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Accueil du site > Tribune Libre > SERVICE CIVIL OBLIGATOIRE ? Réflexions sur la gratuité

SERVICE CIVIL OBLIGATOIRE ? Réflexions sur la gratuité

Le concept de gratuité existe depuis la nuit des temps, cela ne fait aucun doute. Le don, le don de soi, l'entraide font partie intégrante de toutes sociétés humaines.

Cela a été montré -sinon démontré- par Marcel Mauss, l'illustre ethnologue, relayé par Orwell ( commun decency, dans « Quai de Wigan, et autres...).

Cette gratuité a été reprise, comme une trouvaille, par les décroissants ( cf. Paul Ariès).

Ce qui semble en rester à la gauche « vraie », c'est la gratuité des services publics -ce qui n'est pas une vraie gratuité puisque payés par les impôts de tous- et la gratuité de l'eau et de l'énergie nécessaires à la survie ou à une consommation minimum.

Pour ma part ( hormis le service public, cela va de soi), l'énergie devrait se payer à son prix coûtant, même pour les premiers KWH et les premiers mètres cubes d'eau ; une surconsommation taxée financerait une part des investissements ; l'énergie a un coût cependant que nationaliser les trusts et gérer l'eau par les services publics, n'induiraient aucune plus-value pour l'enrichissement des actionnaires, donc, le prix serait « juste » .

Je ne vais pas rappeler que toutes les entreprises privées qui ont repris les transports, routes, énergie et eau, sont arrivées après que toutes les infrastructures avaient été payées par le citoyen !

Les bourgeois ( oui, je sais, c'est un peu vieillot comme mot mais pas encore obsolète , si ?) aiment donner... aux leurs ! On connaît la chanson ! J'aime d'abord ma famille, puis mes amis, puis mes voisins ; en général, le grand sac d'amour ( argent) qu'ils possèdent s'est vidé avant d'arriver chez le voisin !

Donner aux siens, c'est donner à soi, donc ! Ce n'est pas un don.

Il y a bien les dames patronnesses qui donnent de leur temps ! Mais avec parfois tant de dédain que les aidés les plus fiers préfèrent crever tout seuls dans la rue !

Parce que le don, c'est le don de son temps, le don de ses talents, de son savoir-faire, il se fait avec cœur.

Néanmoins il ne faudrait pas que le don soit confiné dans la « générosité », en quelque domaine que ce soit, car la générosité est un trait de caractère, bien souvent exploité ! Le sujet est vaste, trop pour être étudié ici.

La société décente ( Orwell) qui se base sur « le savoir donner, savoir recevoir et savoir rendre » ( savoir recevoir, c'est-à-dire ne pas prendre le don comme un dû) a été mise à mal par le tout-puissant argent ! « je te paye donc je ne te dois rien », ce qui oblitère le « coeur », donc réduit l'échange à un simple commerce !

Nous y sommes.

Bien sûr, on gagne sa vie avec ses talents, son savoir-faire ou son savoir ; néanmoins j'imagine une société où une petite partie de ce temps devrait pouvoir être « donnée » à tous. En fonction de ses moyens et gérable comme cela nous convient.

La gratuité est à ce point importante dans le fonctionnement social de l'homme qu'il ne doit y avoir que peu de spécimens qui s'y soustraient !

La vie associative, le militantisme, les bonnes œuvres sont aujourd'hui le lieu de cette gratuité ; jamais comptabilisée du reste, dans le PIB !

Et pour la rétablir au niveau de valeur fondamentale, pour tous, il existe quelques moyens.

 

Naguère il y eut le service militaire. Celui-ci semble oublié aujourd'hui.

Je fais partie d'une génération où tous les hommes faisaient ce qu'ils pouvaient pour y échapper ; et ceux qui y avaient été appelés en revenaient traumatisés.

Néanmoins, dans cette contrainte faite aux hommes, s'il y avait des abus, il y avait des points positifs : on y apprenait à lire, ou à conduire ; à partir de l'armée on pouvait mener de hautes études d'un niveau que personne ne peut mettre en doute.

Y étaient mélangées toutes les couches de la société et même les « planqués » ( étudiants, médecins, dentistes,etc.) se frottaient à des jeunes de leur âge, ou plus jeunes, qu'ils n'auraient jamais rencontrés autrement.

Comme j'ai toujours détesté cette manière de faire « table rase » du passé, comme si soudain « tout » avait été mauvais et comme par ailleurs, je suis antimilitariste, pacifiste et non-violente, l'idée d'une resucée du service militaire ne m'effleure pas !

En revanche -et pour le moment- le néo-libéralisme laissant de côté tout ce qui n'est pas rentable, nos sociétés souffrent de manques, de travaux essentiels pourtant non réalisés.

Il nous faut réfléchir aux moyens efficaces de changer une société qui ne va plus.

On peut prôner la révolution ; celle-ci, en général surgit plus qu'elle n'est programmée et comme l'a montré Stendhal et d'autres après lui, il y a toujours des aspects de la psyché humaine qui la font capoter !

D'autres prônent l'éducation ; oui, bien sûr mais l'éducation n'est dispensée que par les bons élèves, c'est-à-dire ceux qui ont bien intégré les valeurs de cette société ! Ils sont donc mal placés pour en amorcer le changement, surtout dans un système étatique bien ficelé.

J'ai donc réfléchi, et je vous en propose un schéma, à un service civil obligatoire pour tous.

La gauche, quant à elle ( la gauche : il nous faudra vite en venir à l'évidence que le PS n'est plus à gauche de manière à n'avoir pas, à chaque fois, devoir le spécifier) donc la gauche de la gauche, la gauche vraie, n'aime pas trop la gratuité du temps : elle y flaire tout de suite l'exploitation.

Elle a à ce point intégré le capitalisme comme unique mode de gérer, fonctionner et penser que pour elle, « donner son travail » est une hérésie.

C'est de cette hérésie dont je vais parler.

 

 

Instaurer un service civil obligatoire

 

  • qui aurait pour but de sensibiliser les jeunes aux problèmes sociaux, de les éduquer en les incitant à sortir de leur milieu ; de les concilier avec le principe de gratuité ; de rendre cette générosité utile à tous ; de rompre le cercle infernal de leurs ambitions personnelles, de leurs craintes de ne pouvoir y parvenir ; de les faire se rencontrer, d'une région à l'autre, d'un pays à l'autre mais surtout d'une classe sociale à une autre ; d'occuper les exclus ou les perdants d'un système scolaire et de freiner les appétits de ceux qui y ont réussi.

  • Qui aurait pour fonction de faire les travaux indispensables à un mieux vivre, et qui pourtant ne sont jamais faits dans une société marchande où tout travail non rentable est abandonné ; de renforcer le lien social dans tous les secteurs où celui-ci est sacrifié au « dieu rentabilité » ; de mêler les générations ; faire se côtoyer les classes sociales qui s'ignorent ; de responsabiliser tous les acteurs de ce projet.

  • Qui aurait pour modalité de donner ou de maintenir le statut d'étudiants à tous les jeunes de 16 à 26 ans ( fin de scolarité obligatoire à fin d'études universitaires), en donnant des bourses à tous ceux qui y ont droit ; de laisser le jeune libre d'accomplir son service en un an plein ( 35 heures par semaine) ou fragmenté tout au long de cette période, selon le choix du lieu et de la tâche qu'il s'engage à accomplir ; de l'autoriser à se rétracter de son choix pour un autre s'il a été mal conseillé ou si lui-même s'est trompé ; de l'accompagner par l'intermédiaire de tous les conseillers de départ ( conseillers d'éducation principalement), des accueillants, des collectivités locales et de tous les volontaires locaux...

  • Qui aurait pour résultats d'ouvrir l'esprit de tous, de casser les préjugés, de donner sa place au plus démuni ( quelque soit le domaine de carence), de donner sa chance à celui qui ne sait pas où aller dans la vie ou quoi faire plus tard ; de modérer l'arrogance des bien-nés et donner confiance aux autres ; d'inclure dans la société tous les exclus quels qu'ils soient...

  • Qui aurait pour domaines d'application : les maisons de retraite, les hôpitaux ou cliniques, les écoles et collèges, l'agriculture biologique, l'élevage, les collectivités locales, les associations...

  • Qui aurait comme interdit de faire faire un travail à la place d'un salarié, un travail de spécialiste, de transformer les obligés de ce projet en main d'oeuvre à bon marché, de prendre cette activité pour un marche-pied d'une carrière ( ainsi le conseil de changer complètement de milieu et de lieu serait une priorité)...

  • Qui aurait pour obligation d'empêcher l'exploitation, de ne pas prendre le jeune pour un stagiaire, de faire un contrat clair au départ, de ne pas le payer mais le nourrir et le loger s'il y a délocalisation ; de le responsabiliser ; de ne pas lui demander plus de trente-cinq heures par semaine de présence ou d'action ; d'être souple sur les modalités mais exigeant sur l'engagement ; d'écouter et accepter tout investissement, non pas consenti mais voulu par le jeune, en connaissance de cause de manière à le laisser libre et ne pas entraver sa générosité ni son courage ni son imagination...

  • Qui aurait pour devoir d'empêcher toute dérive, tout effet pervers, d'exploitation et de violence, de souffrance, par un suivi sérieux et un recours facile. Ainsi que tout autre effet pervers non prévisible.... mais de donner satisfaction, sinon à l'action elle-même, du moins à son résultat.

 

Dans un monde où le tissu social s'effiloche, où l'humain disparaît derrière le virtuel ou le profit, je verrais bien la petite pimbêche de Louis le Grand, aider à la traite des vaches dans un élevage bio du Cantal ; certes ses petites mains auraient des ampoules au début, elle aurait froid, n'aimerait pas patauger dans la boue, mais pour peu qu'il lui reste un peu de cœur et de désir d'aventure, elle réussirait sûrement à apprécier la beauté d'un lieu, la dureté d'un travail dont elle consommait jusque là les fruits, sans rien savoir de leur production. Et si rien n'avait pu l'inciter à quitter sa ville et son milieu, elle pourrait, tout au long de ses longues études, devenir répétiteur dans le collège voisin ; à moins de préférer jouer du piano, comme elle sait le faire devant les amis de ses parents depuis l'âge de quatre ans, devant des vieux et des vieilles éblouies, dans leur maison de retraite pour pauvres ! Et tout au long de son long travail de thèse sur les toilettes de la reine Marie-Antoinette, elle prendrait conscience de l'importance du cœur, à donner du bonheur à quelques-uns, au point, peut-être, de s'amouracher de tel ou telle jusqu'à venir le dimanche le ou la promener dans la cour ou le parc, volontairement et avec plaisir. Elle pourrait tout aussi bien en écrire les récits d'une vie ordinaire qui pour elle, seraient aussi extraordinaires qu'inédits !

Le petit maghrébin de la banlieue de Nîmes qui brûlait d'oser arracher le sac d'une mamé pour en trouver quelques sous, comme on se donne des défis initiatiques, pourrait trouver d'autres rêves dans le soin aux cochons, dans les Cévennes. Ramasser les châtaignes, les glands, nettoyer les auges et se prendre d'amour pour ces bêtes merveilleuses que lui, de toutes façons, ne mange pas.

Il travaillerait, puisque pour certains, parfois, le hasard fait bien les choses, avec le fils d'un lord ou assimilé, dont il moquerait la pusillanimité ! L'un à l'autre, chacun pourrait donner cette amitié improbable et pourtant éternelle.

Le petit timide, s'il n'est pas brisé par un effet pervers de cette aventure, rencontrerait, ailleurs, le lieu de s'affirmer et d'être reconnu.

Le petit péteux aurait des chances d'être tancé.

Et le mec normal qui aurait su choisir ce qui l'attirait le plus, dans le même élan qu'il prend aujourd'hui une année sabbatique pour « connaître le monde », tenterait deux ou trois expériences en des mondes différents.

Des pots cassés, des pleurs, sûrement ; mais les pleurs ne sont pas toujours à écarter pour la réalisation de soi !!!

Ce que peuvent se payer les enfants de nos élites : une année sabbatique, que les meilleurs d'entre eux ne passent pas forcément en voyage touristique mais bien souvent en expériences, aventures ou petits boulots, pourquoi ne pas l'offrir à tous ?

Nous verrons peut-être ensemble les nuances qui distinguent ce schéma de projet, de la révolution culturelle chinoise !!!

Et à propos de Chine :

« La meilleure manière de combattre le mal, c'est un progrès énergique dans le bien » Kouai ( K'ien Touei) Yi-King


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57 réactions à cet article    


  • Georges Yang 24 octobre 2012 10:18

    L’acte gratuit est hors de prix


    • tikhomir 24 octobre 2012 10:43

      Tiens, voilà quelqu’un qui lance l’idée de l’esclavage en CDD et dans des conditions décentes... Drôle d’idée.

      « La vie associative, le militantisme, les bonnes œuvres sont aujourd’hui le lieu de cette gratuité ; »

      Le militantisme n’a jamais été gratuit, c’est à dire un don désintéressé. Le simple fait de militer et donc d’attendre en retour que les choses changent pour l’œuvre pour laquelle on milite exclue toute idée de gratuité.


      • alinea Alinea 24 octobre 2012 12:04

        tikhomir : là aussi, il s’agit de faire changer les choses !


      • tikhomir 24 octobre 2012 12:35

        cf. mon commentaire ci-dessous.


      • tikhomir 24 octobre 2012 12:42

        D’ailleurs non, pourquoi « pour faire changer les choses » ? Si vous voulez changer les choses, faites-le vous même. C’est quand même les parents et les grands-parents qui ont construit cette société, alors s’ils veulent changer les choses, ils n’ont qu’à le faire eux-mêmes.

        De toute façon, les jeunes sont au chômage ou en stage, donc pas évident de leur faire changer quoi que ce soit.


      • alinea Alinea 24 octobre 2012 12:56

        tikhomir : je le fais ! Depuis longtemps, mais je reste, par la force des choses, dans ma sphère géographique ; et je n’ai que deux bras !


      • tikhomir 24 octobre 2012 14:13

        Je ne nie pas votre bonne volonté, là n’est pas le problème. Je pense simplement que ce n’est pas en punissant la jeunesse en la réduisant à un demi-esclavage que ça résoudra les problèmes.


      • alinea Alinea 24 octobre 2012 19:58

        Punir ?
        S’ouvrir, donner= punir ?
        Vous êtes trop intégré pour moi tikhomir ; malgré votre pseudo à douce sonorité à mes oreilles !!!


      • nico31 24 octobre 2012 11:12

        Et tous ces gens seront encadré par l’Angkar n’est ce pas ?

        Ce que vous préconisez à déjà été tenté au Cambodge entre 1975 et 1978.


        • alinea Alinea 24 octobre 2012 12:03

          Je n’ai dit que ceci était réalisable dans ce monde individualiste et mercantile !
          Ces choses là existent déjà ( dommage je ne me souviens plus du nom) en agriculture, de par le monde : des jeunes voyagent ainsi et travaillent ( ce n’est pas le goulag !) et ainsi rencontrent d’autres moeurs, d’autres gens ; cela ouvre l’esprit. Je me demandais pourquoi ce grand désir , réalisé par certains jeunes privilégiés, ne pourrait pas être donné à tous !


          • tikhomir 24 octobre 2012 12:34

            La différence, c’est que si des jeunes (ou des vieux) le font aujourd’hui, ils sont volontaires et ne s’encombrent pas de toutes vos obligations et restrictions. Vous vous proposez quelque chose d’obligatoire à des conditions non recevables.

            « et ainsi rencontrent d’autres moeurs, d’autres gens ; cela ouvre l’esprit. »

            Pourquoi n’ouvrir que l’esprit « des jeunes » ? Qu’ont-ils fait pour mériter d’être les seuls concernés ?

            « Je me demandais pourquoi ce grand désir , réalisé par certains jeunes privilégiés, ne pourrait pas être donné à tous ! »

            Enfin la jeunesse, avec son quasi 25% de chômage et une autre bonne partie en stage ou petits boulots en attendant mieux a autre chose à penser que vos rêves de les exploiter dans un « service civil obligatoire » en faisant passer ça pour un rêve bourgeois qu’on leur offrirait « généreusement » (quand on voit les conditions que vous dites, c’est loin de la générosité).


          • alinea Alinea 24 octobre 2012 12:48

            tikhomir : les conditions que je donne ne sont que des pare-fous pour éviter, si possible, les dérives.
            Pourquoi les jeunes ? Parce que toute évolution de la société passe par l’éducation ! Mais après tout ! pourquoi pas les vieux aussi.
            Quant à l’exploitation, je m’efforce de trouver les conditions pour l’éviter ! Du reste, ceci n’est que le « fruit » de « ma » réflexion ! J’attendais d’autres réflexions, objections ; c’est vrai que la gratuité est un luxe, c’est pourquoi je parle de l’offrir à tous ; mais vous aurez compris j’espère que cette remarque recèle quelques traces d’humour !!!


          • tikhomir 24 octobre 2012 12:57

            Mais vos propositions sont déjà des dérives.

            « Pourquoi les jeunes ? Parce que toute évolution de la société passe par l’éducation ! Mais après tout ! pourquoi pas les vieux aussi. »

            Exactement, la société étant construite par les plus vieux, si l’éducation ne convient pas, ce sont les plus vieux qui sont a rééduquer prioritairement.

            D’autant plus que ce sont les plus vieux qui sont au commandes du pays (les jeunes étant surtout au chômage, en stage ou en petits boulots...).

            « Quant à l’exploitation, je m’efforce de trouver les conditions pour l’éviter ! »

            Comment appelez-vous un travail non-rémunéré, obligatoire, qui ne laisse aucune perspective d’avenir ni aucune autre possibilité ? Moi j’appelle ça de l’exploitation et je le rapproche de l’esclavage ou des travaux forcés.

            A qui ça profite votre histoire ? Aux plus anciens encore, au détriment des jeunes.

            Pour le luxe de la gratuité, ça se discute aussi mais je vois ce que vous voulez dire, même si je maintiens qu’un tel luxe est surtout accessible aux parents et grands-parents, donc ce sont eux qui sont à mettre à contribution et non la jeunesse smiley


          • Gasty Gasty 24 octobre 2012 12:14

            Très belle réflexion.
            Çà peut paraitre utopiste, mais seulement utopiste par la tournure qu’à pris notre société et dont vous en soulignez les méfaits.
            Le plus dur reste à convaincre.


            • alinea Alinea 24 octobre 2012 12:53

              Gasty : utopiste d’autant plus qu’aujourd’hui, de nombreux parents donnent la pièce à leurs gosses quand il débarrasse la table !
              C’est sans doute très religieux, ce côté « service » mais notre société presque exclusivement basée sur le service, payant bien sûr, avec dégrèvement d’impôts pour ceux qui ont la bonté d’âme de « créer des emplois » me débecte !


            • tikhomir 24 octobre 2012 13:59

              « utopiste d’autant plus qu’aujourd’hui, de nombreux parents donnent la pièce à leurs gosses quand il débarrasse la table ! »

              C’est bien la preuve que ce sont les parents qui sont à rééduquer et non les enfants.


            • foufouille foufouille 24 octobre 2012 12:43

              "Le petit maghrébin de la banlieue de Nîmes qui brûlait d’oser arracher le sac d’une mamé pour en trouver quelques sous, comme on se donne des défis initiatiques, pourrait trouver d’autres rêves dans le soin aux cochons, dans les Cévennes. Ramasser les châtaignes, les glands, nettoyer les auges et se prendre d’amour pour ces bêtes merveilleuses que lui, de toutes façons, ne mange pas."

              esclave pour culto
              ca va pas cree des emplois


              • alinea Alinea 24 octobre 2012 12:49

                Pourquoi « esclave » foufouille ? Partagez la vie des gens et donner un coup de main, c’est tout sauf de l’esclavage !


              • foufouille foufouille 24 octobre 2012 12:57

                c’est pas un service civil mais de la destruction d’emplois saisonniers
                et faut savoir le faire

                comme les derives pour le woofing


              • alinea Alinea 24 octobre 2012 21:13

                foufouille ; si je ne m’abuse, les emplois saisonniers sont payés pour les récoltes ; dans les vignes pour la taille aussi, remonter les fils et éventuellement épamprer.
                Il n’y aurait peut-être rien à faire dans les vignes ! du reste la plupart des vignerons sont assez riches pour se débrouiller tout seuls.
                L’idée d’une aide, c’est de la proposer - volontairement, à qui en a besoin !


              • foufouille foufouille 24 octobre 2012 13:01
                • Qui aurait comme interdit de faire faire un travail à la place d’un salarié, un travail de spécialiste, de transformer les obligés de ce projet en main d’oeuvre à bon marché, de prendre cette activité pour un marche-pied d’une carrière ( ainsi le conseil de changer complètement de milieu et de lieu serait une priorité)...


                comme pour l’agriculture ?
                • Qui aurait pour obligation d’empêcher l’exploitation, de ne pas prendre le jeune pour un stagiaire, de faire un contrat clair au départ, de ne pas le payer mais le nourrir et le loger s’il y a délocalisation ; de le responsabiliser ; de ne pas lui demander plus de trente-cinq heures par semaine de présence ou d’action ; d’être souple sur les modalités mais exigeant sur l’engagement ; d’écouter et accepter tout investissement, non pas consenti mais voulu par le jeune, en connaissance de cause de manière à le laisser libre et ne pas entraver sa générosité ni son courage ni son imagination...


                on peut rever, on dirait une EMT
                • Qui aurait pour devoir d’empêcher toute dérive, tout effet pervers, d’exploitation et de violence, de souffrance, par un suivi sérieux et un recours facile. Ainsi que tout autre effet pervers non prévisible.... mais de donner satisfaction, sinon à l’action elle-même, du moins à son résultat.


                non, ils vont pas en profiter
                ils vont tous devenir gentils, les bourgeois

                • alinea Alinea 24 octobre 2012 19:32

                  dans mon idée, ce ne sont pas les bourgeois qui vont « profiter » des jeunes ! Mais pas du tout ;
                  aucune richesse contenue dans le PIB actuel ne pourra s’accroître avec un tel projet ; non, écouter la vie passionnante d’une femme qui n’a personne à qui la conter, lire un livre à une autre qui a perdu la vue, cela donne du bonheur ; et même ramasser les châtaignes : cela ne « prend » aucun emploi ; du reste je déteste le mot « emploi » ; je lui préfère et de loin celui de travail, de tâche, de labeur, et pourquoi pas « d’oeuvre » !!


                • foufouille foufouille 24 octobre 2012 21:03

                  si dans mon exemple, le cantonnier en cui


                • alinea Alinea 24 octobre 2012 21:09

                  foufouille ;ce cantonnier doit avoir un statut « légal », vu au plus bas, comme partout ! pardon mais je ne vois pas le rapport avec mon truc ; je n’imagine pas que des jeunes iraient faire les cantonniers gratos pour piquer un boulot sous évalué ! C’est bien le genre de dérives, inévitablement lorgnées par les salauds, qu’il faudrait enrayer !


                • Hermes Hermes 24 octobre 2012 13:43

                  Bonjour,

                  Votre article semble soutenu par une pensée généreuse, mais un don obligatoire n’est pas un don ! C’est une forme de taxe.

                  Oui pour donner la possibilité de fare ce service civil, mais assortir ce choix d’avantages clairement énoncés : accès aux soins gartuits, à un logement par défaut, décompte dans les années de travail donnant droit, rémunération minimum et possibilité de transformer en stage diplomant (brevet professionnel) moyennant acquisition de connaissances complémentaires en parallèle. Et pour enfoncer le clou prime à l’embauche en CDD pour l’employeur qui joue le jeu de valoriser le dispositif.

                  Tout celà n’est pas du détail, c’est essentiel.

                  Bref faire une proposition réaliste et motivante qui offre un vrai choix d’investissement personnel.

                  Bonne journée.


                  • alinea Alinea 24 octobre 2012 13:53

                    Hermes : je pense à un statut d’étudiant, ce n’est pas pour rien !
                    Il n’y aurait pas d’employeur puisqu’il s’agirait de faire ce qui ne se fait pas !
                    Il m’apparaît qu’aujourd’hui, chacun semble être terriblement enfermé dans sa sphère ; étriqué dans le milieu où il est élevé. Il y a peut-être d’autres solutions pour ouvrir ces vannes qui enferment tout le monde alors que l’on chante partout que nous vivons dans un monde libre !
                    Obligatoire, pourquoi ?
                    Parce qu’à force de penser que l’obligation est une entrave à la liberté, on finit par asservir tout le monde !
                    Le volontariat devrait venir après, une fois que la société aura évolué vers une conscience du bien commun essentiel !
                    Il s’agit juste de « donner un coup de pouce » vers cette prise de conscience !


                  • Hermes Hermes 24 octobre 2012 15:01

                    L’obligation EST une entrave à la liberté. Il n’y a aucune raison de cesser de penser celà. Par contre vous pouve argumenter sur l’intérêt de la liberté si vous voulez, mais ne faisons pas le raccourci....

                    Pour ma part je sais qu’un choix librement consenti est un choix qu’on assume, et que par contre de toute prison on cherche toujours à s’évader d’une façon ou d’une autre.

                    Votre bien obligé... smiley


                  • foufouille foufouille 24 octobre 2012 14:23

                    je connais un village de 80h ou eglise, tennis, terrain de foot, tout a l’egou, le tout neuf
                    par contre le cantonnier est en CUI, avec pas de vacances en juin-juillet-aout
                    ils vont content
                     


                    • Peretz1 Peretz1 24 octobre 2012 17:17

                      Vaste programme ! Mais je suis d’accord sur la nécessité d’un minimum de service obligatoire pour les jeunes, et pourquoi pas pour les retraites ? Utopiste ? Angélisme ? Certes. Mais c’est ce qui manque actuellement face à l’égoïsme du pragmatisme actuel. 


                      • alinea Alinea 24 octobre 2012 17:22

                        Peretz : « obligatoire » a l’air de rendre fou quiconque l’entend ! Alors que l’on vit dans un monde étouffant, où la seule liberté que l’on ait est la gesticulation !
                        la seule obligation là, serait de choisir un lieu de dépaysement !
                        Tu parles d’un goulag !
                        Les mots ne veulent plus rien dire, notre liberté un de ces quatre matins sera telle qu’on ne pourra plus se comprendre du tout !
                        Merci pour votre message qui m’incite à répéter que sans utopie et sans rêve, on régresse !


                      • citoyenrené citoyenrené 24 octobre 2012 18:00

                        Alinéa,

                        complètement d’accord avec ce service civil, brassage social, & intérêt général

                        les personnages, rencontres, imaginées en seconde partie sont plausibles, magnifiques....

                        bien être collectif, rôle de l’état, « il-n’a-pas-les-moyens »= service civique, gratuité,

                        votre idée est complètement limpide !

                        même assez formidable,

                        pour le domaine d’activité des appelés, dans le songe dans lequel fait plonger votre, ton, article, je rajouterai

                        si l’activité est une création, d’intérêt général mais viable économiquement, « rentable », à la fin d’année de service, elle pourrait être intégrée dans les services de l’État Ou mise en SCOP puis confiée à des volontaires sans activité

                        le bien être collectif augmente .....même la productivité augmenterait, les capitalistes y auraient leur intérêts...mais ce n’est pas le but, intérêt général (bien être), brassage,gratuité, éducation populaire

                        il y a des milliers de « chantier » en attente !

                        article à lire et à relire,


                        • alinea Alinea 24 octobre 2012 18:16

                          Merci d’être venu Citoyenrené ; d’accord avec votre rajout.
                          J’ai peur que pour beaucoup de nos concitoyens, le travail pour une cause, aussi petite soit-elle ( embellir le paysage, promouvoir le respect de la terre et, en passant, s’y sensibiliser, comprendre d’où vient l’eau et où elle va ( j’ai des tas d’anecdotes à ce sujet là de la part de citadins qui ne comprenaient pas que « notre » eau venait d’une source et partait dans « notre » fosse septique....) ne veut rien dire du tout !
                          Travail= Fric !
                          Et pour autant, je suis convaincue qu’encore à l’heure actuelle, ce potentiel ( de gratuité, dont la récompense est la satisfaction d’une tâche accomplie) existe en chacun !


                        • citoyenrené citoyenrené 25 octobre 2012 09:13

                          ériger la gratuité comme cœur de la société, la solidarité et l’entraide comme liant

                          le rôle de l’État étant alors celui d’organisateur, de facilitateur,

                          bien sûr les réactions ici sont « dans le sens du courant » marchand, cet article étant révolutionnaire, car il touche au sens du travail et de l’argent, les deux sont sacrés, les réactions épidermiques sont presque compréhensibles

                          « travail = fric » et bien c’est l’équation imposée pour que survive le système de néoesclavagisme

                          des mouvements comme les potagers collectifs et gratuits, les « Incredible Edible » « les incroyables comestibles » sont en plein essor et sont complètement dans votre sens, les « gratuivores » freegans pareil

                          bref, votre article à la pointe de l’avant garde s’imposera, si ce n’est pas par volonté pour les réfractaires, ce sera par nécessité si le contexte continue de se dégrader


                        • citoyenrené citoyenrené 25 octobre 2012 09:15

                          « incroyables comestibles » « gratuivores » et « banque du temps »


                        • alinea Alinea 25 octobre 2012 10:47

                          citoyenrené : je crois beaucoup à l’organisation spontanée ; du reste elle a fait ses preuves tout au long de l’histoire de toutes les sociétés, elle émane du peuple ;seulement aujourd’hui nous sommes rendus à un tel point, je ne sais pas s’il faut dire « aliénation », abrutissement, passivité, découragement, bref, je réfléchis à comment secouer le cocotier, donner un coup de pied dans la fourmilière, impulser un mouvement ; lulupipistrelle parle de « prêt à vivre » ; j’ai horreur de ça ; je n’envisage moi que l’impulsion : à partir d’une obligation, les gens s’organisent ; rien qui soit centralisé, des lieux repaires : les écoles, les mairies ; demandes et offres regroupées au niveau départementales par exemple qui redescendent vers les conseillers d’éducation.
                          Mais pour cela il faut que chacun prenne sa part de volontariat dans ce projet ; sinon, on continue à subir !
                          Ou..., que faut-il faire pour que la plupart « n’attendent » plus, ne subissent plus ? Mais s’engagent et improvisent ?
                          bien à vous citoyenrené


                        • citoyenrené citoyenrené 25 octobre 2012 13:56

                          c’est intéressant,

                          la question de la place, du rôle fondamental, ou non, de l’État est posée, avec le point de départ que l’Etat Est le peuple, la collectivité....au moins son émanation

                          concernant le « prêt à vivre », l’expression est redoutable.....mais le rôle d’impulsion que vous soulignez est tout autant valable

                          admettons, une place de l’État la plus minime possible, à part ce rôle d’impulsion, (je pars de loin, étant étatiste par conviction), ....en plus d’impulsion, liberté & créativité permises, encouragées, à leur maximum, et l’État ne doit que propager, répandre, le meilleur de ces initiatives isolées ...se nourrir de ces ’organisations spontanées’

                          le « long terme » me semble aussi être du ressort ’prioritaire’ de l’État

                          « que faut-il faire pour que la plupart » n’attendent« plus, ne subissent plus ? Mais s’engagent et improvisent ? »

                          bonne question,en lisant un autre article formidable « du chômage vers le plus splendide des jardins en permaculture » je dirais  : en ayant la démonstration positive d’expériences, voyant que « ça marche »... bonne question en tout cas


                        • alinea Alinea 25 octobre 2012 14:08

                          citoyenrené : je vais lire cet article ; il « m’appelait » aussi.
                          On a idée de changement qu’avec les moyens que nous donne notre caractère, notre personnalité.
                          Je fonctionne ainsi, avec des impulsions que je m’impose quand je sens que quelque chose ne va pas dans ma manière de fonctionner.
                          C’est pourquoi me viennent ces idées qui posent, de manière « autoritaires » de nouvelles donnes, à laquelle on s’adapte, aussi parce que notre raison les approuve ; même s’il est difficile ce moment de transition.
                          Mais beaucoup de gens ne fonctionnent pas comme ça ; pour eux les choses doivent se passer plus en douceur ; pas de heurts, pas de brusqueries !
                          L’exemple, le modèle rencontré par un des hasards de la vie, c’est aussi un bon moyen de progresser ; et, peu à peu, par l’effet « boule de neige », cela change la donne !
                          Mentalement, je n’en ai peut-être pas la patience ! Et pourtant, les choses se font comme ça !
                          Un petit coup d’accélérateur, à l’heure actuelle, ne me semble pas inopportun !!


                        • citoyenrené citoyenrené 26 octobre 2012 14:11

                          Alinéa,

                          changement, évolution, révolution...et c’est heureux si vous connaissez et maitrisez vos propres processus d’évolution, par « à-coups »...un système aussi bon qu’un autre.....je ne sais pas si je pourrais caractériser le mien, l’objectif du « progrès permanent » serait pompeux et faux....le hasard des rencontres, comme vous dites, joue pour beaucoup....la somme des réussites et échecs, les échecs étant peut être plus riches en enseignement....mais plus que tout, le hasard des rencontres, et effectivement, des avancées par à-coups, en zigzag

                          pour l’article, je ne retrouve plus où j’ai entendu la phrase « pour lutter contre un mal, le meilleur moyen est de renforcer le bien »...ce n’est pas la formulation exacte, c’est dommage qu’il y est les mots ’mal’ et ’bien’....mais pour lutter contre l’individualisme et le consumérisme, promouvoir comme le fait cet article, la gratuité et l’entraide participe à ce moyen


                        • alinea Alinea 26 octobre 2012 15:34

                          Cette phrase est tirée du Yi King : « la meilleure manière de combattre le mal c’est un projet énergique dans le bien ».
                          Je l’avais déjà citée dans un autre article, tellement elle me paraît juste.
                          Kropotkine ne dit rien d’autre quand il dit que dans toute société il y aura des malfaisants et des paresseux, mais plutôt que les combattre ou vouloir les changer, il faut juste les tolérer jusqu’à ce qu’ils se rendent compte par eux-même où est leur intérêt.
                          Dans cette phrase il y a toute l’inanité du racisme, de la xénophobie, parce que, vous avez raison, le mal et le bien sont peut-être des « concepts » ambigus pour certains !


                        • citoyenrené citoyenrené 26 octobre 2012 17:05

                          « la meilleure manière de combattre le mal c’est un projet énergique dans le bien ».

                          c’est la dernière phrase de votre article...pffff tête de linotte que je suis


                        • lulupipistrelle 24 octobre 2012 19:32

                          ET puis quoi encore ? on dote négativement les jeunes d’une dette de 30 000 euros/personne et il faudrait qu’ils payent encore de leur personne pour pallier à des défaillances de la société... ?

                          Sinon, vous enfoncez des portes ouvertes : bien sûr que la gratuité dans les rapports humains existe... mais elle est volontaire.

                          Sinon on revient au système soviétique, avec ces jours de congés (le samedi, en général) « volontairement » dévolus à une corvée , ces vacances scoliares ou étudiantes sacrifiées à arracher « volontairement » des patates...


                          • alinea Alinea 24 octobre 2012 19:39

                            lulupipistrelle : le fait est qu’il y a des tas de jeunes au chômage, dans un pays où il n’y a plus de travail ; il y a des tas de jeunes qui restent coincés dans leur banlieue ou dans leur beau quartier ; sortir de ce système infernal n’est pas aisé, et je n’en ai pas la clé ; pour moi, il s’agit de rompre à tout prix ce cercle infernal du tout argent ; que d’autres valeurs surgissent, que d’autres idées naissent.


                          • lulupipistrelle 24 octobre 2012 19:56

                            Dans tous les milieux il y a des jeunes sans emploi... 

                            Qui leur soufflera qu’ils peuvent partir découvrir le monde sans argent, en faisant des petits boulots en Australie, par exemple, qui accorde des visas spéciaux pour les moins de trente ans, qu’il y a le woofing : une espèce de tourisme alternatif... ?

                            Il faut arrêter avec le prêt-à-vivre organisé à tous les niveaux, par une société qui a créé cette marginalisation de la jeunesse, une caractéristique française...


                          • alinea Alinea 24 octobre 2012 19:59

                            lulupipistrelle : pour le côté « prêt à vivre », je suis entièrement d’accord avec vous ; alors ?
                            On attend que les choses se fassent ? C’est ce qu’on fera de toutes façons, ne vous tracassez pas !


                          • lulupipistrelle 24 octobre 2012 20:23

                            Oh, si je me tracasse, avec des enfants de 17 et 14 ans... mais ils sont très inventifs, et ils connaissent mieux le monde dans lequel ils vont évoluer que moi, qui ne suis pas obligée de me colleter avec la réalité, et qui peut encore vivre comme j’ai grandi. 

                            J’observe que les jeunes s’organisent en réseaux, qu’ils savent se satelliser à différents groupes, et qu’ils mutualisent leurs opportunités. Avec peu d’argent, et souvent en le mettant en commun. De leur propre initiative.


                          • alinea Alinea 24 octobre 2012 20:33

                            C’est le mieux lulupipistrelle ; mais ce sont eux que j’appelle « privilégiés ».
                            Car le privilège n’est pas qu’argent, il est aussi culture et éducation.
                            Force est de constater que nombre de nos jeunes ne profitent pas de cela !
                            Qu’ils soient dans le 16e arrondissement de Paris ou dans les coins les plus pourris de nos métropoles !


                          • exocet exocet 24 octobre 2012 20:34

                            D’accord pour le service obligatoire, mais alors pour tous.
                            Comme l’a écrit pipistrelle, pour asseoir les avantages de toute une génération d’obligés de l’état, on a endetté chaque Français de 30000 euros.
                            Alors le service obligatoire, pourquoi seulement pour les jeunes ?
                            Actifs, chômeurs, retraités, pourquoi pas ?


                            • alinea Alinea 24 octobre 2012 20:49

                              Il suffit d’y réfléchir exocet ; mais quel statut alors ? et si on demande à un chômeur de faire ce type de chose, quelle différence y aura-t-il entre ça et la proposition de faire ramasser les feuilles mortes quand elles tombent par les RMistes ?
                              Tous les rmistes que je connais ( c’est peu bien sûr !) ont des activités d’échanges, sinon ils ne s’en sortiraient pas ! et je ne parle pas de travail au noir ; non, des échanges...
                              Aujourd’hui, on pense que les exclus pourraient bien faire des larbins pas chers ! Ce n’est pas du tout mon idée !
                              Donc, y réfléchir, mais : méfiance !!!


                            • OCCAM 24 octobre 2012 22:29

                              occam à l’auteure,
                              Merci pour votre réflexion généreuse, il ne faut pas craindre d’être utopiste, c’est ce dont nos sociétés ont grand besoin.
                              Je crois profondémment à la gratuité, mais généralisée, pour tous, la vie durant. Il y a désormais un droit économique universel pour tout être humain à inventer.
                              A partir de ce premier postulat, j’ai déroulé tout ce qui en découle logiquement. A titre de convergence d’idée, je vous invite à consulter : www.economie-refondee.net
                              C’est la première fois que j’interviens dans un forum, tous voudront bien pardonner mes éventuelles maladresses.


                              • alinea Alinea 24 octobre 2012 22:37

                                merci OCCAM ; j’ai lu le lien : les auteurs qui y sont cités sont « miens ! » bien sûr.
                                Il faut trouver une solution pour renverser la vapeur et, comme je le dis dans un post plus haut, je suis sûre qu’en tout homme il existe ce désir de « buen vivir », ces efforts ou ce labeur dur parfois, récompensés par une satisfaction du travail bien fait et.. d’une bonne fête.
                                Bref, il n’y a rien à inventer, il faut juste « laisser surgir ».
                                Aucune maladresse !!


                              • Hervé Hum Hervé Hum 25 octobre 2012 00:52

                                Salut Alinea

                                Il y a un dicton qui dit qu ’il faut se méfier de ce qui est gratuit car à la fin cela finit souvent par couter plus cher que si on l’avait payé.

                                Ce n’est d’ailleurs pas tant que les choses doivent être gratuite, mais que le social ne saurait être privatisable !

                                Et enfin, un service obligatoire est quelque chose que l’on s’impose à soi même pour le mieux vivre en société. De telle sorte qu’effectivement vous avez raison, il n’est pas alors vécu comme une contrainte extérieure mais comme une contribution personnelle à la collectivité. Et d’obligation, cela devient une action volontaire, jouissive de par le sentiment d’utilité qu’on en retire.Et ceci n’est pas gratuit, c’est peut être même le meilleur des salaires, l’estime de soi !


                                • alinea Alinea 25 octobre 2012 10:59

                                  Merci Hervé d’avoir compris ça et de le dire bien mieux que moi.
                                  La plupart des gens, enfin autant que je puisse le constater ne savent plus qu’on se construit grâce aux limites et aux obligations ; qu’une fois construit, on évolue, on grandit et l’on peut alors pousser ces limites ; toute l’éducation se fait de nos jours comme si le gosse ou le jeune avait tout en lui-même et qu’il n’ait qu’à « exprimer ».
                                  Mais enfin, on voit bien que c’est débile, au sens propre !
                                  L’exigence, pour soi, vient bien de quelque part, non ? Elle n’est pas un gène que l’on a ou que l’on n’a pas ! Et répondre à cette exigence apporte l’estime de soi : qui s’estime de nos jours ?
                                  Nos politiciens menteurs et vénaux ? Nos jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur vie dans cette société « libre » !!?
                                  À bientôt Hervé


                                • Le péripate Le péripate 25 octobre 2012 09:26

                                  Vous n’avez rien compris à Mauss c’est évident. Rappelons que le don et le contre-don forment un circuit parfaitement aliénant. Et que dans ce circuit on est très loin de l’agapé chrétienne, le don sans retour.
                                  Par contre vous avez bien compris que le socialisme est une militarisation de la société, ce qui vous rapproche des fascismes. Assumez.


                                  • Hervé Hum Hervé Hum 25 octobre 2012 09:40

                                    Par contre vous avez bien compris que le socialisme est une militarisation de la société, ce qui vous rapproche des fascismes. Assumez.

                                    Oui, vous avez raison, mais vous, vous n’avez pas compris que le mode de gouvernance de pays comme les USA est socialiste, que le mode de gouvernance de leur entreprise est socialiste, ce n’est que leur mode de redistribution de l’argent qui ne l’est pas, réservé à une élite. Ce qui fait d’eux des fascistes

                                    ASSUMEZ !!!


                                  • alinea Alinea 25 octobre 2012 11:03

                                    Je pense le Péripate, que si je n’ai pas compris Mauss, vous, vous ne m’avez pas comprise !
                                    Le don sans retour est une pathologie ;« le don et le rendu » s’appelle l’échange ; or il se trouve qu’on vit en société, nous sommes des animaux sociables, et cette donnée est incontournable !
                                    Quant au militarisme, relisez-moi !


                                  • CHALOT CHALOT 28 octobre 2012 12:08

                                    Le service civique pour tous c’est avant tout de la main d’oeuvre gratuite ou presque....Les libéraux aiment bien, moi non


                                    • alinea Alinea 28 octobre 2012 12:50

                                      Je sais que vous pensez cela Chalot : j’avais lu votre article là-dessus ; le problème de la main d’oeuvre gratuite, celle qui ne vous plait pas ( et qui ne me plaît pas non plus !), c’est quand elle enrichit quelqu’un, alors c’est de l’exploitation ; mais donner de son temps pour mettre de l’huile dans les rouages d’une société qui est râpeuse de toutes parts, aider à la reconstruction des sols et des paysages, bref, pour le bien commun, cela s’appelle le savoir vivre ensemble ; sans compter tout ce que l’on peut apprendre à sortir de cette dualité patrons/ exploités ! à sortir de cette horreur qui dit : le temps c’est de l’argent !

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