Sarkozy ? Par ici la sortie !
A deux jours du premier tour de scrutin, une très large majorité de Français peut et plus encore doit -quel que soit le choix que les uns ou les autres s’apprêtent à faire par ailleurs- s’accorder sur un but commun : sanctionner, congédier même, de la façon la plus nette, la plus cinglante, et si possible dès le premier tour, le candidat et Président sortant, Nicolas Sarkozy.
Les raisons qui dictent ce constat sont si nombreuses que nous nous contenterons ici d’invoquer les plus sérieuses, celles qui ne laissent à tout patriote, à tout démocrate, pas d’autre option que cette sanction radicale et définitive.
1) L’ impardonnable trahison du Peuple français souverain par son représentant ultime
En premier lieu, et cette raison suffirait d’ailleurs grandement à elle seule à justifier notre décision : Sarkozy a scandaleusement violé le NON des Français au référendum de 2005 sur la Constitution Européenne. Faire passer avec la complicité active ou passive de la classe politique presque toute entière -UMP mais aussi PS et Modem- son vrai-faux mini traité européen devenu Traité de Lisbonne, copie quasi conforme comme l’a reconnu Giscard du texte pourtant nettement rejeté par le Peuple Français, ne fut pas seulement une crapulerie politicienne, mais bien une véritable forfaiture. Violer l’expression clairement exprimée du peuple souverain est une faute inexcusable pour tout représentant de la Nation, et devient un crime absolu lorsque c’est le Président lui-même qui dirige la manœuvre.
Seul l’accord et même l‘appui unanime et écœurant d’un système médiatique vendu au lobby financier et européiste lui permit de ne pas avoir immédiatement à en rendre compte. A présent, le peuple va s’exprimer, et l’heure de la sanction est donc venue.
2) La République « reprochable » du copinage, de la vulgarité et du bling-bling
Bien qu’il y ait parfois eu concours (avec un Giscard et ses chasses africaines ou ses diamants, un Mitterrand et ses écoutes illégales pour protéger sa fille cachée ou l’épisode pathétique du Rainbow Warrior, et un Chirac avec ses casseroles parisiennes ou le mensonge électoraliste de la « fracture sociale »), jamais un Président de la République n’avait à ce point et avec une telle constance déshonoré sa fonction que le Président sortant : les « casse-toi pauv’con », l’EPAD du fiston, la nomination ahurissante du touriste sexuel Frédéric Mitterrand au Ministère de la Culture et autres joyeusetés se sont succédées avec une régularité de métronome tout au long du quinquennat. Mais faire ici la liste exhaustive des dérapages, fautes de goût et indécences du locataire actuel de l’Elysée serait par trop fastidieux, et La Plume à Gratter les a déjà évoquées plus en détails (1).
3) La sale guerre de Libye d’un faux pompier pyromane
La scandaleuse intervention en Libye sous le prétexte fallacieux d’éviter un hypothétique massacre fut validée par des médias -encore !- aux ordres de l’empire autoproclamé du « bien ». Faisant mine de prendre au sérieux les rodomontades pourtant par le passé déjà maintes fois non suivies d’effet d’un Kadhafi Tartarin en diable, notre Président, guidé principalement par des arrière-pensées électoralistes iniques (il n’avait pas vu venir les « révolutions arabes », ses ministres, Fillon, Alliot-Marie ou Ollier étaient tous plus ou moins compromis avec les dirigeants renversés et il cherchait désespérement un moyen de reprendre la main), sous l’injonction hallucinante d’un BHL donneur d’ordres dans le seul intérêt de qui l’on sait, la France pris donc la tête, et au grand soulagement d’un Obama qui avait assez à faire avec l’Afghanistan ou l’Irak, d’une campagne néo-impérialiste de la pire espèce qui provoqua et continue de provoquer des victimes civiles par milliers (victimes aujourd’hui encore religieusement tues par tous nos grands éditorialistes journalistes multicartes de pacotille).
L’abominable mais si pratique assassinat du Satrape libyen -il aurait eu évidemment bien des choses désagréables à nous révéler- la désintégration tribale en cours en Libye, l’instauration de la charia par les « héros démocrates » reçus à l’Elysée, complètent tragiquement le tableau. Et nous n’avons sans doute hélas encore rien vu… Sarkozy pour servir des intérêts qui n’étaient nullement ceux de la France, a déclenché une guerre illégale, immorale, terriblement contreproductive et qui a donc déstabilisé la région toute entière. Ses conséquences commencent seulement à se faire sentir, et nul aujourd’hui ne peut dire où elles s’arrêteront (2). Une telle irresponsabilité, criminelle, ne doit-elle pas être impitoyablement sanctionnée ?
4) La faillite totale sur l’insécurité et l’immigration
Ministre de l’Intérieur pendant cinq ans, puis Président de la République les cinq années qui ont suivi, Nicolas Sarkozy a donc eu en charge les problématiques de l’insécurité et de l’immigration pendant dix ans. DIX ANS ! Le bilan que l’on est amené à tirer aujourd’hui est pourtant dérisoire, et même désastreux. Malgré les déclarations de matamore, les roulements de grosse caisse et les nouvelles lois d’affichage en veux-tu en voilà, jamais l’insécurité n’a atteint de tels sommets en France. Dans un premier temps cantonnée aux fameux « quartiers », elle se repend depuis partout sur le territoire, et jusque dans les campagnes. L’impunité des délinquants est toujours presque totale, le sentiment de toute-puissance des voyous toujours plus affiché. Elu sur une thématique sécuritaire et volontariste, Sarkozy à totalement failli à ses engagements.
Concernant l’immigration, et sa régulation, là encore, l’échec est total. Pire, Nicolas Sarkozy a en réalité sciemment et très largement accru les flux migratoires, explosant les « performances » pourtant déjà remarquables en la matière de Lionel Jospin. Au cours du quinquennat, c’est plus d’un million de nouveaux immigrants qui sont entrés légalement sur le territoire français. Et ne parlons même pas des clandestins. Là encore, les déclarations péremptoires ont été totalement contredites par les actes.
Et Sarkozy d’oser pourtant -avec le cynisme et la duplicité électoraliste qui est définitivement sa marque de fabrique- nous rejouer en 2012 la même partition qu’en 2007, nous promettant un combat sans merci contre la délinquance et une réduction drastique de l’immigration pour son prochain mandat ! Non merci l’artiste, on a déjà donné (3) !
5) La gauche l’a rêvé, Sarkozy l’a fait : le saccage de l’Histoire de France et la théorie du genre à l’école
Passée hélas presque inaperçu -une fois encore, merci les médias- et sidérant parce que mis en branle par un gouvernement prétendument de droite (pis encore : se réclamant du Gaullisme !), le charcutage inouï des programmes d’histoire de France de l’Education Nationale version Sarkozy-Chatel au nom de « l’ouverture aux autres civilisations de notre monde ». Dépassant les espérances les plus folles du pédagogisme de gôche qui a ravagé les programmes scolaires et gangréné le corps enseignant depuis des décennies, Nicolas Sarkozy est bien le Président de la République qui a accepté que l’on sorte peu ou prou des manuels scolaires, entre autres, et excusez du peu : Charles Martel, Louis XI, Henri IV, François 1er, Richelieu, Louis XIV et … Napoléon. C’est qu’il fallait bien faire un peu de place pour étudier l’histoire des empires africains du Songhaï ou du Monomotapa !
Et ce n’est évidemment pas un hasard si ce sont les pages les plus glorieuses, les plus essentielles aussi de l’histoire de France qui disparaissent, tant il est vrai que nos « élites » tiennent à élever les jeunes français dans la honte de la France. On n’oubliera pas par contre de longuement étudier les heures plus sombres de l’esclavage et de la traite négrière, de la collaboration ou de la guerre d’Algérie. La faute à Jack Lang et François Hollande ? Non, la volonté de Luc Chatel et Nicolas Sarkozy ! Si l’on rajoute à cette vilénie l’introduction délirante de la théorie du genre dans les manuels de sciences dans le seul but de complaire au lobby gay… La coupe du carnage scolaire est pleine, n’en jetez plus !
Vers la nécessaire et radicale recomposition du paysage politique français
La défaite totale, cinglante du candidat UMP est sans doute le seul événement politique susceptible d’enfin faire bouger les lignes dramatiquement et artificiellement figées du spectre politique français, momifié, du fait de la construction européenne fédéraliste et ultralibérale acceptée par les partis de gouvernement de gauche comme de droite, dans une opposition qui n’est plus que d’apparence depuis des décennies. Ce faux clivage gauche-droite masque tragiquement la vraie fracture politique qui doit décider de l’avenir de notre pays : l’opposition souverainistes-fédéralistes européens.
Car là est bien le vrai combat qui décidera de l’avenir de la France : notre pays redeviendra-t-il un état souverain, ou finira-t-il, comme trente années de politiques PS-UMP nous en menacent, par ne plus être qu’une région d’Europe, gérée de loin par des technocrates au service de la doxa libérale qui détruit impitoyablement et inexorablement les aspirations des peuples européens, dynamite les spécificités nationales et les acquis sociaux, les souverainetés populaires et donc tout simplement l’idée même de Démocratie en Europe ?
Or, tant que l’UMP persistera dans sa forme et ses positionnements politiques actuels, une recomposition radicale de la droite incluant cette fois enfin le Front National d’une Marine Le Pen -qui ne mérite certainement pas l’ostracisme dont elle est aujourd’hui victime- sera impossible, rendant du même coup totalement inatteignable le but à atteindre, qui seul peut sortir la France du processus mortifère qui la broie.
Si cette recomposition de la droite et donc par conséquence de tout le paysage politique français nécessite le passage durant quelques années d’un François Hollande au charisme de beignet à l’Elysée, sachant de toutes les façons que l’implosion inévitable et sans doute avant la fin de l’année de la zone Euro va radicalement changer la donne, il s’agit sans aucun doute d’un mal -certes-nécessaire. Ne pas s’en apercevoir ou essayer de l’éviter par rejet compréhensible du PS ne fera que prolonger l’agonie de tout ce qui fait la France que nous aimons. Il est donc temps de faire sauter les digues érigées par Mitterrand et la bien-pensance qui a pris le pouvoir politique et médiatique dans les années quatre-vingt. Les patriotes, de quelque bord politique qu’ils viennent, doivent en avoir conscience, car bientôt, il sera définitivement trop tard.
Alors, oui, souvenez-vous du bilan du quinquennat Sarkozy, et votez en conséquence !
ML – La Plume à Gratter
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