Ah, les reportages sensationnels, ces révélations inédites empreintes d’émotion et de passion ne sont visiblement pas morts. Tiens, il s’agit de la seule vraie opposante à Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas une surprise. L’ex slogan « le poids des mots, le choc des photos » n’est visiblement pas mort. Mais, ici, il ne s’agira point de Paris Match. Demain, s’ouvre à Paris, à la Mutualité, le conseil national du Parti Socialiste. Ceci fait dire aux analystes de tous bords, spécialistes de l’esbroufe installés dans leurs salons feutrés et cossus, que Ségolène Royal est lâchée pas les siens. Oui, des ségolènistes devraient faire leur entrée pétaradante auprès de Martine Aubry. Il s’agit de 11 personnalités probablement, et non de 12 comme mentionné ici et là.
A chaque fois que le chef de l’Etat est au plus mal, Ségolène Royal, elle, est victime d’un tel lynchage médiatique sans précédent que, ça devient visiblement suspect. Pourquoi seulement elle ? Le président de la République, président de l’UMP, président du consortium bancaire Caisse d’Epargne-Banque Populaire, ce mastodonte qui sera « présidé » par François Pérol ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée, prémices d’une République bananière, président de tout, sauf des Antilles où il montre sa fébrilité en restant sur ses gardes. Sa déclaration d’hier est tout un symbole, aussi ridicule que puéril. Une irréflexion qui en dit long sur l’homme. Hier donc, lors de son déplacement à
Saint-Vulbas dans l’Ain, au lieu de se concentrer sur son sujet, Nicolas Sarkozy s’est lâché dans son discours insipide devant des ouvriers automobiles, en tançant Ségolène Royal, sans la nommer. Ainsi, il a déclaré : « Cette femme qui s’agite en Guadeloupe. » C’est vraiment courageux de sa part, lorsqu’on sait que le déplacement de la pasionaria du Poitou et ses demandes sont en train d’aboutir avec un accord du collectif LKP avec certaines organisations.
La vérité est pourtant ailleurs. Nous sommes au mois de mars pratiquement, et, les élections européennes ont lieu en juin. La plupart des gens l’ont probablement oublié. Préparer une élection n’est pas une mince affaire. Martine Aubry a bel et bien compris que Ségolène Royal et son courant, Désirs d’Avenir, étaient incontournables. Si, les « ennemis » d’hier, s’assoient ensemble, pourquoi s’en offusquer ? Au contraire même, il faut plutôt s’en réjouir dans les perspectives d’avenir, face à la crise et aux grands défis qui attendent la France. Le Parti Socialiste donne donc raison à Bouddha qui disait : « Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l’amour. » Ce que personne ne voit réellement en filigrane, c’est l’ambition à peine voilée de Martine Aubry, qui lâche en réalité ses soutiens, dont elle sait parfaitement qu’ils ne compteront que pour du beurre en 2012. Ainsi, Laurent Fabius, Bertrand Delanoë ou même Dominique Strauss-Kahn qui crut un instant que la maire de Lille lui gardait au chaud sa candidature pour 2012, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer avec en réalité, le vrai retour de la femme debout, qui reste finalement, la vraie candidate en embuscade demeurant entièrement libre de ses mouvements, contrairement aux autres.
Plus que jamais, cette aubaine dévoilera bientôt, le chemin à suivre, car, c’est dans la dispute que jaillit la lumière dit le dicton. Un horizon nouveau s’ouvre donc, pour la dame du Poitou, contrairement aux affirmations mensongères de ces autistes du dimanche. Et que dire de ce que les militants de base lui demandent réellement ? En effet, plus de 53% des militants socialistes, veulent qu’elle convole simplement, pour lui apporter son soutien pour 2012. Or, les médias n’en font vraiment pas mention mais, la femme « doubout » le sait très bien. Si André Hadjez est la bonne personne, elle aura devant elle, un boulevard. La France hélas reste ancrée dans cette hypocrisie des sacro-saintes valeurs familiales. On a vu l’actuel locataire de l’Elysée faire semblant d’être encore marié avec Cécilia Attias, pour faire bonne figure devant l’opinion publique. Il a eu raison. Résultat des courses, il a été élu face à une célibataire. En 2012, ça risque de ne plus être le cas.
Parler négativement de Ségolène Royal est devenu le sport national d’une certaine presse à mal de sensations. C’est d’ailleurs très vendeur. C’est aussi vrai qu’en cette période de crise, le bling bling présidentiel n’a jamais été aussi pimpant mais, ces mêmes médias éludent cet aspect, se focalisant sur une femme d’honneur. L’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal, n’a pas encore dit son dernier mot. Telle une anguille, elle glissera entre les mains assassines, les quolibets en tous genres, le machisme ambiant, la folie des hommes en général. Petite indication, elle reste la française préférée. Chiche.