Seigneur, protégez-moi de mes groupies
Quand je vois ce que certaines femmes font de la politique, je m'érige fermement contre la parité.

« Seigneur, protégez-moi de mes groupies », telle pourrait être la prière de Nicolas Sarkozy, futur candidat à la présidence de la république française.
Au nombre de ses groupies, Nadine Morano, interviewée par Michel Aphatie sur RTL, ce matin du 13 décembre, en qualité de Déléguée générale aux élections au sein de l’UMP.
Une invitation qui se justifiait par le thème de l’interview à savoir la lettre ouverte, publiée par le journal « Le Monde » et adressée par l’ancienne garde des sceaux, Rachida Dati, à l’actuel premier ministre, François Fillon, lui intimant de renoncer à briguer la 2ième circonscription de Paris.
Remarquable prestation de Nadine Morano laquelle, sur une durée d’interview de 8 minutes et 9 secondes, a balayé les jérémiades de sa consœur Rachida Dati en 2 minutes et 45 secondes pour se lancer dans une violente diatribe contre François Hollande.
2 minutes 45 secondes pour dire que François Fillon serait investi, que Rachida Dati était attendue, bras ouverts, dans sa circonscription de Saône-et-Loire et qu’elle aurait mieux fait de rédiger sa tribune pour dénoncer les mensonges de François Hollande.
Une manière polie, peut-être ? De dire « Allez ouste, Rachida, on t’a assez vue. Va donc planter tes talons aiguilles, loin de Paris, dans les champs et les vignes de Bourgogne. »
C’était bien la peine qu’elle se donne tant de mal pour rédiger ses doléances, Rachida.
Débarrassée de l’insignifiante Rachida Dati et des ses états d’âme, Nadine Morano a ensuite profité des 5 minutes et 64 secondes dont elle disposait pour pourfendre François Hollande au prétexte d’une ‘promesse unilatérale’ faite par ce dernier.
François Hollande a, en effet récemment promis, au cas où il serait élu, de renégocier un accord intergouvernemental concernant la zone euro conclu avec la participation active de Nicolas Sarkozy et devant faire l’objet d’un traité en mars prochain.
Pendant ces 5 minutes et 64 secondes, Nadine Morano a, je dois le reconnaître, consacré 64 secondes pour envoyer au tapis François Bayrou et Dominique Villepinte que Jean-Michel Aphatie voulait lui opposer dans une vaine tentative de la détourner de l’objet de sa vindicte.
Restaient 5 minutes/8 qu’elle a ensuite consacré au candidat socialiste et pendant lesquelles Nadine Morano a :
- à deux reprises évoqué une comparaison entre François Hollande et le 1er ministre grec, Georges Papandréou pour rappeler que ce dernier avait perdu son poste pour avoir, lui aussi, pris une ‘décision unilatérale’
- à deux reprises, laissant entendre de manière pernicieuse qu’un candidat ne doit pas avoir de zones d’ombre sur son parcours, accusé François Hollande de fuir les explications sur sa gestion en qualité de secrétaire du Parti Socialiste pendant 11 ans.
- à deux reprises, rappelé les malversations, dénoncées par Arnaud Montebourg, commises « du Nord au Sud » pendant ces 11 années de gestion du Parti Socialiste par François Hollande
- à deux reprises cité les propos de Martine Aubry disant de François Hollande : « ... l'homme flou qui lui a laissé le PS à l'état de cadavre à la renverse. »
(‘Cadavre à la renverse ! C’est un gag ?)
Au fait, n’est-ce pas cette même Nadine Morano qui déclarait le 16 octobre dernier que, suite à cette citation, elle ne voyait pas comment Martine Aubry pourrait faire campagne avec honnêteté intellectuelle et... Qu’elle devrait démissionner de son poste de 1ère Secrétaire du PS ?
Loin de moi l’idée de critiquer les ‘convictions’ de Nadine Morano.
Je n’en pense pas moins qu’à vouloir trop prouver...
Et puis je la remercie de m’avoir arraché un éclat de rire en débitant très sérieusement cette phrase si souvent rabâchée par les élus du gouvernement qui nous prennent vraiment pour des ‘truffes’ (en plus, c’est la saison) :
« Il faut dire la vérité aux français. »
Donc, j’applaudirais volontiers la prestation de Nadine Morano si elle n’avait eu cette phrase malheureuse pour clore son homélie :
« S’il (François Hollande) n’est pas capable de mettre de l’ordre dans sa propre boutique, je ne vois pas comment il aurait la capacité de gérer la France. »
Mais permettez-moi de vous le dire, Chère Nadine Morano, c’est exactement ce que nous, français, attendons de Nicolas Sarkozy depuis son élection en 2007.
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