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Accueil du site > Tribune Libre > Syndicalisme de cirque et classes moyennes en retraite face (...)

Syndicalisme de cirque et classes moyennes en retraite face l’Histoire

J’avoue ne pas savoir ce qui va sortir de cette libre tribune très improvisée sur les retraites. J’ai bien quelques idées mais vais-je les suivre ? Autant rentrer dans le l’art de dire quelques vérités. Ces syndicats, ma foi, ils me paraissent tel des clowns venus jouer une dernière partie, une farce, une comédie de la rue. A Bordeaux ou Marseille, il y a un facteur six entre le décompte des policiers et des syndicalistes. De deux choses l’une, ou bien les policiers doivent s’équiper d’une paire de lunettes, ou bien les syndicalistes doivent consulter un ophtalmologiste. N’hésitez pas, c’est remboursé par la Sécu. Enfin, pour l’instant et encore, sans mutuelle, je crains que l’addition ne soit lourde. Tenez donc, ce n’était pas prévu, ce détour du billet par les mutuelles. Les gens s’occupent des retraites, mais la France pauvre n’a pas les moyens de s’acheter des verres de correction alors que les nantis de la mutualité se font rembourser des lunettes de soleil avec des montures griffées. Eh oui, c’est aussi ça la France. Une bande de citoyens gâtés qui ne cessent de gémir. Je continue ? Au risque de passer pour un vieux con de droite ?

La manifestation du 27 mai pour la retraite à 60 ans revêt ce côté comique de syndicalistes soucieux de leur ego et de leur narcissisme, pénétré d’un sérieux combatif appliqué à une cause perdue car il faut être bien naïf pour croire que le gouvernement va reculer après ce dernier tour de piste dans la rue qui n’a eu comme objectif réalisé que de permettre à 500 000 Français de se la jouer comme figurants d’une vieille histoire quand le mot lutte des classes avait un sens. La partie est finie. Beaucoup de savent, et beaucoup font semblant de l’ignorer, pratiquant le déni de réalité.

La retraite à 60 ans, ça n’a rien d’universel. Un peu d’histoire pour les amnésiques. Le système des retraites a été institué pour donner aux vieux un revenu suffisant pour qu’ils ne soient pas démunis. Peu à peu, le système des retraites est devenus une source de revenus pour des moins vieux et l’on ne peut condamner ce progrès qui a fait que la vieillesse a pu reculer l’âge de son naufrage et que les travailleurs puissent jouir d’une vie après le travail. Mais il fallait bien financer les retraites qui ne tombent pas du ciel et qui depuis le droit à 60 ans, sont devenues de plus en plus coûteuses si bien que la pyramide des revenus s’est inversée et que, nonobstant les écarts de revenus entre classes, globalement, les jeunes adultes, qu’ils soient actifs ou pauvres, ont des revenus inférieurs à ceux des seniors. Par revenu, on entend plein de choses. Mais pour faire simple, les seniors ont un niveau de vie supérieur à ceux des jeunes. Grâce entre autres au système des retraites.

Les syndicalistes tiennent à la retraite à 60 ans. Leur raisonnement, c’est l’avantage acquis. Oui mais acquis par qui et comment. En vérité, la doctrine des avantages acquis repose sur une comptabilité faisant que ces avantages sont budgétisés en excluant une bonne minorité de ces avantages et donc, parler d’avantage acquis, c’est un peu avoir une mentalité de rentier avec pas mal d’égoïsme. Le Français, qu’il soit riche ou alors des classes moyennes avec les avantages acquis, a une mentalité de rentier. La défense de la retraite à 60 ans, c’est le combat des rentiers des classes moyennes qui lorgnent sur le magot des rentiers du capital. Voilà pourquoi les syndicalistes rêvent de financer les retraites en taxant les revenus du capital. Du point de vue comptable cela se tient mais cela suppose que les exclus restent dans la pauvreté. Les syndicalistes sont comme les politiciens ou les banquiers. Ils laissent crever les SDF, les déshérités. Ils s’en foutent. Avantage acquis mon cul ! Mentalité de rentier, comme il y a une mentalité de rupin à Angers, la ville chantée par Trust. 

Les syndicalistes ont trop tiré sur la corde. Mais un peu moins que les classes supérieures et les financiers. Le monde s’assèche. Les petits arrangements vont continuer. La retraite à 62 ans, qui peut prétendre que c’est un drame ? On dirait une société amnésique qui ne sait plus d’où elle vient. Les Socialistes n’ont pas fait que du bien à la France. Ils ont laissé la précarité s’étendre, la pauvreté se répandre. La droite a fait la même chose mais c’est inscrit dans ses gènes. Le travail, avant, une valeur, un moyen de s’insérer, d’avoir de l’amour propre et le sentiment d’œuvrer utilement à la collectivité. Maintenant, le travail, c’est devenu un emploi jetable, mal considéré par les managers qui en demandent toujours plus, et l’on comprend que les travailleurs soient pressés d’en finir avec cette pression. Mais quelque part, on pressent une fuite. On se prend à imaginer un genre humain peu glorieux, fuyant et lâche. La retraite à 60 ans, après moi le déluge.

Le déluge arrivera peut-être. Seront préservés de la ruine les riches en capitaux et les riches en esprit. Au fait, la misanthropie est-elle de gauche ou de droite ? Plus je vieillis, plus je me sens solidaire de la jeunesse, et plus je me sens éloigné de cette jeunesse qui s’égare. Pourtant, le rock space et psyché se porte bien. A vrai dire, j’ai bien l’impression de naviguer dans les marges de la contre-culture. C’est bien pour cela que je m’en tape de la retraite à 60 ans. L’essentiel, c’est la vie, ce qu’on fait de l’existence, comment on se tient droit dans la grande marche de l’évolution humaine et l’héritage qu’on se prépare à transmettre, un héritage spirituel et culturel. C’est cela la marche vers la lumière. La retraite à 60 ans, c’est la revendication des… aurait dit Nietzsche non sans quelque méchanceté. Plus honnêtement, la défense des retraites est le fait des classes moyennes. Ce fait a été masqué par les médias. Et c’est la fin d’une histoire avortée quelque part après 1975. Les classes moyennes auraient dû être les classes révolutionnaires. Elles sont devenues les classes démissionnaires. L’Histoire a échoué, en 2010 comme en 1940.

Qu’on me pardonne d’avoir été si sévère. La vérité n’est pas bonne à entendre. La fin de la retraite à 60 ans symbolise la fin d’une époque de prospérité marquée par l’apogée de l’Etat providence pendant les mandats de Mitterrand. Nous vivons encore dans une ère de prospérité mais pour être honnête, la réalité du déclassement est avérée et cette fronde pour défendre la retraite à 60 constitue une réaction légitime face à un problème mais sûrement pas la solution à ce problème qui n’est pas celui des retraites. C’est la fin d’une époque, et c’est vécu comme un mélodrame social, comme en 1995, quand le déclin est devenu une réalité conçue par les consciences. Et on ne voit pas venir la prochaine époque. Tout est indéterminé, flou… errances et flottements. Alors laissons les comptables gérer la répartition puisqu’il n’y a pas d’autres projets à l’ordre du jour. Le monde occidental bascule lentement avec une accélération soudaine en 2010.

Les comptables ont décidé de régler pour quelque temps les retraites parce que la vie politique est atrophiée et que les options possibles, les débats de sociétés sur le travail, l’activité, la répartition, l’équité, n’ont pas été conduits. Il y avait d’autres pistes, y compris réduire le montant des retraites, notamment en nivelant les pensions. On se serait aperçu des incroyables inégalités entre les retraites des cadres qui vivent longtemps et des travailleurs manuels dont l’espérance de vie est réduite, autant que la retraite. Il y a un tabou dans ce pays qui ne sait plus d’où il vient et ne sait pas qu’à une période de son Histoire, il s’est employé à abolir les privilèges. Les classes moyennes sont moyennes autant en revenu qu’en esprit. Elles sont représentées par des syndicalistes moyens. Pourtant, elles étaient promises à constituer une classe révolutionnaire mais la cupidité et la vénalité ont emporté la société dans son ensemble et les classes moyennes en particulier. Il n’y a plus de révolution mais seulement un long déclin à gérer.

Et si les cadres devenaient la classe révolutionnaire ?


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27 réactions à cet article    


  • iris 28 mai 2010 10:59

    VOUS NE DEVEZ PAS ETRE TROP FATIGUE POUR ECRIRE CELA !!


    • jaja jaja 28 mai 2010 11:02

      « Et si les cadres devenaient la classe révolutionnaire ?  »

      Et Bernard leur grand guide éclairé ?....

      L’allongement de la durée du travail est, contrairement à ce que vous affirmez, un mauvais coup d’abord contre les plus pauvres....

      Chacun sait que ceux qui triment avec des petits boulots mal payés sont plus usés que les cadres en fin de carrière et qu’ils vivent moins longtemps. D’autre part les centaines de milliers de plus de 55 ans qui sont actuellement au chômage ou en fin de droits (donc au RSA jusqu’à 65 ans) et qui sont obligés de recourir aux aides sociales alimentaires ne vous diront pas merci...

      Tout ce que l’allongement de durée de cotisation amènera c’est l’allongement de la durée de chômage (payé 400 euros mensuels au RSA) pour les « seniors » des catégories sociales les plus défavorisées.... Ils arriveront ainsi complètement déglingués à une retraite incomplète...

      Mon cher Bernard, vous ne devez pas vivre dans le même monde que les autres !


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 28 mai 2010 11:07

        Deleuze cherchait le peuple
        Je cherche la classe révolutionnaire

        Evidemment que je suis conscient du mauvais coup fait au pauvres mais les principaux responsables, ce sont les syndicats. Et puis, je suis fatigué des solutions simplistes et du manichéisme ambiant, avec des méchants marchés et des gentils travailleurs. Il faut tout revoir, la répartition et le sens de la société. Voilà pourquoi je prends les syndicalistes pour des guignols.


      • Firedog Firedog 28 mai 2010 14:34

        Aaaah, les marchés !!, j’aime bien cette expression qui ne veut rien dire... qui sert à transformer des personnes physiques que sont les financiers et autres spéculateurs en une espèce de fatalité contre laquelle on ne peut rien... Personnellement entre les financiers et les travailleurs, j’ai choisi mon camp !


      • jaja jaja 28 mai 2010 11:23

        Que les « syndicalistes soient des guignols » n’a rien à voir avec le fond de l’article sur la durée de cotisation où vous vous faites l’avocat du diable... Quand vous dites « la retraite à 62 ans qui peut prétendre que c’est un drame » je vous réponds tous ceux qui vont devoir vivre deux ans de plus à 400 euros par mois

        Plus que des guignols je prends les Thibault - Chérèque pour de faux-amis dont le but est de freiner les mouvements et d’empêcher toute grève générale d’ampleur, grève dure qui seule peut faire reculer le patronat... En ce sens, oui leur responsabilité est énorme....


        • LE CHAT LE CHAT 28 mai 2010 13:32

          Et si les cadres devenaient la classe révolutionnaire ?


          MDR !!!!! Ce sont les serviteurs les plus zélés de la direction , en bon petits chefs , ils sont serviles envers le gratin et impitoyables avec la base ! de parfaits idiots utiles à l’ultralibéralisme !


          • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 28 mai 2010 16:02

            @ Le Chat.

            La liaison entre Coruscant et la Terre n’est pas terrible aujourd’hui. Active ton bouclier au plasma et préviens le Sénat Galactique. Je crois que les vents solaires soufflent un peu trop fort du coté de Orion.

             smiley


          • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 28 mai 2010 16:04

            « Op, op, op ! Br, Br, Br !

            Ce n’est pas du langage Klingon ?


          • Tonton Joseph Tonton Joseph 28 mai 2010 16:24

            Non, c’est de l’Ancien Vulcain.


          • alcodu 28 mai 2010 13:43

            Et si les cadres devenaient la classe révolutionnaire ?

            Il est clair que la gauche est squattée par une petite bourgeoisie conservatrice qui non seulement n’a plus rien de révolutionnaire, mais qui ne porte même plus en son sein le moindre projet d’émancipation des moeurs ou de la société. Une vraie gauche réactionnaire qui a récupéré et assimilé pratiquement tous les thèmes de la morale conservatrice.
            .
            gauche libérale


            • morice morice 28 mai 2010 15:53

              Ah, après un coup à gauche et un coup à droite ce sont les syndicalistes la cible de notre saint Bernard du texte de philo qui s’en prennent deux. «  La fin de la retraite à 60 ans symbolise la fin d’une époque de prospérité marquée par l’apogée de l’Etat providence pendant les mandats de Mitterrand. » Ben ouais, et dans ce cas faut il blâmer Mitterand ? NON. Faut-il alors blâmer les syndicalistes, pris entre le marteau et l’enclume ? Pas davantage : ce sont, cher Bernard ; les seuls remparts contre les apéros géants. A moins que vous nous prouviez que ces apéros sont une nouvelle forme de syndicalisme : mais ça, j’en doute fort, voyez-vous.


              • morice morice 28 mai 2010 15:53

                « Et si les cadres devenaient la classe révolutionnaire  »


                c’est demander au Roi Lion de tomber lui-même de son rocher.

                • morice morice 28 mai 2010 15:59

                  L’allongement de la durée du travail est, contrairement à ce que vous affirmez, un mauvais coup d’abord contre les plus pauvres....

                  EXACTEMENT ET BIEN VU : la pénibilité, on va lui faire dessus vite fait là : « bah, ce ne sont que des ouvriers, tous juste bons à regarder le prochain championnat d’Europe de foot » : relisez la déclaration de Sarko pour vanter la candidature française , vous verrez ce qu’il en pense de son petit peuple. Du mépris, dans les grandes largeurs. Il a trop longtemps côtoyé Balladur, se gars-là.. il est aussi hautain que lui désormais... bas peuple... « classes laborieuses classes dangereuses », et 1500 policiers pour protéger sa seigneurie à chaque déplacement face à des... ouvriers. Il les HAIT, ça se lit, ça se voit. Pouah !

                  • Christoff_M Christoff_M 28 mai 2010 17:09

                    Pour les plus pauvres cela n’a jamais changé, ils travaillent parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre ou ils finissent à la rue, mais on les cache dans les campagnes ou les banlieues lointaines,

                    les pauvres sous le gouvernement Sarkozy Fillon, entre Neuilly et les châteaux de Blois, ça gène le richard politique parvenu aux frais de la princesse...

                    C’est comme dans Paris, à Monaco, à Neuilly, à Nice, à Deauville, à Biarritz ou à Cannes, on paye des polices municipales pour évacuer les « déchets » ou les « ratés » de la société qui gacheraient le champ de vision de nos riches rentiers du « système ».... bcp on fait de super bénefs en 2009, et cette caste de nantis dont certains politiques font partie, demande encore sérieusement des efforts aux français de base, heureusement que la honte et la bétise ne tuent pas !!!

                    Je ne parle meme pas du syndicat du crime financier et des barons le Medef, qui ose encore s’exprimer dans les médias, tous ces gens méritent des oeufs dans la tronche, des tomates, des tartes à la crème, pour commencer, pour leur faire prendre conscience de leur indécence douteuse en 2010, Fillon et Sarkozy, les parvenus de la nouvelle droite sans srupules, en première ligne !!


                  • Christoff_M Christoff_M 28 mai 2010 16:59

                    Étrange ce pays ou manifestent des gens surprotégés dans leur secteur...

                    des manifs qui paraissent obligées à une date fixée comme un défilé militaire que pas grand monde ne regarde... les ouvriers, ceux qui restent, n’ont surement pas le temps d’aller passer une journée à Paris dans la rue...

                    Nos politiques droite ou gauche, le système UMPS validant depuis des années les propositions des financiers et des patrons de grands groupes, normal faut bien renvoyer la balle aux donateurs...., nos politiques creusent les écarts, en mentant sciemment, et nous amènent tout doucement à un système, dont même les américains d’Obama ne veulent plus...

                    En parlant des niches fiscales, quelle crédibilité donner à des gens surpayés, assistés dans tous les domaines, avec un système de retraite délirant, supporté par la collectivité,
                    les mêmes qui nous demandent à tous de faire « un effort »...

                    N’avons nous pas l’impression d’entendre des seigneurs au Moyen Age parler à leurs serfs avant de leur augmenter une taxe quelconque, dans la série c’est pour votre bien !!

                    Dernière belle invention qui marche dans ce beau pays, l’auto entrepreneur, titre ronflant et pompeux, vaseux, qui a permis d’écarter 450000 personnes du chômage, avoir sa carte de visite et l’impression d’être patron, ça marche chez les jeunes coqs !! en attendant ces gens sortent des chiffres du chômage et surtout ne cotisent plus pour rien !!

                    Déjà que notre charmant ministre Woerth nous explique « qu’y a rien dans les caisses », c’est sur qu’en supprimant les recettes, et en redonnant des centaines de milliers d’euros à des millionnaires, un enfant de cinq ans comprendrait qu’avec une soustraction, l’argent ne rentre pas dans les caisses !!

                    Le même problème se profile pour les régions avec la supp de la taxe professionnelle, la suite bonjour l’angoisse sur les impôts locaux ou la suppression des paiements du RSA ou divers virements de base... on nous bassine avec les retraites mais que dire d’un pays ou beaucoup de jeunes ne peuvent pas se payer un logement en travaillant !!

                    Qui va cotiser ?? le problème éludé par des pirouettes ou des rallonges par nos politiques va se pointer vite fait comme un mur qui nous arrive dans la tronche !!


                    • Christoff_M Christoff_M 28 mai 2010 17:21

                      la France n’est plus un pays riche depuis longtemps, le bouclier fiscal n’est qu’une plaisanterie de surface pour occuper les anes, la machine à aspirer l’argent français s’appelle Clearstream, entre autres....

                      et regardez bien l’affaire en cours des banques suisses UBS, avec un beau système d’évasion fiscale avec pots de vins à la clé, pourquoi certains pays demandent des comptes et des accès aux listings de clientèle et pas la France comme par hasard, on peut se demander ce qui se passe sur les comptes de mr Fillon, Sarkozy, DSK et autres donneurs de leçons, je vais finir par croire que le listing de Clearstream était vrai et montrait des « petites rétro-commissions » en échange de ventes d’armes, de frégates et de laisser faire sur notre territoire d’agents envoyés par les banques suisses entre autres...

                      Aucun mot la dessus de la part de Ferrari et Pujadas, étonnant non, j’aurais envie de leur dire à part les faux débats fumeux,, les polémiques bidons et les buzz entretenus, le foot et le poignet de Tsonga, ça ne vous gène pas de cautionner un régime mafieux qui ous paie grassement pour parler de futilités surtout pas des dessous de Clearstream, d’ UBS et de toutes les machinations financières dans une Europe de plus en plus douteuse !!


                    • Christoff_M Christoff_M 28 mai 2010 20:50

                      un pays pour les riches étrangers !!

                      vous habitez le seizième, neuilly ou une de ses charmantes villes nouvelles totalement artificielles !!

                      Reveillez vous vous meme adepte de la scientologie Sarkozyste sans le savoir !!

                      Notre pays vit sur la consommation des ménages entretenue à coup de crédits, nous sommes en retard de deux ans sur le crach à l’américaine !!

                      Nos banques ont de l’argent, notre pouvoir élitiste de castes à de l’argent, moins de dix pour cent des français possèdent 80% de la richesse françaises, le nombre de pauvres et de gens travaillant sans pouvoir se payer un logement se multiplient, regarder bien sur les parkings sous le métro....

                      j’ai voyagé assez pour constater que nous regressons tous les jours, et que notre niveau de vie baisse, mais vous dites nous donc ou vous habitez et quel charmant métier faites vous pour etre aussi proche de la réalité fantasmée....

                      Je vous donnerais des adresses en banlieue et en province, vous savez les endroits que l’on ne montre jamais à la télé, encore moins sur le net, il faut dire que la crème des médias, les nantis du système qui ne parlent que de leur nombril, insupportent de plus en plus les banlieusards et les provinciaux....

                      Vous faites partie d’une minorité qui rève encore d’une France qui n’existe plus, qui vit à crédits et qui prtique une spécialité bien française, appuyer sur le champignon quand le mur arrive, et pratiquer la politique de l’autruche en ne regardant que son quartier, ses proches et son petit microcosme....

                      Pour votre gouverne, je fais des centaines de km par jour, j’ai des amis en Province ou à Paris meme, qui semblent ouvrir les yeux, et je me ballade beaucoup en train, RER ou Trains régionaux donc si vous voulez jouer au fortiche qui sait tout vous etes mal tombé !!
                      Et vous vous sortez de votre quartier ou de votre petit trajet au boulot ou chez les amis !!


                    • Christoff_M Christoff_M 29 mai 2010 01:35

                      on ne comptera jamais sur des idéalistes doux réveurs les plus dangereux....

                      retournez en Afrique pas dans les zones pour touristards français bas de gamme style les deux bourges d’envoyé spécial.....

                      et vous verrez que certaines villes n’ont rien à envier à nos banlieues les plus moches.....

                      vos propos croyant que la misère n’existe qu’au Brésil et en Afrique ( ça c’est du racisme primaire)...

                      il y a des gens modestes et pauvres ailleurs, mais la plus grande misère, détresse et tristesse se situe parmi les déchus, les mis de coté d’un pays qui se croit nanti et au dessus des autres, toujours donneur de leçon en 2010, alors qu’il multiplie tous les jours le nombre de pauvres et de chomeurs sur son propre territoire, nouvelle réussite du gouvernement Sarkozy, les gens qui travaillent et ne peuvent plus se payer un logement....

                      Libre à vous de vous regarder le nombril et de faire l’autruche, moi quand je vois des jeunes et des jeunes femmes mendier dans la rue ou dans les transports, je me dis qu’il y a quelque de bien pourri depuis l’arrivée de ce Sarkozy et de ses « amis » au service de la finance internationale....

                      Quand vous aurez peut être un jour des proches ou des amis touchés peut etre descendrez vous de votre tour d’ivoire et de votre condescendance qui n’a rien d’une alchimie, mais qui semble tout droit venir d’un égoiste prétentieux !!


                    • Yohan Yohan 28 mai 2010 20:25

                      Très bon article Dugué
                      Je crois qu’entre le GVT et les syndicats, c’est du shadow boxing. Tout le monde sait qu’on ne peut tenir la digue des 60 plus longtemps. Les syndicats font en sorte que la réforme ménage encore les fonctionnaires et, s’agissant des régimes spéciaux, on sait qu’ils ont délà obtenu un report de l’échéance, le temps de laisser passer les syndicalistes durs à cuire d’EDF et SNCF. Cela va se jouer probablement sur une concession du GVT sur la pénibilité et avec quelques taxes sur certains profits tout le monde sera d’accord pour se séparer sur une augmentation progressive des trimestres comme aujourd’hui, et ceux qui comme d’hab seront faits chocolat, sont les salariés du privé.
                      Les inégalités resteront, et l’ouvrier du privé restera avec sa pension indigne des efforts d’une vie


                      • Christoff_M Christoff_M 28 mai 2010 20:58

                        l’ouvrier a toujours été celui qui travaillait pour engraisser des élus et des familles possédantes...

                        le vingtième siècle a été le siècle de grandes batailles bien médiatisée avec des héros de pacotille, des idéalistes, des grands courant naifs, qui croyaient changer le monde...

                        le vingt et unième siècle sera le dur retour à la réalité de familles possédantes, d’héritiers sans scrupules et radins qui coopteront ds la politiques et les médias des gens qui leur ressemblent, des parvenus, des intriguants, des gens vénaux, qui n’ont que faire de la misère du monde, qui s’assoient sur les grandes idées humanistes, et qui gagnent de l’argent sur la misère de la majorité, la bourse permettant de spéculer sur la pseudo crise entretenue et de creuser encore les écarts en gagnant de l’argent sur la faillite des boites et des régions voir des états....


                      • Christoff_M Christoff_M 28 mai 2010 21:10

                        nous sommes en train de revenir au 19ème siècle avec des gens qui recréent une colonisation en Chine, en Afrique, en Inde avec des milliards de petites mains corvéables à merci pour trente euros par mois !!! les mêmes familles étant toujours la et se réunissant au vu et sus de tous au Bilderberg, avec la bénédiction de nos journalistes français et redact en chef de journaux qui font partie de la meme smala !!

                        Notre pays se transforme en poule de luxe pour richards étrangers, tourisme et service, hotellerie haut de gamme que ne fréquentent que tres peu de français, nous aurons tous les symptômes bientot d’un pays sous développé, sans armée, sans industrie, un bonne étape pour les nouveaux riches du mondialisme capitaliste, eux ne placent pas leur argent dans nos banques....


                      • Le péripate Le péripate 28 mai 2010 23:21

                        J’ai entendu à la radio le slogan des manifestants : Cassez la Bourse, Taxer la Bourse".

                        Ce qui parait remarquablement incohérent si le but est de financer les retraites. D’ailleurs cette Bourse est largement nourrie par par exemple la Prefon, l’ancien complément retraite pour les primes qui n’étaient pas encore prise en compte dans le calcul.

                        Les feuilles gauchistes brandissent toujours la menace du nivellement par le bas, selon eux programmé. Et si on les prenait au pied de la lettre...

                        Pour la retraite des fonctionnaires appliquée au public.

                        Vive le nivellement par le haut.

                        PS. Je n’ai pas osé demander l’application à tous du meilleur de tous les régimes spéciaux, j’ai voulu rester raisonnable.... smiley

                        Et c’est Mélanchon qui sera content.


                        • fifilafiloche fifilafiloche 29 mai 2010 00:23

                          La désobéissance civile la plus redoutable, c’est l’évasion des capitaux (voir les crises Argentines et Russes).

                          Or, les taux de prélèvement nécessaire pour maintenir les rentes publiques mènent droit à un exode massif vers des cieux plus respectueux de la propriété privée. 
                          La propriété privée, un droit acquis par la Révolution Française.

                          • Christoff_M Christoff_M 29 mai 2010 01:43

                            les lendemains des révolutions, c’est la gueule de bois et la redescente sur terre...

                            nous sommes toujours avec une espèce d’oligarchie, de monarchie élitiste, choisie par des financiers et sponsors divers, tout l’art ayant consister à faire croire que nous vivions dans une merveilleuse démocratie...

                            malgré les milliards engloutis dans la com, ce gouvernement se distingue par son peu d’efficacité à convaincre, le moteur est au point mort, faut dire que quand on voit la gueule de Fillon, Sarkozy et Copé on a plutôt envie de s’enfuir en courant tellement on a l’impression d’avoir à faire à un service des pompes funèbres, pour une mise en bière organisée de tout ce qui faisait la saveur et l’intérêt de ce pays...

                            sans parler du coté dracula de Woerth avec ses ralloges aux petits amis et ses augmentations massives ou taxes diverses rajoutées partout, on est pas un ancien haut fonctionnaire de Bercy par hasard !!


                          • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 31 mai 2010 21:33

                            Article ahurissant qui donne encore plus envie de faire la grève du 15 juin 2010 et de manifester dans la capitale, à l’appel de FO, du snetaa et du snalc (syndicat pourtant classé à « droite »)


                            • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 31 mai 2010 21:40

                              Au cas où l’on ne me croirait pas, voir ci dessous l’article du SNALC (qui n’est pas mon syndicat)

                              http://www.snalc.fr/affiche_article.php?actu=1&id=424&id_rep=281

                              Je précise également que le mouvement du 15 est interpro et ne se limite aucunement aux fonctionnaires et aux enseignants


                            • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 31 mai 2010 21:48

                              Et en prime le tout dernier éditorial de FO :

                              Éditorial de Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière, daté du mercredi 26 mai 2010

                              L’éditorial de Jean-Claude Mailly
                              TAPER LE PLUS FORT POSSIBLE LE 15 JUIN

                              La deuxième concertation officielle avec le ministre du travail sur les retraites s’est tenue le 18 mai, sur la base du document d’orientation préparé par le gouvernement.

                              Un point majeur de divergences profondes se confirme avec le gouvernement.

                              Ce dernier, considérant que le problème est avant tout démographique, entend d’une manière ou d’une autre allonger la durée de vie au travail. Et, pour des raisons financières, on sent bien que la voie privilégiée serait celle d’un report progressif du droit à la retraite à 60 ans. Ce qui est, bien entendu, inacceptable pour Force Ouvrière, tout comme serait inacceptable un allongement de la durée de cotisation.

                              Qui plus est cette décision gouvernementale accompagnée, d’un zeste financier sur les hauts revenus et revenus du capital, ne serait pas de nature à assurer l’équilibre financier à dix ou vingt ans. Alors que les propositions de financement, exposées par Force Ouvrière, assureraient quasi immédiatement cet équilibre financier.

                              C’est donc bien, avec le dossier retraite, un choix de société qui est posé, celui de la solidarité entre les travailleurs et entre les générations, celui de la politique économique et sociale menée, ce qui passe aussi par la nécessité d’une grande réforme fiscale facteur de redistribution.

                              Quelle société voulons-nous laisser à nos enfants ? Telle est la question posée.

                              Or on voit très bien que les pouvoirs publics n’ont toujours pas entrepris, malgré la crise, de changer leur fusil d’épaule en matière de politique économique. Pire, ils confirment vouloir réduire les dépenses publiques et sociales, celles qui permettent la mise en œuvre du pacte républicain ou de la république sociale. Or comme le précisait récemment un économiste, ces dépenses constituent le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.

                              Outre le clivage de fond avec le gouvernement sur l’allongement de la durée de vie au travail, nous avons abordé les questions liées à la pénibilité, aux poly-pensionnées, au fond de solidarité vieillesse et à la fonction publique. Sur ce dernier point, s’il n’y a pas la volonté de créer une caisse spécifique (ce qui casserait le statut général) il n’en reste pas moins que le gouvernement, sans dévoiler ses choix, met sur la table les questions liées à la réversion, à la retraite anticipée et proratisée pour les femmes ayant eu trois enfants, au niveau des cotisations et aux six derniers mois.

                              Rien n’est joué.

                              Après la mi-juin, le gouvernement annoncera son avant projet de loi qui, sera débattu au parlement à partir de septembre.

                              Il faut donc que nous « tapions » le plus fort possible le 15 juin, en appelant à une journée de grève interprofessionnelle et en manifestant à Paris.

                              Aujourd’hui, mère des revendications, la retraite est aussi le dossier significatif de la manière dont le gouvernement entend traiter la crise : en s’en prenant aux travailleurs. En lançant l’idée d’insérer dans la Constitution la réduction du déficit budgétaire, en programmant pour les trois à venir une forte diminution des dépenses publiques et sociales (services publics, retraite, assurance maladie, allocations sociales), le gouvernement fait de la réduction des droits publics et sociaux l’alpha et l’oméga de sa politique. Il fait le choix du capitalisme libéral et des inégalités contre celui de la république sociale et de la solidarité.

                              Le dossier retraite, emblématique, est un train qui en cache bien d’autres.

                              Il nous appartient alors, en tant que syndicat libre et indépendant, de nous faire entendre clairement et puissamment.


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