ? Est ce si difficile de faire le lien entre le passé et sa continuité dans le présent ? ... Ou , est ce que la peur de l’avenir nous empeche de voir clair ?

                  C’est maintenant que nous devons y penser , et la sanction doit etre forte, nette , nous devons montrer à cette droite que la France n’est ni un pays de barbares qui souhaitent désigner un ennemi et etancher une soif de haine par les armes , et que cette même France n’est pas prête à donner ses gênes pour un nouveau programme de classification des etres humains tout droit sorti d’une fiction américaine, et ce par manque évident de solutions devant la réalité d’une situation.

                  En réalité tres peu d’entre nous sont capables d’avaler de telles sornettes ou de défier ouvertement le destin en se jetant dans l’abîme du fascisme. Mais une force de groupe pousse dans notre dos et celà , tout le monde le sent.

                  Alors attention, la seule façon de conserver notre dignité est de montrer par le vote qu’il y a encore de l’espoir , de l’espoir pour tous. Pour y croire , il faut etre fort , et il faut rester en paix sur notre sol. Pour etre en paix sur notre sol , il faut sanctionner implacablement les deux candidats de la droite dure.

                  Merci , GRL.


                  • Briseur d’idoles (---.---.168.29) 17 avril 2007 15:16

                    Le pouvoir ne lui suffit déjà olus, il veut marquer l’histoire en ouvrant les camps, en établissant la torture, juste et nécessaire ; les arrestations arbitraires ; les lettres de cachet...

                    On pense même qu’il va nommer Marc Knobel au poste de ministre de la Justice et Klarsfeld à celui de l’Intérieur !


                    • Dan Stern Daniel Stern 17 avril 2007 16:43

                      Article très intéressant.

                      De fait le parcours de NS : sa conquête cavalière de la mairie de Neuilly, du conseil général des Hauts-de-Seine, ses retournements d’alliance le distinguent nettement des autres candidats ! Dans les années 1850 en France cela aurait paru normal...

                      En fait aujourd’hui c’est bien sûr inquiétant.

                      Ainsi que d’autres commentaires le mentionnent, les pro-NS (j’allais dire les croyants) doivent se délecter de ces traits de caractère qui lui donnent les attributs du sauveur tant attendu...

                      Ce serait intéressant d’avoir le même type d’analyse sur SR et FB...


                      • Jean 17 avril 2007 23:26

                        Just like a rolling stone


                        • Eric Roux Eric Roux 18 avril 2007 00:16

                          Argh ! voilà que l’on juge les candidats à leurs mimiques sur les photos de Paris Match... sensées réveler l’inconscient tapi comme un monstre dans l’ombre d’une cavité psychanalytique. Honnêtement, peu m’importe Nicolas Sarkozy, mais ne sombrons pas dans une analyse politique qui prendrait ses fondements chez Freud. Le ton grossier du début de l’article (avec l’allusion au « noeud ») est digne d’un commissariat de quartier. Peu de faits beaucoup d’opinions non fondées...


                          • Sébastien Sébastien 18 avril 2007 09:56

                            Permettez moi de rigoler de votre article. Evidemment que Sarko a de l’ambition, sinon il ne serait pas là. Quelle lapalissade.

                            Mais que dire des autres ? Une Royal par exemple qui n’a pas hésité à doubler le père de ses enfants ?

                            Vous auriez dû compléter votre article en faisant le tour des 3, voire des 4 principaux candidats à cette élection.


                            • Gérard Ponthieu 19 avril 2007 11:56

                              Quelques remarques au sjuet des commentaires à mon article.

                              - Mon propos n’est pas de convaincre, les convictions étant par définition inébranlables. Discuter, échanger, argumenter : plutôt. En l’occurence à partir de l’expression de mes interrogations et craintes - que ne m’inspirent pas les autres candidats, même Le Pen ; en tout cas pas à ce point. Ce « point », pour moi, c’est le degré atteint dans cette hargne à conquérir le pouvoir, comme dans une bataille, une guerre. Contre quoi, qui, quels ennemis ? Pour prouver quoi ? à qui ? Lors de sa rencontre avec Onfray, Sarkozy en vient, plutôt naïvement, mais aussi de manière finalement humaine, à exprimer son incommensurable besoin d’amour : « se faire aimer par les 60 millions de Français ». Il exprime bien ainsi un manque, une béance que, pour ma part, je considère révélatrice de sa personnalité - et de sa violence politique.

                              - Je ne saurais dire que les autres candidats fussent indemnes de toute névrose dans leur rapport au pouvoir ! Mais selon moi - et je ne suis pas seul ! - Sarkozy atteint des sommets dans ce registre. Assez pour me préoccuper. C’en est d’ailleurs devenu une question publique de campagne, qui n’épargne pas même son propre camp. En d’autres termes : de l’ambition, certes, il en faut beaucoup en politique - surtout quand celle-ci se trouve tellement commandée par les impératifs du paraître -, mais sachons repérer ses dérives, qui peuvent relever du pathologique et donc constituer un risque pour l’intérêt général et l’administration de la chose publique.

                              - Ce texte se veut une « tribune libre », paraissant de surcroït dans un média défini comme une agora. Je n’ai donc pas à me retenir d’une quelconque « objectivité journalistique », à laquelle, de plus, je ne crois pas.


                              • Eric Roux Eric Roux 23 avril 2007 16:54

                                Convictions = inébranlables... Quelle définition ? « Il exprime bien ainsi un manque, une béance que, pour ma part, je considère révélatrice de sa personnalité - et de sa violence politique » C’est cela, c’est une analyse psychanalytique. « peuvent relever du pathologique et donc constituer un risque pour l’intérêt général et l’administration de la chose publique ». Ah, nous voilà dans le pathologique. La politique à coup de « ça » et de « surmoi ». Vous proposez quoi comme traitement génétique ? du Prozac formule ADN pack politics ?? Pardonnez mon ton sarcastique. Mais s’il vous plait, traitons la politique avec des idées politiques ou philosophiques, mais pas avec de la psy... de comptoir.

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