Suis-je francophone ou québécois ?
L’amour de la langue française passe-t-il par les francophones hors Québec ?
Le 1er avril dernier, j’ai fait un billet sur mes vacances à Vancouver. Un peu comme lorsque j’avais fait l’an dernier une tournée de conférences en France sur l’intervention auprès des jeunes, j’ai décidé de faire une catégorie qui regrouperait les billets que je vais écrire sur ma visite à Vancouver.
J’ai aussi rajouté une autre catégorie : Francophones hors Québec. Parce que je suis déjà convaincu que ce voyage à Vancouver va stimuler plusieurs textes, non seulement sur ma visite à Vancouver, mais sur d’autres contacts à travers le Canada.
J’ai reçu mercredi trois messages de Paul de la Riva, directeur des communications pour le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique. Il m’invite à une visite de l’école de Surrey. 500 élèves du primaire à la 12e année. Vous vous imaginez, une école de 500 étudiants, répartis sur les 13 niveaux du primaire à la 12e année. Cela fait une moyenne de 38 étudiants par niveau ! C’est la plus grosse école francophone (langue première) de la Colombie-Britannique.
Je suis déjà touché et ébranlé par ce que peuvent vivre les francophones dans un milieu minoritaire. En plus, une école qui a un haut niveau de multiculturalisme. Je suis surpris d’apprendre qu’il y a 40 écoles francophones à travers la Colombie-Britannique.
M. de la Riva veut me présenter les participants du projet “À vélo pour les sans-abri” - une excursion de 500 km pour appuyer les sans-abri tout en sensibilisant les élèves et la communauté à cette triste réalité.
Mais là ou M. de la Riva m’a vraiment touché, c’est par le lien qu’il m’a transmis d’une vidéo qui présente des étudiants francophones et la mission que le Conseil scolaire francophone s’est donné. On y parle d’identité, de culture, du droit et du privilège de parler en français et d’étudier en français, l’amour de la langue. De quoi ébranler un grand sensible comme moi.
J’ai été touché par la vision qu’ils se donnent d’une école francophone : “La réussite scolaire c’est une affaire communautaire. La collaboration, c’est une école communautaire, c’est l’occasion de se parler.”
Je me dois de vous citer 3 étudiants de cette vidéo :
Irina : “À l’école francophone, je fais partie d’une communauté spéciale, avec des profs et des élèves qui se respectent et qui ont une même idée.”
Félix : “Le français c’est une opportunité, surtout en milieu francophone.”
Lisa : “Un message aux jeunes francophones ça serait juste d’être fiers d’être francophones.”
C’est le premier message que je reçois des gens de Vancouver pour les 15 jours que je vais y passer. Je suis déjà touché et ébranlé. De voir et d’entendre cette fierté de pouvoir parler et étudier en français. Les liens qui se sont tissés autour d’une école francophone en milieu anglophone.
Peut-être parce que je viens de Montréal. Une ville bilingue où la culture américaine vient ébranler et enterrer notre plaisir d’être juste francophones. Peut-être parce que je travaille depuis 16 ans auprès de jeunes de la culture Hip Hop. Une culture bilingue où les Américians ont plus influencé les Montréalais que les Français n’ont réussi à le faire. Peut-être aussi parce que je suis contre les méga-écoles qui comptent 2 000 à 3 000 étudiants.
Merci M. de la Riva, pour votre invitation et pour les liens que vous m’avez fait partager.
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