Stabilité égyptienne au coeur des intérêts d’Israël

 « La stabilité politique en Egypte est au cœur des intérêts israéliens », aurait écrit dans un éditorial le Jérusalem Post, journal israélien comme son nom l’indique. « Les relations avec l’Egypte depuis les accords de paix de Camp David, en mars 1979, ont été froides. Mais même s’il s’agit d’une paix tiède, cela importe plus que tout. » ajoute-t-il.  

 Ouf ! Il était intenable ce silence ! Pas un mot sur la révolte – réussie – en Tunisie, passe encore, mais ne rien déclarer sur la révolte qui a éclaté depuis une semaine dans les rues de l‘Egypte était pour le moins étonnant sinon quelque peu insolite. 

 L’Etat juif a enfin réagi. Sans surprise et toujours avec cynisme. En agitant la crainte, voire la peur chez lui et surtout en faisant pression sur ses amis, les Etats Unis et quelques pays européens (dont la France certainement). Ce n’est pas votre serviteur qui le dit mais le quotidien israélien Haaretz cité en France par Le Monde. 

 « …Israël aurait fait parvenir un message aux Etats Unis et à des pays européens, leur demandant de soutenir la stabilité du régime d’Hosni Moubarak », tels seraient les propos rapportés par le quotidien israélien.

 Peu importe aux gouvernants belliqueux du voisin de l’Egypte que le peuple de ce pays se soit révolté contre la dictature en réclamant la démocratie dont s’enorgueillit pourtant à loisir Israël, « exemple du genre » dit-on.

 Peu importe que les gens de là bas tout en mourant de faim ignorent la liberté de parole, de manifester, de voter ou même de vivre avec décence.

 Peu importe d’aider, là-bas toujours, et en sous main, bien sûr, le tyran et son armée qui, tout en recevant nos milliards de dollars versés avec nos amis amerloques, exploitent ces millions d’affamés.

 Peu importe dès l’instant où tous qui forment « le peuple élu de Dieu », ont la richesse… à défaut de la tolérance.

 Et voilà poursuit Le Monde que toute la presse du petit état sioniste, excellent dans le rôle d’agitateur, se déchaine en brandissant la peur de l’islamisme qui va s’installer en Egypte… et partout dans le Moyen Orient… par le canal des frères musulmans qui iront voler le pouvoir dans le pays des pharaons.

 En oubliant, cela va de soi, de préciser que dans les cris et slogans de révolte du Caire en passant pas Suez ou Alexandrie, jamais, au grand jamais, une parole n’a été jetée à l’encontre de la nation hébraïque. Tout comme à Tunis d’ailleurs une dizaine de jours plus tôt. Pour les tunisiens et égyptiens, dans leur lutte, Israël était le cadet de leurs soucis.

 Et voilà soudain qu’un rêve me saisit. Et si par bonheur, Netanyahou et sa bande, au lieu de crier encore aux loups, au lieu de se poser en victimes, au lieu d’attiser le feu, tendaient enfin la main aux arabes, aux musulmans opprimés et les aidaient à se libérer ? 

 Foutaises mon cher, sombres foutaises !!!