François Hollande est actuellement à Washington pour une visite officielle de 3 jours où il a reçu un acceuil chaleureux du président Obama.
L'envoi des troupes françaises au Mali puis en Centrafrique ainsi que sa gestion du dossier syrien et iranien a été apprécié et scruté avec attention par les élites washingtoniennes.
Néanmoins, ses résultats économiques catastrophique et sa cote de popularité au plus bas (19 % des français lui font confiance selon un dernier sondage TNS Sofres), ne lui seront pas épargné.
Il y a 1 mois, les américains ne connaissait pas le président français aujourd'hui "célèbre" depuis le "Gayet-gate" sur sa liaison supposée avec une l'actrice française Julie Gayet et l'éviction de Valérie Treirweiller en tant que première dame.
Après un président divorcé, la France a désormais un président célibataire.
Les américains s'étonnent que les français n'y ai pas vu là l'occasion de demander une refonte des institutions après le scandale de ce "Mr Pudding" (surnom américain de Mr Hollande).
Car c'est là que le bât blesse, après avoir fait campagne à l'américaine sur la notion "Transparence" en politique pourquoi un tel dérapage du Président Hollande ?
Qu'est-ce que la transparence en politique ? Selon les experts : en matière politique ou économique, la transparence porte sur la connaissance des décisions et leurs motivations, sur la façon dont elles sont prises, sur les coûts réels des projets, sur les questions de sécurité du fait d'une activité ou d'un projet, sur l'accès à l'information, etc.
Par extension, ces règles s'appliqueraientt de facto à la notion de la vie privé.
Dans les pays anglo-saxons on peut avancer que la gestion de la vie privée des élus est un "ministère" à part entière.
Le Président américain jouit d'un statut extremement puissant.
En France, on peut considérer que Le Général de Gaulle avait présidentialisé le régime politique français.
Le dernier exemple en date est la tentative infructueuse de l'ancien président Nicolas Sarkozy de présidentialiser son image et son action, ce qui lui a valu beaucoup de critiques (l'omniprésident...) et son départ de l'Elysée.
Chez les américains, le moindre coup de canif dans le contrat y est sévèrement réprimé par l'opinion publique (cf l'affaire Clinton/Lewinsky).
La transparence en politique y est telle qu' un mensonge devant la nation toute entière (Clinton) donne lieu à une procédure de destitution : l'impeachement : Les 2 plus connues Nixon après le watergate et Clinton après avoir menti à la nation sur sa liaison avec Monica Lewinsky.
Si l'affaire Cahuzac avait eu lieu en Amérique les suites judiciaires pour l'élu auraient été plus violentes qu'en France.
On se rappele "l'émoi" provoqué par la mise en examen de Nicolas Sarkozy et de son non-lieu quelques temps plus tard.
A l'heure où je rédige ce papier, une folle rumeur agite la toile.
En effet, d'après le paparazzo Pascal Rostain le Washington Post serait sur le point de révéler l'existence d'une liaison réelle ou non entre le Président Obama et la chanteuse Beyoncé.
Info ou Intox ? Si ces allégations se révélait vraies l'affaire aurait l'effet d'une bombe.
Car après son homologue français, le Président Obama sera au coeur d'une tourmente médiatique relayé par les réseaux sociaux.
Au final ne serait-ce pas une stratégie politique désesperé de sacrifier la vie privée de ses élus sur l'autel de la transparence et de l'exemplarité afin d'éluder les vraies questions économiques et sociales sur la politique d'une gestion de sortie de crise que même un discours rodé ne fait plus illusion, au risque d'écorner l'image de la fonction présidentielle ?
Comme disait Barbosa "La pire des démocratie est de loin préférable à la meilleure des dictatures"
Faut-il oui ou non exiger l'exemplarité de la vie privée de nos élus dans nos sociétés occidentales ?
Ne vaut-il pas mieux lutter et légiférer sur le système de corruption de nos élus ?