Ségolène Royal abandonne la politique
"La politique, au sens où on se présente à des élections... Ce n'est plus ma perspective", a déclaré dimanche Ségolène Royal à des journalistes, propos recueillis par l’Agence France Presse. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal était interrogée sur, éventuellement, une nouvelle candidature à l'Elysée. A cette question elle avait répondu « Je ne crois pas… » Car cela n’entrait « plus dans mon timing ».
« Cela ne correspond plus à mon engagement, ni à ce que je me sens capable de faire pour continuer à être utile. La cause de l'environnement continuera à être mon combat, mais pas sous une forme électorale" a-t-elle ajouté avant de préciser qu’elle était « engagée aujourd'hui dans un chantier majeur qui la passionne ». Elle devait poursuivre « … Il faut savoir aussi à un moment arrêter la politique dans le sens électoral où j'y ai beaucoup donné, mais la continuer sous d'autres formes…la politique, au sens où on se présente à des élections... Ce n'est plus ma perspective » avant de conclure "Il faut avoir la capacité de la continuer sous d'autres formes d'engagements. Ma forme d'engagement, c'est l'environnement, l'équilibre de la planète. Quand je ne serai plus ministre, c'est dans ce sens-là, plus associatif, que je m'engagerai".
Selon un sondage (un de plus) publié dimanche toujours par Le Parisien/Aujourd'hui en France, 55% des Français ont actuellement une mauvaise opinion de Ségolène Royal mais ils sont une majorité (54%) à penser qu'elle est une bonne ministre de l'Ecologie. Il montre en outre une amélioration de sa côte de popularité auprès des Français, car s'ils sont 55% à avoir une mauvaise opinion, ils étaient 64% dans ce cas en novembre 2013, tandis que les 45 % qui l'apprécient aujourd'hui n'étaient alors que 34%.
Il est enfin bon de remarquer que celle qui avait été la seule femme de la V° République à postuler à la Présidence de la République en 2007 (poussée notamment par une majorité de jeunes électeurs elle avait obtenu près de 48% des voix 2007, face à Nicolas Sarkozy) a dû tenir ses propos de la suite du sondage parisien, à savoir que 52% des personnes interrogées ne souhaitaient pas qu'elle "continue à l'avenir à jouer un rôle politique important" et que le rejet était encore plus important si la ministre était candidate PS à la présidentielle (77% contre, 47% pour) et 78% ne souhaitaient pas qu'elle soit nommée Premier ministre, contre 21% qui y sont favorables.
Une sage décision (pas loin de ressembler à celle de Louis Borloo) de la part d’une femme, mère des quatre enfants de l’actuel Président, aujourd’hui dépassant – à peine – la soixantaine, qui a animé, en premier plan, l’actualité politique française pendant près de dix ans. Au contraire de son ex-rival qui lui avait dit l’abandonner, juré la main sur le cœur pour gagner « du fric » avant de revenir sur sa promesse, non pas pour sauver la France, mais bel et bien pour tenter de se débarrasser d’une batterie de casseroles louches accrochée à ses basques. Lui si friand des sondaes en tous genres et qui n'a pas tenu compte du résultat de ceux traitant de sa personne.
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