Suicide d’une enseignante : l’administration est reconnue responsable...
Le 23 septembre dernier, le corps de Christine Renon était retrouvé dans le hall de son école maternelle de Pantin.
Cette directrice d'école de Seine-Saint-Denis avait dénoncé dans une lettre ses conditions de travail avant de se donner la mort.
Cette femme de 58 ans mettait en cause l’Education nationale, évoquant "son épuisement", la solitude des directeurs, ou encore des réformes incessantes et contradictoires.
Voilà bien un des noeuds du problème : les réformes dans l'Education nationale viennent perturber sans arrêt les enseignants et les élèves.
Des réformes mal pensées, improvisées, mises en oeuvre sans véritable concertation...
Les enseignants sont ainsi entraînés dans un tourbillon de réformes qui se succèdent : on a déjà connu des réformes du baccalauréat, des réformes du collège...
Et chaque fois, ces réformes sont faites dans la précipitation, et l'urgence, alors que l'enseignement exige réflexions, maturation.
On vit dans la politique du mouvement perpétuel : or, l'être humain a besoin d'une certaine stabilité, d'un certain équilibre dans son travail.
Christine Renon dénonçait encore la solitude de son métier de directrice : les enseignants sont aussi confrontés à cette solitude.
Seuls, isolés devant leurs classes, ils se retrouvent souvent dans des situations difficiles, devant gérer l'indiscipline des élèves, leurs comportements parfois débridés...
Et surtout, pas de vagues ! En cas de problèmes de violence, de drogue, mieux vaut éviter d'en parler...
Evitons de parler de ce qui fâche... dans les établissements scolaires règne souvent la loi du silence.
Des problèmes de drogue dans une classe de seconde : mieux vaut éviter d'en parler... L'administration ferme pudiquement les yeux : quelle mauvaise image pour le lycée !
Une autre classe pose des problèmes de discipline : bavardages, insolence, refus de travailler... Les chefs d'établissement font la sourde oreille... Non, cette classe est sympathique, agréable même !
Il serait temps de redonner une autorité aux enseignants, de les soutenir dans leurs tâches, de les accompagner et de les aider.
Christine Renon s'est suicidée : l'administration est reconnue responsable de son décès.
Mais que risque l'administration ? Est-ce que pour autant les choses vont changer ?
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