Sarkozy, TF1, Proglio, etc.

 Une autre question est de savoir comment le CSA va apprécier la chose. M’est avis que cela ne comptera que pour peanuts puisque le Gouverneur Général de l’Union of Money Profit a dit qu’il ne s’engagerait pas pour les régionales, tout le contraire de ce qu’il avait dit aux élus UMP invités à nos frais au château, contradiction que Ferrari au tapis dès le début de l’émission n’a pas pu relever. On sait déjà que le CSA a mis une extraordinaire mauvaise volonté à considérer une bonne part des paroles célestes comme faisant partie de la majorité au pouvoir, qu’il a reculé tant qu’il a pu l’application imposée par la justice et qu’enfin il regarde d’un œil très lâche ce qui se passe à TF1, les statistiques prouvant que peu des paroles quotidiennes du Caïd déversées par tombereau est comptabilisé et donne droit à un temps équivalent à l’opposition.

 

La première observation objective - ce qui nous rappelle furieusement maaâme qui avait offert une heure supplémentaire au futur candidat Sarkozy, juste la veille du décompte de temps de parole pour les présidentielles - c’est que le Kondukator a eu droit à un sacré rabiot par rapport à ce qui était prévu. A ceux qui pensent que c’est normal puisqu’il est notre président je leur répondrai que cela serait anormal déjà en temps régulier mais qu’en l’occurrence notre Guide a eu l’occasion lors de ses 150 vœux depuis le début de l’année plus qu’à son tour de pouvoir s’exprimer et que sa parole depuis le 1er janvier n’a ni été chiche ni ne lui a été comptée.

 

Comme à son habitude Nicolas, Réponse-à-tout, Sans-moi-c’est-la-catastrophe, avant-y-avait-rien, je-fais-mieux-que-tout-le-monde, s’est autofélicité et nous a offert quelques perles comme traire le lait lui qui a glorifié les transplantations de la foi. Et comme d’habitude il nous prend pour des demeurés quand il prétend qu’il prend le pouls de la France lors de ses deux déplacements en province (ce qui répond à toute question ce sont ses déplacements même si on se demande quand il travaille entre ses vacances, ses viaducs du vendredi au mardi matin, ses voyages à l’étranger et n province et donc ses discours y afférents, ses réunions avec les leaders de l’UMP, ses réunions avec les caciques de la majorité ses réunions avec les élus de l’UMP, ses réunions avec les militants de l’UMP, les sondages et leurs analyse, la préparation et sa participation aux élections en faveur de lUMP, ses faux off avec journalistes convoqués, son UPM, ses cocktails etc.) en voyant avec son œil laser tout dans le regard des Français profonds qu’il croise dans ses déplacements. Alors là vraiment il nous prend pour des brêles en décomposition quand on sait comment sont organisés ces fameux tours. Nicolas, plus menteur que moi tu meurs, nous a fait ses petits coups de chiffres invraisemblables et ou truqués. Tiens par exemple alors qu’on vient d’apprendre que globalement les crédits s’étaient effondrés en 2009 il trouve le moyen de comparer décembre 2009 à décembre 2008 (mois le pire car au sommet de la crise) pour faire croire le contraire. Mais ce n’est pas grave car le chômage va refluer bientôt. Evidemment un million de Français ne seront plus indemnisés en 2010, ils vont sortir directo des statistiques de l’ASSEDIC. Ne parlons pas du mensonge de la relocalisation de la Clio à Flins, quand l’engagement est flou, incertain et ne comprend et dans plusieurs années (les paroles s’envolent et comme il n’y a aucun écrit…) passant allègrement sur l’irresponsabilité, tout comme pour les banques, d’avoir déversé nos milliards sans contrepartie ce qui aurait évité d’avoir à convoquer Ghosn pour lui faire les gros yeux ce qui l’a autant impressionné qu’un coup de bec de pique-bœuf sur le dos d’un rhinocéros. Même petit mensonge entre amis avec le chiffre d’affaires moyen des auto-entrepreneurs car cette moyenne ne concerne que ceux qui ont déclaré un CA, une minorité. Ainsi joue-t-il sur les deux tableaux : le chiffre pharaonique d’auto-entrepreneurs et le CA moyen retirant de cette statistique ceux qui font 0 € de CA, alors que tout prouve que cela coûte une fortune, précarise les auto-entrepreneurs, déstabilise les artisans et détruit au global des emplois fixes en paupérisant certains anciens salariés.

 

Pour terminer revenons à Proglio, l’ami du Fouquet’s. Ferrari a été envoyée au tapis par un uppercut dès ses premières questions : Et combien est-ce qu’elle gagne la madame . Et n’est-ce pas aussi honteux par rapport à ce que gagne un smicard . Et toc ramasse ce coup sous la ceinture. Inutile de dire - c’est bien pour cela que je le dis - que ce n’est pas parce que le salaire de la miss Ferrari serait indécent que cela change la nature indécente de l’ami du Fouquet’s, mais ce genre d’argument de baveux défenseur de voyou est efficace. Ni juste, ni honnête, ni moral, mais efficace. Le chef nous ressort ses habituels arguments qu’il y en a qui gagne plus, que c’est l’internationale compétition, que c’est la France qui est allée le chercher, que le talent cela se paye, que sans ces bonbons nos chers patrons s’exileraient ce qui serait une perte immense pour la Patrie... Et pour son cumul de fonction ? (au fait on oublie qu’il est également administrateur de nombre d’autres sociétés pour lesquelles il touche de juteux jetons de présence) Et bien l’Ubermensch partira un jour quand la transition sera effective. En jeu 13 millions d’euros de retraite chapeau. S’il part, plus de retraite. L’idéal républicain, le service à la Nation ont un prix. Bien sûr Sarko et sa clique se fout de notre gueule. Ces américanophiles pour une fois ne zyeutent pas de l’autre côté de l’Atlantique où quand un patron est replacé c’est dans a seconde et il n’y a aucunement besoin de transition. Proglio n’est que président non exécutif du conseil de surveillance. Non seulement celui qui a pris sa place à la tête de Véolia n’a pas besoin de lui mais en plus celui-ci et dans les deux conseils d’administration il y a d’autres administrateurs, il y a dans le comité de direction d’autres directeurs qui connaissent leur boulot et Véolia. Quant à son efficacité légendaire elle n’a pu empêcher, lui à la tête d’EDF, lui l’Ubermench, lui le sauveur, lui qui n’y connaît rien en électricité mais est le spécialiste de l’eau et des déchets, n’a pu empêcher le fiasco d’Abu Dhabi.

 

Sarko nous ressort donc ces fariboles. Que d’autres soient mieux payés que lui ne justifie en rien son indécent salaire car le leur l’est tout aussi. Quant à cet inepte argument que si on ne paye pas ces astronomiques prix-là nos super managers partiront à l’étranger. Au-delà du fait même qu’aucun Français n’est appelé au secours dans aucune multinationale, (c’est même l’inverse Ghosn est libano brésilien). Dire que Proglio serait le seul à pouvoir diriger EDF est non seulement d’un élitisme rare et insoutenable, mais c’est très étrange quand il n’avait pas passé une heure de sa vie dans une entreprise d’électricité, c’est étrange quand Véolia est si endetté, étrange quand il y a un tel conflit d’intérêt et surtout, surtout, insultant terriblement insultant pour la France qui ne serait pas capable de fournir plus d’un seul homme capable de diriger EDF, insultant, terriblement insultant pour les 150 000 salariés parmi lesquels il serait impossible de trouver un homme ou une femme connaissant la société ayant la compétence, l’intelligence, l’expérience pour diriger EDF : vous vous rendez compte Sarkozy et ses sbires nous disent qu’il n’y a pas un Français, pas un employé sur 150 000, sur 150 000, qui puisse diriger EDF ! Quel manque absolu de confiance en la France incapable de produire plus d’un Ubermensch, quel mépris de cette France incapable d’engendrer plus d’un Ubermensch su 67 millions d’individus !

 

Déjà dans l’absolu ces salaires sont indécents. Mais il l’est encore plus pour ces hommes qui ne sont ni fondateurs, ni actionnaires majoritaires et surtout qui ne prennent strictement aucun risque qui est reporté quand ils se trompent sur les autres salariés qui eux sont licenciés.

 

Et pour clore ce débat je voudrais juste comparer deux hommes : Steve Jobs et Henri Proglio. Le premier co-fonde Apple il y a 26 ans bientôt, l’autre ne co-fonde rien du tout mais progresse depuis 30 dans une entreprise qu’il n’a pas fondée et dont il n’est pas l’actionnaire majoritaire. En 26 ans le premier parti de rien arrive à un ca d’environ 32 milliards de dollars en 2008 (dernier trimestre 15,68 milliards de dollars bénéfice 3,38 milliards) capitalisation 152 Milliards, 35 000 employés et tenez vous bien endettement 0 cash 32 milliards de dollars, le second crée au XIXè, non par Proglio, 36 milliards d’euros de CA, 320 salariés, endettement 15 milliards d’euros !, capitalisation 12 milliards d’euros, résultat 709 millions.

Salaire de Steve Jobs : 1 dollar, élu meilleur patron de la décennie

Salaire Proglio 2007 : 2 millions d’euros

Tout est dit