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Sociétés multiculturelles : hypothèses de conditions pour qu’elles soient paisibles

Le fait que la France soit devenue une société multiculturelle est asséné depuis quelques années par de nombreuses personnalités de la sphère politique ou de la société civile et repris largement par tous les médias.
 
Cela mérite toutefois quelques précisions.
 
Tout d’abord, notre société n’est pas « devenue » multiculturelle car elle l’est depuis très longtemps du fait de l’histoire de notre pays et il suffit de mettre ensemble par exemple un Alsacien, un Antillais, un Breton et un Provençal pour s’en rendre compte (cette petite énumération n’est évidemment ni limitative ni porteuse d’une volonté discriminatoire).
 
Dans le même état d’esprit, on peut sans difficulté ajouter que les citoyens français d’origine espagnole, italienne, polonaise ou portugaise ont largement participé à ce multiculturalisme.
 
Il semble donc que dans l’esprit de nos « élites », un élément nouveau soit survenu pour réaffirmer ainsi avec force une évidence qui est loin d’être récente et que cette nouveauté soit source d’interrogation (voire de problème).
 
Il est vrai que depuis un bon demi-siècle, la nature de l’immigration a changé et que nous accueillons maintenant des personnes du monde entier de couleurs de peau et de religions différentes.
 
A part la minorité d’abrutis qui pense toujours qu’une teinte de peau peut être un signe d’infériorité (et ceux-ci ne sont pas tous automatiquement blancs), la majorité des habitants n’a plus aucun problème avec cette distinction naturelle et ce, même s’il a fallu un peu de temps pour que les mentalités évoluent car façonnées par des siècles de discours allant dans l’autre sens.
 
Comme ce n’est pas la couleur de peau, serait-ce donc la question religieuse qui pourrait être responsable de cet impérieux rappel ?
 
Il semble bien que oui puisque la quasi-totalité des spécialistes s’accorde à dire que, jusqu’à présent, les cultures sont intimement liées aux religions.
 
Mais qu’est ce qu’une religion ? La définition la plus courante qu’on trouve classiquement dans n’importe quel dictionnaire indique « ensemble de croyances ou de dogmes et de pratiques qui constituent les rapports de l’homme avec la puissance divine ou surnaturelle ».
 
Rappelons aussi que toujours selon les mêmes dictionnaires, « croire » c’est entre autres « accepter entièrement sans examen ni critique une proposition ou des paroles » et qu’un dogme correspond à une « opinion donnée comme certaine et intangible ».
 
Pourquoi pas, si cela reste au niveau de la spiritualité et n’a pas de conséquence sur la vie temporelle.
 
Sauf que dans la pratique, c’est très loin d’être cela et que la priorité des chefs religieux de tout poil n’est pas d’alimenter la réflexion concernant les interrogations métaphysiques ressenties par de nombreux êtres humains mais de régir l’organisation de la cité et la vie quotidienne de ses habitants.
 
Et quand on se préoccupe de ces aspects, cela s’appelle faire de la politique : l’apport spirituel en terme de valeurs morales peut être éventuellement intéressant si les dogmes ne contiennent pas des connotations fascisante et raciste et si les règles et pratiques ne sont pas basées sur des balivernes et des superstitions favorisant la crédulité, la soumission et la frustration.
 
Malheureusement, nous sommes loin du compte pour les trois religions monothéistes et radicalement cléricales largement majoritaires dans notre pays.
 
Tout esprit libre ne peut qu’en être fortement préoccupé quand on voit les dégâts (et le mot est faible) que ces idéologies ont fait chez nous par le passé et qu’elles font encore partout à travers le monde.
 
A ce premier problème s’en ajoute un autre qui tient à nos origines les plus profondes et sur ce terrain, deux théories concernant la présence de l’Homme s’opposent à nouveau : la création par un ou des dieux pour les sectes et religions et l’évolution particulière d’un ancêtre commun que nous partagerions avec tous nos cousins animaux.
 
Il est difficile d’avoir un avis tranché sur cette question mais les recherches scientifiques raisonnées vont plutôt dans le sens de l’évolution et le comportement naturel humain va plutôt également dans ce sens puisqu’à l’instar de tout ce qui vit sur cette planète, l’Homme a à la fois besoin d’un espace vital d’intimité personnelle mais également d’un territoire géographique pour le groupe dont il fait partie.
 
Nos facultés de réflexion nous permettent toutefois de tempérer ce dernier instinct sans toutefois annihiler complètement l’animalité qui est en nous et un minimum de cohérence de fonctionnement dans l’espace public commun est nécessaire si on veut maintenir la cohésion indispensable à une vie paisible dans la cité.
 
La coexistence entre groupes ou espèces différentes s’avère donc naturellement difficile sur un même territoire.
 
Nous sommes donc passés à un nouveau stade de société multiculturelle du fait que des personnes de religions différentes ayant des pratiques quotidiennes fort éloignées vivent sur le même territoire.
 
Existe-t-il actuellement ou dans un passé récent des sociétés multiculturelles (au sens de la coexistence de religions avec des dogmes et règles très différents), toutes évidemment assurées de détenir la « Vraie Vérité » et de devoir porter la parole de « Dieu » sur la terre entière (voire à l’univers quand cela sera possible) ?
 
Oui, il y en a ou il y en a eu mais que constate-t-on dans les faits (liste évidemment non exhaustive) :
 
 - une religion dominante qui dicte ses règles aux autres : pays musulmans
 
 - des conflits internes « politico ethno religieux » fréquents et meurtriers : Liban, Inde, certains pays d’Afrique
 
 - un calme apparent lié à des facteurs spécifiques : ex-Yougoslavie (« main de fer » du régime communiste), département français de la Réunion (manne financière en provenance de la métropole)
 
Rien de bien folichon dans tout cela et même plutôt dramatique : voulons-nous donc pour notre pays une évolution de ce type ?
 
Les religions ont certainement été un mal nécessaire pour structurer politiquement les sociétés mais il serait grand temps de dépasser ce modèle d’organisation.
 
La France a toutefois la particularité d’avoir initié ce dépassement par toutes les lois laïques mises en place depuis la fin du 19ème siècle.
 
Depuis, plusieurs brèches ont été ouvertes par différents gouvernements de droite au bénéfice des cultes chrétien et juif mais malgré cela, la société française était quand même peu à peu en phase d’émancipation (ce qui d’ailleurs désespérait la hiérarchie catholique).
 
Ce n’est donc que tardivement que les partis politiques de droite se sont rappelés que nous étions dans un pays où existait une loi de séparation entre l’Etat et les églises : en fait depuis les revendications identitaires relativement récentes de la communauté musulmane de plus en plus importante.
 
Cet évènement est très important car il participe fortement au renforcement de la cléricalisation de la société et il semble bien que l’on perçoit çà et là le soulagement des chefs catholiques et surtout une volonté de « sainte alliance » entre les dirigeants de nos trois « partis de Dieu » quant à la nécessité que la Religion retrouve Sa Place dans la vie de la cité (en rêvant peut-être de « s’expliquer » entre eux quand les mécréants et autres infidèles auront été réduits au silence).
 
Cette régression est perceptible tant par le « haut » (lobbying au plus haut niveau des institutions françaises et européennes par les hiérarchies) que par le « bas » (rappel fort et « pressant » sur le sentiment d’appartenance en direction de « leur communauté » par les chefs et adeptes musulmans qui par effet collatéral réactif engendre des effets similaires sur le reste de la population).
 
Dans ces circonstances, les esprits libres sont malheureusement pris en tenaille.
 
Le plus inquiétant est certainement dans le fait qu’on peut avoir le sentiment que les « élites » dirigeantes ou influentes donnent l’impression d’apprécier positivement cette régression : si cette situation est somme toute logique pour celles de droite, faut-il que celles de gauche soient désemparées pour accepter le renouveau de cet instrument de domination et d’encadrement du peuple !
 
Le problème se situe particulièrement dans le fait que ces idéologies sont par essence dominatrices et qu’il est donc difficilement imaginable qu’elles acceptent de partager un seul et même territoire en toute quiétude… 
 
Si par hasard, tous les chefs religieux réussissaient à être « copains comme cochon » et si cet « oecuménisme » voyait le jour, ce serait certainement les athées et les agnostiques qui en feraient les frais…
 
Et dans ce contexte, la paix civile pourrait malheureusement être un jour remise en cause.
 
Pour éviter l’éventualité d’un tel risque, et si les religions souhaitent réellement œuvrer positivement pour la société, elles doivent recentrer leur message sur la spiritualité, donc amender leurs règlements intérieurs respectifs afin d’en supprimer tous les interdits relatifs à la vie quotidienne et adapter les textes avec les droits de l‘Homme, de l’Enfant et de l’Animal.
 
Afin de ne pas être utilisé comme instrument de propagande, le baptême des enfants doit être aboli : cela n’empêchera en rien les diverses « catéchèses » et la possibilité pour une personne majeure d’adhérer à une religion et d’en changer si bon lui semble.
 
Pour les lieux de culte et vu le nombre non négligeable d’églises qui ne servent plus à rien mais que les contribuables continuent d’entretenir, on pourrait facilement imaginer un transfert de certaines au culte musulman (leur dieu irritable étant le même que celui des chrétiens), voire même créer des lieux de culte polyvalents à l’instar de ce qui se fait pour les équipements sportifs (la symbolique serait phénoménalement positive). 
 
Malheureusement, il est fortement à craindre que cette possibilité ne soit qu’une vue d’un esprit éclairé et qu’il faille poursuivre et finaliser la séparation initiée par nos aînés par la mise en œuvre de plusieurs orientations fondamentales, importantes et symboliques :
 
Tout d’abord, deux rappels de fondamentaux qu’il ne faudrait plus malmener :
 
 - le respect intégral de l’article 2 de la loi de 1905 sur l’ensemble du territoire
 
Aucun financement public ne devrait plus être attribué aux sectes et religions (quel que soit le mode de financement : enseignement privé, subventions directes ou indirectes, avantages fiscaux des cultes ou des adeptes, etc.).
 
En ce qui concerne les bâtiments cultuels, et pour éviter à la fois la spoliation actuelle des citoyens non croyants et les revendications légitimes de toute religion arrivante ou promotionnée, seuls devraient être conservés dans le bien public ceux ayant une valeur culturelle ou historique reconnue (avec une participation financière des religions s’ils sont utilisés par ces dernières) et les autres seraient vendus.
 
 - la primauté de l’enseignement public laïque seul garant de l’émancipation humaine
 
Sans nostalgie, il convient de retrouver l’état d’esprit qui prévalait au moment de l’instauration des lois laïques sur l’école car le contexte actuel présente des similitudes avec celui de l’époque : la priorité absolue doit être donnée à l’instruction (acquisition de connaissances, réflexion et raisonnement) et non au « vivre ensemble » qui lui, découle automatiquement de la gestion de groupe.
 
Pour ce faire, la relation entre les parents et les enseignants doit redevenir la plus exemplaire possible afin que les maîtres ne passent pas la moitié de leur temps à faire l’éducation de base des enfants ou des jeunes, la police ou l’assistance sociale (il est toutefois évident que la question sociale dépasse largement le périmètre de l’école). 
 
Le fait religieux doit être étudié à la fois sous les angles historique, géographique et philosophique mais aussi sous l’angle sociétal en insistant sur la notion que, dans un pays de liberté, n’importe qui a le droit de croire en n’importe quoi et de le dire mais que tous les discours ne se valent pas et que la priorité est donnée au raisonnement scientifique et logique. 
 
Ensuite, deux décisions importantes qu’il conviendrait de prendre législativement :
 
 - la généralisation de la loi de 2004 (sur les signes religieux à l’école) dans les lieux de travail et peut-être aussi malheureusement dans l’espace public (vu les débordements actuels)
 
 - l’adaptation au territoire pour la construction des nouveaux lieux de culte (à l’instar des réglementations très contraignantes pour les particuliers qui construisent leur maison)
 
Et pour finir, pourquoi pas quelques points symboliques :
 
 - le remplacement des jours fériés religieux par des jours fériés citoyens (célébration de la loi de 1905, de l’école publique, etc.)
 
 - la suppression de toutes les émissions ou références à caractère religieux dans les médias publics : messes et autres cérémonies, calendrier, etc.
 
 - l’inscription du droit au blasphème dans la loi : oui, se moquer des dogmes et tabous religieux est un droit mais quasiment un devoir de salubrité publique (et il est bien triste de constater que beaucoup de nos humoristes actuels, à l’inverse de quelques uns de leurs illustres prédécesseurs, ne mettent pas ou peu leurs talents au service de cette noble cause)
 
Dans ce nouveau contexte de société multiculturelle, la France a besoin d’une communauté de destin forte et une distance doit être obligatoirement prise par rapport aux antiennes religieuses afin de trouver une voie paisible qui puisse éventuellement intéresser les autres peuples de notre planète non pas du fait d’un discours théorique incantatoire éloigné des réalités mais grâce à son exemplarité pratique. 
 
On prête à André Malraux la fameuse phrase « Le siècle prochain sera religieux ou ne sera pas » qui serait en fait une citation non littérale de ce propos authentique au sujet des Hommes « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer leurs dieux ».
 
En conclusion, on peut en formuler une interprétation audacieuse en affirmant que le 21ème siècle pourra être paisible s’il est spirituel et sera guerrier s’il est religieux.
 

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22 réactions à cet article    


  • Schweitzer.ch 5 décembre 2009 11:10

    « ...une distance doit être obligatoirement prise par rapport aux antiennes religieuses... »

    Et vous vous y prendrez comment pour faire prendre cette distance obligatoire aux millions de gens qui ne le veulent pas ? En opposant un bourrage de crâne anti-religieux aux bourrages de crâne religieux ?

    Le problème n’est pas la multiculturalité, mais bien la multiethnicité et la « multicivilisationnalité ». Or, ces deux facteurs induisent rédhibitoirement le communautarisme !

    Croire que les Maghrébins d’aujourd’hui sont les Italiens d’hier et les Subsahariens, les Polonais d’avant-hier, est une aberration qui se paiera au prix fort, si vous n’y renoncez pas dans des délais désormais très brefs.


    • Patrick Lefèvre 5 décembre 2009 14:12

      Bonjour ;
      Chacun est libre de croire en ce qu’il veut au niveau spirituel.
      Le problème est politique et ce petit texte a juste pour but de proposer quelques mesures pour réguler l’espace public
      Il s’agit uniquement de terminer la laicisation de la société qu’ont initiée nos ainés.
      Si ces mesures étaient mises en place (d’autres sont évidemment possibles du moment qu’elles restent républicaines), on peut raisonnablement penser qu’à terme une majorité de personnes saura faire la différence entre l’espace public et ce qui ressort de la vie privée (mais il est évident qu’il faudra du temps vu le retard que nous avons pris depuis quelques décennies grâce à notre bienpensance de gauche comme de droite).
      En ce qui concerne les individus, je pense qu’il ne faut jamais faire d’amalgame : il en est des Maghrébins ou des Subsahariens comme des autres êtres humains : il y a des gens très bien et des vrais cons. 
      Au lieu de jeter le bébé avec l’eau du bain, travaillons avec ceux qui ont su prendre leurs distances par rapport aux dogmes et tabous et il y en a (à l’instar des autres citoyens de ce pays, ils sont souvent silencieux et attérés par la montée du communautarisme musulman) 


    • Rétif 5 décembre 2009 17:09

      à l’auteur

      Vous vous croyez spirituel ?


      • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 5 décembre 2009 20:53

        Un code de la route pur, ne sera jamais suffisant pour bâtir une société harmonieuse.
        Il faut se méfier de l’erreur du ’tout laïc’, du pur code de loi rationnelles, ’et rien d’autre’.

        Il faut aussi de la morale, des pratiques, des savoirs-vivre, des pensées pré-machées pour les gens, connues, publiques, leurs manifestations peut-être aussi... toutes choses qui ne sont pas rationnelles, enfin, dont on ne peut guère démontrer l’utilité publique plutôt, et certainement pas mettre en oeuvre sous forme de lois.
        La religion apporte ces ingrédients, et il en fau(drait) dans l’espace public, aussi (dont l’école, par exemple.)

        Les laïcistes raisonnent toujours en termes de lois quand ils considèrent la religion dans l’espace publique, et forcément ça coince et forcément ils fantasment des horreurs.
        La religion à la française se gardait bien d’être sous forme de lois régissant les vies des Français, d’une façon générale quand bien même des contre-exemples peuvent certainement être trouvée au long de notre histoire. Le cas de l’Islam est en soi fort différent (c’est un code de lois, en soi), mais sa place moderne peut y ressembler néanmoins.
        Il faudrait s’inspirer de l’ancienne place de la religion dans la société française, pour en faire, non pas des lois, mais une sorte de ’référentiel’, connu et accepté puisqu’il en faut un au lieu de rien ; de référent public donc, favorisé par l’état qui se contente de veiller à sa disponibilité réelle, fait de savoir vivre, de valeurs et de ’jugements’, en amont même des lois, dures lois.

        Cette place manque et je crois qu’on n’y arrivera que lorsque les laïcistes eux-mêmes auront évolué et modifié notablement leur position, inchangée actuellement, et dont la dérive de nos ’sociétés’ actuelles rend chaque jour plus évidente l’impérieuse nécessité.


        • Patrick Lefèvre 6 décembre 2009 11:14

          Votre réponse laisse à penser que les non croyants ne pourraient pas avoir de morale (on retrouve là le discours de notre beau président) : permettez moi de m’inscrire en faux contre cela
          Par ailleurs, j’écris aussi très clairement que les valeurs morales véhiculées par les religions peuvent être interessantes si le message s’arrête à ce niveau
          Vous m’inquiètez un peu quand vous parlez de « pensées pré machées » car si vous avez raison (j’espère que non mais peut-être), cela me paraît grave car pour ma part, je préfèrerai que les Hommes réfléchissent
          Je suis comme tout le monde et je me pose plein de questions mais une chose qui me parait évidente est le fait que tous les interdits relatifs à la vie quotidienne pratique contenus dans les dogmes religieux sont des absurdités

          L’idée directrice du texte est qu’un état laïque n’a pas à promotionner (peu importe la forme) une quelconque religion ou secte et se doit de faire en sorte que l’espace public soit paisible (et pour qu’il le soit, les citoyens se doivent de respecter une règle toute simple : ma liberté s’arrête ou commence celle des autres...)
          Et pour cela, on a encore rien trouvé de mieux que la loi (et ce surtout dans ne société qui comprend plusieurs religions) 


           


        • décurion 5 décembre 2009 21:04

          Vous confondez ce qui tient de la culture, et ce qui tient du folkore. Vous aurez certainement remarqué que ce foklore est lié à une zone géographique, partie intégrante du territoire nationale, et que ces régions ont participées a former la culture qui leur appartient.
          La france est donc multi folkorique, mais nullement multi culturelle.
          Les espagnols, les italiens, et d’autres qui ont avec nous, l’ usage d’une langue latine, pour avoir des traditions et un folkore différents, n’avaient pas une autre culture , mais tout au contraire de nombreuses affinités.
          Sur L’immigration actuelle, vous faites une grossière erreur, puisque vous écrivez « que nous acueillons ». Mais l’ une des origines du problème posé par l’immigration, est qu’elle n’est pas consentie, mais imposée pour des raisons peu avouables.
          En comparant Alsaciens, bretons, et immigrés, vous avez omis un fait essentiel : la nationalité des uns et des autres.
          Pour le reste de l’article, je constate que s’il y a vraiment des abutis qui jugent l’intelligence à la couleur de la peau, il en est au moins un qui prend ses rêves pour des réalités.


          • Patrick Lefèvre 6 décembre 2009 10:54

            @ décurion et anty

            Que je sois quelque peu utopiste est une évidence mais heureusement qu’il y a eu à travers les siècles des personnes utopistes pour faire avancer les choses car autrement nous serions encore au Moyen Age, voire à la préhistoire
            pour ma part, je ne suis qu’un simple citoyen mais je pense que notre époque manque cruellement de ce genre de personnes
            Et mes propositions n’empèchent nullement la pratique d’une religion...


          • anty 6 décembre 2009 11:25

            Les utopies reste des utopies car mal pensées.Les gens qui ont fait réellement avancer les sociétés c’est des réalistes calculateurs (si j’ose le dire)

            Ces gens en général se référaient au passé de la société et transformaient quelques détails
            dans la vie d’une société et en général çà marche bien.

            Voilà pourquoi je défend la démocratie parce qu’elle fait ce genre de travail et voilà pourquoi il faut défendre l’implication du religieux dans la vie publique parce que c’est notre passé.


          • Patrick Lefèvre 6 décembre 2009 13:22

            Vous pensez vraiment que, par exemple, les inititateurs de l’école publique et gratuite ont juste transformé un détail de la société ?
            Et que cette idée n’apparaissait pas utopique dans le contexte de l’époque ?


          • décurion 6 décembre 2009 14:05

            Patrick,

            Votre problème majeur, est que vous etes déconnecté de la réalité.
            « Les Hommes sont libres et égaux » . Ce principe né de la révolution, n’est pas la constatation d’un fait éxistant, mais un voeux pieu. De plus comme d’autres valeurs nées de la révolution française : c’est une valeur universelle.Soit ces valeurs sont appliquées par l’ensemble des états de la planète, pour le bien de tous, soit elle se ne s’appliquent que sur un territoire peau de chagrin, et à l’instar de l’ex URSS, vous devez élever un mur pour juguler les entrées.
            Votre « généreuse Utopie », consiste pour l’ essentiel, à poser une bassine en France, pour recueilleir les fuites Africaines ! Autant dire, qu’en croyant agir bien, vous contribuez au pire.
            Pour en revenir à votre problème, les hommes ne sont pas égaux, et leurs créations, et leurs religions non plus. En affirmant qu’un Musulman est porteur d’une culture égale à celle d’un Lorrain ou d’un Breton., vous vous tronpez à bien des égards.
            La réalité, est que vous ne pouvez pas partager l’intégralité de vos droits, avec quelqu’un qui en possède d’autres en réserve, sans renforcer sa supériorité.
            Mais comme vous l’affirmez, vous êtes un Utopiste, sauf qu’un Utopiste crée des mondes idéaux, et vous, vous plaidez pour une société qui a déjà éxistée, et que l’on paye encore.


          • M.Junior Junior M 5 décembre 2009 21:20

            Dans le travail, les recettes pour travailler avec des équipes multiculturelles sont connues
            Le Management interculturel By Sébastien.

            La question des salaires semblent embarrasser tout le monde quelque soit la culture.


            • anty 5 décembre 2009 22:12

              Un article utopique qui ne tient aucun compte du passé dans son analyse et du poids réel des cultures des gens issus de l’émigration.

              Certes le religieux est peu important dans la culture des français mais ce n’est pas pour çà qu’on doit imposer sa propre vision du bonheur aux personnes qui n’entendent pas de cette oreille.


              • jaja jaja 5 décembre 2009 22:19

                Il est vrai qu’imposer sa propre vision à l’oreille qui n’entend pas c’est pas gagné !


              • anty 5 décembre 2009 22:37

                Rien de tel qu’une démocratie directe comme en Suisse pour résoudre les problèmes.


              • anty 5 décembre 2009 22:39

                Mais en Suisse on boit aussi de la wodka qu’on déguste avec du .....chocolat

                bon on est pas sorti de la me.......


              • Le péripate Le péripate 5 décembre 2009 23:04

                Une société peut parfaitement être pluraliste sans être multiculturelle.

                Pluraliste veut dire diversité des opinions, des expressions, des choix de vie et de valeur...

                Multiculturel veut dire que les Opinions, les Expressions sont protégées, sanctuarisées, institutionnalisées.

                C’est très différent.


                • anty 5 décembre 2009 23:06

                  Comme c’est le cas dans une démocratie


                • Le péripate Le péripate 5 décembre 2009 23:11

                  Dans une démocratie libérale... smiley


                • loco 5 décembre 2009 23:19

                   La France, fille aînée de l’Église ??? La religion pour son apport au sens moral, sa contribution à une vie en société plus harmonieuse...... ? Tiens, je ne suis pas sûr de ne pas me laisser convaincre, sitôt qu’en effet ceux qui s’en réclament, et plus particulièrement ceux qui exercent le pouvoir, auront appliqué dans leurs actes au moins l’un des messages de solidarité qu’ils souhaitent nous voir répéter.... D’ailleurs, j’ai été aspiré un moment par le sillage de l’Abbé Pierre, dont l’engagement n’a rien résolu dans le domaine du mal-logement, et dont le Téléthon aujourd’hui signe brillamment la faillite !


                  • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 6 décembre 2009 09:21

                    Ce sont les curés au pouvoir que vous critiquez.
                    Or ça n’existe pas.... Ca n’a jamais existé et personne, strictement personne ne souhaite que ça n’existe.
                    Mais une place du religieux, du moral, dans la société, publique, oui c’est souhaitable. Ca ne sera jamais purement rationnel ni jamais sous forme de lois, ni de ’gouvernement’, mais c’est souhaitable. Ca manque cruellement vous ne trouvez pas ?


                  • Patrick Lefèvre 6 décembre 2009 13:30

                    Depuis des millénaires et dans toutes les civilisations, les chefs religieux ont toujours été associés au pouvoir politique (ou étaient ce pouvoir)
                    Et cela participe (sans être la seule raison) au fait qu’il y a eu en permanence des guerres...


                  • Paul Muad Dib 7 décembre 2009 10:01

                    chaque humain a une opinion issue de son expérience, ses conditionnements etc...
                    chaque humain et son ego relatif croit sa pensée originale, bonne et qui mérite donc d’être assené de force a tous les autres, ca fait le malin par écrit ici et ailleurs et quand il rentre chez lui , il est face a lui cerne par le non sens de sa vie et ses peurs abyssales.
                    cet humain trouve dans la haine des autres qui sont tous des cons un dernier espoir de ne pas se suicider, pour mettre fin a une vie qui n’en n’est pas une...ainsi les pouvoirs ont un point en commun , la voracité , point qui les unis, le reste de la population aimerait être au pouvoir aussi, aimerait être riche aussi, mais le reste n’a pas de lien pour unir, alors reste la désunion, et tout est prétexte a rejeter les autres, par ce rejet il exprime a quel point c’est un être merveilleux, bon etc de la foutaise ,mais il y croit le paumé..
                    nous aurions 6 milliards d’êtres humains identiques, sans religion aucune ou avec la même pour tous, un travail égalitaire intéressant selon capacités et qui subvient aux besoins , et bien cet humain serait toujours en conflit et en guerre, car le problème vient du cerveau et pas d’ailleurs..vous pouvez passer votre vie a chercher des solutions, sans remonter profondément en soi, arrêtez de rêver, il ne se passera rien, c’est la conclusion que les historiens pourraient nous montrer des siècles passés, ils sont ou les pseudo historiens ?
                    ah oui bourrage de crane a l’école...
                    nous ne sommes pas intelligents, et donc ne voyons pas ce fait

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