Sexus Politicus, la planète DSK / Quelle misogynie pour quel monde ?

SEXUS POLITICUS, LA PLANETE DSK
Durant ces dernières semaines, des milliards de badauds plus crédules et lobotomisés les uns que les autres furent conviés à partager la planète des Bisounours.
Une planète extravagante où, dans le cadre d´un groupe hôtelier esclavagiste, l’empire occidental aurait donné raison à une personne socialement prolétaire, de sexe féminin, qui plus est d’origine africaine.
Si une telle justice existait, ça se saurait !
Puis ressaisissement, retour au bon ordre des choses à la veille des vacances judiciaires : c’est bien évidemment le patron du FMI, socialiste tout aussi milliardaire, qui est finalement la victime d’une « traînée ».
Et déjà, les amis « socialistes », y compris l’exfiltré des ballets bleus de Marrakech, serrent les rangs autour du queutard à ventre couillu.
Qui pouvait imaginer un seul instant qu’une femme de ménage, réfugiée guinéenne, pouvait avoir raison ?
Quoi de plus juste et démocratique de mettre sur les deux plateaux d’une même balance une pauvre femme (« au passé non crédible ») et un impérieux et immaculé représentant de l’Ordre mondial ?
Tout cela pour nous rappeler dans quelle fieffée phallocratie nous vivons.
QUELLE MISOGYNIE POUR QUEL MONDE ?!
Plaidoyer pour une planète des femmes, un monde plein de promesses
On oublie trop souvent que le sens premier du mot con désigne le sexe de la femme. Dans la langue française, ce vocable a été institué en insulte élective, suprême, quotidienne, dépréciative et de haute vulgarité. C’est tout dire de notre culture sexiste.
Le monde est inscrit dans une logique masculine belliqueuse où la générosité et le respect ne sont pas les points forts. Notre triste présent et notre sombre avenir sont de toute évidence déterminés par le sexe « fort ». L’homme en tire gloriole et avantages, la Femme et le reste du Vivant en souffrent, parfois atrocement. Le machisme triomphant est le dénominateur commun de toutes nos misères et l’objet du plus grand scandale de notre « humanerie ». Cette dictature masculine impose une matrice autoritaire dont dépend toute vie sur Terre, les options et les actions viriles sont exclusives, irréfragables et affectent la planète et sa population. Tant que les femmes ne participeront pas vraiment et au moins à part égale aux enjeux de notre monde, les préoccupations majeures seront biaisées et les valeurs seront inversées. Ce sera toujours l’enfer de l’oppression, un zéro pointé sur la possibilité de bonheur et de sérénité. Atteint d’une incurable myopie écologique, méconnaissant sciemment les sentiments, le vécu et la sensibilité des autres êtres, le choix d’un capitaine phallocrate pour mener notre barque n’était pas le bon.
Machisme du père, des grands frères, du fiancé, du mari, du juge, du flic, du patron, du petit chef, du conducteur au volant, cette suprématie est une manifestation extrême de la virilité pour laquelle on peut toujours plaider les effets coupables de la testostérone. Confortée par le poids des traditions et des religions, s’appuyant sur une prétendue infériorité toute biologique de la « faible » femelle, cette constante sociétale revendiquée par le monde masculin est l’une des grandes plaies de l’humanité. Un machiste ne peut que professer des idées conservatrices, obtuses, partiales, dans l’objectif de ménager ses sombres privilèges. La masculinité règne à la force du poignet, ne lésinant pas sur les coups pour valider ou protéger iniquement ses acquis. Le sexisme n’est rien d’autre qu’une aberration dans la ligne du racisme, de l’homophobie et du spécisme.
L’homme s’est partout autoproclamé gardien de la fertilité et de la fécondité. Il convient de douter du succès de son domaine réservé : perte des valeurs biologiques des sols, érosion, désertification et effondrement du réservoir génétique de la biodiversité pour ce qui est de la Terre et de la Nature ; syndrome de dysgénésie testiculaire et hécatombe des spermatozoïdes pour l’homme, dus aux méfaits des pesticides et autres poisons chimiques imposés dans notre vie quotidienne. Le gestionnaire peut donc pavoiser !
Je dis souvent : avant qu’il ne soit trop tard, il faudra bien rendre un jour la terre à la Terre. Pour y parvenir, il conviendrait de changer le vieux paradigme masculin par celui féminin, de transmettre le pouvoir aux femmes. C’est une utopie, le mec ne lâchera pas prise, il ira au bout de ses erreurs, emportant tout avec lui dans son délire de puissance aveugle. Alors, face au constat de faillite, au lieu de persister misérablement en solo, saurions-nous au moins conseiller à Monsieur Sapiens un partage plus équitable du pouvoir avec Madame Sapiens ? Signons donc cet armistice avant que les dégâts n’empirent.
Tous les malheurs du monde… Telle est l’œuvre d’une mainmise de l’homme sur absolument tout : lois, éducation, religions, morales, économie, ressources, fertilité, fécondité, Vivant…
BONUS - Et pendant que DSK éjacule dans les Sofitel :
Michel R. TARRIER
Écologue, écosophe, polémiste
Retrouver Michel Tarrier
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