Surpopulation, la réalité du nombre
Concernant l’accroissement exponentiel de la population mondiale mathématiquement incontestable, bientôt 10 milliards d’individus, essayons de d’aborder le problème de manière purement analytique et sans passion. Cela peut choquer, mais devrait porter à réfléchir. Ne voyez ici ni moral, ni aucun jugement de valeur, juste un constat, une analyse froide de la situation à venir.
On s’enthousiasme des progrès faits par la médecine et les biotechnologies pour allonger la durée de vie, mais cela constitue une grave menace. Produire des longévités exagérées annulera les bénéfices que le plus grand nombre pouvait espérer en tirer. Sous couvert d’humanisme, l’on crée des conditions de souffrances bien plus graves. Le fait de mettre des moyens pour lutter contre les maux tueurs principaux (Cancer, maladies cardio-vasculaires etc…) et contre leurs causes (Alcool, tabac…), nous nous privons ainsi de précieux instruments de sélection naturelle de la partie onéreuse et improductive de la population et cela créera à terme un déséquilibre. Les seuls soins qu’il conviendrait de développer et de rembourser sont les soins contre la douleur et les soins palliatifs. Je sais que cela choque les humanismes larmoyants dont la plupart restent le cul sur une chaise et les mains dans les poches tout en se permettant de donner des leçons. Mais à cause d’un ce sentimentalisme imbécile nous risquons de nous trouver dans une situation d’une espèce sans prédateurs et les effectifs croîtront bien au-delà de ce que l’environnement sera en mesure de supporter et bientôt tout le monde crèvera de faim et de soif, jeunes ou vieux. Nous voulons limiter les naissances et accroître la durée de vie, mais c’est l’inverse qu’il faudrait faire. Il y aura bientôt plus de personnes de 70 ans que d’enfant de moins de 15 ans et d’ici quelques années nous aurons à gérer des centaines de millions d’octogénaires ! La compassion ne s’applique pas à l’individu, mais au groupe. Seul le groupe est important, ses éléments ne sont que les instruments de sa permanence. Notre amour, notre compassion doivent d’abord aller à la collectivité.
Dans le système capitaliste de production et de consommation actuel, qui ne sera jamais remis en cause par les dirigeants, nos sociétés ne survivront pas aux milliards de vieillards qui encombreront les continents. Nous voilà devant une terrible équation. En termes de survie toutes les vies sont loin d’être égales, le berger du Sahel sait bien, lui, quand vient la sécheresse, quelles bêtes préserver et lesquelles sacrifier. La vie du futur producteur vaut plus que celle d’un retraité, car le second ne survit que grâce à la fécondité, la productivité et la créativité du premier. Dans un avenir pas très lointain, il faudra malheureusement que certains meurent pour que le plus grand nombre vive. Tout est calcul de vie et cette terrible et incontournable vérité nous éclatera au visage le jour ou notre génération pléthorique, imprévoyante et prodigue rentrera en conflit avec ses propres enfants. Car ce jour là dans son orgueil insensé à vouloir écarter les maux régulateurs, la médecine devra se substituer à elles. Insensiblement nous serons obligés de modifier nos systèmes de valeurs pour rendre acceptable à nos yeux des pratiques qui aujourd’hui nous semblent inadmissibles. Il suffit de voir comme l’idée de l’euthanasie fait son chemin. Considéré comme un crime il y a une vingtaine d’années on a commencé à la tolérer pour mettre fin aux souffrances physiques insupportables des malades en phases terminales. On étendra bientôt le concept aux souffrances morales et on élargira les critères de décisions et le débat sur le moment où la vie devenue inhumaine n’est plus digne d’être vécue déclenchera le droit à l’euthanasie. Le parfait symétrique qui décida celui où la vie devenait humaine et fonda le droit à l’avortement. La société opposera à ses vieux la loi qu’ils ont même opposée aux êtres encore à naître. À savoir qu’ils ont le droit de vivre que s’ils ne mettent pas en péril l’équilibre de la majorité. Bientôt une demande croissante de morts décentes s’imposera d’elles même, et comme jadis l’avortement, deviendra légale et institutionnelle et loin de moi l’idée de démoraliser les chantres de la médecine, mais ils trahiront leur serment d’Hippocrate. Eux qui rêvaient de vies éternelles finiront ingénieurs en mort douce. Terrible constat !
L’important n’est pas la quantité, mais la qualité de vie et ce qu’elle apporte à l’ensemble.
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