Surtout parce qu’elle n’est pas d’accord, Elisabeth Levy cause sur Edwy Plenel
Je n'aime pas Elisabeth Levy, cet article ne sera donc pas forcément impartial, mais ce n'est pas la première fois et certainement pas la dernière. Madame Levy est la directrice du site Causeur.fr sur lequel elle s'exprime de temps à autre avec un réel talent d'écriture il faut bien l'admettre. Dans son dernier article qui date du 7 mai Elisabeth Levy critique sévèrement et avec une pointe d'aigreur difficilement dissimulable le journaliste Edwy Plenel dans le cadre de l'affaire Cahuzac, mais pas seulement ; vous conviendrez qu'elle a parfaitement le droit de s'attaquer à ce maintenant monstre sacré de la presse, même si ça commence à sentir un peu le réchauffé. D'ailleurs pourquoi pas ; la choucroute aussi est bien meilleure réchauffée. Et puis revenir sur le l'histoire du ministre fraudeur est aussi une occasion de rappeler que Médiapart maintenant au sommet de sa notoriété, n'a pas dans le passé toujours brillé par sa perspicacité. Que la vie serait triste si la presse ne se déchirait ou se chiffonnait pas un peu.
De quoi ou de qui cause-t-elle cette chère et peu tendre Elisabeth, qui connaissant son ouverture d'esprit m'excusera sans doute de la citer seulement par son prénom. Cette femme qui aurait finalement un coeur grenadine, et qui aurait pu s'en douter, en plus situé à gauche, comme tout le monde me direz-vous ! Eh bien, une fois n'est pas coutume, voila que la fondatrice directrice de Causeur, qui aime se faire qualifier de rebelle, soutient François Hollande, enfin lorsque ça l'arrange, pour sa prudence et pour avoir respecté la présomption d'innocence. Oui souvenez-vous comment Edwy Plenel s'offusquait, lorsque le gouvernement et le Président de la République semblait au début de l'affaire ne pas réagir assez vite suite aux déclarations de Médiapart, qui apportaient selon le guide incorruptible et indiscutable de toute la presse d'information du pays des preuves indiscutables et vocales de la culpabilité du désormais ex ministre du Budget. Sur le fond n'a-t-elle pas raison, mais comme d'autres médias à l'époque, ne donne-t-elle pas ici l'impression d'enfoncer une porte ouverte. Ou veut-elle seulement souligner l'arrogance et la suffisance d'Edwy Plenel qu'elle ne supporte pas, puisqu'elle ne tolère que la sienne.
Edwy Plenel Président, titre la version papier de Causeur, ça sent le souffre dirait-on. Attention prévient la dame vengeresse, aujourd'hui les hommes politiques sont sous surveillance, demain cela sera le tour des journalistes, des artistes et les sportifs qui devront faire une déclaration de patrimoine, ce qui pourtant relève de la vie privée. Encore selon elle, nous entrons dans une société où la délation serait cultivée, encouragée sans oser le dire, par des gens comme Plenel. C'est bien vrai Elisabeth, dans quel monde vivons-nous et surtout vivrons-nous. Elisabeth Levy Présidente !
Comme elle aurait-aimé Elisabeth, être reçu par le patron de Médiapart, lui friser la moustache, lui poser les bonnes questions qui dérangent, lui prouver son talent et sa compétence. Hélas, malgré ses nombreuses demandes par courrier, son besoin de reconnaissance est resté vain. Edwy Plenel, telle la statue de marbre et n'a pas voulu subir l'interrogatoire de la Dame qui pique, le justicier médiatique tremblait de peur sans doute.
Quelle aurait été aujourd'hui l'attitude de Mme Levy si Monsieur Plenel avait daigné la recevoir. Aurait-elle alors écrit un texte doucereux plutôt que vengeur, nul ne le saura jamais car il y a des gens qui n'ont pas la reconnaissance du ventre. Aurait-elle alors pointé d'un doigt accusateur les erreurs d'un passé digne d'un révolutionnaire sanglant, en remémorant par exemple le cas de Dominique Baudis que la rumeur soupçonnait de parties fines dans un château toulousains équipé d'anneaux à hauteur d'enfants. Un Histoire crapuleuse douteuse ou le Maire de Toulouse pourtant innocent des faits s'était fait guillotiné sur la place publique et que Le Monde, dirigé alors par Edwy Plenel, comme d'autres journaux d'ailleurs, avait présenté en Une sans peut-être les précautions d'usage et une analyse rigoureuse.
Enfin tout cela ce n'est qu'histoire de causer, et ça pour causer elle cause Elisabeth Levy, ne serait-elle pas aussi un peu jalouse ou envieuse cette Dame à qui le flou va aussi bien que le clair-obscur.
36 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON