Slogans de Gilets jaunes
Lorsque le conflit prend de l'ampleur et s'aiguise, les classes dirigeantes tentent par tous les moyens d'étouffer la voix du peuple. Plus la bourgeoisie s’empêtre dans ses propres contradictions et s’enfonce dans la crise, plus la propagande devient intense, violente et cynique.
Et lorsque les médias bourgeois évoquent le peuple et parlent à sa place, c'est pour le stigmatiser, le mépriser et surtout pour mieux occulter ses souffrances, ses luttes et ses espoirs.
Face à cette domination médiatique, le peuple, pour se défendre, s'exprime comme il peut, là où il peut avec les moyens qui lui sont propres. Les citoyens s'emparent alors de cette parole qui leur a été confisquée et refusée par le pouvoir et ses médias. Il s'agit d'une parole qui échappe au contrôle, une parole libre et porteuse d'espoir : la parole du peuple contre la parole officielle et médiatique.
Avec leur imagination et leur intuition, les opprimés brandissent à la face des oppresseurs des formules linguistiques simples, frappantes et parfois poétiques. Ces phrases lapidaires et anonymes ont parfois une portée incitative puissante. Elles sont de surcroît facile à mémoriser comme ces slogans répétés partout en France par les Gilets jaunes :
« Macron démission »
« BFM Macron »
Les slogans constituent à la fois un moyen d'expression et un mode d'action à la portée de tous les citoyens. Écrits à la hâte sur des pancartes en carton, tagués sur les panneaux publicitaires et sur les murs ou tout simplement portés sur les gilets, les slogans attirent l'attention. En plus de leur simplicité, ils ont une grande force de propagation ce qui leur permet de se glisser dans les médias dominants échappant ainsi à la censure. Ces slogans expriment la colère d'un peuple méprisé et humilié par un pouvoir tout puissant et arrogant :
« Gilets jaunes, colère noire »
« On est plus chauds que les lacrymos »
Lorsque Macron explique au peuple, qui ne comprend pas toujours la subtilité de sa politique, que la prospérité passe nécessairement par l'enrichissement des riches et que les pauvres et même les classes moyennes doivent encore et toujours fournir des efforts, les Gilets jaunes lui répondent :
« Petit monarque Macro dessert l’étau on étouffe »
« Macron, rends-nous notre pognon »
« J'accuse ce système qui engraisse les riches et affame les pauvres ».
L' opulence qui jaillira un jour des fontaines des premiers de cordée, le peuple l'attend toujours :
« Manu c'est à partir de quand que ça ruisselle ? »
Quant à l'écologie, Macron prétend s'occuper de « la fin du monde et de la fin du mois » à travers le « Haut conseil pour le climat », le moratoire, d'interminables concertations et de commissions etc. :
« Manu tu pollues notre quotidien »
Pour l'instant la classe dominante ne recule devant rien pour défendre ses intérêts et pour écraser le Mouvement. Elle fait feu de tout bois. Président de la République, Gouvernement, députés, sénateurs, intellectuels, journalistes, experts en tout genre , CRS, tribunaux... sont mobilisés pour venir à bout de ce mouvement populaire. Mais les Gilets jaunes tiennent bon :
« On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, on est là, pour l’honneur des travailleurs et un monde meilleur »
« Les Gilets jaunes triompheront »
14 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON