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Accueil du site > Tribune Libre > Super Trash, le film choc qui dénonce notre mode de vie

Super Trash, le film choc qui dénonce notre mode de vie

Le cinéma est de plus en plus militant. On peut s’en réjouir, car la force des images nous aide à évoluer dans le bon sens. La lutte en faveur de l’écologie a été marquée par plusieurs films/documentaires récents. Home, Le Syndrome du Titanic, Une vérité qui dérange ont bénéficié de vrais échos auprès d’un public qui se sensibilise aux questions environnementales. Dans la même veine, le film Super Trash nous ouvre les yeux sur une réalité bien préoccupante puisqu’il s’agit d’un documentaire sur une décharge à ciel ouvert dans le Sud de la France, infestée de produits hautement dangereux. 

Super Trash le documentaire qui dérange sort ce mercredi 9 octobre et il devrait faire beaucoup de bruit ! Imaginez des kilomètres carrés de détritus, de produits dangereux abandonnés aux quatre vents. Un site grandement pollué et dont l’horreur visuelle est seulement dépassée par le souffle de mort qui s’en échappe. Les animaux y meurent par dizaines et le spectacle offert à nos yeux raconte la désolation issue de nos comportements consuméristes.

Il y a des scènes marquantes. Notamment celle à la fois cocasse et dérangeante qui montre les décorations ayant servi au Festival de Cannes en train d’être déchargées d’une benne à ordures avec pertes et fracas. Nous consommons trop et nous consommons mal. Est-il normal de pouvoir dévaler une montagne de déchets sur une planche de surf ? Est-il concevable de déverser de l’arsenic en plein air et de voir se poison s’infiltrer dans les terres ? Est-il concevable d’avoir de tels comportements alors que nous savons pertinemment que nous nous mettons en danger ?

Le film documentaire de Martin Esposito est une grande claque qui nous est envoyée en plein visage. Ne pas regarder les dégâts que nous faisons subir à notre environnement serait de la lâcheté. Une lâcheté coupable dans laquelle nous évoluons depuis trop longtemps. Si les pouvoirs publics sont coupables de cette situation, nous ne sommes pas étrangers à ce cauchemar devenu bien réel. Loin de prôner la décroissance, je crois en une société capable d’avancer tout en n’hypothéquant pas son avenir. Les images filmées pendant 18 mois par Martin Esposito montrent que cet avenir est gravement hypothéqué. Ce film coup de poing aidera certainement à prendre conscience de certaines choses, mais a-t-on encore vraiment du temps pour régler l’immense problème des déchets ?

Les initiatives ne manquent pas pour mettre un terme définitif à cette incurie et des réflexions comme celle menée à l’occasion du Forum Convergences qui s’est déroulé fin septembre sont autant de signes positifs qui montrent que le problème des déchets est combattu – par certains – et trouvera des solutions viables. Le temps joue contre nous et on ne peut que se féliciter de voir un film comme Super Trash débarquer sur nos écrans de cinéma. Les images ont souvent plus d’impact que les mots. Espérons que ces images fassent leur effet ! 


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10 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 9 octobre 2013 14:25

    Il serait plus sage de ne pas tenter d’avoir tout ce que l’on nous propose, mais de savoir apprécier ce que l’on a. Il faudrait d’ailleurs faire en sorte de se libérer de la surabondance (également surabondance de pollution, d’uniformisation, de stress … etc !) plutôt que de convoiter avec obsession ce qui nous fait défaut (le pouvoir d’achat, l’emploi, l’innovation, les parts de marché, la croissance, etc), pour plus de simplicité et moins d’illusionnisme. Posséder le dernier «  iphone » est-il indispensable à la vie ?......

    voir : CONSOMMATION ET SURCONSOMMATION


    • Herve.C Herve.C 9 octobre 2013 15:41

      Notons également avec le cinéma, que certaines chaînes de télévision diffusent régulièrement des reportages qui dénoncent les situations liées à notre mode de vie et ses excès.


      • #gcopin fessesbouc 9 octobre 2013 17:54

        Bonjour à tous

        « le film Super Trash nous ouvre les yeux sur une réalité bien préoccupante puisqu’il s’agit d’un documentaire sur une décharge à ciel ouvert dans le Sud de la France »

        Le consumérisme est un phénomène lent dont la finalité est la destruction de la planète. Les hommes politique n’ont absolument pas conscience du danger à moyen terme, la preuve en est, ils se posent encore la question si on doit consommer plus en travaillant le dimanche. Néanmoins je rebondis sur le fait que l’auteur est relativement sympa du fait qu’il dénonce des déchets européen dans une décharge française, car le plus souvent les pays pollueurs déversent leurs ordures hautement toxiques dans les pays sous développés et de surcroît non consuméristes. Je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous qui en dit long sur les déchets et la bêtise des hommes. (Traduction française)

        http://www.dailymotion.com/video/x13fp_ile-aux-fleurs_creation


        • Cassiopée R 9 octobre 2013 18:15

          L’argument des sceptiques est de dire que les températures se sont calmés ses dix dernières années, c’est faux, ce sont même les records des années les plus chaudes.

          C’est clairement politique et non scientifique comme argument, avec en pôle le business du marché de Co2 et le GIEC comme groupe inter-gouvernemental. Seulement de nombreuses études scientifiques, de différentes cultures attestent d’une augmentation des températures sur la sphère terrestre et dont l’origine est humaine, à cause de la surconsommation du système capitaliste qui est la représentation du système de vie humain.

          Les dettes sont pour les futures générations au niveau environnemental comme climatique. Une bonne publicité avec des enfants pour se relaxer et se donner bonne conscience.


          • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 9 octobre 2013 19:55

            Ce n’est pas exactement le sujet de l’article, dont je salue l’auteur et la démarche, mais juste un corollaire intéressant :

            Cette décharge de la Glacière à Villeneuve-Loubet... celle des tapis du festival, celle où Martin Esposito s’est installé 1 an durant... un véritable kamikaze :

            L’année dernière ou il y deux ans, je ne sais plus, le village de Villeneuve-Loubet organisait un évènement scolaire sur la place du Village. Un à un les élèves se sont sentis mal, certains s’évanouissant. Fin de la fête, affolement, ambulance, gros silence géné, bus de rien comme on dit chez nous. On a parlé de monoxyde, de bouffe, on a parlé de soleil... Ben pardi gari, on est sur la Cote d’Azur !

            Tout le monde sait d’où ça vient, les associations écolos se battent depuis longtemps, le village empeste fréquemment au gré des vents, on ne remarque plus les bennes, remorques et semi mais l’omerta dure depuis des années, mais pas de suite, rien (ah si ! exemple représentatif de l’info à Nice, de ce qui aurait dû faire la une du journal local) : Vous avez bien lu : causes mystérieuses  !
            Pourtant rien n’est nouveau, on sait bien. Ca fait des années que ces causes mystérieuses sont étudiées, analysées, établies, publiées... et... sanctionables. Des années !

            Alors maintenant qu’elles sont filmées, voyons un peu... mais ils sont puissants ces gens là.


            • mmbbb 9 octobre 2013 20:24

              Apres les images chocs que restera t-il ? Je sais pas experience qu’il est difficile de faire des choses en commun puisque deja au niveau d’un quartier c’est l’individualisme qui regne et en France en particulier les personnes manquent de civilte Dans mon immeuble le tri selectif n’est pas applique et la plupart des gens s’en foutent Lyon est deja sale mais Marseille et certaines villes sont parait t-il des poubelles Une constante Mozart trouvait Paris sale mais a l’epoque tout etait biodegradable ce qui n’est plus le cas Le plus alarmant quand meme est la pollution permanentes des oceans par le plastique Notre negliegence coupable a pollue a jamais ces ecosytemes pourtant si precieux a la vie Aucune solution n’a ete trouvee puisque ce plastique se fragmente en particules A peine deux generations et l’homme a reussi le tour de force a metter en peril cet ecosysteme Mais cela n’inquiete les etats puisque les oceans est considere comme un depotoir 


              • bakerstreet bakerstreet 9 octobre 2013 21:03

                Les critiques ciné sont mauvaises. 


                Ils préfèrent la vie d’Adèle.
                 Adèle serait plus bandante qu’une décharge à ciel ouvert.

                 On les comprend un peu, voilà qu’en plus on se moque du cinéma, du vrai, en montrant les décorations ayant servi au festival de cannes, trainant parmi les futs d’huile frelatée, vieilles couches et autres accessoires pouvant servir à des performances contemporaines. 

                On l’oublie souvent, seul l’art contemporain a la capacité de récupérer et de réutiliser les pires merdes, à peine reconditionnées. 
                C’est un argument, non ?

                Et Adèle dans tout ça ?
                Pourquoi ne pas faire un remake d’amélie poulain. Ca s’appelerait la vie d’adèle. 
                Adèle nous montrerait que les rêves valent d’être vécu, ailleurs que sur la couverture du magazine Lui. 
                Et autrement qu’en concevant cette terre comme deux entités séparés. les décharges qu’on ne veut pas voir, et où accesssoirement vivent les pauvres, un mal nécessaire, et l’autre partie de la terre,d’où l’on jette les trucs qui nous dérange sans en avoir à payer le cout !

                Les critiques ciné sont mauvaises
                Le ciné, c’est fait pour rêver !
                « Le public ne vient pas pour entendre hurler à la mort » comme disait Prévert. 
                Les gens qui dénoncent sont très courageux, et ont droit à notre respect. 
                Ce sont les combattants d’une guerre qui ne dit pas son nom.

                D’un coté les cyniques, les actionnaires, ceux qui prennnet de la hauteur, afin de ne pas voir les conséquences de leurs actes, et ne pas avoir à supporter les odeurs. 
                De l’autre, les autres, mais pas tous. 
                Car il y en a qui beaucoup qui se font berner par cette société qui les a fait chiens de garde, attachés à la niche nauséabonde, quoique pourvu d’un home cinema, et trop contents qu’on leur balance de temps en temps un os, même pas pouvu de moelle

                • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 10 octobre 2013 00:21

                  Je vous plusse illico mon cher Watson.


                • Klisthène 2017 Kxyz 10 octobre 2013 10:35

                  les critiques vivent de cette société de sur consommation même au cinéma où la quantité prime sur la qualité..
                  rien de très surprenant en définitive..
                  maintenant la question de fond lorsqu ’on va au cinéma c ’ est pour s’évader pour rêver alors aller voir une décharge accordez moi qu ’ il y a plus attirant..


                • parzifal 9 octobre 2013 21:59

                  Pour tous ceux qui pensent que guérir la Nature passe avant tout par un changement en profondeur de l’être humain, de sa façon de penser et de son mode de vie.

                  http://www.editions-terre-de-lumiere.com/livres/102-natura.html

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