Sarkozy - Un bracelet bling-bling pour Sarko !

Lors de son éditorial du 19/12/2024 sur CNews, Pascal Praud tel un Zola médiatique, accuse la justice de son manque d'impartialité dans l'affaire des écoutes "Bismuth". En effet, la Cour de cassation a rejeté les pourvois de Nicolas Sarkozy. Ainsi, la Cour a condamné définitivement l'ancien président de la République "pour corruption et trafic d’influence, à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme sous bracelet électronique, avec trois ans d’inéligibilité".

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Dans l'Heure des pros, le fer de lance de la chaîne d'opinion de Bolloré se fait des cheveux blancs pour Nicolas Sarkozy. L'animateur juge dérisoire l'affaire des écoutes et se persuade déjà que la Cour européenne des droits de l’homme rendra justice à celui qui parle à l'oreille d'Emmanuel Macron, pour l'innocenter dans "trois, quatre ou cinq ans". Sauf que, d'ici là, une autre affaire sera jugée par "les petits pois" du tribunal de Paris à partir du 6 janvier. L’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs ». Sarko sera bien sûr soutenu par son épouse Carla Bruni, elle-même mise en examen dans cette sale histoire qui a tout d'un baiser de la mort échangé entre Sarko et le dictateur sanguinaire Mouammar Kadhafi.

Qu'un Pascal Praud halluciné verse presque une larme en direct pendant son édito télévisé en soutien à l'ancien chef d'État n'étonnera personne. Car, l'ex-footeux est devenu cireur de pompe du milliardaire catho avaleur de médias à la vitesse d'une Ferrari. "Bollo" est également proche d'Hanouna qui fait un tabac avec TPMP, une production rebaptisée "les nuls en politique" par quelques envieux. Cependant, l'honnêteté oblige de reconnaître que l'association des enamourés zemmouristes de CNews obtient tous les jours un véritable succès d'audience, ce qui interroge un peu sur le pourquoi du phénomène. Certes, tous les goûts sont dans la nature et les broutards y sont nombreux.

Seulement, que Bayrou déclare sur France 2 : 

“Si vous vous demandez ce que j’ai ressenti, j’ai affronté Nicolas Sarkozy durement dans la vie. Mais quand j’ai appris ce verdict, cela m’a fait de la peine. De la peine pour lui, pour les siens” 

Un nouveau Premier ministre ne devrait pas dire ça, mais il sait pourquoi...

Pour rappel, Nicolas Sarkozy était poursuivi pour avoir organisé en 2014, avec l'aide de son avocat Thierry Herzog, un « pacte de corruption » avec Gilbert Azibert, pour obtenir des informations sur un recours formé par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt. En échange, Sarkozy devait intervenir pour faire attribuer au haut magistrat à la Cour de cassation un poste honorifique à Monaco.

Malgré tout, les inconditionnels de l'ancien chef d'État, ceux qui se pressent pour obtenir une dédicace sur un de ses livres, voudront le croire lorsqu'il prétend avec un aplomb extraordinaire, la main sur le cœur : 

« Je ne suis pas décidé à accepter l’injustice profonde qui m’est faite », certain de « demeurer dans son bon droit » pour « redire sa parfaite innocence ». 

Pour autant, faut-il se réjouir qu'un ancien président de la République soit condamné par la justice de son pays ? Vous avez certainement déjà entendu que cette condamnation était une honte pour la France. Ou encore, que les affaires ajoutent encore plus de méfiance entre les citoyens et le monde politique. Alors, faudrait-il que la justice ferme les yeux sur les dérives de nos politiques, ou encore qu'un élu soit protégé à vie comme un privilégié. Ne serait-elle pas là, la honte pour la France ? Certes, faut-il complètement s'interdire de penser que les juges règlent leurs comptes avec Sarko ? Toutefois, il y a les faits, rien à voir avec la caricature de l'antisarkozysme primaire. 

Photo - MaxPPP