• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Symptômes de la fin du Récit

Symptômes de la fin du Récit

"Dans une société bien huilée , on ne dit pas ce que l'on sait , on dit ce qui est utile au pouvoir"

-Chomsky, "Autopsie des terrorismes"

 

Le Grand Récit

Macron se fit élire en 2017 sur un récit : la disruption, la fin du bipartisanisme hérité de la 5ème, la fin des grands clivages, le rassemblement des ennemis de l'ancien monde sous une nouvelle bannière, et l'arrivée de la société civile en politique.

Cette fameuse "disruption" ne conquit pas la majorité des Français à l'époque, et c'est déjà la première entorse au récit qui nous en est fait depuis 5 ans, par le fringant président lui-même d'ailleurs. "Les français m'ont élu pour que je modernise ce pays, et je ne flancherai pas", osera-t-il même dire un jour. "Je me suis engagé pour une Europe qui protège. C'est pour elle que les Françaises et Français m'ont élu le 7 mai dernier" affirma-t-il encore, l'air candide.

Rien n'est plus faux : plus de la moitié des votants du second tour mirent un bulletin à son effigie dans l'urne, non pas par conviction, mais pour faire le castor. En fait ce sont juste 43.6% des électeurs qui ont voté pour lui au second tour, dont les trois quart contraints / forcés "moralement", par un battage médiatique sans précédent. Il faut se référer au vote du premier tour pour connaitre le socle réel du candidat des ultrariches, et il est sans appel : 24.01% des suffrages exprimés, alors que pratiquement personne ne le connaissait moins d'un an auparavant. Et avec une abstention de 22,23%. Ce qui est fort différent de la situation actuelle, après le quinquennat que nous venons de traverser.

En gros, celui qui fut cense étre "choisi par les Français" ne le fut que par moins d'un sur cinq, très exactement 18.19% des inscrits.

Une fois ces faits (r)établis, il faut obligatoirement se poser la question de ce que cela implique : la légitimité.

Et, pour asseoir cette dernière, le récit qui va avec. Car seul un récit structuré et cohérent permet de faire tenir à peu près debout un édifice aussi mal bâti..

 

Récit et légitimité

Et à la vue de ces chiffres on peut, on doit se poser la question, : combien, parmi ces 24%, voteront encore pour lui le 10 avril prochain ?

Car cet individu, après cinq ans d'un quinquennat ahurrissant -et sur un bilan tellement extraordinaire qu'il fuit tout débat électoral face à ses adversaires, ce qui permettrait aux français d'en juger - est-il encore perçu à ce stade comme apte à "faire barrage contre les extrêmes" par une majorité des français, alors qu'il fait désormais, lui aussi, factuellement, partie de ces fameux extrêmes ?

Doit-on refaire l'histoire permettant de le démontrer ?

Comment cet individu pourrait donc prétendre "être un rempart contre les extrêmes", lui qui a écrasé si brutalement la révolte des gilets jaunes, à tel point qu'il s'est fait rappeler à l'ordre par Amnesty International, le Conseil de l'Europe et même, fait inédit dans notre histoire, l'ONU (!) sur les pratiques de sa police, sur la dérive autoritaire et sécuritaire de la France sous son impulsion, mais aussi qui a démontré qu'il ne prenait pas plus à coeur les intérêts vitaux du pays qu'il est censé défendre, que cela soit en bradant Alstom aux Américains, ou en suivant aveuglément l'Otan dans la déstabilisation Ukrainienne, ou même en actant désormais que les français devront se passer de gaz russe, sans proposer aucune solution de rechange autre que de se les geler en hiver prochain ? 

Les français doivent-ils se résoudre à s'appauvrir de plus en plus, pris en étau entre une inflation galopante et un gel des salaires soutenu bec et ongles par la macronie, sans aucune autre perspective que celle de revoter pour celui qui les a, en grande majorité insultés et brutalisés ces cinq dernières années, et qui s'est comporté comme un véritable autocrate ?

Mais de toutes ces questions, cruciales pour l'avenir des français, macron et ceux qui le suivent (ou qui y pensent, et qui sont de plus en plus nombreux dans le petit personnel politique de l'ancien monde), personne n'en a vraiment cure.

Il s'agit de maintenir coûte que coûte le récit, la narrative, la construction langagière d'une success story que rien ne semble pouvoir arrêter.

 

En marche, ou la fuite en avant

Et ils sont nombreux, les amis du pouvoir, les "journalistes" des médias possédés par une poignée d'oligar pardon de milliardaires, à entretenir la narrative, le récit qu'il n'y aurait finalement aucun autre choix de valable. Depuis plus de six mois les sondages ne sont jamais descendus en dessous de 25% pour le candidat des ultra riches. Première anomalie, vu le socle électoral du bonhomme (n'oubliez pas : 18,19%), et nous y reviendrons.

Seconde anomalie : le chef de guerre était trop occupé à "essayer de raisonner Poutine, et d'empêcher la guerre", pour daigner se présenter à sa succession, jusqu'à la veille de l'extrême date limite pour le faire. Sans parler de la méthode : une simple "lettre aux français", pas même un discours, alors que nous étions abreuvés, depuis plus de deux ans de crise sanitaire, par ses monologues incessants (9 discours en 21 mois de pandémie), la mine toujours confite et contrite, l'air grave et mesuré, genre Cours Florent, le talent en moins, le bronzage en plus..

Ensuite, le refus de débattre : lui, le petit prodige courageux et téméraire, n'hésitant pas à descendre dans l'arène face à ses adversaires, se révèle n'être en fait que ce qu'il a démontré depuis cinq ans. Un pleutre, se cachant derrière ses mauvaises mises en scène de chef de guerre, infichu d'oser aller débattre face à un Mélenchon ou mieux, face à un Poutou qui le mettrait en pièces sur son bilan social et environnemental désastreux. Alors son entourage révèle une fois de plus ce qu'il est vraiment : un méprisant de la république, car "les autres candidats ne seraient pas au niveau". Au niveau de quoi, on se le demande ? Au niveau de ses reniements, de ses 36 éborgnés, de sa suppression de l'ISF ? Ou plutôt au niveau de ses promesses trahies en nombre (Convention Citoyenne pour le Climat, cahiers de doléances, revalorisation du métier de soignant, sauvetage d'un hôpital Public qu'il a continué de détruire en pleine pandémie, etc etc. ?)

Le seul "niveau" qui vaille avec cet individu, c'est le niveau de mépris qu'il a pour le peuple qu'il est censé gouverner.

Et le hic, c'est que le peuple en question s'en est très bien rendu compte : il n'adhère plus au récit.

C'est un énorme problème, parce que souvenez vous, dans une authentique démocratie, le consensus est obtenu en adhérant au récit. Il empêche juste le règlement des conflits par la violence, en emportant l'adhésion de la majorité.

Sinon, c'est la guerre, car c'est la seule possibilité qui reste pour le peuple, de continuer à agir sur son existence, et de ne pas la subir en permanence. Demandez donc aux Ukrainiens ce qu'ils en pensent..

C'est la continuation de la politique par d'autres moyens.

 

Vérité subjective versus croyance objective

Qu'est-ce qui nous permet donc d'affirmer aussi distinctivement que le récit ne fonctionne plus, et que la majorité n'y adhère plus ? Il y a d'abord ce sondage ahurissant, qui semblé surprendre tous les macronolâtres qui pullulent dans les rédactions et sur les plateaux télés : plus de la moitié des français "convaincus par au moins une des thèses de la Russie sur l'origine du conflit". Remarquez le mot "thèses", subrepticement glissé là par ces journaleux, et qui révèlent instantanément leur "neutralité" à géométrie variable. Si c'est une "thèse", c'est que c'est forcément complotiste. On dit toujours "thèses complotistes", car une thèse, par essence, doit se vérifier...

Ca commence bien, mais on va dire que nous sommes habitués. 52% des français estiment donc qu'on ne leur dit pas toute la vérité sur les origines de ce qui se passe en Ukraine ? Ben mince, ça ne marche plus trop, le récit qui en est fait nuit et jour sur toutes les ondes, par un seul et même camp, celui du Bien et de la Vérité -vu que l'autre vérité a été tout simplement interdite, censurée en quelques jours, fait inédit dans l''histoire de nos soit disant "démocraties" où la "liberté d'expression est totale"... ? Alors poursuivons, avec un petit mode d'emploi à l'usage des cerveaux endormis par des années de lessivage intensif.

Comment distinguer donc, qu'on nous embobine ?

C'est une question cruciale.

Car d'un côté il y a la croyance, forcément subjective (les fameuse "thèses"). Et de l'autre, il y a ce qu'on peut observer.

Et qui confirmera, souvent de façon très diffuse et imparfaite, que nous avons affaire à un récit -c'est çà dire une altération de la vérité.

Comme le dit si bien Viktor Dedaj dans cet article fondamental que je vous invite tous et toutes à parcourir, et qui m'a grandement inspiré (rendons à César ce qui lui appartient !) il est quasiment impossible de savoir à 100% quand un média nous embobine. A moins d'être sur place en effet, comment être factuellement sûr et certain que le récit qui nous est fait de la guerre en Ukraine ne serait pas un montage de toutes pièces, ou, plus prosaïquement, une altération continue des faits ? Notez que ceci est valable pour toutes les parties en cause. .. Comment affirmer avec certitude que ce sont les Ukrainiens ou les Russes qui disent la vérité, quand par exemple les premiers affirment que les seconds tuent masse de civils dans des bombardements aveugles ?

Nous ne le pouvons tout simplement pas... c'est ici qu'entre en jeu la croyance.

Nous choisissons de croire plutôt tel récit que tel autre, en nous basant sur le peu d'informations que nous pouvons glaner ici et là.

Soyons honnêtes : comme le dit si bien Dedaj, ceci revient à affirmer que "nous sommes informés parce que nous regardons les médias", un peu comme si nous disions "je me nourris parce que je mange". Quand bien même nous n'ingurgiterions que du Mac Donalds à chaque repas...

Mais pour être bien informés, tout ceci ne suffit pas. Nous pouvons, nous devons même, dépasser le stade de la croyance pour essayer de déceler les failles dans le récit.

Et elles sont principalement de deux ordres, pour simplifier le propos de Dedaj.

 

Ruptures narratives

La rupture narrative, pour faire simple, c'est ce qui nous permettra à coup sûr de déceler qu'on ne nous dit pas toute la vérité, et que très souvent, il y a anguille sous roche. Il s'agit tout simplement d'un changement brutal de ligne éditoriale, un changement de récit d'un jour sur l'autre, un oubli d'une info répétée en boucle les jours précédents...

Nos "journalistes" sont spécialistes de ce genre de chose. Quel média ou journaliste parle encore des soldats héroïques de l'île aux serpents, qui s'étaient sacrifiés face aux Russes, en refusant de se rendre ? Ce récit est d'autant plus intéressant que dans ce cas précis, une semaine après que cet évènement (qui n'en était pas un) a été démenti et débunké, nous avons pu avoir accès à la vérité : Zelenski et les journalistes occidentaux ont propagé des mensonges, appelons un chat un chat. D'autant plus qu'il y a trois jours, le "héros" qui avait crié aux russes à la radio "Soldats Russes, allez vous faire foutre !" est juste rentré chez lui. Dans l'indifférence quasi générale : j'ai eu beau chercher, cette info n'est passée que sur quelques chaines, n'a pas été reprise en boucle comme l'affaire initiale, surtout pas aux heures de grande écoute, et bien sûr n'a suscité aucune excuse de quelque manière que ce soit de la part des "journalistes" ayant propagé ce fake. 

Il s'agit d'une authentique rupture narrative, mais -et c'est assez rare pour le souligner- elle a été débunkée.

Citons-en quelques autres, qui a ce jour n'ont été ni démenties ni confirmées. Elles sont juste là en boucle durant un ou deux jours, et puis les jours suivants on passe à autre chose, en faisant comme si de rien n'était. Ce fait est fondamental : on fait comme si c'était normal, alors que ça ne l'est absolument pas, surtout au vu de l'importance des soi-disant informations diffusées en boucle.

Quelques exemples donc : le bombardement du théatre de Marioupol rempli d'enfants et qui aurait fait 300 morts il y a deux semaines, et qui n'en a fait en fait aucun comme on l'apprend fortuitement quelques jours plus tard, et on fait comme si de rien n'était, on passe à autre chose.

L'attaque "de la plus grande centrale nucléaire d'Europe par l'armée Russe", une "menace pour le monde". Notez qu'auparavant on avait eu la même avec celle de tchernobyl.

Là aussi, dans ces deux cas, et malgré d'évidentes contradictions (ce qui constitue également un exemple de comportement atypique), on est passé dans les jours suivants très rapidement à autre chose. Pratiquement plus rien après le 6 mars, alors que le 4 mars c'était un déluge d'articles et de reportages alarmistes. Comme si tout simplement ces faits n'existaient plus. Constatez par vous-même en vérifiant cette recherche Google.

Les ruptures narratives existent depuis que les médias existent : songez aux fameux "chars soviétiques qui défileraient sur les champs élysées" en cas de victoire de Mitterrand en 1981...on les attend toujours, mais on est très rapidement passé à autre chose une fois l'évènement passé, et les chars soviétiques absents.

 

Comportements atypiques

Les comportements atypiques, ici comme ailleurs, consistent en des faits qui défient la logique la plus élémentaire, ou qui contredisent aux principes mêmes dont les journalistes se parent l'instant d'avant.

N'importe quel "journaliste" français serait prêt à mettre en jeu la vie de sa mère et de ses enfants pour vous certifier qu'il est un ardent défenseur de la liberté d'expression.

Cela ne l'empêchera pas de fermer sa grande bouche lorsque celle-ci sera foulée aux pieds de la manière la plus flagrante, comme pour l'interdiction de RT et SPoutnik, mais de nombreux autres exemples pullulent, dans notre beau pays démocratique. C'est ce q'uon appelle un comportement atypique : illogique, qui contredit les thèses mêmes de ceux qui les avancent. Et, quand on le leur fait remarquer, ils feignent de l'ignorer. C'est un indice crucial.

Un autre exemple : le bombardement des centrales nucléaires ukrainiennes par l'armée Russe, bombardemet qui "menaçait le monde", comme nous en avons parlé toput à l'heure. 

Comme l'on très bien fait remarquer certains experts, pourquoi l'armée Russe, qui dispose de très nombreuses unités dans la région autour de ces centrales, voudrait les détruire, au risque d'irradier ses propres troupes et le pays que par ailleurs, elle voudrait conquérir ? Si on y réfléchit quelques secondes cela n'a aucune logique. Alors oui, de nombreux commentateurs affirment également que "le maître du Kremlin" serait "malade ou fou". Ou plutôt ont affirmé, car il s'agit ici aussi en même temps d'une rupture narrative : on a assisté à un déluge d'articles et de reportages de ce type.

"Poutine souffrirait d'un trouble cérébral en raison d'un traitement contre le cancer, selon des espions" affirmaient ainsi il y a deux semaines plusieurs médias ayant pignon sur rue. Au-delà du fait que ces affirmations, non sourcées, semblaient grotesques à quiconque aurait un tant soit peu analysé, écouté, réfléchi à ce qui se passe dans le Donbass depuis 8 ans, il est frappant de constater que cette narrative s'est éteinte d'elle-même quelques jours plus tard, là aussi très rapidement et subrepticement. On est passé à autre chose.

On peut trouver énormément d'exemples de ces comportements atypiques, surtout chez les journalistes mainstream.

Ils constituent même, osons l'affirmer, leur marque de fabrique : ils ont tous en commun le fait de faire l'objet d'un non-dit, de n'être jamais reconnus comme tels, d'être partagés comme tels par l'ensemble de la profession, au risque que les récalcitrants se voient remerciés sans autre forme de procès. Pensez aux licenciements d'Aude Lancelin, de Daniel Mermet, de Daniel Schneidermann, et de tant, tant d'autres qui osèrent, à un moment ou un autre, l'ouvrir. Ils furent remerciés sans autre forme de procès.

Et si d'aventure vous faites remarquer au journaliste qu'il s'est planté, qu'il vous a bourré le mou durant de longues semaines, et que du jour au lendemain il passe à autre chose, ou que cela défie toute logique...il vous affirmera, la main sur le coeur, que "là c'est pas pareil".

J'en avais déjà parlé dans la différence de traitement entre les réfugiés ukrainiens et tous les autres, yéménites compris. Ou de la différence de traitement entre la défense de la démocratie en Ukraine, et la défense de la démocratie en Irak (ou en Syrie, ou en Libye, ou au Yémen, etc. etc.)

"Mais là, c'est pas pareil". Cela défie toute logique, mais c'est juste pas pareil, ça n'a rien à voir.

Sacré camp du Bien, n'est-ce pas ?

 

Inflexions sondagières et prémisses électorales

Alors on s'en doute bien, ces tombereaux de désinformation, de manipulations, de coups fourrés et, osons le dire, d'endoctrinement, n'ont qu'un seul but : que la majorité adhère et continue d'adhérer au récit.

Le récit, c'est ce qui maintient en place ce qui autrement est épars.

Et aujourd'hui, il tient encore, tant bien que mal, ce bon vieux récit. Il maintient l'apparence des choses, histoire que tout ça tienne debout, et que les gens ne descendent pas dans la rue en lasse pour demander des comptes. Pour combien de temps ? Là est la question.

"Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin" disait ce bon vieil Henry Ford. Et il savait de quoi il parlait, lui qui avait largement subventionné le petit nazi à moustache, dont il admirait tellement la vision et les idées (à moins que ce ne soit l'inverse  ?) qu'il en avait même un portrait officel dans son bureau..

Le récit est donc fondamental pour le pouvoir, et encore plus pour les macronistes honnis et leurs séides serviles, qui ont beau jeu d'affirmer qu'ils sont légitimes, et qui sans cesse pour ce faire essayent de faire croire aux français qu'ils sont au dessus de la mêlée. Mais tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle leur reviendra en pleine figure, c'est évident.

Car un récit, aussi bien ficelé soit-il, ne peut pas tout. Il arrive un moment où on atteint le point de rupture.

Et nous y sommes : pas un jour ne se passe sans que la détestation dont le méprisant de la République fait l'objet ne soit démontrée : il ne sort plus dehors sans une armée de CRS et de gardes du corps. Et, quand il le fait, c'est pour aller "débattre avec les français" dans une parodie de meeting, une réunion bidonnée où tous les participants sont des adhérents LREM triés sur le volet, et où toutes les questions du public sont prévues, et connues à l'avance par le principal intéressé. On a vu mieux comme "débat" , et le fait que ce soit une grosse radio de service public qui révèle la supercherie devrait alarmer l'entourage de celui qui se voit reconduit sans efforts le 24 avril prochain .

Mais il y a mieux : la web-série qui devait appuyer la campagne du président , intitulée "Le candidat", et qui le met en scène soit avec un jogger, rencontré "fortuitement" sur les quais de Seine, soit avec des gamines énamourées et "honorées", est un véritable bide intersidéral. 70 000 vues pour l'avant dernier épisode, 24 000 pour le dernier... plus on avance, et plus ça baisse, là où la moindre vidéo de Mélenchon atteint sans forcer le demi million de vues en quelques jours, on comprend bien que le candidat qui "n'est pas au niveau" ne se situe pas là où on le croit... 

Là aussi, pas d'inquiétude visible de la part du camp macroniste : il continue de nous faire son cinéma, comme si de rien n'était. La preuve : en guise de programme, il annonce qu'il va brutaliser les français davantage s'il est réélu, en augmentant l'âge de départ à la retraite, en promettant du travail payé en dessous du smic, et en lorgnant de plus en plus vers la sécurité sociale, promettant de s'attaquer à l'assurance chômage, l'assurance-maladie et à tout ce qui reste... Sincèrement, a-t-on déjà vu candidat si sûr de lui lors d'une campagne présidentielle, qu'il ne se cache même plus derrière de fausses promesses, et arrive en disant cash : " je vais vous plumer " ?

Et cela prouve qu'il est certain de son coup : il sera au second tour avec l'épouvantail utile, j'ai nommé Marine "je-ne-suis-plus-d'extrême-droite" Le Pen. Donc il sera réélu, car les castors seront appelés encore à la rescousse.

Sûr et certain d'enfermer une fois de plus l'immense majorité des Français, qui le déteste, dans un choix contraint, dans un réflexe barragiste inéluctable, macron prépare le pays au pire, convaincu de son invincibilité, tel un startupper bourré de coke allant lever des fonds à un congrès du MEDEF.

Encore un pari (très) risqué... 

 

La possibilité d'une île

Car Macron aime les paris, c'est un fait.

Il a déjà parié avec la santé des français, et a eu beaucoup de chance, il s'en est tiré quelques fois avouons-le.

Mais réussira-t-il celui-ci ? Arrivé à ce point du récit, il est permis d'en douter.

Car aujourd'hui c'est trois options, pas une de plus, qui s'offrent au pays.

Et deux sur trois signifient la ruine, la guerre civile, voire les deux à la fois, à brève échéance, pour la France. Pari gagnant ou pas.

Soit la majorité adhère une fois de plus au récit, fait barrage, et retourne sagement devant Netflix durant 5 ans, pour se retrouver à poil au bout de deux, et dans la rue à se faire éborgner dans quelques mois. Sans aucune garantie de succès : ce sera la ruine du pays, l'appauvrissement généralisé, la tiers-mondisation de la classe moyenne, à travers la privatisation des Services Publics, de l'Hôpital, de la Santé...sous un déluge de lacrymos, de lois sécuritaires, et, sans aucun doute comme le prédisent certains, un virage autoritaire de plus en plus marqué. 

Dans ce scénario numéro 1, c'est macron qui va se maintenir à tout prix au pouvoir, lui et sa clique, lui et sa caste. Et il se peut très bien que nous vivions les derniers instants de tranquilité de ce pays pour longtemps si ce scénario se réalise.

L'option numéro deux est à peine moins enviable : l'accession au trône de l'extrême-droite, qui va taper sur les boucs-émissaires habituels, mais qui n'arrivera pas, c'est un fait, à changer quoi que ce soit à la situation, et pour cause : elle fera une politique de droite classique, le racisme en plus, et donc ne s'attaquera pas aux causes du malheur de 95 % des français. Citons, au hasard, le pouvoir d'achat en berne, l'inflation, le chômage de masse, la destruction des Services Publics... Malgré ses inflexions sociales récentes, il suffit d'aller jeter un oeil au bilan du RN au Parlement Européen pour s'en rendre compte : ces gens mentent quand ils affirment, la main sur le coeur, qu'ils se préoccuperont du bien-être des français qui galèrent aujourd'hui, et sont inquiets pour demain.

Le FN/RN de Marine est un allié objectif des riches et des puissants, et il ment aux Français.

Que ce soit sur les accords de libre échange (vote : POUR), sur les délocalisations (vote : POUR), sur la levée du secret des affaires (vote : CONTRE), le renforcement du pouvoir des salariés et des syndicats face aux licenciements boursiers (vote : CONTRE), ou même le droit des femmes et l'égalité au travail (vote : CONTRE) le bilan du FN/RN est sans appel : travailleurs, classe moyenne, français de tous bords qui cherchez juste à vivre honnêtement votre vie et à gagner votre pain dans la dignité, cette candidate est votre ennemie de classe. Vous scierez la branche sur laquelle vous êtes assis si vous la portez au pouvoir, mais en êtes-vous conscients ? Il serait temps de se réveiller.

Alors bien sûr, tout le monde attendra la troisième option pour me tomber dessus : je vous rassure, je ne vous mentirai pas en vous affirmant comme Cahuzac, les yeux dans les yeux que ce serait le paradis sur terre, que des ruisseaux de lait et de miel couleraient immédiatement dans vos bouches et que tous vos problèmes s'envoleraient au soir du 24 avril, si vous votiez pour le seul programme qui se soucie un minimum de la classe moyenne, et des plus pauvres (qui sont quand même environ 10 millions aujourd'hui dans ce pays), et aussi, bien sûr, ne l'oublions pas, de ce qui nous tuera tous dans quinze vingt ans grand maximum si nous continuons à faire les autruches. Je parle là du dérèglement climatique qui nous pend au nez, et qui, dès 2030, nous imposera des choix existentiels, quand les mers et océans monteront de plus d'un mètre, submergeant plus de 150 villes côtières majeures et obligeant de fait des centaines de millions de réfugiés climatiques à venir voir par ici si on arrive mieux à respirer...

Il s'agit ici de l'indispensable transition écologique, et je dois vous avouer malgré moi que je n'y crois plus guère. Je pense qu'à moins de changer totalement de logiciel (ce qui implique une décroissance qui mettra au tapis nos sociétés modernes), nous allons droit dans le mur. Mais nous avons un programme porté par un candidat certes controversé, et même passablement énervant sur certains aspects de sa personnalité, reconnaissons-le. Mais il s'agit d'un programme, pas d'un seul homme, et il est cohérent, car il prend la mesure de ce qui nous attend, et il est porté par un parlement populaire représentatif de la société civile française, pas par une poignée de milliardaires ou d'élus déconnectés des réalités de 99% des français... 

Alors que Macron et ses amis sont dans le déni le plus absolu, pensant que le business as usual sera encore là dans 1000 ans, et que l'extrême-droite se camoufle derrière les boucs-émissaires habituels, nous avons une série d'orientations qui affirment par-dessus tout que la priorité, ça n'est ni le business à tout prix, ni la haine et le mensonge à tout prix, mais bien l'harmonie entre les êtres humains et la nature.

Alors oui, au-delà des slogans qu'on peut trouver réducteurs -car c'est toujours ce qu'ils sont-, il est quand même un fait indéniable : cette troisième option est la plus enviable. Celle d'affirmer qu'un autre monde est possible, et qu'il passe en premier lieu par le partage des richesses. La prise en compte de tous les êtres vivants. La remise en question de notre emprise sur cette nature qui est en train de crever, à cause de nous.

Je n'affirme pas que c'est le top du top, et que tous les problèmes se règleront d'ici quelques mois, ou quelques années. Car cela secouera sec, très sec, dans ce cas aussi : Frédéric Lordon avait remarquablement bien décrit ce qui se passerait si d'aventure, un candidat authentiquement progressiste comme Mélenchon gagnait la présidentielle. Les forces du capital financier se déchaineraient très rapidement contre le président élu, en attaquant les taux d'intérêt Français en bourse, en attaquant et dégradant la dette française, en mettant à genoux la politique économique de Mélenchon en deux temps trois mouvements. Sans parler de l'hostilité médiatique... Il y aurait un risque très fort de Tsipras bis, version française...

Mais est-ce inéluctable ?

Certainement pas : si la Gauche, la vraie, gagnait, il faudrait que le Peuple qui l'a portée au pouvoir éteigne Netflix, sorte le cul de son canapé, et descende dans la rue pour soutenir, exiger, revendiquer une réelle politique de Gauche, sociale, écologique et solidaire. C'est ce qui devrait se passer pour éviter un scénario à la Grecque ou pire.

Il faudrait un soutien populaire massif dans la rue, à l'image de ce qui s'est passé dans d'autres pays, lorsque ceux-ci furent attaqués par les impérialistes, et menacés de coup d'état comme le Chili d'Allende. Seule une mobilisation populaire massive, d'un peuple qui sait ce qu'il veut, et surtout ce dont il ne veut plus, serait à même de changer l'avenir de ce pays, et d'apporter le soutien indispensable au gouvernement légitimement élu. Légitimement, avec la majorité des voix, en pleine conscience. Pas avec 18% du corps électoral. 

Les français y sont-ils prêts ?

L'avenir nous le dira. 

Mais ce qui est sûr, c'est que dans tous les cas de figure, la situation ne sera plus jamais normale, que la majorité des français fasse la tortue dans son canapé, ou non.


Moyenne des avis sur cet article :  3.71/5   (38 votes)




Réagissez à l'article

294 réactions à cet article    


  • leypanou 2 avril 2022 18:51

    Il s’agit ici de l’indispensable transition écologique, et je dois vous avouer malgré moi que je n’y crois plus guère  : vous y croyez donc au 100% d’énergie renouvelable d’ici 2050 (ou 2030) ? Que tous les pays producteurs d’énergies fossiles vont arrêter leur production pour limiter l’émission de CO2 et que les éoliennes et le solaire ainsi que d’autres sources moins connues pourront remplacer tout çà ?

    Les projections de température d’ici 2100 ne sont pas crédibles sauf pour les gens qui vivent de çà.

    Pour moi, l’écologie est le plus grand enfumage des temps modernes : avant de vouloir prétendre sauver la planète, sauvons notre environnement proche.

      Lire les 10 réponses ▼ (de sylvain, serge.wasterlain, tashrin, joletaxi)

    • Clocel Clocel 2 avril 2022 18:52

      « Les français y sont-ils prêts ? »

      A quoi ?

      A se faire injecter n’importe quelle merde pour ne pas perdre le droit d’aller au bistrot, de voyager, de ne pas compromettre leur statut d’esclave, même si, au passage il faut maltraiter les enfants, les vieux, les malades ?

      La réponse est OUI à plus de 80%, qu’attendez-vous de ces gens-là ?

      Ils sont conformes au diagnostic de ceux qui souhaitent les éliminer.

        Lire les 8 réponses ▼ (de tashrin, joletaxi)

      • sylvain sylvain 2 avril 2022 20:04

        Et cela prouve qu’il est certain de son coup : il sera au second tour avec l’épouvantail utile, j’ai nommé Marine « je-ne-suis-plus-d’extrême-droite » Le Pen. Donc il sera réélu, car les castors seront appelés encore à la rescousse.


        Et que le même cinquième a quelque chose prêt revotera pour lui,n’oublions pas tout de même . Il y a des gens qui profitent bien du système tel qu’il est et qui commencent a flipper .Ils se mobiliseront


        • sylvain sylvain 2 avril 2022 21:03

          C’est ce qui devrait se passer pour éviter un scénario à la Grecque ou pire.

          les grecs s’étaient sacrément mobilisés a l’époque, ils avaient réussis a faire élire un gouvernement populaire .Ca n’a pas suffit .Il leur a manqué une soclidarité internationale, ou au moins européenne


          • chantecler chantecler 3 avril 2022 09:20

            @sylvain
            Les Grecs avaient oublié le poids de l’Allemagne en Europe .
            Et ses petits caniches.
            Et le regard de Washington ....
            Ils ont l’oeil sur le pognon et les banques .
            Argent prêté, pieds dans la tombe et pelleteuses autour ...


          • PascalDemoriane 3 avril 2022 09:52

            @l’auteur
            Vue honnête et limpide mais disons les choses :

            En conservant le pôle Woko-écolo-genriste Obono/Hautain dans son mouvement, Mélenchon à construit l’échec mécanique d’un projet LFI sûrement socialement le moins mauvais en lisse comme dit l’auteur. On peut dire que ce faisant par effet de balance, Mélenchon a surtout fait barrage de castor à la remigration du vote prolétaire/ populaire de la droite nationale vers la gauche sociale. remigration « naturelle » qui, oui, aurait pu vaincre en 2022, dans 10 jours et écarter Macron définitivement. Dommage, mais c’est mort !

            La gauche idéologique, dogmatique est indécrottable. Elle reste avant tout anti-nationale, anti-française, çà vient de loin ! Une vraie psychose collective dans l’électorat, une névrose peut-être chez ses dirigeants, faux voir.

            Bon. Et puis ne vous fatiguez pas avec le climat  : tout le monde a compris que c’est une facette « narrative » du great Reset, au même titre de sérieux scientifique que l’escroquerie pandémique covidiote. On n’éveillera pas, ne mobilisera pas les français masqué-vaxxinés-covidiotisé avec çà ! Au contraire !


            • chantecler chantecler 3 avril 2022 10:04

              Parait que des convois de fonds défilent sans arrêt devant les portes de service de Mckinsey et que des narcos leur délivrent des tonnes de cocaïne pour les dernières lignes droites .

              Ils sont dans le starting blocs pour reprendre les choses en main .

              L’avenir de la finance internationale est en jeu .

              Pass que l’auteur est ben gentil mais ils ne nous décrit que la réalité .

              Mais si cette réalité n’est pas favorable il est possible aujourd’hui de la remplacer par une autre réalité beaucoup plus plaisante.

              C’est le job des mercenaires de l’information et les médias ne sont pas faits pour les chiens .

              Ils attendent les vidéos , les discours et les consignes ...


              • Joséphine Joséphine 3 avril 2022 12:44

                @chantecler

                A propos de cocaïne, j’ai vu hier le meeting de MACkinsey avec Jean-Miche qui 
                l’applaudissait, il en était ému aux larmes. Franchement, « notre » président n’avait pas l’air d’être dans son état normal : 

                Macron-cool.jpg (960×504) (wp.com)


              • malhorne malhorne 3 avril 2022 10:23

                l’Avenir des peuples , n’est pas dans les urnes , mais dans la rue !!!


                • Cyril22 3 avril 2022 17:58

                  @malhorne

                  ’’l’Avenir des peuples , n’est pas dans les urnes , mais dans la rue !!!’’

                  Dans la rue, mais dans quel sens ? la rue des chemises brunes ou celle des drapeaux rouges ? Ni l’une ni l’autre n’ont laissé un particulièrement bon souvenir à la postérité.

                • I.A. 3 avril 2022 10:43

                  Mélenchon lui-même a-t-il compris ce qui l’attendait ? S’est-il préparé ? Si oui, je comprends parfaitement pourquoi il n’en parle pas trop en public... Je vais quand même voter pour lui, sachant

                  • que les oligarques et les États-Unis ne laisseront pas faire...
                  • que la guerre en Ukraine est un bon prétexte pour faire partir quelques mini-ogives nucléaires ici ou là... (Ils diront que les Russes ont tiré les premiers, que les Russes se sont emparés d’une base de l’OTAN, ou l’ont fait sauter, etc...)
                  • que New-York est menacée par la montée des eaux et qu’ils dépensent un pognon de dingue pour protéger cette ville des inondations...

                  Parce qu’il se trouve qu’un vrai virage à gauche est la seule façon de ne pas perdre ce qu’il nous reste de dignité humaine.

                    Lire les 6 réponses ▼ (de chantecler, Adèle Coupechoux, I.A., Samy Levrai)

                  • Adèle Coupechoux 3 avril 2022 10:49

                    En fait, c’est ce choix que nous sommes amenés comme jamais à faire.

                    Communisme contre capitalisme.

                    Là aussi, il faudrait remettre les pendules à l’heure quant à la mise en œuvre de ces deux systèmes.

                    Le capitalisme, nous savons que c’est ce système qui nous conduit à la mort.

                    Le communisme, nous l’avons toujours esquivé ou alors comme vous l’évoquez à propos du Chili, il a été saboté par le capitalisme. Comme à Cuba qui était le bordel des USA avant que les résistants castristes ne renversent la dictature soutenue par les USA. Combien de dictatures les USA ont-ils entretenues ?

                    Sans aller chercher beaucoup plus loin, le régime de Franco reconnu par la France, la Grande-Bretagne et bien sûr les USA. 

                    Le communisme c’est aux peuples de le dessiner. Que mettre en commun ? que pouvons nous partager ? Et comment pouvons nous nous protéger de ces marchands de morts qui nous sacrifient pour leurs profits illimités ?

                    Des questions concernant Mélenchon restent en suspens et pas des moindres  : 

                    • Comment un « insoumis » comme Mélenchon a-t-il pu s’abstenir de voter contre l’obligation du passe vaccinal ? Alors que depuis deux ans, nous vivions dans une Asociété, avec son cortège de gestes barrières, d’auto attestations pour avoir le droit de sortir de chez soi, des confinements et des couvre-feux à répétition,

                      le bouillon de culture imposé en permanence sur le nez et la bouche, tout ça pour finir à imposer brutalement et massivement un traitement en cours d’étude.

                    • Comment ce même « insoumis » défavorable en 2005 au traité établissant une constitution pour l’Europe, ne propose-t-il plus de nous sortir de l’Europe ? Alors qu’il propose le RIC et qu’il n’ignore pas qu’en 2005, les français ont voté majoritairement contre ce traité ?  

                    Même si je ne me fais pas d’illusion sur la probité des politiques et des institutions, le programme de la FI me parait le seul à pouvoir ralentir les USA et l’Europe dans leur funeste programme. J’ai bien conscience que les adversaires que sont les capitalistes sont des tueurs. Et que de toute façon, Mélenchon ou pas, ils ont pour but de nous détruire. 

                    Lire la suite ▼
                      Lire les 23 réponses ▼ (de pipiou2, Adèle Coupechoux, charlyposte, Aristide, serge.wasterlain, tonimarus45, chantecler, véronique)

                    • Adèle Coupechoux 3 avril 2022 11:47
                      Me Virginie de Araujo-Recchia communique suite à sa mise en garde à vue par la DGSI

                      https://www.francesoir.fr/politique-france/me-virginie-de-araujo-recchia-communique-suite-gav-dgsi

                      A quand le retour des rafles ?


                      • paulau 3 avril 2022 11:54

                        « Les journalistes sont les ennemis du peuple. »

                        Donald Trump


                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 avril 2022 12:12

                          @paulau
                           
                          ’’« Les journalistes sont les ennemis du peuple. » ’’
                           
                           Trump a beau jeu de dire ça : en tant qu’homme d’affaire, il n’aimera jamais le vrai journalisme ; et en tant que candidat à la présidence ça plait au peuple vu qu’il a raison.


                        • Joséphine Joséphine 3 avril 2022 12:46

                          52% des français ne croient pas au narratif officiel sur la guerre en Ukraine, voilà qui met du baume au coeur camarades ! Nous ne sommes pas seuls, ne vous laissez jamais intimider par les Nono, les Pemile , et autres enragés du mondialisme. Notre combat est juste. La vérité triomphera. 

                            Lire les 8 réponses ▼ (de pipiou2, charlyposte, Joséphine, Cyril22, chantecler)

                          • OJBA 3 avril 2022 13:49

                            La rupture narrative ? Pour les esprits simples, comme moi, on appelle ça « changer de sujet » ou « passer du coq à l’âne ». En espérant que l’âne fera oublier le coq. Et c’est bien une des caractéristiques de notre époque. Toujours mettre en avant du « nouveau » pour faire oublier l’ancien. C’est bien connu, hier, le 02/04/2022, nous vivions tous dans des grottes, nous alumions un feu de bois avec des pierres et nous chassions les aurochs avec des lances équipées d’une pointe en os. La Préhistoire, quoi. On dirait presque, pour reprendre un libre bien connu, que dieu recrée le monde tous les jours. Cela évite de se remettre en question et de devoir reconnaître et assumer ses erreurs. Il est plus facile de rejeter la faute sur les « autres », qui n’ont pas compris et qui, de toute façon, du fait de leur ignorance, ne comprennent jamais rien. Tout au plus reconnaît-on un « défaut de pédagogie ». On a mal expliqué, donc vous n’avez pas compris. Si, si, on a bien compris. Mais cette « technique » a un but : séparer le peuple de l’élite autoproclamée. Et ça marche.


                            • charlyposte charlyposte 3 avril 2022 13:59

                              @OJBA
                              Et donc, c’est quoi le sujet ??? smiley


                            • OJBA 3 avril 2022 13:58

                              «  une parodie de meeting, une réunion bidonnée où tous les participants sont des adhérents LREM triés sur le volet ... ». Ah ben oui, mais non, là, c’est pas pareil ! Il faut rappeler que l’improvisation ne prend tout sa valeur que dans la mesure de sa minutieuse préparation !

                                Lire les 7 réponses ▼ (de charlyposte, OJBA, Cyril22, chantecler)

                              • Arnould Accya Arnould Accya 3 avril 2022 14:42

                                Bravo Elric !

                                Bel article, clair et bien écrit.

                                Vous avez tout à fait raison quand vous dites « candidat certes controversé, et même passablement énervant sur certains aspects de sa personnalité, reconnaissons-le » ou "Les forces du capital financier se déchaineraient très rapidement contre le président élu, en attaquant les taux d’intérêt Français en bourse, en attaquant et dégradant la dette française, en mettant à genoux la politique économique de Mélenchon en deux temps trois mouvements« .

                                Réflexion lucide et conclusion logique et  »utile".

                                Je crois, en effet, qu’il nous faut tous les réfractaires au lavage de cerveau incessant voter Mélenchon.

                                Et, pourtant, je ne l’apprécie pas beaucoup humainement, l’apparatchik grande gueule, à qui il faut apprendre à partager le pouvoir et accepter les critiques constructives internes.

                                Aujourd’hui, avant tout, dégager Macron et sa clique de malfaisants : priorité ABSOLUE !


                                • Octave Lebel Octave Lebel 3 avril 2022 14:45

                                  Vous ne prétendez pas détenir toute la vérité jusqu’à prédire l’avenir et vous nous invitez à partager vos observations et réflexions qui sont très instructives et enrichissantes. C’est intéressant d’observer la variété des points de vue que cela déclenche ou que cela dérange.

                                  Merci pour votre travail.


                                  • Cyril22 3 avril 2022 14:50

                                    Ce que vous dites de l’élection de 2007 pourrait s’appliquer à toutes les élections présidentielles : avec plus de 10 candidats et parfois 15, la dispersion des suffrages fera que celui arrivé en tête ne peut évidemment pas recueillir la majorité des inscrits, et pas même des votants. Même de Gaule en 1965 n’y est pas parvenu.
                                    Au second tour, les deux candidats s’efforcent de rallier d’autres électeurs. En 2017, Macron a recueilli plus de bulletins à son nom que sa concurrente, mais aussi plus que le total des abstentions et bulletins nuls et blancs.

                                    C’est en tout cas un meilleur dispositif que celui qui existait avant 1962,avec un ’’collège’’ de grands électeurs (scrutin indirect).

                                    Ce qui conduirait à une mise en cause de la légitimité, ce serait que le nombre de suffrages non exprimés dépasse celui de l’élu(e). Mais que faire alors, puisque le concurrent du second tour aurait moins encore ? Rejouer le premier tour avec d’autres candidats, mais les ’’seconds couteaux’’ auront encore moins de suffrages au second tour.

                                    Mais il ne faut évidemment pas que l’élu se croit investi d’un ’’blanc seing’’ pour agir à sa guise, il y a son programme, et l’expression de la majorité parlementaire.

                                    Que ceux qui veulent tout changer élisent un(e) candidat(e) dont le programme prévoit de modifier la constitution ? Sinon ils en restent aux incantations stériles.


                                    • véronique 4 avril 2022 08:35

                                      @Cyril22

                                      C’est en tout cas un meilleur dispositif que celui qui existait avant 1962,avec un ’’collège’’ de grands électeurs (scrutin indirect).

                                      ...

                                      Mais il ne faut évidemment pas que l’élu se croit investi d’un ’’blanc seing’’ pour agir à sa guise, il y a son programme, et l’expression de la majorité parlementaire

                                      ‐--------------------
                                      Le suffrage universel direct à été présenté comme un progrès démocratique. Les citoyens français y ont cru en 62 (Mais il y a eu un taux d’abstention assez important lors du référendum). Ils y croient encore.

                                      Pourtant c’est bien la légitimité populaire résultant de ce suffrage qui conduit au présidentialisme : vous dites qu’il ne faut pas que cela conduise à un blanc-seing, c’est pourtant ce qui se passe. Quant à l’expression de la majorité parlementaire, elle est avant tout celle de la majorité présidentielle, il ne faut donc pas compter sur elle pour faire contre-pouvoir.


                                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 3 avril 2022 14:55

                                      Bien écrit mais un peu long, j’ai abandonné à mi-chemin. Bon de toutes les façons je ne voterai pas pour E Macron.


                                      • alinea alinea 3 avril 2022 23:42

                                        Si, on sait qu’un média vous embobine quand il tait des choses que vous savez ; à partir de ce moment-là plus aucune confiance n’est possible !


                                        • nono le simplet 4 avril 2022 07:06

                                          Quelques exemples donc : le bombardement du théatre de Marioupol rempli d’enfants et qui aurait fait 300 morts il y a deux semaines, et qui n’en a fait en fait aucun comme on l’apprend fortuitement quelques jours plus tard, et on fait comme si de rien n’était, on passe à autre chose.

                                          chronologie inversée ?

                                          les 300 personnes seraient toujours dans les décombres ... car, bizarrement peut être, les russes qui détiennent le lieu ne sont pas très motivés à chercher sous les décombres ... dèjà qu’ils nient l’avoir bombardé ... déni quand tu nous tiens ...

                                            Lire les 62 réponses ▼ (de Joséphine, undefined, charlyposte, pemile, yakafokon, pipiou2, Taverne, Julian Dalrimple-sikes, Armelle, chantecler)

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité