Sauver le capitalisme : s’en remettre à ses seins, plutôt qu’à Dieu (XXII)
Pourquoi les mormons ? Que venaient-ils faire dans la désolante histoire du milliardaire ? En effet, d'apprendre que la fin de vie d'Howard Hughes est marquée de l'empreinte de la secte religieuse de Salt Lake City surprend parfois. En réalité, elle s'explique parfaitement. Hughes, une fois arrivé và Las Vegas, va se retrouver à avoir une conversation téléphonique avec un opérateur un soir de réveillon, où visiblement c'était la java partout, sauf chez l'opérateur téléphonique qui lui expliquait alors qu'il n'avait pas d'efforts à faire pour ne pas fumer ni boire comme tous les autres, car il était mormon. Hughes ne fumait pas, et buvait très peu, rappelons-le. Le gars s'est retrouvé le lendemain même convoqué devant Howard Hughes, qui l'a embauché sur le champ comme assistant. En quelques années, hélas, la nouvelle recrue fera recruter ses amis proches, qui se retrouveront tous à devenir des aides de camp ou des infirmiers du milliardaire, l'un d'entre eux devenant même le responsable des projectionnistes, qui avaient pour travail d'alimenter à la demande en films 16 mm le reclus, qui versait chaque jour davantage vers la folie et dans les tocs. Bien entendu, au décès de leur nouveau maître, les mormons font valoir leurs droits. Il seront exorbitants. Juridiquement, cela mettra plus de trente années à résoudre.
Mais revenons tout d'abord à un Hughes plus "traditionnel", toujours entiché de femmes et d'orgies : nous sommes à nouveau dans les années trente, et sa rupture avec sa première épouse. "Howard se console, multiplie les conquêtes sans lendemain, séduit dans les deux années qui suivent plus de 50 actrices, “débutantes”, danseuses, etc. Talonné par la presse à scandale qui se repaît de ses exploits, il acquiert le cinquième plus grand yacht privé du monde : The Southern Cross, un yacht de 360 pieds (109 mètres !), pour en faire sa garçonnière flottante. Parallèlement, divers comportements excentriques ou aberrants émergent : Howard se promène sans argent, délaisse sa luxueuse garde-robe d’antan au profit de deux costumes, deux pantalons kaki, quelques chemises à bas prix, et disparaît mystérieusement à plusieurs reprises, plongeant ses associés dans l’angoisse : 31 jours d’absence en 1931 ; 35 en 1932 ; 19 en 1933, etc". Sur ce Yacht, Hughes faisait des fêtes, qui tournaient le plus souvent à des orgies.
Etrangement, personne n'a fait le lien entre ce grand yacht et le Vajoliroja de Johnny Depp. Or ç'est bien extérieurement le même ! Annoncé comme "construit en 2001", c'est en effet le double parfait du Southern Cross !
On découvre en effet après coup que le Vajoliroja, c'est le "fameux" chantier de Proteksan Yachts Inc en Turquie qui l'a construit sous le nom d'’Anatolia", doté d'un moteur Carterpillar classique. Son architecte s'appelant Tanju Kalaycioglu : c'est lui le copieur de la ligne du yacht de Hughes, dessinée au départ par Cox & Stevens (qui dessineront en 1929 l'élégant Thalita de chez Krupp) ! Celui du chantier où a été construit le yacht "Yogi" de Courbit ! Le Southern Cross d'origine sera lui racheté juste avant guerre par l'industriel Axel Leonard Wenner-Gren, celui derrière la firme d'aspirateurs suédois Electrolux, un grand ami d'Hermann Göring. Au tout début de la guerre, le 3 septembre 1939, il sauvera des vies en mer d'Irelande, en recueillant à son bord les victimes du torpillage par l'U-30 du RMS Athenia appartenant à la ligne de paquebots Anchor-Donaldson. Il y aura 112 victimes. Les allemands parlèrent à propos de l'évènement d'une erreur de tir de torpille. Plus tard, Wenner-Gren acheta aux Bahamas l'île de Hog Island... où il aurait paraît-il creusé un canal pour les U-boats qui venaient s'y ravitailler pendant la guerre, selon certains (la profondeur du canal semblant trop faible pourtant !). Voilà qui nous ramène à l'Opération Drumbeat (connue aussi sous le nom de La "Bataille des Caraïbes" ou de la "Torpedo Junction"). Tout cela sous le regard du Duc de Windsor, gouverneur des Bahamas, qui cachait difficilement ses sympathies pour les nazis... En 1959, c'est Huntington Hartford, l'héritier de la chaine de supermarchés A&P, qui rachète l'île et la renomme Paradise Island Bahamas. Et y construit un gigantesque hôtel-casino !
L'idée vint après son décès à une starlette de lui donner un autre rôle : elle affirmait y avoir secrètement épousé Howard Hughes, était donc sa deuxième épouse, un mariage célébré sur ce yacht, ancré dans les eaux internationales du Mexique, en 1949 (*). Elle aurait en preuve filmée de la cérémonie, retranscrite sur une vidéo. Elle prétendait n’avoir jamais divorcé (et donc se heurtait à Jean Peters, épousée légalement plus tard en 1957) et réclamait une part de la fortune du milliardaire après son décès en 1976.
Elle s'appelait Terry Moore, c'était une actrice américaine de Los Angeles, alors sur le retour, connue sous divers autres pseudonymes (Jan Ford, Judy Ford, ou son vrai nom Helen (Luella) Koford). Sa plastique de jeunette délurée, différente des canons qu'avait encensé jusqu'ici Hughes (sans poitrine excessive), lui avait valu de figurer en une de Life le 6 juillet 1953, comme étant la "Hollywood's sexy tomboy" (le garçon manqué sexy d'Hollywood). Ses nombreuses réclamations aboutirent en 1984 (soit 8 ans après la mort d'Howard Hughes !) lorsqu’elle obtint le versement d’une indemnité par la fondation Hughes chargé de gérer - provisoirement- l’héritage.
On ne saura jamais si l'actrice sur le retour avait dit vrai, ou plutôt ce qu'il y avait sur le film, qui n'était peut-être pas un compte rendu de cérémonie de mariage ou un extrait des agapes menées à cette époque à bord du fameux yacht. Comme c'est le cas aux Etats-Unis, les termes de l’accord passé entre avocats sont restés secrets, et on ignore toujours le montant de la somme qui lui fut versée en échange de l’abandon de toutes poursuites judiciaires. Aujourd'hui, on pense à un arrangement avec une actrice plutôt ratée qui aurait tenté de faire chanter Hughes avec des documents compromettants...
Dans le livre "L'aviateur, la vraie vie d'Howard Hughes", Charles Hingham n'a pas tout à fait la même vision quant il revient sur une particularité suprenante de Moore : elle était en fait mormone. "Entre temps, Hughes s'était pris de passion pour une jolie mormone, Terry Moore, qui se laissa attirer dans le piège de Venus, comme toutes celles qui l'avaient précédée, par le mirage de l'argent et du pouvoir. Hughes lui promit cyniquement le mariage, et prit un mois de vacances avec elle à Harbor Island. Il répéta avec Moore la même cérémonie qu'avec des dizaines de femmes, dont Gene Tierney, Jean Peters et Joan Fonaine : il la conduisit à sa maison inachevée de Mulholland Drive (**), dans les collines dominant Hollywood, et lui déclara : "Dieu peut nous unir en mariage, avec le ciel pour témoin" mais, cette fois, il ne lui offrit pas la maison. Ils s'agenouillèrent côte à côte, il passa une alliance à son doigt, puis l'embrassa. Cependant, elle refusa de faire l'amour avec lui et d'annoncer leur « mariage » à ses parents. Elle était mormone : la règle est la règle. Il l'invita au Beverly Hills Hotel, et elle refusa encore. Selon elle, vers la fin de novembre, Hughes l'emmena en avion à San Diego où son yacht d'avant-guerre, le Hilda (dessiné par John Trumpy, précurseur en design naval) attendait à l'ancre. Le bateau était jonché de gardénias et l'on saoula Terry Moore au champagne. D'après Nadine Henley, Hughes ordonna au capitaine Carl Flynn de naviguer hors des eaux territoriales « pour que le mariage ne soit pas légal ». Hughes passa autour du cou de Terry Moore un collier de perles qui, dit-il, avait appartenu à sa mère, et Flynn célébra la cérémonie"...
C'est à Mulholland Drive que Cyd Charisse avait été emmenée par Hughes, et là où elle avait rencontré Tony Martin, qu'elle épousera au même endroit. L'année suivante, Hughes promettait déjà à Elizabeth Taylor un studio complet de montage de films si elle l'épousait. Terry Moore, au final, finira par se marier avec le joueur de football américain Glenn David (sans avoir divorcé de Hughes, preuve que le mariage était bien factice), lors d'une cérémonie méorable au Santa Ynez Inn dans le quartier des Pacific Palisades. Davis, toujours jaloux (Hughes n'avait rien trouvé de mieux que d'envoyer à leur mariage des diaphragmes contraceptifs) se ruera un jour sur Hughes, en le battant avec violence, au point de lui recasser quasimment toutes les fractures qu'avait occasionnées son crash de 1946. Deux ans plus tard, fin 1951, Moore a déjà divorcé est on la retrouve à nouveau dans le lit de Hughes en train de regarder des films pornographiques ("Blue movies", ce qui pour une éducation stricte à la mrrmone détonne quelque peu). On la retrouvera enceinte quelques semaines plus tard... des fruits de sa rencontre avec Hughes dans la nouvelle demeure de Coldwater Canyon (***). Quelques mois plus tard, en octobre 1952, lors d'un accident sur le tournage de "Man on a Tightrope", d'Elia Kazan, elle perdra son enfant, une fille, née prématurée. En 1953, elle perdra un second enfant de Hughes. Au final, Moore épousera Stuart Cramer III,... l'ex-mari de Jean Peters (l'épouse de Hughes !), à Glendale, Californie. Ils auront deux enfants ensemble. Hughes l'appellera une dernière fois le 7 mars 1970.
La maison de Mulholland Drive, "une bonbonnière à la française" selon Paris-Match, deviendra maudite : c'est celle qu'achètera Marlon Brando, et dans laquelle son propre fils Christian tuera au pistolet Dag Drollet, le petit ami de sa fille, Cheyenne, qui se droguait à tout ce qu'elle pouvait trouver. L'endroit sera racheté par... Jack Nicholson. Une maison maudite ? Peut-être bien : c'est dans cette maison également que Roman Polanski (qui habitait au 10050 Cielo Drive) avait agressé la très jeune fille de 13 ans, Samantha Geimer, ce qui lui avait valu de quitter les USA en 1977... Mulholland, nom d'un architecte hollandais, qui a aussi été célébré par David Lynch. Hughes avait aussi acheté la maison devenue plus tard celle de Zsa Zsa Gabor à Bel Air (valeur actuelle : 28 millions de dollars !). A Palm Springs aussi il en avait une autre, géante elle aussi. En comparaison, la villa de Robert Maheu, son âme damnée, faisait un peu chiche. Les biens immobiliers, à la mort de Hughes, représenteront de fait sa fortune principale.
Hughes avait depuis longtemps maintenant quitté ses habitudes-là, ne séjournant que peu dans son île et n'utilisant plus ses yachts. Oubliées également ses nombreuses villas, laissées à ses ami (e)s : telle celle-ci ; située à Beverly Hills, et aujourd'hui en location et "contrôlée par i-Pad".... A partir de 1966, depuis le jour de Thanksgiving, il vivait déjà complètement reclus, dans son hôtel-casino de Las Vegas, le Desert Inn, qu'il racheta à Wilbur Clark, faisant parfois des escapades en avion, dont une notamment à Londres, et parfois en voiture pour aller voir des prostituées dans des bouges en plein désert, mais le plus souvent on les lui amenait sur place
: "les huit dernières années de la vie privée de Hughes furent remarquables ; alité toute la journée en regardant des films, vivant nu, drogué à la morphine puis à la codéine, il ne coupait jamais ni sa barbe, ni ses cheveux, ni ses ongles, et ses serviteurs le fournissaient en filles. Howard Hughes ne faisait confiance qu’aux mormons, qui profitèrent grassement de ses largesses jusqu’à sa mort." Austères Mormons d'un côté et amusements de l'autre. Au Desert Inn, il fera venir Liberace, Frank Sinatra, Noel Coward, Bobby Darin, Dean Martin, Tony Bennett, Paul Anka, Neil Sedaka, Dionne Warwick, Wayne Newton, Barry Manilow, Cher, Tina Turner, et des "comiques" comme Pat Cooper, Dean Martin et Jerry Lewis, Bob Newhart, Don Rickles, The Smothers Brothers, Roseanne Barr, Garry Shandling, Buddy Hackett et Rich Little.
Le chanteur crooner Bobby Darin y enregistrera son célèbre "Bobby Darin- Live ! At The Desert Inn" en 1971 (ici à la télévision). Du grand classique, avec big band, revu il n'y pas si longtemps par le film Nemo. Darin, un crooner desservi par un look bien trop ordinaire, resté inconnu en Europe, qui remplissait alors les salles, interprétant des classiques, comme ici "Cry me a river" (et ici avec...un très jeune Stevie Wonder). Le Desert Inn, onéreusement rénové en 1997, avec l'adjonction de piscines en forme de lagon, puis racheté 270 millions de dollars by Steve Wynn, sera finalement dynamité (de nuit !) le 31 octobre 2001. Originellement prévu pour être remplacé par un projet appelé Le Rêve, il l'a été par le Wynn Las Vegas, qui a donc remplacé l'original.
Sa fin se passa donc à Acapulco, dans un autre hôtel, au Mexique, au Xanadu Princess Hôtel. Qu'était-il venu y faire reste un mystère (en fait, il revenait de rencontre le dictateur Anastasio ("Tachito") Somoza Debayle, en ayant séjourné quelque temps auparavant à l'Intercontinental Hotel près du lac Managua). "Hughes était arrivé à Acapulco le 11 février juste avant l’aube, en provenance des Bahamas, accompagné de deux médecins et de six aides.
De son spacieux appartement du dix-neuvième étage, le vieil homme aurait pu contempler les luxuriantes pelouses du terrain de golf de l’hôtel, plantées de palmiers et de bougainvillées. Mais on avait une fois de plus appliqué des épaisseurs de contreplaqué et de carton sur les fenêtres, masquées ensuite par d’épaisses tentures noires. Des panneaux insonores l’isolaient encore davantage du monde, étouffant tous les bruits extérieurs".
C'est là qu'on le retrouvera un matin, à l'article de la mort : "le 5 avril à 6 heures du matin le Dr. Victor Montemayor entra dans l’hôtel Princesse d’Acapulco, il monta jusqu’au dix-neuvième étage, tombant sur un garde opulent et à l’air sévère. Escorté dans une chambre obscure, deux hommes lui dirent que leur patron avait perdu connaissance depuis trois jours. Il s’avança vers le lit au fond de la chambre et vit un vieil homme frêle, à peine accroché à la vie. Il avait l’air d’avoir dix ans de plus que ses soixante-dix ans. Il était nu sous un drap couleur pastel. Des traces de piqûres couraient sur ses deux bras maigres. Son estomac était gonflé par la malnutrition. Sa peau lui tombait en plis sur les joues. Son corps était squelettique.
Sa peau était sèche comme du parchemin. Le médecin demanda aux deux hommes pourquoi il ne l’avaient pas mis sous perfusion et pourquoi il ne l’avait pas envoyé à l’hôpital car il souffrait de malnutrition, de déshydratation, d’insuffisance rénale et était en était de choc. Les deux hommes lui répondirent qu’ils n’avaient pas confiance dans les perfusions mexicaines et que M. Hughes n’aurait jamais accepté d’aller à l’hôpital. La vérité est que personne ne pouvait objecter quoi que ce soit à Howard Hughes. Hughes a été victime de négligence et de mauvais traitement médicaux par ses proches qui l’ont laissé mourir" .
Le spectacle était effrayant : "Son dos était criblé de plaies ouvertes, non soignées : les draps étaient son seul vêtement. Une table de nuit gondolée, branlante, était encombrée des seules choses qui le reliaient à la vie : la codéine, des petites coupes remplies de cachets de Valium, des flacons de Librium, un fouillis de seringues et d’aiguilles hypodermiques. Le 1er avril, les réminiscences cessèrent, étouffées par les doses quasi mortelles de codéine que les aides et les médecins lui avaient injectées" (****).
Vu l'état du patient, le docteur Montemayor recommanda son évacuation immédiate via son jet personnel (un Jetstar à l'époque, dont le premier vol remontait au 4 septembre 1957. Un appareil robuste, qui se revend encore aujourd'hui, même ceux créés en 1976, c'est à dire... il y a 36 ans ! ). Mais il était déjà trop tard : "on le mit alors sur une civière avec un masque à oxygène et une perfusion et on le conduisit à l’aéroport pour l’amener à l’hôpital méthodiste de Houston. L’avion avait été apprêté peu avant 11 heures, et à 13h 27, comme il venait d’entrer au Texas le Dr. Tain a annoncé à ces compagnons de voyage que le cœur du malade ne battait plus. D’après le bureau du procureur général Hughes serait mort à dix heures du matin à Acapulco ou avant. Le pilote de l’avion lui ayant touché le bras déclara qu’il était tout à fait froid. On ne put l’identifier que par ses empreintes digitales, complétées de témoignages sur l’honneur de son personnel.
L’autopsie révéla que cet homme, qui avait jadis pesé 68 kilos et mesuré 1,90 m, avait vu sa taille réduire de cinq centimètres et son poids tomber à 42 kilos. Le document concluait qu’il était mort de maladie rénale chronique. Le médecin légiste fut surpris de l’étendue de la dégénérescence des cellules du cerveau. La syphilis tertiaire et les quatorze accidents de voiture et d’avion avaient laissé de profondes traces psychologiques". (extrait du livre Howard Hughes le milliardaire excentrique de Peter Harry Brown et Pat H. Broeske, qui en rajoute beaucoup sur l'état physique de Hughes).
Une autre description décrit l'état incroyable de délabrement physique auquel il était parvenu : "le cadavre avait l’air d’un fantôme si décharné que ses coudes et ses rotules avaient déchiré la fine couche de peau qui les recouvrait. Les dents pendaient sur les gencives et une tumeur suppurante avait laissé une profonde cavité sur son front. Hughes a succombé à une injection massive de codéine administrée de six à huit heures avant que son cœur n’ait cessé de battre.1,4 gramme de codéine représente une dose mortelle, le sang de Hughes en contenait 1,9 gramme. Les docteurs Tennant et Titus évaluent le dosage final entre 675 et 750 milligrammes de codéine pure". Hingham va lui encore plus loin, affirmant que selon lui ce dont serait mort Hughes n'était autre que le SIDA, dont le premier cas clinique aurait été observé dès le 28 juin 1959, à New-York, avec le cas de l'américano-jamaïcain Ardouin Antonio. Selon Hingham toujours, toute la vie sexuelle de Hughes n'avait été qu'un comportement à risques, Hughes, visiblement, ne se contentant pas de relations hétérosexuelles, et d'une fréquentation assidue de prostitué(e)s. D'où le SIDA qu'il aurait contracté.
Une injection mortelle, sur un homme décharné : voilà qui n'est pas sans rappeler le cas d'un homme personnage (Michael Jackson) dont les frasques, y compris sexuelles (avec abandon de charges des parents d'un adolescent très certainement violé après versement d'une très grosse somme d'argent) avaient fait la une des journaux comme celles d'Howard Hughes quelques années auparavant. "Lorsqu’on considère rétrospectivement les deux décennies d’études consacrées aux dernières années de Hughes, il semble plausible que les aides du milliardaire aient administré l’ultime secousse de codéine à celui-ci afin de réduire au silence l’unique témoin de leurs abus et de leur négligence. Quand ils se rendirent compte qu’ils devraient finalement emmener leur patient émacié à l’hôpital, leur seule ressource fut de le tuer. Le Dr Montemayor a dit que ses poumons et son cœur étaient bons et que s’il avait été transporté à l’hôpital on aurait pu le sauver. Ses aides ont fait exprès d’attendre qu’il meure sans lever le petit doigt." Les Mormons qui entouraient Howard Hughes comme responsables de son décès ? L'idée se tient difficilement effet, car ils venaient en ce cas de tuer leur poule aux œufs d'or ! La gestion totalement opaque des sociétés de Howard Hughes leur permettait de faire évader des sommes considérables à leur profit. "Les Mormons étaient bien décidés à maintenir leur patron alité dans l’hébétude la plus complète. Dans les six dernières années de sa vie, la Summa Corporation dépensa 367 579 dollars par jour en acquisitions douteuses, investissements peu avisés et coûts de fonctionnement exorbitants. La Summa perdit au cours de ces années plus de 100 millions de dollars au rythme de 137 000 dollars par jour. Dans le même temps, un milliard en espèces, fonds d’État et bons d’épargne disparurent des comptes bancaires de Hughes. Cinq jours avant la mort de Hughes, ayant fait prendre à celui-ci des doses euphorisantes de codéine et de Valium, les aides préparèrent deux procurations supplémentaires.
La première leur aurait permis un accès illimité à ses coffres-forts, l’un d’entre eux contenant une collection de diamants. Par la seconde, d’autres aides seraient autorisés à signer des chèques tirés sur le compte personnel de Hughes". Celui qui ne faisait jamais de chèques aurait réussi à en faire, mais après sa mort. Hughes à peine refroidi, la bataille juridique de son héritage, et de la gestion également de ses dettes, s'annonçait tout de suite comme féroce. Les mormons avaient flairé l'occasion rêvée de remplir les caisses de leur secte, ils ne laisseraient pas échapper pareille manne. Leurs dirigeants actuels n'hésitent pas à monter leurs richesses.
Un bloggeur résume assez bien le problème : "Vous vous demandez pourquoi ça ne dérangeait un mormon. Peut-être que c'était à cause de l'argent. Peut-être que c'était un gros tas d'argent. Là encore, je me demande si l'employé d'origine Mormon n'avait pas pensé, "je pourrais vraiment rendre la vie ce pécheur comme un enfer de son vivant. Et ce serait bien fait pour lui, parce que je ferais le travail de Dieu."
Car dès l'annonce de son décès, les vautours de toute plume vont venir se percher sur les arbres autour de son cadavre. Les parts de gâteau sont immenses, et les "mormons muffins" voudraient bien devenir une partie de ce gâteau. "Un juge fédéral de la ville de Houston déclara que Hughes était mort sans testament légal. Ainsi une meute de près de cent avocats prit cette décision comme le signal de départ de la plus longue et la plus coûteuse bataille pour un héritage de l’histoire des Etats-Unis. L’affaire allait mettre à contribution les tribunaux de quatre États : le Texas, le Nevada, la Californie et le Delaware. Il fallait à présent désigner les héritiers légitimes et déterminer quel avait été le domicile légal de celui-ci. La généalogiste de Houston Mary Smith Fay, fit des recherches pendant cinq ans (de 1977 à 1981) pour retrouver les ayants droit. Elle en authentifia vingt-deux"." Les proches de Hughes dont Jean Peters ont toujours été persuadés qu’il existait un testament légal mais il n’a jamais été retrouvé. Il aurait été impensable qu’Howard Hughes n’ait pas fait de testament, lui qui a commencé à en faire un quand il était adolescent. Il a toujours été très préoccupé par ce qu’il arriverait de sa fortune après sa mort. Des experts juridiques pensent qu’il en existait vraiment un, mais qu’il a été détruit, égaré ou ignoré volontairement." Mort sans document sur son héritage, avec la fortune qu'il possédait, même si cette dernière avait beaucoup fondu depuis la revente de TWA, les convoitises étaient nombreuses autour du cercueil de Hughes.
Il fallut attendre des années pour que le problème soit résolu. "Le legs de Hughes fut enfin établi au bout de quatorze ans. Alors que vingt-deux héritiers avaient été initialement désignés, plus de cent personnes, en 1990, se partageaient ce qui subsistait de la fortune Hughes. Bien que Jean Peters ait déclaré que Hughes avait toujours eu l’intention de léguer sa fortune à l’institut de recherches médicale Howard Hughes, ce qui a été confirmé, cette institution ne bénéficia pas de l’héritage. Comme il a été établi que le domicile légal de Hughes se trouvait au Texas, cet État reçut 50 millions de dollars de la succession en impôts. Les juristes s’en tirèrent bien, également : plus de 10 millions de dollars avaient été dépensés en frais d’avocats. Il laissa également un legs médical surprenant. Bien qu’il ait été initialement créé pour gruger le fisc, l’Institut de recherches médicales Howard Hughes, qui reçut une part de la vente de Hughes Aircraft en 1985, est aujourd’hui le plus important organisme privé des États-unis à soutenir la recherche biomédicale. (280 scientifiques travaillent actuellement à l’Institut : au cours de l’année fiscale 1995, celui-ci a dépensé 366 millions de dollars pour la recherche). Cela est particulièrement approprié puisque Hughes, à vingt-cinq ans, avait rédigé un testament ou il destinait le gros de sa fortune à la recherche médicale. Ce legs a également quelque chose de tristement ironique étant donné la déchéance physique et mentale que connut lui-même Hughes." Un institut créé uniquement pour gêner le fisc, ne l'oublions pas.
"Howard Hughes fut enterré le 7 avril dans la concession familiale du cimetière de Grenwood au centre-ville de Dallas, Texas. Des fleurs fraîches continuèrent d’embellir la tombe d’Howard pendant des semaines, envoyées par Jean Peters". Mort, oui, sans aucun doute. Mais pas nécessairement enterré. Hughes avait peut-être succombé aux publicités de l'époque qui promettaient de revivre dans le futur, pourvu que le corps ait été condervé le mieux possible, à l'époque par cryogénisation, comme on a pu déjà le voir, bien qu'une autopsie pratiquée sur son corps aurait ruiné cette possibilité.
Mais quelques mois plus tard, un farfelu va tout remettre en cause, prétendant détenir un testament d'Howard Hughes en sa faveur, ramassé de façon bien particulière. Son récit va sidérer tout le monde : il contient des éléments précis qui vont faire douter certains avant qu'on ne découvre la supercherie. En fait, son témoignage reposait en grande partie sur les confidences supposées d'un des chauffeurs de Hughes. "Durant la dernière semaine de décembre 1967, en fin de soirée, Dummar est à son volant dans les régions rurales du Nevada. Il s'écarte de la route principale pour un court repos et trouve alors un homme couché sur la route. L'homme était clairement en détresse. (Melvin Earl) Dummar offrit de l'aider, à la demande de l'homme, et le conduit à l'Hôtel Sands à Las Vegas, Nevada. Pendant le trajet à l'Hôtel Sands, l'homme s'est lui-même identifié comme étant l'industriel Howard Hughes, Après que Dummar ait quitté l'Hôtel Sands en décembre 1967, il n'a plus jamais eu de contact avec l'homme qui s'était identifié comme Hughes." Le récit est sidérant !
Evidemment, le témoignage n'était pas anodin. "Howard R. Hughes, Jr. est décédé en 1976. Peu de temps après sa mort, un étranger aurait livré une enveloppe à Dummar sur son lieu de travail à Willard, en Utah. L'enveloppe était adressée à David O. McKay, l'ancien Président de l'Eglise des Saints des Derniers Jours. Bien que l'enveloppe était adressée à McKay, Dummar ouvrit l'enveloppe à la vapeur trouva dedans un document manuscrit se présentant comme le testament de Hughes. Dummar livra l'enveloppe au siège de l'Eglise des SDJ à Salt Lake City, Utah en la laissant sur le bureau d'une secrétaire, avec l'intention qu'elle soit livrée au président de l'Eglise des SDJ de l'époque, Spencer W. Kimball." C'était plutôt grossier, comme revendication !
Derrière cela, il semblait cependant bien y avoir une manipulation mormone. "Le 29 avril 1976, l'Eglise des SDJ a déposé le document manuscrit qui se présente comme le testament olographe de Hughes pour homologation à la Cour de district du comté de Clark à Las Vegas, Nevada. Parmi les autres legs, la volonté présumée olographique léguait un seizième de la succession de Hughes à Dummar et un autre seizième à l'Eglise des SDJ". Cela représentait 156 millions de dollars. Le manuscrit contenait pas mal d'erreurs : ainsi, il faisait de Noah Dietrich l'éxécuteur testamentaire, alors que Dietrich avait quitté Hughes il y a plusieurs années en très mauvais termes, ou bien il accordait aux deux ex-femmes de Hughes une partie de l'héritage, alors qu'elle avaient signé toutes deux des arrangements les favorisant, et même un don d'une partie de la fortune aux Boy Scouts of America. Enfin et surtout, il citait le Spruce Goose à la place du Hughes H-4 Hercules, un nom que Hughes détestait et dont il avait interdit l'usage au sein de sa société ! Il se terminait aussi par le don d'1/16 eme de la fortune à un dénommé "Melvin DuMar" de Gabbs, dans le Nevada... le tout en date du 19 mars 1968... Bref, personne ne pouvait y croire un instant !
La validité du "testament Mormon" a été plaidée dans une action intentée par les héritiers de Hughes, qui tenaient à l'héritage, et auraient davantage si le testament était jugé invalide et Hughes jugé pour être décédé dans un autre état. William Lummis, l'administrateur de la succession, ne faisait pas partie de ce litige. Le tribunal, dans le Nevada trouvé que c'était un faux. L'enquête qui suivit démontra que la femme de Dummar, Bonnie, était en fait abonnée au magazine "Millionnaire" dont un numéro retrouvé chez elle donnait tous les éléments de la biographie de Hughes dont elle aurait pu extraire des éléments. En juin 1978, la cour du Nevada rejetait définitivement la demande du couple Dummar. En 2005, un agent du FBI Gary Magnesen remettait ça, encore, en donnant des détails supplémentaires sur le moment de la rencontre prétendue entre Hughes et Dummar. Histoire de relancer une vieille histoire, sans plus.

Bien entendu, la thèse de l'individu se présentait comme un complot, tous les héritiers putatifs se présentant contre lui. "Dummar a également affirmé avoir appris que, après la demande des Mormons a été déposée pour l'homologation, il y avait une réunion des proches collaborateurs de Hughes dans laquelle il a été décidé que tous devraient témoigner que Hughes n'a jamais quitté le Desert Inn Hôtel, où il a vécu, depuis des années à cette époque, que l'administrateur de la succession et un autre collaborateur de Hughes avaient soudoyé et menacé les aides pour témoigner faussement, que les principaux adjoints, y compris Eckersley, avaient témoigné faussement que Hughes n'a jamais quitté son hôtel durant la période en question ; qu' un collaborateur lui a lui-même déclaré qu'il y avait une « possibilité » que Hughes ait quitté le Desert Inn, mais qu'il niait toute connaissance réelle d'un tel départ ; que de fortes doses de codéine ont contribué à la mort de Hughes, et que les aides ont été "impliqués dans la destruction des des boîtes de flacons vides de codéine" qu'un membre du jury avait fait campagne avec succès pour être élu responsable en utilisant les notes dactylographiées qu'il avait prétendu avoir préparés à la maison et a donc "irrémédiablement entaché le verdict, qu'après le procès d'un journaliste a été menacé et averti de ne pas interroger ce juré ou d'enquêter sur les raisons pour lesquelles il avait conduit au verdict d'homologation ; qu' il y avait un modèle de menaces, y compris des lésions corporelles, contre les témoins qui devaient venir témoigner pour Dummar ; que les adversaires des Mormonq ont payé plus de 100 000 dollars pour les témoignages d'experts sur l'écriture, et qu'il était « entendu » que le président du jury aurait ses dettes pardonnées dans les casinos de Hughes ". Bref, un scénario à un seul sens, impossible à soutenir devant une quelconque juridiction. En 2006, Dummar attaqua William Lummis et Frank Gay pour conspiration contre sa personne. Il perdra.



(*) "Terry Moore (Helen Luella Koford) est une actrice américaine née le 7 janvier 1929 à Los Angeles, Californie. Elle fut connue sous divers autres pseudonymes Jan Ford, Judy Ford, ou sous son nom de baptême Helen (Luella) Koford. Elle fut nominée aux Oscars pour son rôle dans un succès de l’époque intitulé Come Back, Little Sheba (1953), produit par les studios Paramount. Après une longue période d’oubli, elle revint dans l’actualité au milieu des années 1970 en affirmant avoir secrètement épousé Howard Hughes, donc sa troisième épouse, sur un yacht dans les eaux internationales du Mexique en 1949. Elle aurait en preuve une vidéo du mariage. Elle prétendit n’avoir jamais divorcé et réclama une part de la fortune du milliardaire après son décès en 1976. Ses réclamations aboutirent en 1984 lorsqu’elle obtint le versement d’une indemnité par le Trust Hughes chargé de gérer l’héritage du magnat. Les termes de l’accord restant secrets, on ignore le montant de la somme qui lui fut versée en échange de l’abandon de toutes poursuites judiciaires"
(**) Selon l'article sur le film Mulholland Drive de Lynch dans Wikipedia, ce dernier "a été comparé avec le film en noir et blanc classique de Billy Wilder film Sunset Boulevard (1950), une autre histoire sur les rêves brisés à Hollywood. En dehors de ces deux titres se référant une emblématique rue de Los Angeles, Mulholland Drive est "Lynch retient de ce lieu le même sujet que lui portait Wilder : celui de la putréfaction humaine (un terme que Lynch a utilisé à plusieurs reprises au cours de sa conférence de presse au New York Film Festival 2001) dans une "ville des illusions mortelles » le titre du film est une référence à la culture emblématique d'Hollywood. David Lynch habite près de Mulholland Drive, et a expliqué dans une interview, que « La nuit, vous roulez sur le dessus du monde. Dans la journée, vous roulez sur le toit du monde, aussi, mais il est mystérieux, et le fil de la peur qui vous mène dans des régions éloignées. Vous ressentez l'histoire d'Hollywood dans cet rue » Watts a également eu la même l'expérience avec cette route avant que sa carrière ne commence :".. je me souviens avoir condui le long de la rue à plusieurs reprises en sanglotant tout mon cœur dans ma voiture, en me disant « Qu'est-ce que je fais ici ?".
(***) sur les endroits où Hughes a séjourné cette très intéressante liste sous forme de listing de voyage :
"the howard hughes road trip"
part one
before going Hollywood - 1904 - 1925
1904
Dallas, texas
Masten and San Jacinto streets intersection
On may 24 at 8:30 pm, Howard "bo" Hughes married Allene Gano here at her parents home. they would become the parents of the legendary howard hughes.
Houston- the Rice hotel
they first settled here before moving on
1404 crawford street
Howard and Allene moved into this white, wood house.
1905
Humble, texas
Howard and Allene were living here on september 24, when their son was born. they named him Howard Robards Hughes.
1907
Sherveport, louisiana - the Caddo hotel
the Hughes' family lived here for a time
1908
Houston, texas
916 crawford street
when they returned to Houston, they moved here.
1910
Jenny m. Eichler's university in the Christ church episcopal's parish home
when he was five years old, young Howard was enrolled in kindergarten, here.
1913
Prosser's academy
dr. James Jichardson's exclusive school
Hughes was eight years old when he started going here.
1914 - 1915
Burlington apartments
Howard and his parents moved to new york and stayed here in apartment 3.
1915 - 1916
New York city, new york
the Biltmore hotel
the Hughes brood called this home during their stay in the big apple.
1916
Houston, texas
the Hughes family moved back in january.....
3921 Yoakum
....and moved into this mansion
Pike County, pennsylvania
lake Teedyuskung- the pine - forest of the Pokokopa mountains
camp dan beard outdoor school
on may 30 Hughes was sent to this boy's scout camp.
New York city, new york
the Vanderbilt hotel
Hughes and his parents stayed here
1916 - 1917
Sanford, Redding Ridge, Connecticut
Howard attended school here during the winter of 1916 - 1917.
1920 - 1921
near Boston, Massachuttes
Fessenden school
entered this school in september
1921
Ojai, California
the Thatcher school
entered this school in march
San Diego, California
the Hughes family had a home on Coronado Island
Los Angeles, California
3400 wilshire blvd - Los Angeles
the Ambassador hotel
had a suite here
Houston, Texas
Baptist hospital
Allene Hughes died here on march 29 at age 38
Del Monte, California
the Del Monte lodge
Hughes and his father stayed here while attending a golf tournament
1924
Pasadena, california
the California Institute of Technology
was enrolled here
the Vista del Arroyo hotel - Pasadena
Howard's aunt Annette, his mother's younger sister, stayed here while Hughes was attending the institute.
Houston, Texas
Howard "bo" Hughes died in his office from an embolism of an artery on january 14. he was 53 years old, his son was eightteen.
1924 - 1925
Rice institute
Hughes returned to school here, but didn't stay long.
1925
10 remington lane
on june 14, howard Hughes married Elle Rice in William and Libby farish's newly built mansion. dr. Peter Gray of christ church presided.
part two
the Hollywood years - 1925 - 1966
1925
204 north rossmore avenue - Hollywood
Judge Felix and "mini" Hughes
when Hughes and his bride first arrived in hollywood, they stayed with his grandparents in their spanish - style house before moving into a house of their own.
3400 wilshire blvd - los angeles
the Ambassador hotel
Hughes had a suite here
1925 / 1926 - 1942
211 Muirfield road - Hancock park - Los Angeles
"Muirfield mansion"
Hughes and his wife moved into their first and only los angeles home. in october 1928 she left him and moved back to Houston. they were later divorced. actress Katharine Hepburn stayed here often during her affair with
Hughes. he lived here until 1942.
1926
Santa Monica blvd (corner of las palmas) - Hollywood
Caddo productions studio
formed Caddo productions and moved into the General Service studios.
1928
7280 Hollywood blvd - Hollywood
Joseph and Norma Talmadge Schenck
the film producer and his actress wife were living here at the time
1041 North Formosa avenue - hollywood
United Artists studios
Hughes moved from General Service studios to United Artists
1930 (or 1927) - 1966
7000 romaine avenue - hollywood
the Hughes Company offices
he bought the building in 1930 and ran his company from it until 1966,
when he sold his stock to trans world for $546 million
1935
1310 air way - Glendale
the Grand Central Airport
Hughes took off from here in his experimental special model a racing plane
484 South Lorraine blvd - Los Angeles
Gabe s. Mayer
one night on july 11, 1936 Gabe Meyer, 59, a department store furniture salesman, was hit by a car driven by hughes, and killed. Hughes paid off mayer's family and avoided vehicular manslaughter charges.
1938
1700 Coldwater Canyon blvd - beverly hills
Bette Davis
Davis and her husband, Ham Nelson, moved here in 1938. while he was out of town she started having an affair with Hughes, and on many nights stayed here together. One night her husband came home and caught them in the act.
needless to say the marriage was over.
1942
619 Sarbonne road - Bel Air
Hughes from his Hancock Park mansion to this sixteen room mansion. his longtime advisor, Noah Dietrich, lived at 801.
1946
803 North Linden drive - Beverly Hills
on july 7 Hughes crashed his plane into this house. the right wing sliced through the bedroom roof of 805 north linden drive, which was the home of actress Rosemary Decamp. The plane came to a complete stop in the tangled eucclyptus tree on whittier drive.
9966 Beverly Drove drive - Beverly Hills
Cary Grant and Betsy Drake
Hughes recuperated here from his sever injuries that he received in the plane crash, while the grant's were out of town
1947
Veteran's avenue - Westwood
Jean Peters
Hughes moved into the home of actress Jean Peters and her family.
1948 - july 1955
RKO studios
the years he owned the studio
10000 Sunset Blvd - Beverly Hills
lived here with actress Terry Moore. director Vincente Minnelli and Judy Garland once lived here.
1950
9461 Sunset blvd - Beverly Hills
the Beverly Hills hotel
bungalow 19
lived here with wife, actress Terry Moore. in 1957, after he and Jean Peters were married, he lived in bungalow 4, while she stayed in a different one. in 1958 she moved to bungalow 15. he later had a suite in the crescent wing section of the main building. on december 15, 1960 he moved out of bungalow 4. the two bungalows he used most were 19 and 19a.
1953 / 1954
8484 Sunset blvd - Beverly Hills
Terry Moore
Hughes set moore up in an apartment here with a skylight, over photographer's studio, which he bought.
1957
Tonopah, Jevada
married Jean Peters on january 12
1001 bel air road - Bel Air
this was his last Hollywood house. he and Jean Peters moved into this french chateau - style mansion. he moved out in 1966. she remained.
Houston,Texas
Glenwood cemetery
Oakdale section
the Hughes family plot
Howard Hughes is buried with his parents
Hughes related locations
the San Fernando valley
had a hideaway here
335 Camino del Norte - Palm Springs
the movie colony section - his villa was in between the homes of Alan and Sue Carol Ladd,
who was on one side, and Mary Martin, who was on the other.
10590 Bellagio road - Bel Air
across from the bel air country club
Hughes had a small house in Las Vegas
Rupert Hughes
hughes' uncle, writer - director, Rupert Hughes, had two homes in hollywood :
South Western avenue - hollywood
his spanish - style mansion
4751 Los Feliz blvd - hollywood
Noah Dietrich
4519 South Gramercy place - Los Angeles - 1920
801 Sarbonne road - Bel Air
"Hell's Angels" (1930)
three stunt pilots were killed during filming.
Haddon avenue and Terra Bella street - Pacoima, ca.
RKO studios technician, Phil Jones, volunteered to lie in the back of a plane flown by Al Wilson, and release smoke. but when the pilot lost control he parachuted to safety. Jones failed to do so and was killed when the plane crashed into an orchard.
Al Johnson
Johnson was killed when his plane crashed at Caddo field near Van Nuys, after hitting some power lines.
Clement k. Phillips, pilot was delivering a plane to the oakland filming location, but was killed when his plane crashed in hayward, ca.
(****) à noter le très intéressant rapport médical de Practical Main Management qui appuie sur la longévité relative de la vie d'Howard Hughes, et sa capacité à endurer les doses de codéine auto-administrées. L'auteur de ce passionnant rapport explique qu'à l'autopsie, on découvrira chez Hughes une malformation expliquant ses troubles neurologiques : il ne possédait qu'une seule artère vertébrale, celle qui amène du sang oxygéné vers la tête et le cerveau au lieu de deux, ce qui lui fabriquait des maux de têtes incessants qui n'avaient rien à voir avec ses multiples blessures !
(*****) les développements vers l'immobilier de l'Empire Hughes après 1976 (selon Wikipedia) :
- Company refocused on real estate
Following the death of Howard Robard Hughes Jr. in 1976 at age 70, most of Summa's remaining business were sold off. Howard Hughes had amassed vast holdings of undeveloped land both in Las Vegas and in the desert surrounding the city that had gone unutilized during his lifetime. His successors at Summa refocused the company on real estate development, selling all noncore business holdings.
Holdings sold off were :
- Hughes Nevada Mining (sold off in 1977)
- KLAS Inc. (holding company for the Las Vegas CBS affiliate, sold to the founders of the The Weather Channel in 1979)
- Hughes Air Corporation (holding company for Hughes Air West ; sold to Republic Airlines in 1979)
- Hughes Helicopters Inc. (sold to McDonnell-Douglas in 1984 and renamed McDonnell-Douglas Helicopters)
- Hughes Sports Network (a production company specializing in the broadcast of sporting events, sold in the mid 1980s).
Summa also owned a wide array of hotels and casinos, primarily in Las Vegas, that constituted the bulk of Summa's business in the 1970s.
- Company renamed and sold off
Hughes' heirs eventually renamed the company in his honor, Summa became Howard Hughes Corporation in 1994. Hughes' heirs sold The Howard Hughes Corporation to the Rouse Company in 1996, and the company survives as a Rouse subsidiary. Rouse was acquired by General Growth Properties in 2004. Hughes' heirs, primarily the Lummis family, continue to hold an equity interest in Summerlin, a giant planned residential community being built in stages by The Howard Hughes Corporation on the Las Vegas outskirts. GGP filed for bankruptcy is 2009 and Howard Hughes was spun off as an independent company controlled by hedge fund manager Bill Ackman. The assets of the new company include Summerlin, Air Rights to the fashion show mall, The south street sea port, The woodlands master planned community and other assets that where not properly valued as a part of GGP as a mall REIT.
- Hotels and casinos formerly owned by Summa
- Desert Inn Hotel and Casino (demolished in 2001, replaced by Wynn Las Vegas Resort and Casino)
- Sands Hotel and Casino (demolished in 1996, replaced by The Venetian Resort Hotel Casino)
- The Landmark Hotel and Casino (demolished in 1993 to expand parking lot of Las Vegas Convention Center)
- Castaways hotel and casino (demolished in 1987, replaced by the Mirage Casino and Treasure island casino)
- Silver Slipper (demolished in 1986 to expand parking lot of Frontier Hotel and Casino)
- Frontier Hotel and Casino (demolished in November, 2007, to make way for construction of a new resort that will resemble the Plaza Hotel inNew York City)
- Xanadu Princess Hotel (Grand Bahama Island, Bahamas)
- Britannia Beach Hotel (Paradise Island, Bahamas) - now the Coral Towers Hotel at Atlantis Paradise Island
- Harold's Club in Reno, Nevada
- Development projects
The Howard Hughes Corporation's current projects are Summerlin, a massive master planned community that houses over 80,000 residents and will eventually house 160,000 ; Summerlin Centre, a mixed-use town center for Summerlin, and Fashion Show, a giant retail center in downtown Las Vegas currently undergoing a major redevelopment Included in its properties under the GGP reorganization is the mixed-use Town Center of Columbia, Maryland, for which a world-class redevelopment plan was recently approved that incorporates modern environmental and smart growth principles.
Most of The Howard Hughes Corporation's past projects have been business parks in the Las Vegas area, including The Crossings, The Canyons, The Plazas, Corporate Pointe, and Hughes Center.
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