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Accueil du site > Tribune Libre > Sur FR3, « le capitalisme doit-il être moralisé ? »

Sur FR3, « le capitalisme doit-il être moralisé ? »

Mercredi sur FR3 l’émission "Ce soir ou jamais" était consacrée à la crise avec comme thème « le capitalisme doit-il être moralisé ». Les invités : Jean-Marie MESSIER, Homme d’affaires, il vient de publier : « Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête », Ignacio RAMONET, écrivain et journaliste, il vient de publier Le Krach parfait, Crise du siècle et refondation de l’avenir), Philippe Manière, Economiste, ancien journaliste, il a notamment travaillé au Quotidien de Paris, au Point et à l’Expansion, sa dernière publication à l’Institut Montaigne : « Comment « bien » payer les dirigeants d’entreprises ? », Morad EL HATTAB, Conseiller en stratégie financière et écrivain, son dernier ouvrage : La Finance mondiale : Tout va exploser, Les Cycles financiers spéculatifs : un modèle économique instable.

Toujours excellente cette émission même si elle est trop courte, car le présentateur se fait un animateur discret laissant le plus de temps possible aux intervenants.

J’ai suivi avec attention la définition du capitalisme donnée par messieurs Messier et Manière qui colle parfaitement aux temps, car ils le caractérisent. par la notion entrepreneuriale : celui qui crée de la valeur, celui qui crée la richesse est l’entrepreneur parce qu’il prend des risques. Un peu court dans l’essentiel et de préciser ce qu’il est courant de dire, le capitalisme et un système amoral (sans morale) et qui privilégie l’appât du gain comme dans tous les systèmes. Dans ces trois mots entrepreneur, système, amoral tout est dit.

Un peu loin de la définition de notre guide Mr le président Sarkozy : Il considère que le capitalisme et l’effort, le travail et l’esprit d’entreprise. J’ignore qui le lui a soufflé, mais s’il en est l’auteur il y a de quoi en avoir le souffle coupé.

J’ai déjà eu l’occasion d’écrire un article sur le capitalisme Silence politique sur la « socialisation » du capitalisme du 15 janvier 09, en bref :

 La nécessité de vivre fait accepter les concepts et les contraintes qui nous soumettent à leur exercice. Il en est ainsi pour le capitalisme, son concept ne fut pas inventé par un quelconque penseur mais est le produit d’une association de comportements, dans lequel il faut inclure tout aussi bien la transformation des relations salariales en 1804 « le louage de sa force de travail » que l’abandon de la production manufacturière vers une production industrielle pour poursuivre la recherche de l’enrichissement qui s’opérait au travers des anciens privilèges.

Le salariat est apparu dès que les liens féodaux ont été suffisamment lâches pour permettre à des hommes de disposer librement de leur force de travail. Bien que cette liberté soit plus formelle que réelle, car ne disposer que de la force de ses bras pour subsister et assurer ses lendemains, borne nécessairement cette liberté. 

Je ne vais donc pas reprendre le déroulé de l’article précédent et commenter les trois termes, entrepreneur, système, amoral.

L’entrepreneur : celui qui crée donc la richesse et la valeur, que diable ne reste t-il pas tout seul pour en profiter plutôt que d’aller se compliquer la vie avec l’aide des autres qui toujours lui réclament une part de la richesse qu’il s’approprie. Car si la constitution dit qu’elle préserve la propriété privé, elle ne dit pas qu’un homme qui travaille chez un autre devient sa propriété et que l’effort qu’il consent pour son propre compte au service d’un autre pour l’aider dans son entreprise appartient de fait à ce dernier parce qu’il a eu l’audace d’entreprendre et de l’échanger par la refonte d’un lien moyennâgeux. 

S’il a pu entreprendre c’est par défaut des autres. C’est-à-dire que si tous pouvaient entreprendre il ne serait plus possible de trouver un tiers pour donner la main à un autre, à moins que plusieurs sur un même projet consentent de réunir leurs efforts pour se répartir les tâches, et échanger leurs produits contre d’autres et ainsi créer un marché de toutes choses.

Si aujourd’hui la sélection héréditaire ou financière sélectionnent ceux qui ont l’opportunité d’entreprendre cela n’en fait pas des créateurs privilégiés de richesse ni de valeur, ni ne fait le capitalisme. Le phénomène le plus important est l’organisation sociale qui s’est constituée autour de la monnaie depuis des siècles qui peut donner cours à l’expression de tous les « atavismes » en plus de facilité les échanges Si sa circulation a facilité le développement économique, sa rareté est en même temps un frein au développement, à cause des « atavismes » humains.

La monnaie n’en demeure pas moins une valeur relative fictive réglementée qui n’a de valeur que celle que nous lui accordons.

Imaginez-vous dans un désert, et devoir choisir entre un verre d’eau ou un compte bancaire opulent. Nul doute que c’est votre raison biologique qui l’emporterait sur votre envie de posséder un compte opulent, et vous choisiriez le verre d’eau. Car c’est bien notre existence qui est une valeur fondamentale, et non pas une ligne d’écriture sur un compte, qui sans lui dénier son utilité, n’est pas une fin en soi.

Si dans la même situation un tiers vous proposait le verre d’eau pour le prix de votre capital vous l’achèteriez. Si un autre tiers vous offrait seulement ce verre d’eau vous le prendriez.

Les deux cas donnent un résultat identique pour l’assoiffé. Pourtant, dans le premier cas, la valeur de votre compte à un cours imaginaire un million de litres d’eau, n’en vaut plus que celui d’un verre. Dans le deuxième cas vous êtes bénéficiaire de tout. Dans le premier cas vous êtes sauvé mais ruiné, dans l’autre, sauvé également et propriétaire d’un capital qui ne représente rien parce qu’il n’a pas été désiré.

L’exemple est réducteur et exclusif des autres types de situations possibles, mais indique ceci : Que l’éducation sociale de l’un et de l’autre n’engendre pas la même échelle de valeur pour l’ensemble des éléments qui composent la situation. D’autres appellent cela « la loi du marché », et ramènent de ce fait nos relations sociales à un seul échange commercial dénudé de l’humanisme que notre espèce a su définir en théories et qu’elle a tant de mal à réaliser.

Ainsi un entrepreneur seul n’a aucune valeur et ne crée aucune richesse, si ce qu’il met en place n’est pas désiré et partagé par les autres, et l’on ne peut pas gommer la vie d’autrui au bénéfice d’un concept narcissique qui ramène un long processus d’organisation « subsistantiviste[1] » à la plus stricte expression d’égocentrisme, comme la justification d’une impossibilité à concevoir d’autres types de relations économiques.

Le système c’est la structure, elle repose sur toutes les théorisations dogmatisés par des axiomes ou modélisés par une mathématisation, sa fonction est de formater à leurs mesures, qui reposent sur une réalité observable, qui se fossilise et rejette toute évolution si elle ne lui est pas imposé par son imperfection (les effets pervers) à détenir une quelconque vérité. Mais bien évidemment il en ressort des événements que nous apprécions diversement suivant notre propre condition sociale conduite par le « subsistantivisme ».

L’emploi du mot système est un raccourcie devant la difficulté de pouvoir expliquer simplement son organisation complexe à éléments variables, et de cacher l’éventuelle ignorance à en comprendre ou maitriser sa totale unité. La particularité d’un axiome est de définir une notion invérifiable (comme celle d’Adam Smith) que la mathématisation enferme dans des mesures que l’on a développées pour réaliser la véracité d’un axiome invérifiable. 

Ex : l’axiome du libéralisme lockéen : « Les droits naturels sont ceux qui appartiennent à l’homme en raison de son existence : de cette nature sont tous les droits intellectuels ou droit de l’esprit, comme aussi tous les droit d’agir comme individu, pour sa propre satisfaction et pour son bonheur, en tant qu’il ne blesse pas les droits naturels d’autrui ». Cette notion de loi naturelle est un axiome, une évidence, facilement compréhensible jusqu’à « son bonheur », car ensuite, à partir de « en tant qu’il ne blesse les droits naturels d’autrui », c’est notre « nature culturelle » (le fait social) qui va fixer les règles, particulièrement celles qui vont consister à apprécier à partir de quand les droits des uns blessent les droits des autres. Plus simplement cet axiome peut se résumer ainsi : « chaque animal humain parce qu’il EST, tient les moyens de vivre devant un autre », et comme chacun peut le comprendre, ce n’est pas parce que nous avons défini qu’est naturel ce qui est naturel (l’appât du gain), que cela suffit aujourd’hui à expliquer les choses, car par des modèles mathématisés l’on peut inverser la pensée axiomatique d’où il est extrait.  

Ce qui me fait souvent dire que beaucoup de libéraux capitalistes oublient, « tant qu’il ne blesse pas les droits naturels d’autrui » pour dire :si je les blesse ce n’est pas moi mais le système qui m’y contraint. Ce qui donne toute son évidence au fait qu’un entrepreneur qui s’approprie par le système (ses codifications) le travail d’un autre grâce à sa puissance économique blesse les droits naturels d’autrui en l’en dépossédant, et qui plus est, parfum du temps ou propagande se glorifie d’être seul créateur de richesse, ou modèle à suivre ?

Marx l’a dit avant moi et le rappeler n’est pas un archaïsme.

L’amoralité (sans notion de bien ou mal) : il y aurait donc un lieu où l’on peut sans remord être très légalement le plus salaud de la terre pourvu que ce soit au nom du système. Il y aurait donc des êtres humains dans ce cas, car les dirigeants ou exécutants sont bien humains, ils ont un nom le plus souvent une famille des amis, ils ont été élevés aux senteurs de leur culture, leur cerveau n’est pas donc vide ou rempli des seuls atavismes innés.

Quand Jean –Marie Albertini (un économiste) rappelle que le capitalisme n’a besoin que du vice des hommes, c’est déjà reconnaitre qu’il est régressif et non amoral. C’est admettre jouer sur ce que les hommes ont relégué comme comportements asociaux derrière des totems et des tabous, voire des religions ou des axiomes., c’est les faire resurgir en se disculpant sur la théorisation mathématique, et puis de faire les grands étonnés devant la toile immense de malversations instaurées comme règle en non dit .

Lorsque l’on a instauré l’avidité comme règle absolue de tous comportements économiques et que l’on se justifie par l’absence normal de « moralité » du système pour ne pas le refonder, c’est seulement dire que nous ne voulons pas avoir à porter de jugement sur nos comportements. C’est le dénie des relations humaines qui sont fondées sur l’échange. Si Ago publie mon article sur ce sujet ce sera plus évident.

Ceux qui pensent, aveuglée par les flamboyants ignorants qui peuplent nos médias (mais il y en a qui ont de la culture et de tout bord) que c’est l’entrepreneur qui est la pièce maitresse du puzzle, lisaient donc le manifeste des soixante publié dans « l’opinion nationale » du 17 février 1864.

C’est trop long à rapporter, mais en substance « On a répété à satiété il n’y a plus de classe ; depuis 1789 tous les Français sont égaux devant la loi. Mais nous, qui n’avons d’autre propriété que nos bras, nous qui subissons tous les jours les conditions légitimes ou arbitraires du Capital, nous qui vivons sous des lois exceptionnelles, telles que la loi sur les coalitions et l’article 1781, qui porte atteinte à nos intérêts en même temps qu’à notre dignité, il nous est bien difficile de croire en cette affirmation. »

Le décret d’Allarde (1791) supprime les corporations, introduisant un changement radical dans l’économie et l’organisation du travail. Les corporations étaient des regroupements de personnes exerçant le même métier. Cette structure née au Moyen-Âge permettait à un corps de métiers d’exercer un monopole par secteur, souvent par ville, et d’avoir un certain poids politique. Mais elle subissait depuis le début du siècle la concurrence avec un modèle industriel capitaliste reposant sur la libre concurrence. Renforcée par la loi Le Chapelier, ce décret permet ainsi de modifier l’économie ainsi que le statut de l’employé. Mais la loi Le Chapelier sera aussi l’occasion d’interdire le droit de grève

Comme quoi les paradigmes sont cycliques eux aussi.



[1] Dans l’espèce humaine, les besoins ne sont satisfaits que grâce à une coopération entre individu. Il n’existe pas d’individu isolé, d’homme sauvage. L’économie est l’organisation commune qui permet la satisfaction des besoins. Dans les débats entre anthropologues, cette conception de l’économie est généralement désignée comme « subsistantiviste » (histoire des mœurs II vol 1, p 441). Note de l’auteur. Sur cette base l’on peut donc concevoir que l’économie dites libérale qui se symbolise par la loi du marché, n’est que l’aboutissement momentané d’un long processus d’une organisation « substantiviste » qui veut s’ériger en vérité absolue des relations de l’homme et de l’économie qu’il a ordonnée, et sa justification par l’égocentrisme comme socle incontournable produit de l’inné, n’est qu’un choix culturel délibéré.

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26 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2009 12:05

    "Le capitalisme, la politique et la morale relèvent de trois ordres distincts et qu’il ne faut pas confondre sous peine de sombrer dans le ridicule". (André Conte-Sponville)

    La question posée est ridicule. Le capitalisme ne peut être moralisé, mais les capitalistes essaient brouiller les cartes en confondant réglementer et moraliser.

    " La bêtise insiste toujours. " (Albert Camus)

    Aussi longtemps qu’ils insisteront, et aussi longtemps que je le pourrai, j’insisterai aussi


    • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2009 12:10

      @ ddacoudre, votre texte est illisible parce que vous écrivez "et" pour "est" 3ème personne du singulier du verbe être.


    • Kalki Kalki 23 janvier 2009 14:13

      Ce n’est pas illisible, vous avez réussi à retranscrire.
      Ca peut etre déplaisant pour certain de lire de texte avec quelques fautes dans une langue imparfaite, vous seriez étonné de savoir jusqu’ou le cerveau peut retranscrire et comprendre à travers les lignes.
      peut etre faut il accepter les imperfections chez les autres, afin de les reconnaitre chez soi.


    • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2009 19:00

      bonjour JL

      Merci pour tes commentaires. j’ai lu l’ouvrage sur le sujet de Conte-Sponville, il faut pour répondre à la question qu’il pose cerner ce qu’est le capitalisme.. J’ai rappelé la version donné par Messier et Manier ainsi que celle du Président Pour avoir une idée du capitalisme il faut se poser un certain nombre de question.
      Est-ce qu’il est l’inventeur de la soumission des uns au autres Non !
      Est-ce qu’il est l’initiateur de la faculté d’entreprendre, non !
      Est-ce qu’il est l’inventeur du marché, non !
      Est-ce qu’il est l’inventeur de l’immoralité, non
      Est-ce qu’il est le découvreur de l’intérêt particulier et de la solidarité égoïste, non
      Est-ce qu’il est porteur de liberté, non !
      L’on peut encore s’en poser.

       Alors c’est quoi le capitalisme. Un changement de dimension de la production humaine pour passer le la corporation à l’industrie, cela a partir d’une production exécuté avec des outils issus de la progression des découvertes technologiques, hier dans des lieux de concentrations humain proche des matériaux utilisés qui se déplaceront en fonction du développement des moyens de locomotions, de l’instruction, des nouvelles découvertes, justifiant de plus grande disponibilité financière (le capital) pour poursuivre toujours le même but trouver des moyens d’échanges (monnaie) pour assoir sa domination, en s’appuyant sur un marché de masse..

      Comment cela se fait ? Ce sont toutes les diverses théorisations et modélisation, mathématiques qui viendrons lui donner du "corps" dans le berceau de la pensée libérale. Ce passage se fait toujours dans le cadre de rapports humains de la société culturelle où il se déroule, et dont il influence bien évidements par elles les comportements singuliers en fonction de leur imprégnation sociologique.

      Ex l’agriculture à connu après les productions de biens l’industrialisation, nous sommes passés du cheval au tracteur, et à une production de masse.
      Aujourd’hui nous sommes dans l’industrialisation financière, car la nouvelle « mine » c’est le crédit qui sert à fabriquer des capitaux.

       

      Cordialement.

       


    • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2009 19:08

      bonjour Kalki

      bien d’accord avec toi d’ailleurs c’est ce que je fait toujours car je ne prend pas la peine de relire mon texte à l’envers pour être certain de tout parfaire.

      mais je sais que JL aura fait cet effort aussi et ce n’est pas quelque chose qui m’offusque. une fois léon ma donné la solution le faire lire par un autre, il a raison.

      cordialement.


    • zelectron zelectron 23 janvier 2009 15:45

      Je finis par me demander si le socialisme après tout ne doit-il pas lui aussi être moralisé ?


      • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2009 19:03

        bonjour zelectron

        le socialisme se refondera de fait car il n’est qu’un effet "pervers" du capitalisme.

        cordialement.


      • Marc Blanchard Marc Blanchard 23 janvier 2009 17:09

        Je n’ai pas lu tout l’article car rien qu’au nom de Messier ça m’énnerve.

        Une des hommes d’affaire qui a le plus réussi en héxagone qui maintenant est convié dans des émissions visant à juger de l’économie mondiale avec un livre à vendre au passage.

        Messier c’est Vivendi. Vivendi c’est l’eau au départ. En quelques années votre eau du robinet a été multipliée par 10 ou 15 sans que personne ne proteste car devenu un monopole de vivendi.

        N’importe quel crétin à la place de Messier aurait accumulé une fortune quand les pouvoirs de l’époque fermaient les yeux (ou en profitaient).

        Ce sale type a couilloné toute la France pour sa soif d’américanisme a voulu reprendre des activitées liées au 7 éme art et aux médias. On peux ce demander quel rapport il y a avec l’eau ? 

        Maintenant vous écoutez ses conneries à la télé.

        Ce sont des types pareils qui tuent l’humanité, pour ensuite venir vous en parler (et vous vendre un livre) et voir la paille dans les yeux des autres sans ne serait ce que considérer la poutre qu’ils ont dans le leur.

        Messier est un des grands usurpateurs du 20 éme siècle, Grâce à lui vous payez 10 fois plus cher votre flotte. Il a réussi a soudoyer 98% des maires de France pour qu’ils détruisent leurs chateaux d’eaux qui vous approvisionnaient avec les nappes fréatiques de votre comune. Tout cela pour aller faire le cake aux US .


        • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2009 19:41

          bonjour marc

          il y a de grande chance que ses conseils en tant que homme d’affaire ne soit pas d’envisager des mesures sociales.
          Son histoire est caractéristique d’une tendance d’alors d’encenser les managers qui était montrés comme les hommes responsables assurant la prospérité des citoyens et il fallait les encourager par de hauts revenus. Messier a surfer la dessus, il a surfer sur l’ignorance et la propagande d’alors, il n’est pas pire que d’autres dont les propos te ferait frémir, ce qui n’enlève rien a ce qu’il a fait
          Aujourd’hui il ne mérite pas plus que l’on leurs réduise leur salaire au titre d’une certaine punition pour incompétence, la loi en France interdit le système d’amandes auquel s’apparente la réflexion du président, pour faire plaisir aux français alors que ses homologues anglais ou allemands ont nationalisé et pris des participations dans les banques en difficultés. il à toujours un traitement médiatique des problèmes.

          cordialement.

          Quand aux hauts salaires indécents que s’octroient certains cadres dirigeants la loi met l’obligation de communiquer dans les entreprises de + de 50 salariés la masse des dix meilleures rémunérations. Que font donc les salariés dans ces entreprises quand ils voient si peu de personnes encaisser autant d’argent.


        • Matéo34 Matéo34 23 janvier 2009 17:27

          @ L’auteur.

          Bonjour,

          Merci pour cet article salvateur !!!

          Je suis en accord sur le fond.

          Quand meme, Messier et un mec de la fondation Concorde (proche de l’UMP) qui donnent des leçons de morale sur le capitalisme (alors que les memes nous disaient qu’il fallait le moins d’intervention humaine, donc de morale ou de politique)... Messier, c’est quand meme le meilleur dans les argumentis pédant !!!

          Matéo 34


          • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2009 19:52

            bonjour matéo 34

            nous sommes dans l’ère de la communications, indépendenment du fait que l’on se trompe dans la vie et qu’il est donc permi de se refaire sans rester attaché à son erreur, il y en a qui savent naviguer sur les modes.

            cordialement.


          • abdelkader17 23 janvier 2009 19:53

            Les doux euphémismes du capitalisme sauvage.
            Aujourd’hui le terme capitalisme a été remplacé par celui de néolibéralisme Pourquoi ?
            tout simplement parce que dans le mot libéralisme il y a le mot liberté, qui est contre la liberté ?
            On ne parle plus de profit ni bénéfice mais de retour sur investissement.
            On ne parle plus de licenciement mais de restructuration.
            On ne parle plus de patron mais de manager ou de dirigeant.
            La financiarsisation croissante de l’économie mondiale et de son corrolaire la délinquance financiére ont conduient aux crises cycliques du capitalisme dont la plus importante se déroule actuellement.
            L’état que les acteurs économiques honissent, quand il s’agit d’apposer des réglémentations, visant à mettre un frein aux excès sans cesse croissant du modèle économique dominant, ces derniers y ont constamment recours pour juguler ses tendances auto déstructrises.


            • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 14:17

              bonjour abdelkader 17

              Bien compris ton point de vu. il y a toujours une confusion qui s’instaure entre capitalisme qui sous entend exploiter l’autre pour soutirer de lui la meilleure production au moindre coût et qui n’est qu’une continuité de l’ancienne forme de servitude qui a "compris" que la production qu’elle fabrique peut être écoulé à grande échelle pour satisfaire les des besoins humains d’une population croissante. (ce que j’écris n’est qu’une formule pour d’écrire un phénomène qui est le résultat de milliards de comportements qui se structurent, et que l’on ne peut résumer que par des formulations réductrices).

              Et il est exact d’observer que le mot liberté est souvent utilisé pour signifier qu’on la trouve dans la soumission à une structure « expopriatrice » des capacités de production de chacun au bénéfice des détenteurs historiques ou nouveaux des moyens de production. c’est un peu comme si quelqu’un disait qu’il est libre en prison, la contrainte volontaire n’est pas une liberté d’autant qu’elle s’impose durant l’enfance par la famille et la"société".

              j’ai rappelé l’axiome de look qui introduit la notion de liberté en ce que chacun doit préserver l’existence de l’autre. Sa difficulté est développé dans le contrat social de Rousseau, et ne peut trouver de solution durable que dans le progrès de la compréhension de nos atavismes, non pour les dénies mais pour les guider vers ce que Théodore Monot appeler faire un pas vers l’hominisation, car si nous avons un cerveau aussi malléable pour configurer ses atavismes, c’est qu’il y a des possibilités de réunir matérialisme et spiritualité ou philosophie.

              de plus l’évolution du langage, qui a transformé les femmes de mènage en techniciennes de surface, a concouru aux confusions de genres que tu reléves.

              Cordialement.


            • moebius 23 janvier 2009 23:46

              mais le capitalisme est moral ! il n’y ’a pas plus "moral"que le puritanisme froncier du capitalisme et vous voulez le moraliser davantage ? vive l’anarchie, vive le libéralisme ! à bas la bougeoisie et sa constipation capitalistique. 


              • moebius 23 janvier 2009 23:49

                ça veut dire quoi "etre dans l’ére de la communication" ? tapoter à minuit sur un clavier parce que je m’emmerde ?


                • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 14:51

                  Bonjour moebius merci de tes commentaires

                   

                  bien d’accord avec toi c’est pour cela que j’ai écris « il y aurait donc un lieu où l’on peut sans remord être très légalement le plus salaud de la terre pourvu que ce soit au nom du système », et de rappeler que nous vivons suivant les préceptes de notre civilisation qui définie une morale qui s’exerce comme tu le dis jusque dans la structure capitaliste. Mais d’expérience je peux t’assurer que sous la justification du système certain s’affranchissent le temps d’un instant de leur morale.

                   

                  Être dans l’ère de la communication est le constat que les informations circulent à grande vitesse que leur « répétitivité » ancre dans les esprits des définitions dont leurs buts n’est que de faire accepter ce qui hier était refusé ou de flatter le besoin de considérations inhérentes à notre condition.

                   

                  J’ai communiqué sans payer durant des années et je dois admettre que les médias furent plus fort que moi, au sujet de l’air je te joint ce que j’ai écrit en 1999.

                  «  Pourtant, nous ne voyons personne se battre pour un bien abondant, sauf si nous avons su créer le moyen d’en faire un bien désirable. C’est sous une certaine forme le cas de l’air qui devient source de conflit, parce que nous raréfions sa pureté ».

                   

                  cordialement.

                   


                • moebius 23 janvier 2009 23:58

                   combien vous payez pour votre abonnement ? etes vous encore capable de "communiquer" sans payer ? Et etes vous pret a payer bientot l’air que vous respirerez ? bientot l’ére de la respiration ? ne sommes nous pas déja dans celle de la défécation ?..non communication est mieux, va pour la semaine de promotion sur la communication, de bien bonne affaires sur les ours polaires


                  • bob 24 janvier 2009 11:52

                    Article hallucinant : Messier, qui a ruine vivendi ainsi que ses salaries et actionnaires vient nous faire un cours sur la moralisation du capitalisme ( Aussi pertinent que la moralisation d’une aiguille a tricoter, le capitalisme etant un outil et rien d’autre). Parti avec une somme enorme, tiree de Vivendi alors que cette entreprise coulait, il fonde sa banque a New-York.
                    Ignacio Ramonet, ex du monde ( dont la teneur politique n’echappe a personne), supporter des differents mouvements socialistes jusqu’ici. 

                    Et ces gens ont le culot de nous expliquer ce qu’est l’esprit de creation d’entreprise alors meme que ce sont des rentiers du systeme. Ils se sont toujours installes dans des entreprises preexistentes a leur venue sans apporter de plus-value et sont parti en laissant leur societe moins vaillante qu’avant leur arrivee.
                    Il faut savoir etre coherent lorsque l’on invite des "specialistes" sur un plateau sur un theme donne.

                    De plus, la moralisation du capitalisme est une chimere. Celui-ci se definit comme la propriete prive des moyens de production et non pas par une definition anarcho-communiste fourre-tout. Il faut par contre sanctionner les gens qui prennent pas leurs responsabilites ainsi que les gens malhonnetes. Mais bien sur, c’est plus delicat a mettre en place.


                    • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 14:57

                      bonjour bob

                      d’accord avec toi pour la chimèrique moralisation du capitalisme qui repose sur des bases méritocratiques judéo chrétiens. mais pas d’accord avec sa caractéristique de la posséssion des moyen de production, cela était vrai aussi au moyen âge seule la taille de cette posséssion et son accés les diférencie.

                      cordialement.


                    • bob 24 janvier 2009 11:56

                      Il faut savoir que le capitalisme a toujours existe. Le monde n’a jamais attendu l’affaiblissement du lien feodal pour s’exercer au commerce et pour detenir des biens prives. D’apres vous, le capitalisme aurait debute a la revolution ???


                      • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 15:06

                        re bob

                        non le capitalisme n’a pas toujours existé ce qui a toujours existé, et ceci depuis la sédentarisation de l’humain et la répartition des tâches, c’est l’exploitation réciproque et diversifié de l’homme par l’homme., le capitalisme est né avec l’industrialisation et a perfectionné voire amélioré, réformé ou abrogé des règles existantes, pour les adapter à sa nouvelle dimension.

                        cordialement.


                      • bob 24 janvier 2009 12:04

                        Par ailleurs, l’entrepreneur classique cherche sempiternellement un moyen pour payer moins d’impots.

                        Votre definition du salarie est davantage celle de l’esclave. ( propriete du maitre sur le travailleur et non pas sur le travail fini).

                        Le fait que l’entrepreneur s’inscrivent dans une societe est le fondement meme de sa richesse. Le classement qu’il obtient se fait par une discimination effectuee grace a l’argent et non pas comme le sous-entend Malthus par une condition hereditaire initiale permettant de faire le tri entre le lie et la bonne race.


                        • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 15:21

                          re bob

                          toute espèce cherche son intérêt car personne ne peut manger à sa place.

                          la recherche du moindre coût conduit, comme tu le dis certains, à dénier la place du travail commun mis à la disposition de tous et qui se rémunère par l’impôt. je ne suis pas un irréductible de l’impôt mais ce qui pensent qu’il ne devraient pas en verser, qu’il paient donc directement les services communs qu’ils utilisent comme cela se fait pour les autoroutes et je crois qu’il en viendrait à demander un versement forfaitaire annuel ou mensuel, ce qui est la même chose que l’impôt, à moins que ces derniers estiment qu’ils doivent bénéficier du travail des autres sans rien consentir en échange, cela l’appelé l’esclavage ou le servage.

                          la transmission se fait par les deux aspects, la transmission de l’héritage et par l’accumulation de capital. dans notre société le vocable d’entrepreneur c’est étendu à ce qui autrefois s’appelait les corporations pour qu’ils s’assimilent à des capitalistes et leurs apportent par identification leurs soutient.

                          cordialement.


                        • bob 24 janvier 2009 21:23

                          @ ddacoudre

                          Contrairement a ce que vous pensez, le capitalisme ne repose pas sur une morale judeo-chretienne mais sur l’egoisme inne de chaque etre humain ( Adam Smith l’avait tres bien decrit). La propriete privee existe depuis l’aube des temps et n’a rien a voir avec la religion chretienne ( celle qui etait visee par vos propos j’imagine). La possession des moyens de production n’a pas toujours appartenu a la noblesse durant le moyen age mais aussi a la bourgeoisie. Les paysans pouvaient aussi devenir capitalistes et employer d’autres paysans.
                          L’industrialisation est la quintessence du modernisme mais ne reflete pas la definition de capitalisme. A moins bien sur que vous ne definissiez ce terme de maniere marxiste.
                          Ce qui a ete modifie et adapte est l’utilite qu’en ont fait certaines personnes malhonnetes pour arriver a leurs fins. Ceci dit tout systeme peut etre corrompu pour etre adapte a des fins peu scrupuleuses.

                          En ce qui concerne les impots, nous sommes d’accord. Les evasions fiscales sont considerees comme un delit et il est regretable qu’elles ne soient pas sanctionnees comme tel.


                          • bob 24 janvier 2009 21:27

                            Par ailleurs, on peut ne rien avoir et manger ( soupe populaire)


                            • abdelkader17 26 janvier 2009 11:56

                              Qu’est ce que le libéralisme économique ?
                              La privatisation des bénéfices ou profits et la socialisation des pertes.

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