Suite des chroniques de l’Iboga
En 2007, j'écrivais un article : Controverse autour d’une plante : l’iboga, qui à ma grande surprise, fit le tour du monde francophone.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/controverse-autour-d-une-plante-l-21600
Cette plante était alors d'actualité suite au décès le 18/06/2006, d'un jeune homme à la Voulte.
Le gouvernement l'avait alors classée dans la catégorie des stupéfiants et la justice mis en examen le couple qui pratiquait les " initiations " dans le cadre du rituel Bwiti ( Gabon )
Ils furent poursuivis pour :
Exercice illégal de la médecine, de la profession de pharmacien et homicide involontaire.
Après 7 ans de procédure, l'histoire est arrivée à une conclusion qui paradoxalement ouvre les portes d'une certaine perception, en effet, pendant ce temps l'iboga fait son chemin.
Depuis Juillet 2006 et surtout à partir de Janvier 2007.
Pour la famille Sestier, la Justice avait mis les moyens pour imposer une pression maximale.
Contrôle judiciaire strict, suppression des passeports, interdiction de communiquer sur l'affaire, même au téléphone.
Sans parler des insultes quotidienne, des exclusions au travail grace aux âmes charitables prévenant les patrons qu'ils employaient une horrible sorciere assassine.
Mr Nzamba Hermann (alias Mallendi), co-initiateur du projet ( Meyaya)
Absent au moment des faits, avait été traité d'une drôle de maniére par la justice.
Ce que dénonçait son avocat :
Mallendi est actuellement injustement accusé d'homicide involontaire, pour le décès d'un jeune toxicomane survenu en juillet dernier à La Voulte alors qu'il se trouvait à ce même moment en voyage au Gabon (voir le doc « chronologie des faits » sur http//:savoirsdafrique.org ). Il est aussi mis en examen pour mise en danger de la vie d'autrui ; alors que cette plante n'est pas soumise à une réglementation particulière en France.
Les autorités et la Justice françaises font de Mallendi leur bouc émissaire au mépris des valeurs et des lois de la République Française comme l'attestent les faits suivants :
- la rupture du principe d'égalité avec les autres prévenus de nationalité française qui sont aujourd'hui en liberté sous contrôle judiciaire,
- le refus du Juge de prendre en compte des preuves irréfutables de sa non-implication dans les tristes événements qui ont conduits au décès de ce jeune toxicomane (passeport tamponné par les douanes et les Services d'Immigration gabonais et français, facture de billet d'avion et billets d'avion),
- l'acharnement des autorités à obtenir de Mallendi un renoncement à sa confession et des aveux signifiant que « l'Iboga tue ». Il est maintenu en détention parce qu'il refuse de céder aux pressions. De son coté, le juge désire obtenir ces aveux pour pouvoir légitimement interdire l'iboga,
- le mauvais traitement qu'il a subi lors de son arrestation avec notamment des insultes à caractère raciste et l'interdiction de passer un appel téléphonique pour joindre son avocat.
Au même moment, voila ce que montrait l'inquietant rapport interne à la chancellerie revelée par "Le Monde "
"Manque de rigueur, mauvaises maitrises des regles fondamentales de procedures"
Consequence : des dossiers bacles expediés par les gendarmes et les policiers à la justice.
Le 1 Décembre 2012, en première instance, le tribunal de Privas avait prononcé la relaxe d'homicide involontaire pour le couple avec une peine à l'encontre de madame Sestier de six mois avec sursis et mille € d'amende pour exercice illegal de la pharmacie et de la médecine.
Après un appel des parties civiles et du parquet, réclamant 18 mois de prison et 18000 € de dommage.
L'affaire est repassée le 29 Novembre 2012 à Nimes, où la cour d'appel a confirmé les peines de première instance.
La conclusion étant qu'aucune imprudence n'avait été commise.
De ce fait, l'imprudence ne pouvait être imputée, malgré les avertissements, qu'a l'attitude de ce jeune homme qui fût sa propre victime.
La montagne venait d'accoucher d'une souris et tout le grand cirque médiatique se transformait en baudruche ridicule.
D'une secte aux gourous malfaisants on ne parlait plus mais l'instrumentalisation etait suffisante pour en interdire cette plante.
Bien sur, aucun des grands médias ne diffusa l'info, il ne restait que le Dauphiné-Libéré pour publier un article au demeurant très correct.
Cependant, la controverse autour de l'iboga n'avait pas fini son chemin.
Concernant le traitement de la toxicomanie :
L'état d'Israel et l'Inde, ont menés des essais avec l'accord du gouvernement et des ministères de la Santé.
Au Bresil, au Mexique, au Panama et dans les Caraïbes, des centres de soins officiels ont été mis en place.
La Nouvelle-Zelande autorise la prescription médicale de l'ibogaïne.
Sans oublier la Slovenie, qui depuis 2005 a engagé des travaux pluridisciplinaire ( L'OMI )
Beaucoup de ces intervenants sont d'accord pour dire que ces traitements sont efficaces.
Extrait d'un article du Monde.fr (sciences) :
Des témoignages confirment son efficacité : "Ma vie a complètement changé, douze heures après mon traitement à l'ibogaïne, j'étais sevré de dix-sept ans d'addiction. C'était incroyable, je ne peux pas l'expliquer", témoigne Roberto, 45 ans, un Italien qui vivait à New York et avait une consommation quotidienne d'héroïne, de cocaïne et de méthadone, clean depuis sept ans. "J'ai été sevré de trois ans de dépendance à la cocaïne en un week-end en 2004. Depuis, je n'ai jamais rechuté", souligne Eric, un Français de 37 ans. "Mon sevrage a été immédiat. Alors qu'il m'était inimaginable de ne pas prendre de doses car j'en étais à plusieurs grammes par jour", précise Nicolas, ancien dépendant à la cocaïne, sevré depuis trois ans.
Alors maintenant , la question est de savoir si l'industrie pharmaceutique est prête à faire son travail.
Il est évident que les substitus aux opiacés sont bien plus bénéfiques financierement qu'un sevrage.
La personne addicte aux opiacés devient de ce fait une rente à vie, une espèce de pompe à fric, financée par les assurances maladie.
Ce que confirme Stanley Glick, médecin et pharmacologiste à l’Albany Medical Center de New York , qui affirme que pour les compagnies pharmaceutiques qu'il a contacté, l'ibogaïne ne rapporte pas suffisament d'argent.
Fin de la discussion, circulez il n'y a rien à voir.
Mais avec 160 millions de personnes dépendantes aux opiacés dans le Monde, il serait peut être temps que des mesures constructives soient prises.
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