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Schàtzala mit uns

L'Alsacien est souvent difficile à traduire, "Schàtzala" signifie à peu près "petite chérie". L'expression " Gott mit uns" est plus connu, c'est la devise de la Maison royale de Prusse depuis 1701 mais c'esr surtout devenu par la suite ce qui figurait sur les ceinturons des soldats Allemands lors de la première et de la seconde guerre mondiale. 

Il a été prétendu par la doctrine nazie que les Aryens représentaient une "race" supérieure et que toutes les autres étaient impures et inférieures. Les Aryens se devaient en conséquence d'éclairer les autres peuples par les éclats de leur civilisation, ou de les éliminer si besoin était. Une "race supérieure", des "surhommes", étaient par nature au-dessus de tous les autres et ils avaient le devoir de les diriger pour que la société puisse continuer à aller vers plus d'épanouissement.

Toutes les sociétés, frustres ou pas, sont basées sur le principe de la domination de tous par certains. Une population donnée présentera des différences individuelles sur lesquelles une échelle de valeurs peut être établie et sur laquelle la prééminence d'une minorité s'établira, mais des critères purement arbitraires sont aussi souvent utilisés. Il est plus difficile de mener le même genre de raisonnement sur deux population (des races pour certains) pensées comme distinctes, les performants de l'une peuvent difficilement se comparer aux performants de l'autre. Il suffit alors de décréter que la première est celle qu'il faut imiter et que l'autre celle qu'il faut maudire. Ceci revient à créer des mondes imaginaires dans lesquels "on" est à son avantage. Le réel trop encombré de subtilités est simplement oublié voire dénigré.. Une élite auto-proclamée peut imposer ses vérités et le totalitarisme permettra de faire croire en ce nouveau réel factice. Celui-ci se caractérise par une main mise absolue sur la totalité des activités, sur tous les émois, sur l'ensemble des non-pensées. Les châtiments doivent modeler les esprits de tous et sont pour ce faire terribles allant jusqu'à la mort pour les plus clémentes punitions jusqu'à la mort sociale pour les plus cruelles.

Tout dominant ressent en lui la nécessité de dominer, il se sent génétiquement supérieur à autrui, son destin c'est de cheminer devant les autres. Avec cette disposition d'esprit il ne voit en ses semblables que des pions qu'il convient de pousser dans un sens ou dans l'autre, ou même de les basculer. L'humanité ayant fait le tour de toutes les atrocités possibles (avec cependant quelques exceptions), les temps modernes se devaient de dégager une élite d'une autre nature. Les femmes sont sans contestation possible différentes par deux de leurs chromosomes des hommes, le chemin vers la grandeur par la différence est à moitié fait. Pour devenir pleinement dominante, elles peuvent faire valoir qu'elles ont des qualités, l'empathie, l'écoute, le sens du collectif, la douceur d'âme... que les hommes n'ont pas. Une nouvelle idéologie avec son cortège de militant.es est née.

Beaucoup classent les régimes selon le degré de Liberté accordé aux gens ordinaires, latitude presque toujours associée aux appétits de plaisirs immédiats. D'autres préfèrent faire émerger la volonté de puissance. Les deux classements sont évidemment à l'opposé l'un de l'autre, l'un plus tentant que l'autre. Mais il faut se méfier des dires et des facéties : tous les systèmes souhaitent in fine l'asservissement de la multitude. Cependant, les mots sont mieux choisis et les apparences plus clémentes dans certains que dans d'autres. Il y aura toujours des Hommes nobles et sages qui préfèreront mettre en avant des principes rationnels et censés mais on saura vite comment les faire taire.

Reste à trouver une solution qui sied à la modernité pour atteindre des paradis artificiels. Les hommes furent de tout temps les plus belliqueux, les plus dominateurs, les plus violents, les plus guerriers. Si le monde n'était peuplé que de femmes que n'épargnerait-on pas comme souffrances à l'humanité ? Exterminer physiquement les hommes montrerait une absence d'élégance indigne des nouveaux maîtres, mais c'est envisageable puisqu'on sait maintenant procréer sans eux. On ne naît pas femme mais on le devient, il doit en être de même pour les hommes. Avant cette extrémité, Il est possible de materner les mâles comme leurs semblables féminins afin de venir à bout de leur trop plein de testostérone. En dehors de la nécessité imposée par le temps présent, le gain financier ne serait pas négligeable si l'on parvient à cette transformation.

Par exemple...

Il y a 87 197 personnes écrouées en France, parmi elles 84 707 (soit 97,1%) d'hommes. La dangerosité des mâles est donc statistiquement incontestable. Le budget de l'administration pénitentiaire est de plus de 4 milliards par an. Le coût d'une journée de détention est de l'ordre de 100 euros par jour. La transformation par modelage de la mâlitude en espèces plus fréquentables permettrait d'économiser des sommes considérables dans le seul secteur de la répression de la délinquance. L'économie serait aussi déviée vers des commerces plus nobles tels que les parfums, les foulards en soie, les parures, les sacs en chevreau, les manteaux en plumes de canard... Il faut noter que cette entreprise ne peut être que mondiale et polyculturelle puisque 23,4% des détenus ont une nationalité étrangère.

Mais aussi... Une personne incarcérée sur deux n'avait pas d'emploi avant sa détention en prison, une bonne moitié n'avait aucun diplôme, 25% n'avait en liberté pour seule ressource qu'une prestation sociale. En plus d'être presque exclusivement masculine, les hommes représentent donc d'une classe dangereuse. Le RSA (Revenu de Solidarité Active) créé en 2009 coûte 12,2 milliards d'euros à la collectivité, la féminisation forcée en fera l'économie.

Ces propos sont évidemment délirants mais ils sont pourtant clamés dans certains milieux. Une sombre incompréhension peut alors saisir chacun. Les choses s'éclaircissent quand on considère la typologie sociale de presque des ardents défenseurs de cette thèse. Ces militantes ne veulent-elles pas seulement remplacer la domination masculine par la leur, c'est à dire dominer pour le seul plaisir de dominer, le reste n'étant que verbiage. En cela elles rejoindraient une conscience morale du siècle dernier, gauchiste à ses heures mais bourgeoise toujours, belle âme qui ètait au service des démunis lorsque cela ne nuisait pas trop à son confort.

Naître au chaud dans des couches moelleuses, c'est comme la vérole, il en reste toujours quelque chose.


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13 réactions à cet article    


  • ETTORE ETTORE 9 novembre 13:44

    Allez, ça vient, ça vient...Désespérez pas !

    Les mâles attitudes, sont en passe de connaitre les plaisirs de la plume au séant.

    Avec ce passage du coq au chapon, il est fort probable, que la vie soit plus bleue que rose, et que le seul rouge qui ait pignon sur rue, soit le rouge à lèvre pour tous.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 11 novembre 17:33

      @ETTORE
      J’ai peur d’avoir compris où cela nous mène.


    • Fergus Fergus 9 novembre 15:13

      Intéressantes réflexions dont je ne partage pas toutefois la tonalité pessimiste.

      Rares sont en effet les « militantes (qui veulent) remplacer la domination masculine par la leur », la majorité des féministes étant  à juste titre  pour l’égalité de traitement des sexes dans la société. Autrement dit, ni patriarcat ni matriarcat !


      • Fergus Fergus 9 novembre 15:15

        Je ne comprends pas bien ce que vient faire ici la mention du mot Schàtzala (ou Schätzele).


      • Aristide Aristide 10 novembre 12:22

        @Fergus

        Hier matin, sur France Culture dans l’émission de Finkielkraut Répliques le sujet était autour de Meetoo et deux « féministes » étaient présentes : 
        Caroline Fourest Écrivain, journaliste
        Camille Froidevaux-Metterie Philosophe, professeure de Sciences Politiques et romancière

        Vous serez peut-être assez « étonné » de voir comment la seconde essentialise le sujet du patriarcat au point d’affirmer que tout homme doit avoir honte de sa masculinité face au supplice de Mme PELICOT.

        Caroline FOUREST, souvent décriée pour ses positions politiques et sociales, incarne un bon sens équilibré. Enfin, c’est ce que j’ai ressenti à l’écoute de ces deux représentantes du féminisme. 

        Une opposition réelle qui malheureusement met en évidence les dérives d’un féminisme extrèmiste.


      • Fergus Fergus 10 novembre 14:49

        Bonjour, Aristide

        Il ne fait aucun doute qu’il existe un « féminisme extrémiste ».
        Par chance, il n’est le fait que d’une minorité des femmes engagées dans la lutte pour leurs droits et pour le respect de leur personne.

        Concernant cette émission, je n’ai pas d’avis (j’écouterai le lien plus tard).

        Je suis quand même très circonspect relativement aux opinions contestables récurrentes de Caroline Fourest sur cette question, même si je reconnais qu’elle a raison de pointer du doigt l’existence d’abus de dénonciation. A trop vouloir tenir des propos équilibrés, il me semble qu’elle dessert la cause des victimes !

        Je ne connais pas la seconde intervenante.


      • Aristide Aristide 10 novembre 15:23

        @Fergus

        Je suis toujours étonné de vos postures insoumises.

        Voilà donc que Caroline FOUREST aurait des opinions contestables récurrentes. Je serai curieux d’en connaître le fond, car ses positions sur la laïcité, l’universalisme et l’immigration ne le sont pas, et loin de là « condamnables ». Elles sont différentes de celle de la gauche radicale, mais largement partagées par la population de notre pays.

        C’est vrai qu’elle est en opposition franche avec le féminisme intersectionnel ou la « cancel culture »... et forfait impardonnable, elle répète sa position contre le voile qui n’est en rien un signe de liberté… Une sorte d’antithèse de cette chère insoumise Rousseau ...

        Je crois que vous ne savez d’elle et de ses opinions que ce que la doxa insoumise répète à l’envi envers quiconque ne rentre dans le moule ...Ecoutez son discours vous verrez ...

        PS : Il ne s’agit bien évidemment de ne pas donner un blanc-seing à toutes ses positions politiques ou sociales, mais sur le féminisme, elle est dans la vraie mesure…


      • Maître Yoda Maître Yoda 10 novembre 15:32

        @Aristide
        Faut avouer que Finkielkraut et Caro Fourest font un mélange détonnant... 


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 11 novembre 17:35

        @Fergus
        Dans un groupe militant le dire s’efface toujours devant l’intérêt du groupe.


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 12 novembre 13:08

        @Fergus
        C’est une longue histoire et mes fils sont alsaciens. Très brièvement, je souhaitais un titre non explicitement fascisant mais évidemment féminin.


      • sylvie 9 novembre 18:47

        je traduirait pas « petit trésor »

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