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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy Sur France 2 : And The Winner Is ...

Sarkozy Sur France 2 : And The Winner Is ...

Traditionnellement, sur Agoravox, on introduit son article par ce que l’on nomme : un chapeau.
Là, j’ai envie de dire : Chapeau, David Pujadas ...


“Bonsoir David Pujadas (…) Pour vous dire la vérité m’sieur Pujadas, j’y étais préparé (…) M’sieur .. M’sieur Pujadas, est-ce qu’ils parlent de moi, ces gens ? (…) J’ajoute, David Pujadas, pour dire les choses (…) Ah, parce que vous croyez que ça s’rait indépendant devant David Pujadas, de dire : ah voilà ! (…) Voyez-vous m’sieur Pujadas, j’essaye toujours de comprendre (…) J’prends des exemples, David Pujadas (…) C’est exact, David Pujadas (…) Monsieur Pujadas, je suis président de la République (…) Peut-être, m’sieur Pujadas, si vous avez la gentillesse de m’inviter (…) Est-ce que vous ne croyez pas, David Pujadas, que la première injustice c’est d’avoir un système où on n’a pas d’argent pour payer les r’traites des r’traités ? (…) On parle, monsieur Pujadas, de la réforme des r’traites depuis 1991 (…) Le monde est un village, David Pujadas ! (…) D’ailleurs, m’sieur Pujadas, c’que je fais, c’que j’propose avec le gouvernement, c’que nous proposons, ensemble, tout l’monde l’a fait ! (…) M’sieur Pujadas, c’est pas facile (…) Monsieur Pujadas, vous touchez à la difficulté de la réforme (…) Je sais qu’il y a d’la souffrance, monsieur Pujadas (…) Je ferai tout, monsieur Pujadas, vous m’entendez : tout pour qu’il en soit toujours ainsi (…) Y’a pas d’autre choix, David Pujadas (…) Le monde est ouvert, David Pujadas ! (…) Monsieur Pujadas .. Monsieur Pujadas .. Monsieur Pujadas, vous êtes un journaliste trop sérieux pour s’laisser aller à des formules (…) On est dans un monde nouveau, monsieur Pujadas ! (…) C’qui m’fait pas peur, c’est le mot rigoureux, m’sieur Pujadas (…) La République irréprochable, David Pujadas, c’est la transparence ; La transparence ! (…) Monsieur Pujadas, vous avez beaucoup d’expérience (…) Je veux d’ailleurs préciser, monsieur Pujadas, pour être honnête ; faut toujours être honnête dans la vie (…) Monsieur Pujadas, nous ferons tout, tout pour les sortir de la situation où il se sont mis (…) Merci beaucoup”

29 Pujadas en 69 minutes, record battu !
Non, vraiment, c’était très chouette ..

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23 réactions à cet article    


  • ELCHETORIX 13 juillet 2010 16:15

    oui , on aurait dit une causerie entre 2 sionistes ! bref , sans avoir regardé cette mascarade de TF2 , l’imposteur Nagy de Bocsa ne semblait pas s’adresser à la populace figée devant leur écran plat ou non !
    bon RDV en 2012 , peut-être avant !
    RA .


    • goc goc 14 juillet 2010 12:04

      l’imposteur Nagy de Bocsa

      c’est marrant, à chaque fois que je lis nagy de machin, je ne peux m’empêcher de penser à Nagy de _Tout_le_monde_veut_prendre_sa_place".
       smiley


    • Pierre Crépeau 13 juillet 2010 16:46

      Ce qui m’a le plus frappé dans la prestation du chef des armées et de son cuisinier, c’est que ni l’un ni l’autre ne nous a parlé des « morts pour l’OTAN », de l’Iran, de..... Karachi.....
      Je me mets à la place de nos soldats et de notre ministre des armées, récemment traînés dans la boue par un général en chef américain démissionné !
      Il n’y a pas que dans les vestiaires de foot qu’on se fait traiter de « tarlouze ».....
      Un petit peu d’empathie, tout de même, même si c’est dur, non ?
      Mettons nous à la place de nos « gloires anonymes ».
      Frustrant avant la revue du 14 juillet non ?
      Imaginez si la « troisième » commençait demain ? Cette prestation demeurerait historique !!!!
      Silence dans les rangs, on tourne !
      Mais peut-être que l’histoire ne se fait plus sur ce terrain là pour les gens de notre rang.
      Rêve....


      • Firedog Firedog 13 juillet 2010 16:54

        C’est pas monsieur Pujadas, c’est m’sieur Pujadas


        • ravachol 13 juillet 2010 17:12

          Vous pensez bien que Poujadas c’est tranquille pour un politique,ils font moins les malins quant on veut leur mettre pernaud


          • L'Auvergnat L’Auvergnat 13 juillet 2010 18:27

            C’était du grand Mendes du camping des flots bleus.
            Un enfumage de première juste avant les vacances aux flots bleus.

            Il souhaite avant la fin de son mandant le titre de Maréchal de France pour comportement exemplaire en Afghanistan. (seulement une trentaine de mort + les morts du Pakistan)

            Ce type la est de la trempe des généraux du punch manqué d’Alger........
            Hélas, il a baisé une bonne partie de la France et a mis la France à genoux

            Il est passé par ici il ne repassera pas par la........

            Imaginé bons français si l’équipe de France avait été en final.......


            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 13 juillet 2010 18:32

              excellent résumé,
              on dirait la composition de l’excipient pharmaceutique sans principe actif...
              on dirait les boulettes de viandes quand y a beaucoup plus de boulette que de viande...
              on dirait le gruyère que quand y a plus que des trous...
              on dirait un mille feuille avec entre chaque, une de pq et rien d’autre,
              enfin de l’indigérable et d’ailleurs, j’y étais pas, y a plus rien à espérer de ce pantin...


              • Francis, agnotologue JL 13 juillet 2010 18:42

                Bravo, ils y sont tous, les 29 « Pujadas ».

                Merci pour cette exhaustivité. Pour ma part, j’ai décroché au bout de 10 minutes, et n’en ai entendu que 5 ! C’était déjà trop. Qu’a-t-il dit d’autre ?? Qui s’en souvient ?! Personne, c’était du vent, rien que du vent. Un président néolibéral pour un Etat néolibéral.

                La fabrique de l’Etat néolibéral  : « Le néolibéralisme est un projet politique transnational visant à réorganiser « par le haut »les rapports entre marché, État et citoyenneté. Ce projet est poursuivi par une nouvelle classe dominante planétaire en formation, composée des dirigeants et administrateurs des grandes entreprises multinationales, des politiciens de haut rang, des hauts fonctionnaires et managers d’organisations internationales (OCDE, OMC, IMF, la Banque mondiale et l’Union européenne), et d’experts dotés de compétences culturelles et techniques (au premier rang desquels les économistes, les juristes et les professionnels de la communication passés par des formations parentes et dotées de catégories mentales similaires dans les différents pays dominants). »


                • Francis, agnotologue JL 13 juillet 2010 18:46

                  A cette liste à la Prévert, il convient d’ajouter : « et de politicards corrupteurs et corrompus, prêts à tout pour s’introduire dans cette classe dominante planétaire en formation », parmi lesquels « qui vous savez ».


                • Croa Croa 13 juillet 2010 20:32

                  Vu comment ça partait c’était sûr qu’il y en aurait qui zapperaient !

                  Dommage car tu as loupé le meilleur,
                  J’ai heureusement fait un résumé !  smiley


                • ravachol 14 juillet 2010 08:50

                  Et nous on est « les ratons laveurs » ?


                • Philippe Sage Philippe Sage 13 juillet 2010 18:44

                  Ah, tiens donc. Certains n’ont vraiment pas apprécié la « prestation » de m’sieur Pujadas, hier soir. Oh, comme c’est étonnant smiley

                  Le SNJ-CGT de France Télévisions juge Pujadas « complaisant et incompétent »


                  • Reinette Reinette 14 juillet 2010 14:03

                    « Après ce type d’émission comment peut-on s’étonner de l’érosion de l’audience de nos journaux télévisés dans la mesure où ce qu’on montre est en décalage total avec ce que pensent les téléspectateurs, en décalage total avec la réalité du pays ? », s’interroge le SNJ-CGT de France Télévisions

                    depuis le temps qu’on leur dit aux syndicats et journaleux de France télé d’arrêter de faire les valets  !


                  • L'enfoiré L’enfoiré 13 juillet 2010 20:09

                    J’ai vu hier l’interview qu’avait réaliser PPDA à Monaco avec le Prince Albert.
                    Je dois dire que le Prince était plutôt gêné avec certaines questions.
                    Je n’ai pas écouté Sarko hier soir.
                    Je ne peux donc pas comparer.


                    • patroc 13 juillet 2010 20:57

                      Bien vu l’article !.. C’était en effet un bon moment de propagande !.. Pujadas, un prix de la « laisse » journalistique bien mérité !..


                      • morice morice 14 juillet 2010 08:15

                        on attend toujours la parution de mon texte « faut-il pendre Pujadas »... j’ai comme d’avis que c’est le titre qui bloque, non ?


                        J’ai vu hier l’interview qu’avait réaliser PPDA à Monaco avec le Prince Albert.
                        Je dois dire que le Prince était plutôt gêné avec certaines questions.


                        oui, quand il lui a demandé s’il connaissait l’enfoiré.

                        • L'enfoiré L’enfoiré 14 juillet 2010 16:22

                          Non, c’est l’insolence idiote qui bloque tout.


                        • morice morice 14 juillet 2010 08:16

                          29 Pujadas en 69 minutes, record battu !


                          c’est quoi ce décompte ? le nombre de cons à la télé ? A mon avis, c’est davantage.

                          • Philippe Sage Philippe Sage 14 juillet 2010 15:19

                            @Morice : ce serait quand même chouette que vous vous décidiez à laisser des commentaires un peu moins grossiers. C’est l’été, Morice, détendez-vous. Buvez quelque chose de frais. Ou de fort.

                            Ne comprenez-vous pas toute l’ironie ? Certains l’ont perçue. Avec la métaphore du gruyère, par exemple. Et le communiqué SNJ-CGT de France Télévisions particulièrement virulent (ce qui est rare).
                            Car, effectivement, comme il n’y a rien à retenir de cette garden-party télévisée à deux personnes, sans majordome venant leur servir un rafraîchissement, ce qui, en l’occurrence, eut été follement drôle (très Monthy Python, dans l’esprit) autant compter le vide (et la connivence qui crevait les yeux) soit le nombre de fois où le « président » prononça le nom « Pujadas » lors de cette parodie d’entretien. Je vous prie de croire que le chiffre est exact. Moi aussi, je suis ’rigoureux« , môssieur Morice. Je ne plaisante pas avec les chiffres, mon ami.
                            Peut-être que vous avez envie de retenir autre chose ?

                            Cela dit, Sarkozy sera réélu en 2012. Pourquoi ? Parce que comme le disait De Gaulle, le peuple est veau. Ils ont réélu Chirac, pourtant affublé du titre de »supermenteur" en 2002. Ils ont réélu pratiquement TOUS les maires et députés condamnés par la justice (Emmanuelli, Juppé, Balkany ...). Moi je dis et redis que le suffrage universel, c’est de la confiture donnée à des cochons.

                            Salut Morice ...


                          • asterix asterix 14 juillet 2010 13:21

                            Vous vous êtes tous trompés, c’était Pujadas invité par Sarkozy !


                            • Reinette Reinette 14 juillet 2010 13:42


                              un chef d’Etat que le monde nous envie

                              (extrait)
                              woui woui Eric Woerth est un homme honnête (...) Eric Woerth est un homme profondément honnête (...) il est donc lavé de tout soupçon (...) c’est réglé ; il est donc parfaitement innocent (...) mr Poujada vous m’imaginez venant à un dîner devant les convives à table et rrr’partant avec d’l’argent vous imaginez mr Poujada vous imaginez mr Poujada vous imaginez vous imaginez

                              recette de la crème Chantilly
                               http://www.sudouest.fr/2010/07/14/eric-woerth-a-brade-l-hippodrome-de-compiegne-selon-le-canard-enchaine-bercy-dement-139392-755.php


                              • sisyphe sisyphe 14 juillet 2010 13:49

                                Affaire Bettencourt/Woerth : Sarkozy parle, les soupçons restent

                                Contrairement à ce que Nicolas Sarkozy a bien voulu dire, lundi soir sur France 2, ni lui ni Eric Woerth ne sont lavés de tout soupçon. Tour d’horizon des questions qui se posent toujours.


                                Pour Nicolas Sarkozy, le sujet est clos. Il l’a fait savoir, lundi 12 juillet, lors de son intervention sur France 2, à force d’indignation contre cette affaire Woerth/Bettencourt faite, a-t-il fulminé, de « mensonges », de « calomnie ».
                                A ses yeux, le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), rendu public dimanche soir, a suffi à « lever tous les soupçons » qui pesaient sur Eric Woerth, en concluant que son ministre du Travail n’était pas intervenu, lorsqu’il était au Budget (2007- mars 2010) dans la gestion du dossier fiscal de Liliane Bettencourt.
                                Sauf que, d’une part, ce rapport a été effectué par une instance qui est tout sauf indépendante, puisqu’elle est sous la tutelle du ministère de l’Economie. D’autre part, quand bien même on ajouterait foi à ses conclusions, elles ne répondent qu’à une seule question sur une liste qui n’a cessé de s’allonger depuis trois semaines.
                                Quant aux suspicions qui portent sur l’éventuel rôle de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, se borner à crier à la « honte », comme s’il s’agissait d’un crime de lèse-majesté, c’est un peu léger comme défense.

                                Non, ne lui en déplaise, l’affaire n’est pas encore morte, et encore moins enterrée. L’opération déminage de lundi est un raté. Il y a trop de questions qui attendent encore une réponse.

                                Florence Woerth était-elle au courant de la fraude fiscale de Liliane Bettencourt ?

                                L’IGF affirme donc qu’Eric Woerth n’est pas intervenu dans le dossier fiscal de la milliardaire. Et ce, même si le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, a fait savoir que « l’administration fiscale avait été prévenue le 9 janvier 2009 du fait que le dossier fiscal de Liliane Bettencourt était susceptible de mettre en évidence des éléments de fraude fiscale ».
                                Reste que la Tribune de Genève et Libération ont relayé des propos prêtés à un banquier anonyme selon lequel Eric Woerth « ne pouvait pas ignorer que sa femme venait très régulièrement à Genève » ces deux dernières années. Et si Florence Woerth, qui a travaillé de fin 2007 à fin 2010 dans la société Clymène, qui gère les actifs de l’héritière de L’Oréal, s’est rendue à Genève, « ce n’était certainement pas pour voir son jet d’eau », selon ce banquier. Florence Woerth, elle, assure qu’elle ne savait pas que Liliane Bettencourt avait des comptes en Suisse.
                                Alors, savait ? savait pas ? Jusqu’à présent, ce n’est que parole contre parole.



                                Le couple Bettencourt a-t-il financé illégalement l’UMP ?

                                L’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, a déclaré aux policiers que le gestionnaire de la fortune de l’héritière de L’Oréal, Patrice de Maistre, lui avait réclamé 150.000 euros en liquide pour les remettre à Eric Woerth, en tant que trésorier de l’UMP, afin de financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle en aurait retiré 50.000 à la banque, somme maximale qu’elle pouvait se procurer par ce biais, et assure que Patrice de Maistre lui aurait dit qu’il allait « se débrouiller pour le reste ».
                                Ces allégations sont contestées par Eric Woerth et Patrice de Maistre. Ce dernier a même assuré aux policiers qu’il ne s’était « jamais occupé d’hommes politiques » et de financement de parti avant les régionales de 2010. Pourtant, le Nouvel Observateur a révélé, mardi 13 juillet, qu’il avait été contact dès septembre 2006 avec Eric Woerth dans le cadre du financement, par le couple Bettencourt, de la campagne de Nicolas Sarkozy. Pourquoi avoir menti ? Qu’est-ce que cela cache ? L’une des enquêtes conduites par le parquet de Nanterre est censée faire la lumière sur cet aspect de l’affaire Bettencourt/Woerth.



                                Eric Woerth a-t-il demandé à Patrice de Maistre d’embaucher son épouse ?

                                Dans les enregistrements réalisés clandestinement par le maître d’hôtel de Liliane Bettencourt, on entend Patrice de Maistre assurer à Liliane Bettencourt que c’est Eric Woerth qui lui a demandé d’embaucher sa femme, Florence, dans la société Clymène : « J’avoue que, quand j’ai accepté, son mari était ministre des Finances [en réalité du Budget, ndlr], il m’a demandé de le faire ». Eric Woerth dément aussi cette information. Il est néanmoins curieux qu’il est remis, en janvier 2008, soit quelques semaines après l’embauche de son épouse, les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre.



                                Eric Woerth est-il intervenu pour que le couple Bettencourt obtienne l’Hôtel de la Monnaie ?

                                Là aussi, le soupçon vient des enregistrements. On y entend Patrice de Maistre déclarer à Liliane Bettencourt, le 27 octobre 2009 : « J’ai demandé au ministre Eric Woerth, qui est un ami, d’être là, parce que c’est grâce à lui qu’il y a eu l’Hôtel de la Monnaie », destiné à accueillir l’auditorium André Bettencourt, le mari défunt de Liliane.



                                Voilà pour Eric Woerth. Et c’est déjà beaucoup. Autant dire que tous les soupçons qui pèsent sur lui sont loin d’avoir été levés, quoi que puisse en dire notre président. Qui n’a pas non plus répondu à toutes questions le concernant.



                                Les Bettencourt ont-ils remis des enveloppes à Nicolas Sarkozy ?

                                L’accuser d’avoir « ramassé des enveloppes » d’argent liquide chez Liliane Bettencourt ? « C’est une honte ! » Et puis, « vous [l’]imaginez, pendant un dîner, devant les convives à table, repartant avec de l’argent ? » Hormis cette manifestation d’une indignation portée à son comble, Nicolas Sarkozy n’a rien déminé du tout, lors de son intervention sur France 2. Certes, ces allégations de l’ex-comptable de Liliane Bettencourt publiées par Mediapart, elle les a ensuite démenties, ou plutôt nuancées. « Je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy », a-t-elle déclaré ensuite à la police. Mais, a-t-elle assuré, « il y avait des enveloppes d’espèces qui étaient remises par M. Bettencourt ou de temps en temps par Mme Bettencourt à des politiques ». Nicolas Sarkozy était-il concerné ? Réponse de Claire Thibout : « c’est possible ». Qui dit vrai ? Là encore, on n’en sait fichtre toujours rien.
                                Par ailleurs, il semble, à l’écoute des enregistrements, que Liliane Bettencourt aurait signé un chèque en faveur de Nicolas Sarkozy, le 4 mars 2010. Sur ce point aussi, on attend toujours que l’Elysée nous donne des explications.



                                Nicolas Sarkozy est-il intervenu dans le dossier Bettencourt/Banier ?

                                Enregistrements toujours, et c’est toujours Patrice de Maistre qui s’adresse à Liliane Bettencourt : « Il [Patrick Ouart, ancien conseiller pour la justice de l’Elysée, ndlr.] a voulu me voir l’autre jour et il m’a dit, M. de Maistre, le président continue de suivre ça de très près... (...) ». En effet, Nicolas Sarkozy a rencontré deux fois Patrice de Maistre à l’Elysée, dont une en présence de Liliane Bettencourt, en novembre 2008, comme l’a révélé Le Nouvel Observateur, « pour évoquer les conséquences, sur le groupe l’Oréal, du procès intenté à François-Marie Banier par la fille de Mme Bettencourt », selon Pascal Wilhelm, l’avocat de Patrice de Maistre. S’en est-il tenu à ces seules rencontres, ou en a-t-il tiré, justement, des « conséquences » ?



                                Comment explique-t-il qu’à l’Elysée, on connaissait des décisions de justice avant qu’elles soient rendues ?

                                La raison invoquée par l’avocat de Patrice de Maistre ne permet pas, ainsi, d’expliquer comment Patrick Ouart a pu informer, en juillet 2009, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt d’une décision de justice avant même qu’elle soit rendue. A savoir que la plainte pour « abus de faiblesse » déposée par sa fille allait être classée sans suite par le procureur de Nanterre le 3 septembre, ce qui s’avéra exact.
                                Et ce n’est pas tout. Dans les bandes pirates, on entend encore Patrice de Maistre déclarer à la milliardaire : « En première instance, on ne peut rien faire de plus mais en cour d’appel, si vous perdez, on connaît très très bien le procureur. »

                                Et dire que le gouvernement nous rabâche depuis des jours qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter, que la justice est indépendante. Espérons néanmoins qu’elle le sera assez pour tirer au clair une partie, au moins, de ces questions.

                                (Sarah Halifa-Legrand - Nouvelobs.com)


                                • Deenye Deenye 14 juillet 2010 14:25

                                  C’est clair.

                                  Le pire, c’est qu’il y a encore quelques naïfs et autres mal-comprenants pour gober ses c*nneries...

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