MM Larousse et Robert, à l’aide !
Samedi 18 septembre 2010, 22 heures, j’écoute la radio.
A la une (je ne sais en fait même plus si c’était à la une), l’incroyable histoire d’un homme amputé des quatre membres, ayant traversé la Manche à la nage.
Puis vient l’interview de ce héros, M. Philippe Croizon. L’interview est absolument inaudible tellement ce dernier est ému de l’exploit qu’il vient de réaliser (et franchement, il a de quoi !).
Je ne suis pas sportive, je suis même parfois atterrée que le samedi soir il soit impossible d’allumer la radio sans tomber sur un multiplex nous détaillant, action après action, ce qui se passe sur les stades de foot de nos grandes villes.
Mais je dois avouer que là, mon attention est immédiatement attirée : quoi ? Un être humain est capable de nous donner des leçons de courage, en ce début de 21ème siècle ?
L’écoute de l’interview de Philippe Croizon me fait venir les larmes aux yeux, bien que je ne comprenne pas tout ce qu’il raconte.
Mon mari, avec qui je vis depuis plus de quinze ans n’en revient pas : il ne m’a jamais vu pleurer !
J’ai beau lui expliquer que pour moi Philippe Croizon est plus qu’un héros, que je ne sais même pas comment qualifier un homme aussi courageux, déterminé, admirable ...
J’ai beau lui expliquer que quand on voit des choses aussi merveilleuses, on ne peut qu’être optimiste, que la vie est belle, que le genre humain est décidément incroyable...
Rien à faire, il se moque de moi !
Puis la radio relate les réactions de la presse internationale suite aux dernières provocations de notre président : et là, également, il y a de quoi pleurer, mais cette fois ci, de rage ou de honte.
Comment peut-on être aussi cynique que Sarkozy ?
Pourquoi l’intelligence humaine (parce que ce vaurien est intelligent !) ne cherche-t-elle pas à toujours faire le bien ?
Je ne sais pas. Je suis désemparée et je me surprends, pour la première fois de ma vie, à avoir honte d’être française.
Honte d’être française, uniquement parce que j’ai honte d’être représentée par le président le plus cynique que la France n’ait jamais eu.
Par ailleurs, je suis démocrate et je ne souhaite pas sa répudiation, ni même sa pendaison à un croc de boucher !
Mais je ne peux m’empêcher d’être triste et surtout miséricordieuse quand je pense aux millions de personnes qui ont voté pour ce sinistre personnage, et qui aujourd’hui, doivent se sentir trahies.
Que faire ? Comment arrêter ce fou ?
Je pense qu’une solution (parmi des milliers) serait que les éditeurs de dictionnaires intègrent deux nouveaux mots dans leurs listes de définitions :
Croizon (Philippe) : héros absolu des temps moderne, méritant tellement plus que le respect qu’un nouveau nom commun a dû être créé dans la langue française ; la croizonnerie.
Sarkozy (Nicolas) : personne tellement abjecte et méprisable qu’un nouveau nom commun a dû être créé dans la langue française : la sarkonnerie.