Solitude et métamorphoses
Confinement, quarantaine, pandémie à cause du Covid ont accentué la solitude, altéré le comportement, fait grossir le cerveau et favorise l'introspection, le report de ces sentiments sur Facebook et les réseaux sociaux virtuels de tous types.
Près d'un tier de la population adulte connaît un sentiment d'isolement dû aux mesures anti coronavirus.
Fin du 20ème siècle, il y a des rencontres en secret entre adeptes évangélistes ayant engendré une enquête impossible.
Aujourd'hui, c'est sur Internet que l'on se rassemble et que l'on manifeste dans un esprit de rencontre du troisième type.
Mercredi, "Matière grise" présentait un documentaire "Comment la solitude modifie-t-elle le cerveau ? Podcast
L'université McGill au Canada a récolté des informations de milliers de personnes souffrant de solitude et a prouvé que le cerveau développe un réseau cérébral par défaut dans les régions de l'encéphale associées à l'imagination des interaction sociales fictives, par des souvenirs, par une introspection exacerbée, par une visualisation limitée avec des pensées dirigées vers autrui rendant la substance grise plus volumineuse en l'absence d'expériences personnelles et sociales désirées. La solitude laisse une signature et entraîne jusqu'à une perte de contrôle du comportement avec autrui jusqu'à l'exclusion, des performances immunitaires et des fonctions cardio-vasculaire avec des idées suicidaires en baisses.
Les décisions prises en arrivent à être non maîtrisées poussées par les hormones de stress dans une solitude chronique entraînant à consommer plus d'alcool et de cigarettes.
Quelques fois dans une vie qui avance en âge, on change d'optique et de directions (et pas uniquement de lunettes).
Daniel Balavoine avait deux chansons qui se contredisent mais qui pourtant n'est qu'une suite logique de visions qui évoluent avec l'âge.
Plein d'espoir, il l'exprimait au début de sa carrière dans "Le chanteur" tandis que dans son dernier album "Un autre monde", il annonçait tout de go "Je ne suis pas un héros" .
Le brouillon de GuiHome avait une démonstration par l'absurde de ce qu'est "avoir et avoir été" au passage de ses trente ans le 20 janvier en donnant 3 conclusions : qu'il n'est jamais facile de vieillir, qu'il faut faire le deuil de ce qu'on a eu et de ce qu'on n'aura jamais mais que pour survivre, on a besoin de légèreté et d'humour dans tous les cas pour passer ce cap de l'âge : Podcast.
On est toujours le vieux d'un plus jeune et le jeune d'un plus vieux...
Le bénéfice de l'âge, c'est qu'on acquière plus de souvenirs, si on ne contracte pas la maladie d'Alzheimer en cours de route. Dans ce cas, les problèmes se perdent peut-être dans un subconscient et n'apparaissent plus qu'en surface.
Il y a un temps pour signer ce journal "L'enfoiré" et un autre pour signer bêtement "Allusion".
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La solitude philosophée
"La solitude, ça n'existe pas" avais-je écrit en 2011.
J'y avais repris le navigateur solitaire, Olivier de Kersauson pour qui la solitude est un moyen de prendre du recul sur les choses avec l'aide de la nature et de l'écriture dans la plénitude de ses moyens de fringuant voyageur sur les mers et les océans.
"La solitude n'est pas forcément réconfortante mais elle me ramène à mes actes et me conduit à être en perpétuelle négociation avec moi-même. Je ne suis jamais fatigué de la solitude et c'est souvent une corvée d'en sortir. Être seul me permet des débordements avec moi-même et de me sentir grisé par le silence. Seul, je brûle d'activités. J'évapore de la pensée en paroles. Un atelier de fumigation à moi tout seul. La solitude me permet de faire passer avec une vertigineuse rapidité images, idées, rêves fous, hypothèses cinglées, parfois fécondes. Et ainsi de remonter le film de ma vie. Je peux rester ainsi une demi-journée à la lisière de mes rêves et de mes souffrances. Je suis ramené à moi-même. Que vais-je entreprendre demain ? Quel sera mon prochain rêve ? Je suis seul avec ma conscience. Tous les deux, nous formons un vieux couple de jumeaux un peu acariâtres qui s'engueulent, boudent et prennent toute la couverture. Seul, je purge mon esprit. Ce n'est pas une satisfaction de soi-même ou un dédain pour les autres. Seul, je fais une copie au net de ma vie", écrivait-il dans "Ocean's songs" paru en 2013.
En 2015, Il revenait Podcast1 & Podcast2
En d'autres mots, il est redevenu "terrien" comme tout le monde et il a ses entrées en tant que privilégié aux Grosses têtes.
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La solitude virtualisée
Pour la plupart des "terriens", le cerveau a un besoin naturel de contact social et nous sommes en période ou la com existe sur tous les fronts avec des convictions tellement affirmées que cela en devient maladif.
Si nous sommes tous différents physiquement, physiologiquement, intellectuellement, c'est tant mieux.
Le monde serait emmerdant à crever la bouche ouverte s'il était unitaire comme des robots avec les mêmes plaquettes.
Il faut avoir un ciboulot au sommet ou entre les jambes ou encore dans le tibia et ouvrir son horizon.
Il me vient l'envie de parler parfois de n'importe quoi avec avec n'importe qui, en tâtant un terrain inconnu.
Il y a trois mois, j'avais écrit le billet "Tout dire pour ne rien conclure ? au sujet de Mélusine dont j'avais deviné la solitude.
"Tout dire, tout écrire, tout caricaturer et puis en rire" écrivais-je en 2011.
Dans le cas de Mélusine, cette pensée n'avait qu'un rapport minimal avec elle..
Je suis un pince avec rire. Est-ce que faire rire les autres sans rire de ses conneries ne serait pas une gajeure ?
Ses prises de paroles via des commentaires dans le forum Agoravox.fr m'avait poussé à en chercher les raisons de sa solitude qu'elle voulait corriger par des commentaires sur tellement d'articles de ce forum jusqu'à en devenir une trolleuse complète pas toujours appréciée, d'ailleurs.
Troller n'est pas un mal en soi quand cela reste intéressant et varié.
D'un naturel ouvert à la discussion, j'ai pris contact avec elle.
"Solitaire vs solidaire ?", un billet anodin pour expliquer un faux antagonisme entre la solitude et la solidarité .
J'ai hérité d'une grande partie de ses commentaires de Agoravox. Ses commentaires ainsi déviés me sont arrivés en avalanches dans ma boite email sous forme de tchat ou de tweets.
Des confidences m'ont permis d'en apprendre plus... Psychologue retraitée, lieu de vie et éléments de sa famille et des retours au baromètre de la conciliation..
Comme à mon habitude, j'ai testé quelques répliques à contre emploi alors que je sentais de plus en plus une chevalière de la mort dans un ensemble de faux off.
Ayant déjà réfléchi sur tellement de sujets depuis 17 ans, j'avais du répondant disponible dans la besace de mon blog devenu journal avec un recul sur l'actualité. J'y ai inséré quelques invités La règle en était de ne pas influencer qui que ce soit par une propagande idéologique.
Vu la rapidité de ses réponses, j'avais compris qu'elle ne pouvait pas les avoir lus ou alors très superficiellement avant d'envoyer ses commentaires.
Progressivement, les écarts de vision se sont amplifiés et ce qui devait arrivé, est arrivé.
J'ai clôturé récemment ce bal désynchronisé dans des pas de danse virtuel qui finissait par se marcher mutuellement sur les pieds.
Ensuite, j'ai rassemblé ses centaines d'emails ou plutôt de tweets pour les relire car plusieurs n'avaient pas eu le temps d'être analysés. Il m'a fallu des heures pour en comprendre la substantifique moëlle en mettant entre parenthèses son côté harassant et ahurissant en arrière-plan..
Je ne peux évidemment pas en faire état en détail mais peut-être choisir quelques phrases significatives du pot aux roses brisé : .
"Je ne sors jamais de chez moi. Je n'ai pas besoin de sortir. On vient chez moi dans une maison bleue. Rencontrer qui ? Olivier1 ou Olivier2 au coin d'une rue !!! Ils sont toujours présents à côté de moi. J'avais dis au premier. Je te rejoindrai bientôt. Mais la mort ne veut pas de moi. C'est le climat autour qui m'intéresse. Agoravox est en général antivax et cela me convient. Je suis une fausse fragile. Comme toi, tu es un faux fort. On reconnaît un faux self par le fait qu'il attache son regard vers l'extérieur et se suspend aux apparences. Il ignore superbement l'état de déchéance interne dans lequel il se trouve. Il n'est qu'une image, un simulacre de vie. Il vit sa mort. Rien de nouveau. J'aime les gens par leur amour pour le surréalisme et surtout Breton. François Hardy, mon amie la ROSE. Tu es assez fou pour croire les infos. J'aime l'humour des 'pinces sans rire' comme Desproges. Ce qui m'intéresse, c'est le dessous des cartes. La lune noire, c'est ton aspect le plus NOIR. Depuis que je pratique ce métier de psychologue, je ne sais toujours pas ce qu'est quelqu'un bien dans sa peau. Il y a tellement de personnalités en faux selfs comme Macron, que la norme de la santé me fait sourire. Perso, je rêve de finir dans mon sommeil. Les infos à la télé et à la radio qui y croient encore ? Je n'ai pas de télévision. Je n'ai qu'Internet pour les infos" m'a-t-elle lancé en plusieurs étapes.
Un esprit mystique et ésotérique se retrouvait face à mon esprit pragmatique et terre-à-terre.
Sa vision de alchimie contre la mienne en chimie, d'abord.
L'alchimie se définit comme « un ensemble de pratiques et de spéculations en rapport avec la transmutation des métaux". Jusqu'à la fin du xviie siècle les mots alchimie et chimie sont synonymes et utilisés indifféremment. Ce n'est qu'au cours du xviiie siècle qu'ils se distinguent et que l'alchimie connaît une phase de déclin, sans toutefois disparaître totalement,
La chimie est une science de la nature qui étudie la matière et ses transformations. Elle s'est imposée par les travaux d'Antoine Lavoisier et la découverte que les métaux sont des « substances simples » qui n'ont aucun lien avec les quatre éléments constitutifs de la vision alchimique.
J'en ai décrits les principes en 2011 lors de l'année de la chimie sans faire la moindre allusion à l'alchimie.
Sa vision de l'astrologie contre ma vision du ciel par l'astronomie, ensuite.
L'astrologie, l'horoscope comme boule de cristal et les signes du Zodiac, s'opposaient à ma philosophie du Cosmos comme l'avait fait Carl Sagan jusqu'en 1996.
Le livre "Cosmos. Nouveau monde " dit que "le cosmos est en nous. Nous sommes faits de poussières d'étoiles. Nous sommes une voie par laquelle l'univers se connaît lui-même." sans une once d'astrologie dans le texte.
Moi, à qui on avait déjà reproché d'exprimer des idées personnelles qui n'avaient "aucune valeur scientifique", alors que je ne voulais exprimer qu'une expérience par des anecdotes sans prise de tête et par l'humour, cela me la foutait plutôt mal.
Pendant ces trois mois, tout était servi en vrac sans donner le temps au temps de la réflexion.
La com sans restriction jusqu'au bout ne va pas jusqu'à cette extrémité.
J'ai accepté qu'elle vienne publier un livre qu'elle avait en backlog dans sa mémoire et que j'ai organisé et structuré au mieux.
Dans la com se formule des propos de plus en plus violent violents et clivants.
D'un côté des complotistes qui ne cachent pas leurs prétentions dans leur pseudo et de l'autre, ceux qui résistent vaille que vaille dans un environnement antivax notoire.
L'illusion du vrai, deepfakes, IA et médias synthétiques peuvent exister dans tous les types de médias.
Produire des "deepfakes" sectaires n’a jamais été aussi simple dans la communication d'aujourd'hui. Des vidéos, des sons et des images manipulés à l'aide de l'intelligence artificielle donnent l’illusion d’être vrais pour métamorphoser des visages ou faire prononcer à des politiques des propos qu'ils n'ont jamais tenus…
Dès l'ouverture de 2020 , j'avais écrit "La vérité, ça n'existe pas" selon les différents cas.
Il y a 16 ans, j'ai connu une ancienne adepte d'une secte qui essayait de me faire passer le message de la théorie conspirationniste des chemtrails.
Pour un mécréant comme moi, d'entendre ou de lire cela, c'était trop difficile à comprendre.
Comme cela m'avait troublé et j'ai immédiatement pris le contre pied à ce genre de convictions qui me semblaient dénuées d'un sens critique.
Quand je remettais le couvert par des déviances de l'objectif d'un sujet donné, c'était pour l'orienter sur d'autres voies plus réalistes en passant par le numérique dont je connais beaucoup mieux les concepts et les principes.
Peine perdue, la volonté de croire est plus forte que le réel.
Je suis théoricien scientifique, ex-praticien numérique.
En d'autres mots, je suis pratiquant mais pas croyant.
Est-ce que la réalité serait-elle plus vraie dans un forum de discussion sans débats contradictoires ?
"Si tu déclines, clive et ça ira... enfin, peut-être".
Oui bien sûr, mais encore faut-il mélanger les sources d'infos, prendre du recul avant de sauter même si cela prend plus de temps à se construire une idée personnel sur une situation donnée.
Avec des neurones miroir facétieux, cela pousse toujours un individu à exécuter une action lorsqu'il l'observe chez un autre individu par esprit de solidarité et par facilité qui revient à la charge dans la même ornière de la psychose et de la métamorphose de la solitude en manque de relations présentielles.
Retraitée et ne pas penser sortir pour faire de l'exercice et prendre le large autrement que dans les souvenirs d'un passé radieux peut-être, mais révolu et disparu aux firmaments de sa vie, me semble une gageure et une acceptation de vieillir prématurément en ressassant le passé que l'on ne pourra jamais refaire tel qu'on l'a vécu.
Penser en permanence à son passé est donc une perte de temps, tandis que le présent et l'avenir peuvent encore, tant qu'il y a des ressort à la vie, toujours se construire avec le progrès de son esprit.
Chasser le naturel, il finit toujours par revenir en boucle concentrique dans un dialogue de sourds ou d'aveugles.
En fin de parcours, j'ai crevé l'abcès de cette persécution du passé qui repassait le même 45 tours.
Mais oui, il y a "Un terrible sentiment que tout se déglingue" dans la population des plus âgés...
Ne devrait-on pas créer une nouvelle ligue pour Mélusine et pour d'autres qui passent tout leur temps derrière chaque billets d'Agoravox à commenter mais qui n'en écrivent pas de billet eux-mêmes ?
Une ligue "Agoravox Addict Anonyme" par exemple ou une WAA, "Web Alcoolique Anonyme" plus générale quand on constate que certains fidèles y interviennent plus de dix heures par jour.
On y fume et boit plus d'alcool souvent pour passer le temps dans des addictions insensibles.
Je lui ai fait comprendre que le Web n'est pas tout pour moi et que j'avais beaucoup d'autres occupations comme celle de me promener, de jogger ou de véloter pour me ressourcer.
J'ai plein d'autres activités en tant que "Éclectique heureux".
Ce "combat philosophique" justifie peut-être les moyens de celui ou celle qui ne voudrait pas être influencé mais qui le devient néanmoins.
Pourquoi ne pas se détendre avec "Messieurs pipi" qui parlent de la vie après la mort (lien). ?
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La solitude viralisée
En principe, un patient qui suit une cure psychologique chez un psy ne devrait-il pas en ressortir requinqué après plusieurs séances ?
Si le psychologue lui-même est empêtré dans des problèmes personnels, ce ne sera possible que s'il fait abstraction de ceux-ci sinon cette relation peut tourner en tromperies qui ratent leur coup avec des mots et des formules toutes faites, recherchées dans l'apprentissage de Freud et de Lacan qui ne sont que des cours non personnalisées ou même pas personnalisables.
Ce fut d'ailleurs ma conclusion après le dernier épisode de la suite télévisée qui parla de psychologie avec le titre "En thérapie" dont le dernier épisode remettait le psy au pied du mur par sa contrôleuse Esther dans "La thérapie psychologique de Philippe par Esther"
L'interdépendance sociétale nécessite un besoin de solidarité de personne à personne, mais c'est pa gagné d'avance.
"Les psys ne sont-ils pas les victimes de leur propre science humaine ?", me posais-je la question ?
En 2020, on lisait que le Covid n'était qu'une grippe saisonnière comme les autres.
Cette année-là, la plupart de mes billets contenaient une touche finale humoristique pour ne pas fair tourner le même disque de la déprime.
En 2021, on lisait que les antivax ont dénigré les vaccins pour différentes raisons plus ou moins avouables.
Du vaccin, je finissais par en parler dans "Un vaccin, tu veux ou tu veux pas ?" en récoltant ce qui justifiait ce dénigrement.
Quant à la dernière trouvaille du baromètre, je laisse à Thomas Gunzig d'en parler
Chez moi, pas question de rigoler en se brûlant pour atteindre des objectifs inavouables ou impossibles.
L'inaccessible étoile de Don Quichotte chantée par Jacques Brel s'est transformée en "foutue étoile"
La version 3.0 du Covid, "Omicron" a changé la donne par une étape plus transmissible mais moins dangereuse que la version Delta.
On parle déjà d'une version 3.1.
Les vaccins n'assurent plus une efficacité et une protection suffisantes, d'accord. Mais cela ne veut pas dire que cette méthode vaccinale est à abandonner.
Les chercheurs scientifiques sont là pour rectifier leur tir dans le futur.
On apprenait que, pour diminuer les hospitalisations, le médicament Paxlovid allait être autorisé fin février en France mais pas en Belgique.
Nous vivons une période qui ne peut avoir un impact neutre que si on a un fond de vie solitaire tout en conservant un esprit solidaire.
Dimanche dernier, manifestation melting pot à Bruxelles qui il faut le rappeler, est le centre de l'Europe où il y a une moyenne de manifestations tous les jours de l'année sur tous les sujets imaginables.
Je dirais que c'est normal et que c'est tant mieux de ne pas avoir un sujet de discussion.
Un retour à la lecture de "La fièvre de la révolte" et de certains commentaires m'ont fait sourire.
Lundi, le baromètre Covid était installé pour établir les progrès du Covid mais pas ceux de la population.
Cela a évidemment généré un cactus de la plus belle eau.
Pendant ces deux dernières années, les livres ont délivré les esprits de manière posivistes.
Le positivisme ne veut pas dire qu'il faut se résigner au bonheur en se forçant à rire. Le rire doit rester naturel pour être communicatif tout en gardant le réalisme prépondérant sous le manteau de ses neurones.
La solitude permet alors de remettre les compteurs à zéro en sortant de chez soi pour se ressourcer.
La paradoxalité dans ses jugements fonctionne par l'intermédiaire de vérités induites et traduites de manières personnelles qui n'ont parfois plus rien à voir avec la source et la réalité photographique non photoshopée.
Dimanche, le film Sibyl est passé sur France2 en hommage à Gaspard Ulliel mort le 19 janvier des suites d'un traumatisme crânien après une collision accidentelle à ski.
Le film Sibyl est peut-être en rapport avec les besoin d'écrire de Mélusine.
Sibyl est une psychothérapeute, qui veut revenir à sa première passion : l'écriture. Fascinée presque à un point obsessionnel, elle s’implique de plus en plus dans la vie tumultueuse de sa nouvelle patiente qui, actrice troublée, lui apporte une source d'inspiration bien trop tentante en ravivant des souvenirs explosifs qui la confrontent au passé.
Paroles du film ci-dessous : "Il y a des gens qui sont tellement malheureux que du coup, ils sont obligés de prendre plein de trucs pour oublier qu'ils sont en vie et quand ils leur restent de l'énergie, ils la consacrent essentiellement à pourrir la vie des autres. La vie est une fiction.".
Vive la fiction quand elle permet de survoler l'actualité avec plus de liberté en parlant de soi, dirais-je alors...
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La solitude communautarisée
Cette semaine, le souvenir de 1994 jusqu'au début des années 2000 avec le titre "Temple solaire ; l'enquête impossible" est passé en 4 épisodes à la télé. Le mal-être de certaines personnes, de bonne foi, invite ses membres à entrer dans une confréries pour partager des idéaux en commun mais qui termine mal leur parcours vital, soit assassinés, soit par un suicide collectif plutôt forcé dont le cerveau et la raison n'étaient plus dirigés que par des prêtres scientologues ou évangélistes.
Il y a plusieurs années, j'avais écrit un vieux billet "C'est fou" pour expliquer comment on peut dérailler par les manipulations chez des personnes en mal de repères, en mal de se positionner dans la complexité de la société.
Les chrétiens évangéliques ont en commun l'importance qu'ils accordent à la conversion individuelle et de l'expérience de la « rencontre avec le Christ qui se transforme dans une relation individuelle avec Dieu articulé autour de la lecture de la Bible, de la prière en communauté et de la distinction d'une nouvelle naissance d'une croyant. Plus récemment, avec l'arrivée du Covid, confirmerait le bien-fondé de l'apocalypse et d'une fin de l'humanité à laquelle il faut se préparer.
Le passage à l'an 2000, le changement de calendrier Mayas le 22 décembre 2012 avaient été des étapes de la recrudescence de ses mouvements négativistes.
Dans le mot "repère", il y a "la marque qui sert à retrouver un emplacement, une valeur avec précision par un point représenté par un objet ou un endroit choisi pour s'orienter, se retrouver"...
La puissance de ce mouvement évangélique s'est surtout révélé dans les megachurchs baptistes américaines moralistes condamnant les péchés personnels tout en restant silencieux sur les injustices sociales du racisme et sans parler des abus de pouvoir de leurs dirigeants considérés comme des dieux sur terre. Le courant pentecôtiste prosélyte apporte via la liberté de conscience perdue par la liberté d'expression permet aux évangélistes de parler de leur foi sans aucune distinction.
"Désemparés et en perte de repères", c'est exactement le même sentiment que l'on rencontre dans la virtualité des rapports organisés aujourd'hui dans les réseaux sociaux avec des propagandistes qui utilisent l'innocence d'adeptes éventuels.
Impossible enquête des OTS, impossible de vivre sans préjugés
Ces adeptes étaient intelligents, sensibles, organisés, structurés mais tristes sous la couverture de secrets et de mensonges de gourous. Puis il a fallu concrétiser ces sentiments de bonheur artificiel en communauté par un aller simple dans un voyage vers Sirius.
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La solitude intégrée et dérivée
En maths, l'intégrale est le résultat de l'opération effectuée sur une fonction appelée intégrande par un opérateur appelé intégrateur tandis que l'outil fondamental du calcul infinitésimal appelé dérivée, mesure l'ampleur du changement d'une variable réelle en sortie par rapport à l'argument qu'il avait à l'entrée.
Des souvenirs du secondaire me reviennent à jouer avec le « S long » , pour noter l'intégrale et les dérivées par leur rapport à la vitesse et l'accélération du temps.
La jeune Tatiana Silva titre son livre "Tout commence par soi".
Le consigne de Khalid Gibian était "La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes. Pourtant elle implante nos racines dans les profondeurs du cœur vivant de la terre vivante" y est reprise.
La solitude est le sentiment d'être seul. Il ne dépend pas nécessairement du nombre de personnes avec lesquelles on interagit. On peut très bien se sentir seul au milieu d'une foule. Un isolement social est lié à un manque d'interaction et de relation avec les autres.
"Nous avons à défendre le droit de se gouverner soi-même", dit Gilles Lipovetsky.
D'accord, à condition qu'on réfléchisse aux impacts globaux et non pas derrière des visions parcellaires.
"En considérant les événements douloureux sous un autre angle, en reconstruisant l'estime de soi, en sortant de la dépendance affective pour exister ailleurs que dans le regard d'autrui, en écoutant ses besoins et en trouvant comment les satisfaire par la prise de conscience en architecte de ma vie", n'est-elle pas les bonnes résolutions et les souhaits à s'envoyer à soi-même ?
Julie Graziani écrit en substance dans son livre "Tout le monde peut s'en sortir' "j'appartiens à cette catégorie qui dérange autant les nantis que les classes populaires. Chacun est le premier responsable de sa vie. On aide mieux les gens en les coachant qu'en les plaignant.".
Lao Tseu l'exprimait sous la forme "Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours".
Dans les propositions émises dans "Les meilleurs rendez-vous... avec soi-même", je retiens : prendre le grand air de la plage, un bain moussant, des vacances en road trip, des photos, faire dans une balade, des découvertes, être aventureux, visiter un musée et regarder les étoiles ... et la nature autour de chacun de nous.
Le reste peut être anxiogène.
Si on ne sait pas où on va, on y va. Quoiqu'on dise...
On espère que des hasards heureux ne feront pas un destin représenté seulement par le mirage d'un esprit mystique.
Le numérique a aussi des problèmes relationnels entre des entités différentes. Il a besoin de clés pour effectuer des liens entre elles.
Cela passe par des relations simples du type "un à un" ou "un à plusieurs".
Quant aux relations deviennent "plusieurs à plusieurs" avec clés de contact "NULL", rien ne va plus sans une interface.
Demain, il faudra "Changer tout" dans "un monde comme il me parlerait si j'osais...".
Le film "Presque" dit qu'on ne nait pas homme mais on le devient...
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La solitude du Misanthrope de Molière
"Par la contradiction entre le monde comme il va et le monde tel qu'il le voudrait rend Alceste atrabilaire. Sa colère vire à la mélancolie. Un désir éperdu de vérité le rend toujours déçu par une société mondaine où tout est faux-semblant et futilité dans une incompatibilité de valeur".
Le livre 'Obsession identitaire" de Régis Meyran explique pourquoi on arrive à ces extrémités de misanthropie. (podcast)
C'est comme si on s'était trompé d'histoire d'amour.
Si un jour, vous rencontrez un masochiste qui vous demande "Fais moi mal", il ne s'agira pas de le plaindre mais plutôt d'avoir une tendance sadique et lui répondre par amour pour lui "Non".
"Chacun fait (ce qui lui plait)", une chanson du duo pop franco-américain des années 80 "Chagrin d'amour".
Il a connu un immense succès et fait figure de classique de la chanson française.
Dans le duo, Grégory Ken, né en à Paris et mort le (à 49 ans) à Paris.
Son entourage lui disait qu'avec sa voix et son physique, il pouvait être un acteur, et avoir une carrière prometteuse, mais il ne sera jamais comédien.
Malade, il sera pris en main en 1994 par l'association caritative "La roue tourne" qui vient en aide aux artistes qui ont des problèmes de santé ou en difficulté.
Quant à sa accompagnatrice de l'épqoue, Valli, née en 1958, aujourd'hui, elle a atteint l'âge de 63 ans et elle propose "Live me do" et "Pont des artistes" pour l'émission musicale en public.
N'y voyez, surtout pas, une question de destin écrite dans un grand livre alors qu'il s'agit surtout d'une toute autre époque révolue. Les opportunités existent dans toutes les époques. Elles se présentent quand on ne s'y attend pas.
Dites "Dilemme-moi" et foncez..
N'oubliez pas que le mot "amour" est au masculin au singulier et au féminin au pluriel.
Et en 1981, il n'y avait pas de Covid trouble-fête...
Allusion
...
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