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Accueil du site > Tribune Libre > Stiegler : un autre monde

Stiegler : un autre monde

Dans Ce soir ou jamais consacré à la rigueur, y était invité Bernard Stiegler philosophe et directeur de l’institut de recherche et d’innovation.

Dans une discussion parfois cacophonique, il a pu à deux reprises poser clairement et succinctement la problématique face à laquelle nous sommes, la fin du capitalisme construit sur le consumérisme, dans la ligne de ce que nous avons appelé le fordisme.

Nous somme passé de la notion de consommation facteur d’un développement de bien être produit d’une demande, à une consommation de production source d’emploi et de ressource exigeant la production de bien jetable et renouvelable.

Pour lui son incidence se répercute dans le champ des relations sociales  transformant celles-ci sous sa pression en relation jetable.

Ce fut la valse des divorces par exemple, le développement de la précarité et de la flexibilité, ce sont les interactions inévitables.

Arrivé à son apogée, c'est-à-dire en surcapacité de production dans les états riches, le capitalisme qui concentre les capitaux grâce au plan comptable dans quelques structures et fonds financiers, se cherchent par ses capitaux disponibles une consommation virtuelle au travers de l’endettement et des placements financiers. Ces masses de monnaies importantes, faute de grands projets d’investissements capables de maintenir une croissance sur des activités durables, se jettent dans la spéculation.

Et nous savons que l’excès de monnaie se détruit par l’explosion de bulles, et que la paralysie de l’économie se cherche des zones d’expansions par la colonisation et la guerre.

Ceci dit, le plus surprenant était le décalage entre Stiegler et les autres intervenants, particulièrement avec Philippe Manière consultant, Stiegler tourné vers l’avenir, Manière penché sur son présent.

Il est naturel que de leur activité en découle une vue du monde divergente, mais à l’évidence seul Stiegler avait la capacité d’entendre les autres, et s’il ne déniait pas la nécessité de s’occuper du présent, il en disait que celui-ci représentait une catastrophe future si nous n’avions pas compris que le consumérisme ne représentait plus le futur, et peine perdu de lutter contre la spéculation si nous n’étions pas capable de trouver à ces masses financières un investissement social (j’entends le travail qui débouche sur une activité sociale) par de grands projets, au-delà de nos classiques, qui exigerait d’être monétisé.

Je rejoins totalement Stiegler dans son analyse, pour ceux qui lisent mes articles, j’ai souvent évoqué la nécessaire transformation du capitalisme, le choix d’une activité durable et le développement de nouvelles sources de revenus, comme l’enseignement pour adulte rémunéré.

Manière lui en est encore resté à l’axiome d’Adam Smith qui est devenu obsolète pour tracer le futur.

Dans un essai de 1999 après avoir indiqué que nous retirions les bienfaits de notre existence du Savoir, je fais le constat qu’il est en panne dans sa distribution en créant une fracture entre ceux qui en disposent pour être capable de lire la complexité du monde et ceux qui n’attendent de lui que le moyen de produire et de consommer le consumérisme.

Or tout système trouve un terme, nous sommes dans celui du consumérisme, certes ce n’est pas pour demain, car avant ils nous faut épuiser toutes les ressources, mais nous allons être assez nombreux pour cela.

Par contre les cerveaux disponibles pour sortir de cette fin programmée sont l’apanage que de quelques-uns. Nous les trouvons surtout chez nos élites, mais dans tous les niveaux de la classe sociale, ce sont ceux qui poursuivent leur enseignement soit par des systèmes de formation soit de manière autodidacte.

Parmi c’est cerveaux, certains essaient de trouver dans les systèmes qu’ils ont mis en place, leurs pérennisations parce que leurs pouvoirs se sont élaborés autour, et proposent des solutions par les modèles qui ont créé les maux dont nous nous plaignons, fracture sociale, chômage, délinquances, inégalité des revenus, dettes exorbitantes, insécurité.

Ils s’enferment de fait, dans une organisation déterministe par une immensité de réglementations qui les asphyxiera, et ils en mourront ou cela explosera, car il y a dans ce domaine comme ailleurs, non une vérité, mais un seuil de tolérance qui ne se décrète pas.

D’autres essaient d’innover, et il y en a sauf que personne ne les écoute. Ils n’ont que peu d’audiences, si ce n’est que ponctuellement ou en lisant des revues spécialisés à hauteur de tout juste 3% des citoyens

La démocratisation de l’enseignement interrompu depuis une quinzaine d’années constitue un handicap majeur, car elle est une clé pour comprendre le monde, qui véhicule une quantité d’informations exponentielles. Ne pas en disposer nous exclut de l’évolution et fait de nous des freins réactionnaires et conservateurs. Ne pas à confondre ceci avec ceux qui considèrent que l’évolution est renoncer à des avantages sociaux et de bien être acquis, parce que les masses monétaires considèrent que ce n’est pas un secteur rentable mais une charge, sauf pour ceux qui en vivent à titre privé. Souvent cet amalgame est fait pour inciter a la rigueur et d’ailleurs Manière l'a parfaitement utilisé avec des justifications valables que nous lisons et entendons tous les jours, mais elles ne sont valables qu’au regard du modèle capitaliste.

Alors de fil en aiguille par une succession d’observations m’a germé l’idée de faire du développement et de l’acquisition du Savoir une source de revenu pour atteindre deux objectifs. Accrocher les populations à la complexité du monde présent, et nourrir d’information les cerveaux humains, parce que nous savons que toutes information recueillies réorganise la penser et qu’il germera forcément dans le cerveau de certain l’imaginaire de demain.

La mise en place de ce que j’ai appelé un enseignement rémunéré pour adulte actif ou non complémentaire de l’activité productive ne présente aucune difficulté particulière que nous ne soyons capable de réaliser.

Nous sommes capables de bien plus difficile que cela.

Sans m’étendre sur l’aspect psychique, l’aspect industriel, entre la construction d’universités pour adulte, la formation d’animateurs enseignants, les fournitures de fonctionnements, l’estimation minimale s’élevait à 1500 milliards d’Euros.

Sur le plan des rémunérations l’inscription à ces enseignements ouvrerait droit à une rémunération permettant à un adulte sans revenu de vivre décemment. Sans aller plus loin.

C’est une porte ouverte aux investissements et une solution partielle à la délinquance

Ceci est un exemple de rupture avec le consumérisme.

Un autre, la lutte contre la pollution dans le circuit marchand traditionnel se trouve confrontée, non à notre savoir faire, mais au surcout de sa mise en place revendu à une clientèle toujours à la recherches de prix bas. Ce paradoxe que nous connaissons est certes un moteur d’innovation, mais aussi un frein aux situations d’urgences, or nous sommes dans l’urgence, tant au niveau de la production des énergies à partir du nucléaire, à parti du pétrole, à partir de toutes les particules en suspension, et de la pollution chimique.

Impossible de faire face à cela à temps sur la base de nos structures de comptabilisation actuelle. Il faut donc sortir un certains nombre d’activité dépolluante de ce modèle et y adjoindre un modèle comptable parallèle et complémentaire en comptabilisant une activité économique de sauvegarde de la vie non commercialisable, mais source de consommation créatrice d’emplois et de revenus injectables dans l’économie

Pour réaliser cela il nous faut sortir du schéma capitaliste, en sortir n’est pas le détruire, n’est pas détruire les aspects positifs, paradigmes de nos propres comportements, car en le détruisant nous détruirions également l’homme.

Aussitôt il reconstruirait les mêmes modèles sous une autres appellation, mais le compléter pour que les « vices » qu’il développe ne soient pas suicidaires.

Ceci ne peut pas venir du marché, mais d’une décision politique, cela ne peut venir que d’une vue à long terme d’une vision du monde basé sur la perception de la réalité présente et de notre imaginaire en quête d’Eden.

C’est deux exemples ne sont pas des utopies nous avons les moyens techniques et humains pour les réaliser. Leur seul handicap est leur monétisation que refuseront tous ceux à qui nous avons confié le pouvoir, car ils le retirent du consumérisme y compris les citoyens qui le réclament à grand cris car ils y sont accros.

La subsidiarité de cette absence de projet est que devant le consumérisme qui change de place pour continuer ses excès ailleurs plutôt que de s’ancrer dans la consommation des populations, nous nous ne vivons qu’autour du risque, c’est lui qui rythme nôtre existence et c’est lui qui perdra la démocratie, car nous en avons fait un substitut au consumérisme dont il est en partie la conséquence.

Alors devant tout cela j’ai trouvé Stiegler un peu seul comme un homme d’un autre monde.

Nous sommes loins des harangues de Marine le Pen et du commerce de la mort de l’UMP.


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21 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 16 décembre 2010 10:21

    Bonjour ddacoudre
    J’ai aussi suivi l’émission
    C’est vrai que Stiegler a été offensif et intéressant devant Baverez notamment, notre décliniste et aronien attitré, malgré une fatigue apparente et une difficulté à se faire entendre
    Cependant , en présentant l’Allemagne comme modèle pour l’Europe, il a manqué de jugement...
    Je pourrais développer


    • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2010 21:22

      bonjour zen

      effectivement mais j’en ai conclu qu’il n’avait pas pu développer en quoi elle rejoignait la capabilité qu’il réclamait des états qu’avait soutenu armatya Sen.
      merci de ton commentaire, et si tu développe ce searit bien.

      cordialement.


    • geo63 16 décembre 2010 10:49

      Merci pour cet article concernant Bernard Stiegler.
      C’est un des intellectuels les plus intéressants actuellement, il anime avec un groupe de philosophes de nombreuses conférences ouvertes au public.
      Pour consulter son site http://www.arsindustrialis.org


      • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2010 21:23

        bonjour geo 63

        merci pour le lien, j’irai le consulter.


      • 2102kcnarF 16 décembre 2010 13:21

        Sa sortie contre le consumérisme et l’avénement d’une société participative n’était pas convaincante face aux deux néo-libéraux de service. Ceux là sont complétement intoxiqués par leur propre propagande et désinformation  smiley

        Encore un débat déséquilibré chez Taddéi, qui décidemment déçoit.. désormais. Ai commencé à le zapper .


        • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2010 21:36

          bonjour 2012 kcnarf

          tous ceux qui fond des émissions sont soumis à l’audimat, Taddéïs n’y échappe pas,

          il y a trop peu de temps pour aborder un sujet au fond, et parfois c’est ennuyeux, alors j’observe au travers de le point de vue des intervenants de quel filtre ils disposent.

          il faisait effectivement fatigué. je pense que nous pouvons arriver a une société participative ce sera la la sorti du servage volontaire que nous vivons, mais pour avoir souvent débattu de ce sujet, il ne faut pas l’imposer ils y a des êtres qui vivent bien en soumission, ce serait une erreur d’en faire des leaders de grés ou de force.
          je te joins ce que j’ai écris il y a longtemps, que je pense être un nouveau pas « civilisationnel » pour nous sortir du servage. c’est en parti réalisé avec l’actionnariat des salariés.

          Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

          Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

          De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

          ddacoudre.over-blog.com .
          cordialement.


        • xbrossard 17 décembre 2010 09:57

          @ddacoudre


          on ne pouvait pas mieux dire ; il y a effectivement actuellement un problème de légitimité que le propriétaire n’a plus vraiment pour être le décideur seul:actuellement, dans le monde du service qui regroupe une majorité d’emplois, l’apport du propriétaire est limité puisque la production de l’entreprise est fait pas le travail des salariés, très peu par des ressources matérielles fourni par ce dernier, il est donc normal qu’ils se partagent le gateau ensemble. De même, dans une entreprise de production qui se base sur des ressources naturelles, le propriétaire n’a pas plus de légitimité à accaparer des ressources qui appartiennent à tout le monde puisque la terre et ses ressources n’appartiennent à personne.

          Pour ce qui reste des inventions que des entrepreneurs revendiquent, on peut imaginer une évolutions de la gestion des brevets, qui resterait dans ce cas attachés à la personne...mais il est clair que cela toucherait finalement très peu de monde, il n’y a pas non plus des millions d’inventions qui apparaissent chaque année...

          Cette question de la légitimité est la question central qui devrait nous faire basculer dans un monde mutualiste, qui me paraît être la seule solution acceptable par tous ; sinon, nous iront soit vers un système communiste inefficace, soit vers une dictature féodale des grandes entreprises

        • ZEN ZEN 16 décembre 2010 15:34

          Taddéi a dù se faire remonter les bretelles
          On lui a demandé de diluer la soupe pour la rendre plus insipide
          D’où la tendance actuelle au bavardage, à la dispersion, à la multiplication des thèmes
          Pourquoi ce besoin d’inviter une vedette à chaque fois ?


          • 2102kcnarF 16 décembre 2010 21:23

            Je pense que le cas Delarue sorti à un moment opportun a remis de l’ordre dans une profession cocaïnisée .... je sais, je sais , je suis parano !  smiley  smiley  smiley


          • Alain-Goethe 16 décembre 2010 17:53

            Bonsoir !

            @ l’auteur : très bon article
            J’ai vu une partie de émission
            puis suis passé sur la 2 où il y avait mme Lagarde.

            Sur une des 2 émissions, on a parlé des « Business Angels » .. ces structures, j’avais l’impression que c’était bien. Il a été démontré qu’il n’en était rien.

            @ Marcel : Vous évoquez l’Allemagne.

            En effet, il y a bcp à dire sur Allemagne (pays où je veux aller en séjour en 2011).
            Vu de loin, "tout -ou presque- a l’air formidable.
            Mais y a aussi des exclus
            entre autres, des quinqua , s’ils perdent leur job dans le privé, retrouvent difficilement un job
            cf Lois HARZ IV, les jobs à 1 ou 2 Euros de l’heure
            ce jour un titre de Le Monde sur pauvreté en Europe
            En Allemagne, il y aurait + de personnes risquant la pauvreté qu’en France .. 
            Le croiriez Vous ?


            • ZEN ZEN 16 décembre 2010 18:31

              Bonsoir Alain-Goethe
              Moi, c’est ZEN smiley
              Je le crois, ça s’est aggravé depuis 2007
              Les salaires sont bloqués depuis 10 ans environ
              Le salaire des cadres a baissé en moyenne de 20%
              On consomme moins, c’était le but recherché
              L’Europe en subit les conséquences...


              • Alain-Goethe 16 décembre 2010 18:47

                @ Zen : Je me souviens avoir vu votre article du 20/10.
                J’ai été très très occupé pendant cette année 2010 !

                L’Allemagne a diversifié ses sous traitants , dans des tas de pays ( dont ceux de l’est de l’Europe). Ils maitrisent bien ce système.
                Certains Allemands ont , de ce fait, des très bons revenus ( genre les super managers, les actionnaires).
                mais les salaires « à la base » sont restés à la traine..

                Enfin globalement la situation de l’Allemagne est meilleure que la notre.

                Par contre, si l’on considère que l’une des aspirations essentielles de l’Homme est le « Bonheur de Vivre », l’approche de Stiegler est très pertinente.

                Consommer à tout crin ne rend pas heureux !

                Guten Abend !


                • Alain-Goethe 17 décembre 2010 10:00

                  Une partie du peuple allemand a l’air « remonté contre l’Euro » (comme dans autres pays européens)
                  Ce matin sur le site du journal « Die Welt » un lien :

                  http://www.welt.de/politik/deutschland/article11657587/Wir-brauchen-eine-Wirtschaftsregierung-in-Europa.html

                  MERKEL qui a déclaré : «  Nous avons besoin d’une gouvernance économique en Europe »

                  y a plus de 150 CMTS sur cet article


                • hammondjr 16 décembre 2010 19:14

                  C’est ce qu’on pourrait appelé un« capitalisme positif » ?

                  Article trés intéressant. Merci.


                  • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2010 22:08

                    bonjour hammonndjr

                    toute mon existence j’ai combattu l’exploitation de l’homme par l’homme, un tonneau sans fond auquel nous n’avons pas le pouvoir d’en construire un, donc pas de solution définitive. seule la nature peu en réaliser une. il y a des lustres que des hommes ont compris cela.

                    le capitalisme n’est qu’un paradigme de nos instincts, et ses modèles servent de prétextes pour les libérer. Jean Marie Albertini disait que l’économie a besoin de nos vices et non de nos vertus

                    or notre sociabilité reposent sur le contrôle de nos « vices » sans les annihiler pour autant, car ils sont la garantie de notre capacité a survivre.
                     alors pourquoi l’économie devrait en être dispensé, et pourquoi se cacher derrières des théories ou des concepts comme celui de la loi du marcher pour nous comporter comme des « exploiteurs ».

                    le capitalisme dans l’histoire humaine est une organisation de production récente auquel l’industrialisation a permis son envolé. nous ne pouvons ni nier les avantages ni les erreurs.
                    ce a quoi il faut être attentif c’est qu’un « organisme » quel qui soit s’il ne reçoit rien de l’extérieur meurt sous ses propres « déchets ».
                    c’est en cela que la domination ou la mondialisation du capitalisme va nous poser des problèmes.
                     c’est la raison essentielle qui fait que je sois opposé entre autre à une gouvernance mondiale.
                    ddacoudre.over-blog.com .
                    merci de ton commentaire.


                  • Alain-Goethe 16 décembre 2010 20:04

                    @ l’auteur
                    J’ai mieux lu votre article.

                    Votre essai de 1999 sur la «  Diffusion du savoir »

                    Je suis effaré de voir que hélas de nombreuses personnes , pour des tas de raisons, ne sont pas suffisamment informées et/ou formées .. afin d’essayer de mieux maitriser leur destin .. c’est effarant . ; c’est ainsi

                    Idées : Universités populaires comme celle de CAEN à l’instigation d’un philosophe etc..
                    A+


                    • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2010 22:18

                      bonjour alain

                      durant de nombreuse années j’ai siégé dans une commission paritaire nationale de l’emploi, j’ai vu impuissant le chômage se développé, dans tout les assof ou j’ai pu siéger je demandait en pure perte que dans chaque stage il y ait quelques heures consacré a l’éducation générale.
                      en mesurant la conséquence de l’ignoarance et la disparition desemploi je me suis interoger sur un processus plus performant que le chômage, et de filen aiguille je suis arrivé en immagine que la seule richesse inépuisable était notre inteligence.
                      je te met un extrait.

                      En 1982 durant mon activité de militant, j’en retirais la problématique suivante. Si dans le futur, grâce aux nouvelles technologies, dix millions de personnes suffisent au fonctionnement de l’économie, et que l’espérance de vie s’allonge, qu’elle sera la source de revenu des citoyens ?

                      Cette idée de développement de richesse intellectuelle, source de revenu individuel direct, me revint à l’esprit.

                      J’imaginais alors, qu’elle ne devait plus seulement concerner que les seuls chômeurs, mais elle devait s’étendre obligatoirement à l’ensemble de la population adulte, active ou non, et cela jusqu’à l’âge de la retraite.

                       

                      …pas si simple…

                       

                      Les années suivantes, je répétais, que dans une société riche, posséder le savoir et les moyens de communication étaient des atouts vitaux
                      ddacoudre.over-blog.com .
                      cordialement.


                    • ddacoudre ddacoudre 16 décembre 2010 22:27

                      bonjour musima

                      effectivement il est important de vivre son présent, c’est le seul instant réel qui nourit aussi notre imaginaire.
                      Bavarez et Manière, présentent le profil de tous les extrémistes ou de tous les fondamentalismes qui pensent détenir une vérité et trouver a laide de mécanismes déterministes des solutions que leurs déterminismes posent, car l’existence est aléatoire.

                      souvent je reproche aux Ecritures leurs fondamentalismes, c’est le respect de la lettre, en économie certains font la même chose. s’il est nécesaire de disposer de modèles directifs, il ne sont que cela.
                      ddacoudre.over-blog.com .
                      cordialement


                    • pens4sy pensesy 16 décembre 2010 23:54

                      Je n’ai pas la télé mais j’ai regarde l’émission sur le site de France 3.
                      D’un coté, Bavarez et Manière, condescendants comme s’ils détenaient la Vérité, de l’autre Steigler et Autain qui dénonçaient les vrais constats d’échecs du capitalisme et articulaient des idées pour en sortir.
                      Au milieu une dame nommée Frigide Bardot consternante de bêtise. Que venait faire cette femme (fagotée comme une entraîneuse) dans ce débat d’idées au lieu de rester dans une boite de nuit ou elle a sûrement toute sa place ?


                      • ddacoudre ddacoudre 17 décembre 2010 08:47

                        bonjour pensesy

                        je me suis aussi posé cette question, un commentateur précédant explique qu’a un moment Taddéï a été sur la sellette est a un peu modifié la configuration de son émission, qui parfois est cacophonique de bavardage qui nuisent un peu. j’ai observé que de la qualité des intervenants , dépendait leur contrôle, ce qui pour moi et la marque d’une capacité d’écoute.

                        cordialement


                        • Alain-Goethe 17 décembre 2010 10:21

                          @ l’auteur :

                          Vous écrivez :
                          «  » le capitalisme n’est qu’un paradigme de nos instincts, et ses modèles servent de prétextes pour les libérer. Jean Marie Albertini disait que l’économie a besoin de nos vices et non de nos vertus « 

                          C’est assez vrai , je crois ;

                          @ Tous :

                          Anecdote perso :

                          entre 94 et 95, je vendais des traitements anti-usure, avec succès d’ailleurs.

                          On m’avait surtout embauché, à un moment où cette société pensait vaguement investir bcp dans des machines sophistiquées pour de nouvelles applications.
                          Au cours du temps, j’ai entendu que ces investissements ne se feraient pas ( tout au moins pas en france . ; et d’ailleurs nulle part)

                          J’étais en réunion avec un chef direct et le chef de la produc.
                          A 1 moment, ils sortent vers la passerelle métallique de l’atelier, pour tenter de solutionner 1 pb-litige de production. porte du bureau fermée..
                          je les entends revenir et parler dehors sur cette passerelle.
                          Mon chef direct lui dit :

                           » Et l’autre.. celui là qui croit qu’il va pouvoir satisfaire ses Clients pour ces nouvelles applications... IL A SIGNE SON Arret de MORT«  

                          cette phrase m’avait alertée..  » parlait il de moi ??

                          Il rentre ensuite, continue la réunion comme si de rien était ;

                          Pour aller calmer le Client ( son client..) avec lequel ILS avaient ce pb de production, il me dit d’aller visiter le Client dans l’oise, avant de repartir dans le Nord (où était mon « point de départ en Clientèle », et de lui rendre compte par téléph de ma visite.

                          je calme le Client, résouds le litige
                          Puis j’appelle mon chef

                          C’est là seulement par tél qu’il indique :
                          « Désolé, Vous allez être licencié  » etc ..

                          « Lucidité, superficialité, vénalité » ça aide pour surnager dans les paniers de crabes

                          Bonne journée

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