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Accueil du site > Tribune Libre > Splendeur de Chalon-sur-Saône, capitale éduenne de la Gaule (...)

Splendeur de Chalon-sur-Saône, capitale éduenne de la Gaule antique

Au Ier siècle avant J.C., Strabon nomme deux sites dans le pays éduen : une cité, Cabillo, et une forteresse, Bibracte. Les historiens se sont focalisés sur une Bibracte qu'ils ont située au mont Beuvray et ils ont négligé Cabillo, grave erreur ! Car si Bibracte fut, il est vrai, le siège du pouvoir, on peut tout aussi bien dire que ce n'était que la forteresse refuge de la cité de Cabillo. Force est de constater en effet que c'est le chalonnais Litavic qui a entrainé le pays dans le soulèvement contre César. Force est de constater que le seigneur Eporédoxix dont la famille siègeait sur le très haut lieu a bien été obligé de suivre. Et lorsque l'auteur des Commentaires ajoute que dans les temps anciens, les Éduens avaient la prédominance en Gaule, comment se fait-il que le touriste soit laissé dans l'ignorance des illustres origines antiques de notre cité chalonnaise ?

Voici, en quelques images, dix coups de projecteurs sur cette histoire tragiquement méconnue.

I. En 274, libération de Chalon-sur-Saône et du pays éduen par l'empereur Aurélien.

Après le règne des empereurs gaulois, le pays éduen avait été envahi par les Gaulois rebelles de Trèves. Il avait été ensuite dévasté par les bandes bagaudes qui refluaient devant les barbares qui avaient franchi le Rhin. Les Éduens s'étaient enfermés dans leurs oppida et avaient souffert de la famine. Retranchée dans l'oppidum de Bibracte, à Mont-Saint-Vincent, Victorina avait fait appel au gouverneur romain d'Aquitaine, Tétricus. C'est aux champs catalauniques de Champforgeuil qu'eut lieu la bataille entre les légions du Rhin que commandait Aurélien et les légions de Tétricus dont les généraux ne souhaitaient pas, semble-t-il, revenir dans l'empire. Tétricus déserta en plein combat.

Dans ce tableau magnifiquement sculpté sur ivoire, Aurélien reçoit l'hommage du conseil de la ville de Chalon. Il est assis sur le trône du palais impérial de La Vigne-aux-saules, à l'ombre de leur feuillage. Un légionnaire dresse le baldaquin tandis qu'un autre montre les chaînes brisées. On voit au loin l'évocation de trois villes libérées. A droite, deux femmes/populations et un Ancien viennent remercier l'empereur tandis qu'à gauche, les barbares enchaînés sont sous la surveillance d'un légionnaire. Tableau à la gloire de la légion. Art chalonnais du III ème siècle. Admirez la force et la détermination du légionnaire qui tient le drapeau blanc. Remarquez l'enseigne romaine et les hallebardes que dressent les combattants.

II. En 286, le sacrifice de saint Maurice, 12 ans après.

L'intervention militaire des empereurs romains en Gaule ne s'est pas faite sans résistance ni sans répression. D'autant plus que dans la tétrarchie qui détenait alors le pouvoir, c'est Maximien qui conduisait les opérations et ce Maximien n'avait pas la réputation d'être un enfant de choeur. Des légionnaires avaient-ils alors le droit de discuter ou de refuser d'exécuter un ordre ? Depuis la restauration de la discipline par Aurélien, la réponse est non. C'est ainsi que pour avoir refusé d'exécuter un ordre contraire à leurs valeurs chrétiennes, des légionnaires de la légion thébaine furent condamnés à mort par décision impériale.
 
L'un de ces condamnés est représenté à gauche. Son casque lui a été retiré et un garde le maintient. Comme l'indique le grand, vieux et tortueux saule du tableau, l'empereur trône toujours dans le même palais impérial de la Vigne-aux-saules du tableau précédent. À droite, gisent à terre les hommes et femmes/populations innocentes, victimes d'une répression romaine aveugle. Le centurion - futur saint Maurice - qui a reçu l'ordre de mettre à mort les condamnés thébains est au centre du tableau. Face à l'empereur, il refuse d'exécuter l'ordre impérial. Vingt-huit ans plus tôt, Mutius Scaevola s'était volontairement brûlé la main sur les charbons ardents d'un autel pour se punir d'avoir tenté de tuer le roi. Sur un autel semblable, saint Maurice offre aux flammes sa main droite portant l'épée. A sa droite, un notable rappelle la vieille tradition militaire en montrant la statue d'un ancien légionnaire. À gauche de l'empereur, un autre notable. En contre-bas, une femme porte des objets liturgiques. Drapeaux blancs, hallebardes et lances agrémentent la scène. Art chalonnais du III ème siècle. Saint Maurice est un saint Chalonnais. Après Etienne, la cathédrale prit son nom avant de s'appeler Saint-Vincent. La légende donne une version un peu différente http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_d%27Agaune .
 
À droite, est représentée la ville de Chalon. Le port, non visible, se trouve entre les deux grandes tours rondes ; le vieux Chalon se devine entre elles, dans l'arrière-plan. Le grand et haut bâtiment crénelé, en sorte de donjon, est à situer à l'emplacement de la place actuelle du châtelet. La muraille se perd dans le lointain. On reconnaît une des tours caractéristiques de son enceinte. Au centre du tableau, sur la hauteur, il devrait logiquement s'agir de la tour de Taisey. Admirez, tout à droite, la hauteur de la muraille.
 
Chalon-sur-Saône en 1500, extrait d'un croquis de Max Josserand :
 
III. En 265, 21 ans plus tôt, apocalypse sur la tour de Taisey. 
 
Dans ce médaillon sculpté sur marbre, la statue du légionnaire du tableau précédent figure en bonne place, à gauche, mais dans une vision prophétique apocalyptique où le feu du ciel s'abat sur la forteresse de Taisey, alias Cabillodunum, alias Argentomagus (tour principale toujours existante). La tour de gauche prend feu tandis que le reste des bâtiments est magnifié. Par la violence du vent, le légionnaire est dépouillé de ses vêtements et son épée fond sous l'effet de la chaleur. Une autre statue, celle de Saturne, s'est mise en mouvement pour venir le déloger. A droite, l'empereur Posthumus, véritable Hercule, s'accroche à son saule tandis que Victorinus César, écartelé sur le Mont-Saint-Vincent, en perd sa culotte. Le feu se mélange aux flots de la Thalie, de l'Orbize et de la Corne, représentées par leurs nymphes. Art gaulois du III ème siècle. Il s'agit d'une sculpture polémique contre le pouvoir de Posthumus qui se trouve à Chalon.
 
IV. Comment était Chalon en l'an 177, 88 ans plus tôt ?
 
Il existe un texte qui peut nous donner une idée de ce qu'était Cabillo en l'an 177 après J.C. ; il s'agit des actes de saint Marcel. Ces actes nous relatent l'arrestation et les souffrances du martyr sous le règne de Marc-Aurèle Antonin.Les statues devant lesquelles saint Marcel fut exposé nous donnent une idée de ce que pouvait être Chalon-sur-Saône à cette époque. Une statue de Saturne se dressait au bord de la Saône. Une représentation du soleil était sculptée sur le mur de la porte séquane. Enfin, à deux mille pas de l'agglomération se trouvait le sanctuaire d'Ammon, le dieu d'Egypte. Sa statue toute en verre couronnait le faîte d'une colonne.
 
Sachant qu'Ammon était le dieu d'Egypte, dieu païen par excellence pour saint Marcel et ses disciples, on devine que le rédacteur des Actes a utilisé cette expression méprisante pour désigner la vieille forteresse de Taisey. Quant à la statue toute en verre placée en haut d'une colonne, ce ne pouvait être qu'un Jupiter, le Dieu du ciel que César dit être honoré par les Gaulois.
 
Le rédacteur des Actes place la ville de Chalon à deux mille pas de ce sanctuaire. A deux mille pas de la tour de Taisey, nous tombons, en effet, sur le quartier du vieux Chalon. Il ne semble pas qu'à cette époque, cet embryon de ville ait déjà été ceinturé d'un rempart : il y avait une statue de Saturne au bord de la Saône, et saint Marcel a franchi la Saône par un gué probablement fréquenté puisque cela le conduisit directement à la villa du gouverneur romain qui se trouvait manifestement en terrain vague... au milieu des vignes et à l'ombre de quelques saules (La Vigne-aux-Saules).
 
V. À la recherche du palais impérial du Ier siècle.
La maison du gouverneur Priscus ne pouvait se trouver qu'entre la Saône et le castrum de Taisey, à mi-distance entre le pont de Droux et ce castrum, en surveillance de l'entrée sud de Chalon et sous la protection de la garnison romaine installée sur le point haut.
Ce palais de gouverneur était facile à retrouver. Il s'agit de l'importante villa gallo-romaine de la Vigne-de-Saule (Vigne-aux-Saules) de Saint-Rémy dont les vestiges ont été mis au jour lors de la construction de l'autoroute A6. Mademoiselle Uffler, qui eut le grand mérite d'étudier les enduits peints de cette "villa", écrit dans les mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon-sur-Saône (tome XLII) ceci : « Ce bel ouvrage indique le Ier siècle, avec une occupation particulièrement riche du site ; nous pouvons raisonnablement imaginer un occupant profondément romanisé, au moins dans ses goûts. Les ouvriers ayant œuvré à ces décors, s'ils n'étaient pas latins, étaient pour le moins parfaitement maîtres des techniques italiennes de la fresque et de l'enduit peint... L'occupation du premier siècle témoigne d'un raffinement certain. »
 
Il s'agit en fait du palais impérial où ont trôné, comme nous venons de le voir, les empereurs Aurélien et Maximien.
 
VI. En 260, fondation de la cathédrale par l'empereur Salonin.
Sous un dais de parade semblable à ceux que nous avons vus, le jeune empereur Salonin trône dans l'entrée monumentale de son palais. A sa droite, une femme est à ses pieds et l'implore. A sa gauche, une autre femme est debout, l'épée au côté.
La scène évoque le célèbre jugement de Salomon que la Bible rapporte. 
 
La première femme (population de la ville de Chalon à genoux) dit à Salomon/Salonin : « Seigneur ! moi et ma compagne, toutes deux prostituées (?), vivons dans la même maison (le Chalonnais). J'ai accouché d'un garçon (d'un conseil que j'ai élu) et trois jours après, ma compagne (population de l'oppidum de Taisey) a également accouché d'un garçon (d'un autre conseil). Or, pendant la nuit, cette dernière a étouffé le sien en se couchant sur lui. Alors, elle m'a pris le mien pendant mon sommeil et elle a placé auprès de moi l'enfant mort. Quand je me suis réveillé, je voulus l'allaiter, et voilà qu'il était mort. Mais au matin, quand le jour se leva, je m'aperçus que ce n'était pas celui dont j'avais accouché. » (L'enfant mort est en bas, couché, peu visible car coupé par la photo).
La deuxième femme (à Taisey) lui répondit ainsi : « Non ! ton fils/conseil est celui qui est mort. Celui qui est vivant est le mien (et il faut donc qu'il vienne siéger sur l'oppidum à Taisey) 
 
Salonin/Salomon se tourna vers ses soldats et leur dit : « Prenez l'enfant/conseil qui est vivant et préparez-vous à le couper en deux, de façon à satisfaire ces deux femmes. »
Mais la première femme (de Chalon), aussitôt, s'exclama : « Non ! ne faites pas cela ! Donnez l'enfant à cette femme. » 
Quant à celle-ci, mettant sa main entourée d'un serpent sur le pommeau de son épée, elle s'écria : « Tuez cet enfant/conseil ! (d'autant plus qu'il n'est pas sorti de moi) »
  Alors, Salonin/Salomon jugea : « Donnez, dit-il, l'enfant vivant à cette femme qui se trouve à ma droite, car c'est elle la véritable mère. » (que le conseil élu qui, jusqu'à maintenant, siégeait dans la tour de Taisey, siège dorénavant en ville de Chalon).
 
Il faut monter sur la colline de Taisey et se retourner vers la ville pour comprendre la suite. Il s'agit d'un projet de rénovation et de reconstruction. À droite, la tour de Taisey est embellie. Au loin, apparaît la future cathédrale "judaïque" de Chalon qui s'élèvera sous les règnes des empereurs Posthumus et Victorinus, à peu près telle qu'elle nous est parvenue, évidemment sans les deux tours très bizarres qui, aujourd'hui, la défigurent. En fond de tableau, les murailles de Jérusalem. En bas, à droite, la colonne de Jupiter n'étant plus canonique, a été abattue. Plaque de cheminée en fer coulé du III ème siècle (technique perdue), art chalonnais.
 
VII. La cathédrale de Chalon, mère de toutes les grandes cathédrales, est le temple le plus beau de l'univers selon le rhéteur Eumène. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-empereur-gaulois-qui-faisait-89568 et http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quand-le-plus-beau-temple-de-l-133223
 
Après le grand temple d'Hérode dont la construction a commencé en -19, il faudra attendre environ 279 ans pour voir s'élever à Chalon un monument religieux de ce style presque aussi important. Et c'est un temple judaïque où ne se trouve que du biblique et une espérance essénienne dans la venue d'un christ du ciel.
 
VIII. L'oppidum/castrum de Cabillo, plusieurs siècles avant J.C., premier de toute la Gaule celtique à Taisey.
 
L'Occident a reçu de l'Orient toute sa culture comme par un effet de miroir. Phénicienne, cananéenne ou autre, mais sans aucun doute venue du Proche-Orient, la tour de Taisey ouvre encore aujourd'hui ses fenêtres vers les terres du Levant comme pour rappeler ses illustres origines. essai de reconstitution de la forteresse primitive
 
IX. En 585, le roi franco-burgonde Gontran fait construire un monastère dédié à saint Marcel à côté de sa basilique, à Hubiliacum (Sevrey) ; et les deux monuments sont toujours là. Un monastère qui rayonnera sur toute la Bourgogne bien avant Cluny et qui hébergea le célèbre Abélard.
 
X. En 1422, Chalon est toujours la grande ville du duché de Bourgogne. Tableau de Van Eyck au musée du Louvre : "La ville fantastique du chancelier Rolin". http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/la-ville-fantastique-du-chancelier-36280
 
XI. Un site internet du grand Chalon particulièrement laconique à ce jour.
 
Touristes, que faire ? que voir ?
Des vignobles de caractères, Chalon dans la rue, le carnaval, quelques musées, villages, églises et châteaux divers, promenades. http://www.legrandchalon.fr/fr/touriste/que-faire-que-voir.html
 
XII Dernières nouvelles
 
Rappel du discours de François Mitterrand prononcé au mont Beuvray :... Ma dernière citation viendra de Cicéron qui nous a rappelé que "la première loi qui s'impose à l'histoire est de ne rien oser dire de faux, la seconde étant de dire ce qui est vrai".
 
Morvan. L’établissement public de coopération culturelle de Bibracte (fausse Bibracte) bénéficiera d’une subvention de l’Etat de 2 400 000 euros en 2014. 
115 000 euros seront versés par la région Bourgogne 
100 000 euros seront versés par le Conseil général de Saône-et-Loire 
100 000 euros seront versés par le Conseil général de la Nièvre 
31 000 euros seront versés par la D.R.A.C. / P.R.E.A.C (Pôles ressources pour l’éducation artistique et culturelle).
 
Chalon. M. le Maire lance une souscription pour restaurer la toiture de la pharmacie de l'ancien hôpital.
 
Toujours pas de directeur à la DRAC Bourgogne. La DRAC se fait belle. Dernière activité : pot de départ de l'ancien directeur.
 
Renvois.
 
E. Mourey, 9 février 2014, photos et croquis de l'auteur. Photos bas-reliefs en ivoire : salle des ventes, Cornette de Saint-Cyr commisseur-priseur, le 8/12/1989 ; estimés travail flamand ou allemand, fin XVIIème, début XVIII ème, "La continence de Scipion" et "La détermination de Mucius Scaevola". Tous mes articles sont visibles sur internet en faisant notamment une recherche à partir des mots-clés associés "Bibracte Agoravox" et "Gergovie Agoravox".
 
Copie à M. le député-maire de Chalon-sur-Saône.
 
 
 
 

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13 réactions à cet article    


  • Emile Mourey Emile Mourey 10 février 2014 20:53

    Dans le deuxième tableau, derrière saint Maurice, on voit l’agneau du sacrifice. Au pied du notable qui conseille l’empereur, il y a un chien, symbole d’obéissance et de fidélité. Les objets liturgiques que tient la femme en contre-bas sont un encensoir et une phiale. Les casques sont sans para-joues et d’une seule pièce. Celui de saint Maurice est richement ciselé. Bonne et intéressante représentation de l’armement du III ème siècle. Les combattants ont le torse moulé dans une cotte de mailles que prolongent vers le bas des sortes de lanières métalliques et articulées, ainsi que sur les avant-bras. L’armure du légionnaire sans casque est différente. Elle est plus lourde. Il s’agit probablement d’un cavalier.


    • Antenor Antenor 11 février 2014 17:48

      J’ai un doute concernant les hallebardes. Il faudrait voir si ces armes sont représentées sur d’autres sculptures de cette époque.


    • Emile Mourey Emile Mourey 11 février 2014 20:32

      @ Antenor

      L’idée de la hallebarde remonte à l’âge du bronze mais pour que les archéologues puissent affirmer qu’elle existait à l’époque gauloise, il faudrait plusieurs découvertes dans un contexte dont on est sûr qu’il soit gaulois alors que la tendance est de dire médiévale une mise au jour où on trouve ce type d’arme. Par rapport au reste de l’armement, ce type d’arme ne pouvait être que rare. On n’en est pas encore aux unités d’hallebardiers suisses.

    • Emile Mourey Emile Mourey 12 février 2014 04:30

      @ Antenor

      A mon avis, si le sculpteur a représenté ces hallebardes, c’est parce qu’il les considérait plus comme des armes de prestige que comme des armes de combat. Supposons que les Romains du III ème siècle aient appelé les hallebardes par le terme de faisceaux. Alors, on comprendrait que l’empereur ait été accompagné dans ses déplacements par une garde portant ce type d’armes. C’est une autre allure que les faisceaux de licteurs qu’on représente portés sur l’épaule. On comprendrait l’expression qui nous vient de très loin « former les faisceaux ! » Enfin, je veux bien qu’on voie une hache dans les faisceaux des licteurs, mais dans certains, cela ressemble beaucoup plus à des hallebardes. Il faudrait faire des recherches dans les sculptures et dans les monnaies.




    • Antenor Antenor 15 février 2014 14:03

      @ Emile

      Sur le trophée, c’est plutôt une hache à double tranchant.

      Vous pouvez avoir raison sur l’interprétation des scènes représentées sans pour autant que les œuvres d’art remontent à l’époque des évènement narrés.

      Démonstration par l’absurde : Vinci n’a pas peint sa Cène à l’époque de Jésus.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 février 2014 14:54
      @ Antenor

      Une hache à double tranchant, pas sûr ! Vue sa dimension, elle ne pouvait avoir qu’un manche long. Et puis, il y a la logique. On sait que les empereurs étaient protégés par une garde prétorienne. Je pose la question : comment se déplaçait-il dans la foule, à la fois pour que la dite foule le voie arriver, s’ouvre sur son passage, et même qu’elle soit tenue à distance : la hallebarde s’impose. D’ailleurs, le rite s’est poursuivie. La conséquence, c’est que n’étant pas encore une arme de combat à l’échelon des unités, les archéologues n’ont aucune chance d’en retrouver dans leurs fouilles.

      Autre sujet de réflexion : Au XVII ème, XVIII ème, un sculpteur allemand ou autre avait-il une connaissance aussi précise de l’armement romain de cette époque du IIIème siècle concernant les casques, cuirasses, lamelles /lanières des jupes en métal etc..

      Autre : Une localisation à Chalon prouvée par la représentation de la ville telle qu’elle était encore en 1500 mais plus au XVIIème. Une concordance avec des événements historiques ayant eu lieu à Chalon...

      Non, il y a vraiment trop d’invraisemblances pour une sculpture du XVIIème.

    • Emile Mourey Emile Mourey 15 février 2014 16:55

      Parler d’une invention de la hallebarde au Moyen âge me semble assez absurde. La double hache minoenne avec un long manche était plantée, un peu comme un totem. Avec le temps, rien d’étonnant à ce que l’ouvrage ait été plus artistiquement façonné.


    • Emile Mourey Emile Mourey 10 février 2014 21:32

      Dans le deuxième croquis, en haut et à droite, il faut rayer le pont romain qui n’était pas encore construit ainsi que la ville romaine. Les Romains n’ont rien à voir dans ces réalisations. Ce sont les empereurs gaulois, Posthumus et Victorinus, qui ont construit la cathédrale et le pont et peuplé la ville, aidés financièrement pas le colonie juive. 


      • cathy30 cathy30 11 février 2014 06:05

        Bonjour Emile

        les sculptures sont magnifiques. 
        Les 3 ethnies vivaient toutes au Moyen-Orient. Elles se sont toutes influencés, non ?
        Que reste-t-il de l’art cananéen au Moyen-Orient ?
        Pouvez-vous me dire d’où viennent les romains ? Serait-ce une réunification de tous les empires successifs du Moyen-Orient ?

        • Emile Mourey Emile Mourey 11 février 2014 10:34

          @ cathy 30


          Bonjour,
          Concernant l’origine des Romains, voyez mon article http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=131675
          Concernant l’art cananéen, j’ai écrit beaucoup d’articles sur son origine, son histoire et sur sa venue en Gaule puisque je propose de voir dans l’église de Mont-Saint-Vincent un temple cananéen. Au Moyen-Orient et au Proche-Orient, comme vous le savez, le judaïsme a interdit la reproduction en images mais cela n’a pas touché la Gaule qui a continué à développer son art. Les archéologues qui fouillent sur le tracé de la future autoroute du nord sont en train de redécouvrir la richesse de l’art celtique dans la décoration du fourreau des épées qu’ils mettent au jour mais aussi leurs connaissances avancées dans la technique de leur fabrication et des épées. Je vous assure que la plaque de cheminée de mon article n’est pas en fonte mais bien en fer et en fer coulé !!!

        • cathy30 cathy30 11 février 2014 17:15

          Merci pour votre réponse Emile. bonne journée à vous


        • voxjaen voxjaen 23 septembre 2014 21:44

          Bonsoir,
          C’est après une journée passionnante à Autun, que faisant des recherche sur la porte de Rome, je suis tombe sur votre article. J’ai ainsi pu voir que sans le savoir je passe tous les jours prés de votre château et de l’antique Cablilum... les informations que vous donnez sur la période antique de notre commune sont fascinantes. Je ne peux m’empêcher de me demander si tous les vestiges que vous décrivez notamment la villa Gallo Romaine que je situe sans doute à tort proche du Moulin de Martorey sont accessibles et comment ?
          Tout mon courage et soutient pour vos travaux. Nous ne manquerons de visiter votre site si comme lors de la journée du patrimoine vous en autorisiez le lieu.
          Bien Cordialement

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