Cet article est très intéressant car il met à leur juste place les arguments des opposants. Ce sujet de la suppression de l’histoire en terminale S illustre parfaitement le mal français le plus grave aujourd’hui : l’incapacité à décider dans un contexte complexe.
Tout le monde est d’accord pour considérer que les programmes scolaires sont trop chargés, mais dès que l’on touche à une discipline, c’est le drame ! Je trouve aussi que le choix de l’histoire et de la géographie en terminale scientifique n’est pas si mauvais. Les opposants sont quelques « intellectuels » incapables de prendre une décision mais prompts à critiquer – heureusement ils ne sont pas tous comme cela ! Or si on doit réduire les programmes, il faut bien supprimer des heures sur quelquepart.
Dans la plupart des décisions que nous avons à prendre, il n’y a aucune solution parfaite, c’est-à-dire sans quelque(s) aspect(s) négatif(s). Dès qu’une proposition est faite, se ruer sur ses aspects négatifs en occultant les autres - positifs - est une démarche stérile qui conduit à l’immobilisme. Pourtant pas mal de politiques jouent à ce jeu (dans les différentes oppositions, mais aussi dans la majorité), presque tous les journalistes s’y adonnent allègrement car il est plus facile de se focaliser sur le négatif et de prendre des poses outragées que d’expliquer les plus et les moins et de rappeler que les autres alternatives comportent aussi des aspects négatifs même si ceux-ci sont différents d’une solution à l’autre. Malgré des allures de super-spécialistes, des poses de grands penseurs et des trémolos dans la voix, beaucoup de politiques et de journalistes se comportent comme des « enfants gâtés » faisant des caprices à répétition ! En s’insurgeant à tout va, ils bloquent tout et nous conduisent exactement à l’inverse de ce qu’ils prétendent défendre.
Sans approuver tous les choix du gouvernement et du président, j’apprécie que des décisions soient prises et je déplore que les différentes oppositions ne soient pas capables de proposer des choix alternatifs concrets, réalistes et crédibles. Je rêve d’opposants « adultes » qui ne se contentent pas de critiquer et de se draper dans des grands mots (révisionnisme, dictature, liberticide,...), mais qui luttent en proposant quelque chose d’autre sérieusement argumenté et complètement analysé. C’est la condition première d’une vraie démocratie.
Kasko