Silence ! Alassane massacre...
CICR, HCR, Caritas, ces trois organisations constatent des massacres de grande ampleur à l'Ouest. Si l'on compte les morts dans les villages environnants, on dépasse les 1100 morts (Caritas), tous des hommes d'ethnié Wé, dans la seule ville de Duékoué.
L'ONUCI tente de faire croire que ces massacres seraient marginalement imputables aux forces de Laurent Gbagbo, mais n'amène aucune preuve de ses allégations. CICR, HDR, Caritas, qui sont sur place, constatent que les massacres commencent après le départ des FDS de Laurent Gbagbo. FIDH, favorable à Alassane Ouattara, émet l'hypothèse, sans aucune preuve, de l'échelonnement des massacres sur trois mois, mais ce n'est pas crédible.
Alassane Ouattara tente maladroitement de s'en sortir en prétendant que ses milices avaient découvert des charniers lors de leur avancée... sans juger utile d'en informer les médias !
Si l'on suit de ville en ville la progression impressionnante d'efficacité et de rapidité des milices d'Alassane Ouattara (selon Michel Glaser, elles ont bénéficié d'un soutien militaire français), on trouve partout le même sillage de sang.
Les miliciens d'Alassane procèdent à une épuration ethnique. Seuls restent dans les villages et les quartiers ceux dont l'ethnie est conforme, les autres meurent ou se refugient en brousse. Les exactions commises en pays bété, à Gagnoa, Ouaragahio, Kpapékou, sont impressionnantes. C'est partout l'horreur. On parle de déjà plus de 10 000 morts dans l'ensemble du Sud du pays.
La technique est rôdée : on ouvre les prisons et libère les prisonnier qui pillent aussitôt et, à l'occasion, violent et tuent. On arme les sympathisants locaux, à charge pour eux de tenir la zone, par les moyens qu'on jugera bon, on laisse un petit groupe de fidèles diriger les opérations d'épuration et on passe à la ville suivante. Lorsque les médias commencent à découvrir l'ampleur des massacres, on joue cyniquement sur les mots et on tente de faire croire que ce que font des « sympathisants » n'est pas imputable aux commanditaires.
Pendant ce temps, les milices d'Alassane bénéficient du soutien logistique de l'ONUCI et de sa composante française Licorne
(voir un hélicoptère français de Licorne déposer des commandos sur le toit de l'école IVESTP à Marcory, vidéo filmée par des Libanais habitant sur place :
A Abidjan même, la MACA a été vidée de ses prisonniers qui, comme en 2004, pillent, violent et tuent. Pendant ce temps, les transports de troupe et les hélicoptères de l'ONUCI avaient rassemblé à l'hôtel du Golf environ 1000 miliciens supplémentaires de Ouattara (s'ajoutant aux 700 déjà sur place depuis décembre) qui ont attaqué la RTI et la résidence présidentielle à partir de là. Pour les autres cibles (palais présidentiel au Plateau, caserne d'Agban, BAE de Yopougon, etc.) ce sont les hélicoptères de l'ONUCI et de sa composante Licorne qui ont été mis à contribution. En effet, aucune colonne de troupes rebelles n'est entrées dans Abidjan, les éléments avancés de ces troupes étant encore, ce dimanche 3 avril, aux environs de Jacqueville, à 25 km d'Abidjan. Sans soutien logisitique ONUCI et Licorne, les combats seraient terminés faute de combattants, les pertes des miliciens ayant été considérables.
Enfin, les 14 cadavres de blancs relevés à Cocody, à proximité de la RTI, semblent indiquer soit l'implication de mercenaires français, soit la participation aux combats d'éléments de l'opération Licorne, hypothèse délirante, mais que l'on ne peut écarter, la France étant malheureusement dirigée par un président délirant.
C'est bien d'une guerre étrangère qu'il s'agit, commanditée par un président français politiquement aux abois, qui compte sur deux guerres pour se refaire, ayant en outre la nécessité d'effacer les traces des financements de Mouammar Khadafi lors de sa campagne présidentielle de 2007 et de mettre en place un ami très cher, Alassane Ouattara, qui s'est engagé à contribuer largement à sa campagne présidentielle de 2012.
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