Scrutin du 9 juin 2024 : Macron « vainqueur » ?
Scrutin du 9 juin 2024 : Macron « vainqueur » ?
Quand on s’extrait des sondages, des déclarations des politiciens, du régime ressuscité des partis, et des commentaires des journalistes (-militants), que doit-on relever ?
Le CV d’ E. Macron enseigne que parallèlement (1) à son ascension politique, il n’a cessé d’oeuvrer dans un sens permettant objectivement aux Américains de continuer à réaliser leur rêve ( après l’Amgot puis J. Monnet et autres ) de faire du continent ouest européen un espace ouvert aux affaires de leurs entreprises. Et accueillant leurs bases militaires (tournées contre la Russie).
Le système devant être perfectionné ainsi que E. Macron l’annonce, par la réforme du mode de gouvernance de l’espace en question. Basé sur l’effacement du rôle des Etats. Concrètement sur la disparition pour les (anciens) « citoyens » ( titulaires jusque là de la « souveraineté ») de la possibilité d’agir sur leur sort.
Les élections « européennes » du 9 juin 2024, quel que soit leur résultat ( le résultat fût-il pitoyable pour la liste des mandataires « macronistes » ) ne peuvent pas déranger la poursuite du projet.
Il y a certes des listes qui disent qu’il faut sortir de l’engrenage ci-dessus. Outre que ces listes font l’objet d’un traitement spécial des médias, leurs dirigeants ont chacun l’idée qu’ils sont les meilleurs pour réaliser l’opération. Et se neutralisent.
Et, gagneraient-ils la majorité des sièges de députés français au « parlement européen » que cela ne servirait à rien. Même s’ils jouaient dans cette assemblée aux Niguel Farage. Puisque le rôle du « Parlement européen » est de mettre en oeuvre les règles financières et économiques inscrites dans les textes des traités.
La « contre solution à Macron » est française. Et pas « européenne ». Surtout que si l’on s’avisait de suivre la procédure de sortie de l’Union européenne prévue par les traités, on n’y arriverait vraisemblablement pas. Compte tenu, qui plus est, des possibilités de sabotage qui existent de rendre douloureuse pour le peuple ( et la faire en définitive rejeter par les dirigeants ou par le peuple) la « sortie » de la mécanique.
Voit-on E. Macron soumettre à référendum ou à un vote du congrès ( « du Sarkozy à l’envers » ) la cessation par la France de l’application des règles des traités « européens » ( et de quelques traités de libre échange de la même veine) ? Bien sur que non !
Y a-t-il présentement en France, un personnage ayant les qualités faisant de lui un « catalyseur » susceptible de rassembler suffisamment de Français autour du besoin de décider eux-mêmes de la qualité de leur vie ? Et de l'imposer d'une manière ou d'une autre ? Ou autour du refus de prendre les armes au profit d’intérêts étrangers, contre tel ou tel peuple ? Non, il n’y en a pas ! Ainsi qu’en attestent les propos des uns et des autres. Et ainsi qu’en attestent le résultat des sondages.
Par conséquent, E. Macron, sa politique, son idéologie sociétale, sa trajectoire personnelle, sortiront - qui sait lui et les siens en riant sous cape - « vainqueurs », sous un certain rapport, du scrutin du 9 juin.
Mais …quid de l’avenir ?
Marcel-M. MONIN
m. de conf. hon. des universités
(1) sur le lien possible, voir ( sur Youtube) des exemples dans le reportage de « Off investigation » : « Macron l’Américain ; la France livrée aux Gafam ».
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