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Accueil du site > Tribune Libre > SYRIE - Guerre et Paix - Partie III : Émergence d’une bipolarité (...)

SYRIE - Guerre et Paix - Partie III : Émergence d’une bipolarité mondiale

 

La situation géopolitique :

 

ÉMERGENCE D'UNE BIPOLARITÉ

 

MONDIALE

 

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LA SITUATION GEOPOLITIQUE ACTUELLE

 

I - Le double jeu turc

 

La Turquie d'Erdogan est en train de mener un jeu d'équilibriste qui risque, toute raison gardée, de finir par lui être bien nuisible pour la paix.

 

Ankara veut avoir la main sur l'Est et l'Ouest de l'Euphrate. Bien qu'Erdogan affirme avoir renoué des contacts avec l'État syrien, parallèlement il a ouvert l'accès des milliers de terroristes étrangers en Syrie sous la supervision directe de l'armée turque.

 

Ces éléments sont censés rejoindre les rangs de leurs complices qui opèrent à Idlib dans le nord-ouest de la Syrie. Ces terroristes rejoignent par milliers le Front al-Nosra (ex Al-Qaïda) qui par une complicité visible de l'armée turque, a réussi tout au long du mois de septembre à s'emparer de la totalité d'Idlib et de nombreuses localités à Hama et à Alep. Chose étrange, des terroristes occidentaux figureraient aussi parmi eux.

 

Les manœuvres de la Turquie viseraient ainsi à attirer les faveurs des États-Unis en échange d'une acceptation de la présence turque dans l’est de l’Euphrate. Notons que les présidents iranien, russe et turc prévoient de discuter, le 14 février 2019, à Sotchi de la situation du nord de la Syrie.

A quoi rime cet agissement turc ?

 

Toutefois, le double jeu d'Erdogan a peu de chance d'aboutir. Pourquoi ? D'abord en raison du poids iranien et russe qui fait qu'Ankara ne pourra se jouer ni de l’Iran ni de la Russie. Ensuite parce que la Turquie n'a pas les moyens stratégiques de ses ambitions. 

 

Ceci c'est confirmé, lors du nouveau sommet entre : Russie-Iran-Turquie qui a eu lieu, le 14 février 2019, à Sotchi. En effet, le président Vladimir Poutine a souligné lors d’une conférence de presse conjointe avec les présidents iranien et turc que c’était le peuple syrien qui devait enfin décider de son sort et que la Turquie n’avait pas raison de créer une zone de sécurité sur le terrain sans le consentement du président syrien Bachar al-Assad.

Cet avertissement est bien la seule chose positive de ce sommet. Il n'y a pas de nouveau engagement concernant la zone d'Idlib qui est occupée par Al-Qaïda. Cette zone est l’une des 14 provinces syriennes et représente 11 % du territoire national. Il ne reste donc a l'armée syrienne que la solution militaire pour rétablir la paix, puisque la Turquie ne veut rien faire en dépit de ses engagements d’éliminer Al-Qaïda.

Les présidents russe, turc et iranien réunis, le 14 février 2019, dans la ville russe de Sotchi pour discuter de la résolution du conflit syrien après l'annonce du retrait des troupes américaines.

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Conférence de presse traduite, vidéo  : https://youtu.be/-2dtJaBk5hw



 

II - Les ambitions vindicatives du duo USA-ISRAËL

Israël s'est levé vent debout contre le retrait US, avec pour objectif final l'Iran. Malgré ce retrait annoncé, ces deux Etats veulent « la peau » de l'IRAN. 

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d'avoir un point d’appui solide, un Kurdistan indépendant et économiquement viable. Ceci est possible grâce aux immenses aux ressources de pétrole et de gaz syrien qui sont à l'Est de l’Euphrate ( 80% de la production syrienne) et à la riche agriculture le long de ce fleuve, sans oublier les précieux barrages de barrage d’al-Baath et de Tabqa sur l'Euphrate de14 milliards de mètres cubes d’eau qui sont occupés par les FDS-KURDES respectivement depuis le 3 juin 2017 et le 10 mai 2017.

 

Ainsi, un Kurdistan indépendant est séduisant et il serait un excellent allié des USA-Israël sur le plan militaire car cet État serait un porte-avion providentiel qui irait de la Syrie à l'Iran pour attaquer ce pays.

Pour ce projet, les USA-Israël ne manquent pas d'amis : le clan Barzani en Irak et les FDS en Syrie pour sa réalisation.

Mais il y a aussi des obstacles. Tout d'abord des Kurdes sont opposés à l'indépendance, il semble être les plus nombreux en Syrie. Et puis, il y a Damas, Bagdad, Moscou, Téhéran et Ankara. qui sont farouchement contre cette indépendance.

 

Par ailleurs, de l'autre côté de la frontière iranienne, une unité de l’armée israélienne est arrivée récemment dans la base aérienne US de Farah (ouest de l’Afghanistan) . Ces militaires israéliens utiliseront l’identité américaine au côté des troupes US en Afghanistan. !!! On assiste ici à une prise en tenaille commune de l'Iran.

On assiste donc à une intégration de plus en plus poussée de ces deux pays sur le plan militaire : présence de forces US en Israël, manœuvres communes,......


 

III - L'épineux problème du plateau syrien du GOLAN (1 154 km2)

 

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Il y a une autre épine dans le pied du duo USA-Israël, c'est le Golan occupé illégalement par Israël en dépit des résolutions de l'ONU demandant de le restituer à la Syrie.

Israël avec l'appui de Trump ne veut pas rendre cette partie du territoire syrien qu'il occupe depuis la guerre des 6 jours de1967. Or les 22000 druzes habitant cette région sont fortement opposés à l'occupation israélienne.

La Knesset (le Parlement israélien) a voté l’annexion du plateau en 1981, malgré les condamnations de l’ONU. Israël n’a eu de cesse, depuis, de durcir les conditions de retrait du Golan à mesure que la droite nationaliste s’affirmait dans le pays, rendant plus difficiles encore les négociations dans lesquelles la Syrie exige la restitution de tout le territoire occupé.

Le Golan est un atout offensif pour Israël qui dispose notamment d’une station d’écoute au sommet du mont Hermon, au nord du Golan, à seulement une soixantaine de kilomètres de Damas, et peut y déployer ses forces.

Mais l’argument militaire n’est pas le seul. Derrière la maîtrise du plateau du Golan, c’est aussi la maîtrise des ressources en eau, rares et convoitées dans une région traversée par de larges zones désertiques. A lui seul, le Golan (avec divers cours d’eau et nappes phréatiques) fournit un peu plus de 250 millions de m3 d’eau douce par an à Israël.

Depuis la fin 2018, Israël n'a plus les terroristes de Daesh et d'Al-Qaïda (***) pour lui servir de glacis. Ce pays se trouve donc directement face à l'armée syrienne qui dotée de missiles de haute précision, peut envisager sérieusement la reconquête du Golan.

(***) cf :https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/israel-soutient-les-terroristes-212611

 

Affront suprême pour Israël, portant drapeaux syriens et photos du président Bachar el-Assad, des dizaines de Druzes arabes vivant sur les hauteurs du Golan occupé par Israël se sont rassemblés, le samedi 6 octobre 2018, pour afficher leur soutien au président Assad et à la réintégration du Golan dans la République Syrienne.


 

ÉMERGENCE D'UNE BIPOLARITÉ MONDIALE


 

Au terme de ces différents coups de projecteur sur les protagonistes du conflit syrien, on observe. que ce conflit concentre L'essentiel de la géopolitique mondiale qui évolue vers un monde divisé en deux camps : l'Occident avec à sa tête le duo USA-ISRAËL qui part à la conquête du monde et de ses richesses au nom de la démocratie - et - les autres pays qui veulent vivre leur vie même si cela déplaît au camp d'en face.

 

Washington essaie de réorganiser ses alliés afin de reprendre la main au Proche-Orient. C'est ainsi qu'une Réunion ministérielle, les 14 et 15 février 2019, s'est tenu à Varsovie pour « promouvoir un avenir de paix et de sécurité !!! » dans cette région. Tous les alliés des États-Unis y participeront, mais surtout pas la Russie et la Chine. !!!

 

Des représentants de 60 pays ont discuté des stratégies du renforcement de la sécurité au Moyen-Orient. Mais seulement un tiers des pays participants ont envoyé leur chefs de la diplomatie cette réunion.

L'intention de Washington était de rallier les États conviés à son projet d'intervention militaire contre l'Iran au prétexte de « réduire son influence dans cette région ». L'option militaire contre la République Islamique est un choix irrévocable pour Donald Trump et ses assistants faucons néoconservateurs qui sont en train d'en peaufiner la mise en œuvre. Mais la position US sur l'Iran n’a pas reçu l'approbation d'un grand nombre de représentants européens.

En revanche, en marge de ce sommet s'est tenu un autre sous la houlette de Jared Kushner (gendre de Trump) réunissant autour du Président US et du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu les représentants arabes de haut rang : de l’Arabie Saoudite, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, d’Oman, de l’Egypte et même du Maroc.

A ce deuxième sommet, des progrès ont été accomplis dans l'amélioration des relations entre les pays arabes du golfe Persique et Israël. !!!
 

 

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Photo de famille de la conférence de Varsovie - février 2019. ©AFP

 


Cette réunion est la suite de la conférence à l’Université américaine du Caire qui avait été organisée le 10 janvier 2019, par le secrétaire d’État Mike Pompeo, il en avait fixé les objectifs

 

  • s’opposer au « régime iranien » et à « ses mandataires ».

  • mettre en place une Alliance stratégique juive-sunnite contre l’Iran chiite.

     

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Mike Pompeo prononce un discours à l'Université américaine du Caire, le 10 janvier 2019.

Si Mike Pompeo a bien confirmé le retrait des forces américaines, il a néanmoins affirmé que son pays ne se désengagerait pas pour autant des Proche et Moyen-Orient

Pompeo a par ailleurs profité de son intervention pour réitérer le souhait des États-Unis de « chasser » l’Iran de la Syrie par la voie « diplomatique ». Pour y parvenir, il a préconisé la mise en place d’une Alliance stratégique avec le concours des pays arabes contre Téhéran.

Au cours des ces derniers mois, Washington n'avait pas fait mystère de sa volonté à mettre sur pied un « OTAN arabe ». Ce bloc comprendrait l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Egypte et la Jordanie et aurait pour objectif de bousculer l'équilibre des forces dans la région. 

(voir vidéo :https://youtu.be/CWxmsMayT6E )


 

L'Iran apparaît donc comme l'objectif principal de Trump. Mais le duo USA-ISRAËL aura fort à faire car le camp d'en face s'organise à la fois sur les plans militaires et économiques.

 

1 - Sur le plan militaire

Des accords militaires bilatéraux se sont noués entre : Russie-Chine, Russie-Iran, Syrie-Iran, Syrie-Irak, Iran-Irak,.....

Il est intéressant de signaler l'accélération de la coopération technique et militaire irano-russe. Elle pourrait entrer dans une nouvelle phase avec le lancement d’un système de défense commun sur la côte du golfe Persique,à l’horizon 2020.

Mais c'est l’accord militaire entre la Syrie et l’Iran qui pose un sérieux problème au duo USA-ISRAËL.

Même si bien peu de détails ont été révélés publiquement à propos de ce nouvel accord militaire , le haut commandant de l’armée iranienne a déclaré devant la presse qu’« aucune tierce partie ne peut rien changer à la présence de conseillers iraniens en Syrie  », en réponse aux exigences d’un retrait immédiat de Téhéran.

Pourquoi les exigences occidentales ne seront jamais satisfaites :

L’Iran joue un rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme en Syrie et restera l’un des contributeurs majeurs à la stabilisation post-conflit du pays. D'autant que l'armée syrienne a des difficultés de maintenir la paix et retrouver son intégrité à elle seule. En effet, Damas à besoin de s’appuyer sur l’assistance de l’Iran et du Hezbollah pour poursuivre cette tâche importante, qui s’inscrit évidemment également dans les intérêts russes.

Par ailleurs, vu du côté de Moscou, le départ des iraniens renforcerait certainement les liens - distendus depuis l'affaire de l'avion l'Iliouchine Il-20 ** - entre la Russie et Israël et apporterait éventuellement une possibilité d’établir une position d’entente avec les USA.

Tout cela pourrait amener à la réduction des sanctions et d’autres pressions asymétriques subies par Moscou : ceci lui serait bénéfique . Mais il y a aucune garantie à cela et Moscou risquerait fort de lâcher la proie pour l'ombre.

La Russie a donc accueilli de manière naturelle l’accord militaire entre Syrie et Iran, parce qu’elle préfère voir les armées de Téhéran s’occuper du « maintien de la paix » et d’autres missions de stabilisation dans le pays, plutôt que devoir y déployer ses propres hommes.

 

Moscou ne lâchera certainement pas ses alliés, son but est de travailler à un « équilibrage » du Moyen Orient, en œuvrant pour un « retrait progressif » honorable de l’Iran, une fois que la situation aura progressé de manière notable.

(cf :https://reseauinternational.net/laccord-militaire-entre-la-syrie-et-liran-vient-renforcer-la-strategie-russe-d-equilibrage/ )

 

** Affaire de Iliouchine Il-20 : les pilotes israéliens ont utilisé l’appareil russe comme bouclier contre la défense antimissile syrienne. En conséquence, le Il-20, dont la surface de réflexion effective est supérieure à celle du F-16, a été abattu par un missile antiaérien S-200.

Israël n'avait pas prévenu le commandement des forces russes en Syrie de leur opération.

 

2 - Sur le plan économique

De nombreux accords économiques ont été conclus entre les différents partenaires : Russie, Chine , Iran, Inde, Syrie, Irak, ….Ces pays veulent sortir des griffes des USA et de son Dollar. Il faut savoir que l'utilisation du dollar est contraignante et dangereuse du fait de l’extra territorialité de cette monnaie de réserve. En effet, toutes transactions en dollar entre les pays obligent ceux-ci de respecter la législation des USA : des banques françaises ont été lourdement sanctionnées par les tribunaux US pour avoir commercialisé avec l'Iran sous embargo US.

Pour contrer cette inique contrainte US, les États ci-dessus ont décidé de commercer soit en monnaie locale, soit en Euro. Tout ceci a pour conséquence dangereuse pour les USA d'affaiblir un dollar qui est déjà mal en point à cause de sa dette de près de 22000 milliards de dollars.

Par ailleurs, la Russie et la Chine achètent à « tours de bras » de l'or afin que celui ci serve de caution pour une nouvelle monnaie en remplacement d'un dollar moribond à plus long terme.

 

De façon générale l'Occident associe le militaire et l'économie pour faire plier des pays du camp d'en face, Ainsi, aux interventions militaires sont associées systématiquement des sanctions économiques iniques de l'Occident.

Les sanctions sur l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Corée du Nord ou l’Iran, ...sont l’équivalent économique des bombes atomiques”, à une échelle moindre pour la Russie et la Chine mais toutes les mois les sanctions US et européennes sont accentuées. 

cf : https://www.investigaction.net/fr/les-sanctions-sur-lirak-la-syrie-le-yemen-la-coree-du-nord-ou-liran-sont-lequivalent-economique-des-bombes-atomiques/

 

 

CONCLUSION

 

Nous ne sommes plus à l'époque de l'affrontement USA – URSS qui a vu la victoire des USA par abandon de l'URSS trahi par ses dirigeants. Il est vrai que l'URSS n'avait pas d'allié solide pour l'épauler d'autant plus qu'elle subissait depuis de longues années un blocus dévastateur de son économie en plein développement.
 

Aujourd'hui, la Russie est moins vulnérable elle peut compter sur la Chine qui est la deuxième voire très bientôt la première puissance économique (c'est devenu la première puissance industrielle). D'ailleurs de grand projets sont en cours de réalisation entre ces deux pays dans le cadre de la nouvelle route de la Soie.

De plus, un axe Russie-Iran-Chine auquel se joint l'Inde sur le plan économique s'est constitué. Ceci représente une force considérable militaire et économique : c'est près de la moitié de la population mondiale et prochainement la moitié du PIB de la planète.

L'OCCIDENT ne peut donc plus compter sur l'isolement de ses adversaires. Il commence à perdre vulgairement « la boule » : il en est à reconnaître un président virtuel au Venezuela qui a été élu avec ZERO voix !!!!!

Aussi, serait-il serait temps à l'Europe, colonie américaine, de se sortir des lobbys anglo-américain et que chaque pays européen redevienne entièrement souverain pour choisir ses alliances et ses propres projets économiques.

Pour ce qui concerne la Syrie, les projets occidentaux sont irrecevables. Si l’Occident veux passer en force ce serait pure folie. Forcer le cours des choses mènera au chaos .

Car cette fois-ci le camps d'en face ne pliera pas et l'Empire Occidental subira le même sort que l'Empire Romain. Il en sera fini du règne des banquiers prédateurs.

 

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Sans oublier que se joue une nouvelle forme de lutte des classes qui pourrait ébranler la géopolitique actuelle. Il s'agit de la généralisation à d'autres pays des « gilets jaunes » qui se battent pour vivre mieux (dignité et pouvoir d'achat). C'est la révolution du temps présent, c'est celle des « gueux » qui n'ont plus rien à perdre puisque  : 82% de la richesse créée en 2017 a été accaparée par 1% de la population mondiale, selon Oxfam. !!!

 


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8 réactions à cet article    


  • Rinbeau Rinbeau 18 février 2019 13:39

    vous n’êtes pas crédible sur Modéravox !

    vous vous comportez comme cette caste oligarque que vous dénoncez souvent.

    Seuls les modérateurs publient, ce qui crée d’ailleurs de plus en plus, un effet de

    médiocrité d’entre-soi, où les commentaires sont souvent plus intéressants que les

    articles. c’est une forme de hiérarchie que dénonce les gilets jaunes, une censure

    en bonne et due forme ! 


    • Luniterre Luniterre 18 février 2019 15:40

      @Rinbeau !???

      Alors, M Rinbeau ? On promène sa rancœur en « copié-collé » d’article en article ?

      Je viens encore, pour ma part, de vous répondre ici :

      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/17-novembre-2018-3-mois-de-luttes-212737#forum5430679

      Pourquoi vous défier ailleurs ?

      A bientôt, donc...

      Luniterre


    • Rinbeau Rinbeau 18 février 2019 19:10

      @Luniterre

      tout à fait ! je vous ai répondu !


    • Rinbeau Rinbeau 18 février 2019 19:25

      @Luniterre

      n’y voyait aucune rancœur de ma part !
      juste un avertissement me semble-t’il, d’une dérive de Modéravox vers un près à penser qui je pense est dû à une incitation à une forme d’entre soi,
      qui nuit beaucoup à l’imagination et au renouvellement.
      C’est justement parce que j’aimais l’Agoravox de ses débuts que je me permet cette intervention.
      Attention, beaucoup de vos articles sur Agoravox restent de qualité !
      Mais la charte de modération de votre site ne correspond plus avec la réalité des évènements d’aujourd’hui ! 


    • JPCiron JPCiron 18 février 2019 16:39

      Excellent Article. Merci

      A quand le retour de l’ Alliance Franco-Russe ?...

       smiley


      • Matlemat Matlemat 18 février 2019 19:24

        @JPCiron
        Si un jour l’OTAN se désintègre..


      • SEPH SEPH 19 février 2019 12:02

        Voici un excellent article du Général Dominique Delawarde


        https://reseauinternational.net/bilan-annuel-2018-des-bombardements-us/

        Bilan annuel 2018 des bombardements US



        "Une fois n’est pas coutume, l’année 2018 a été marquée par une réduction très sensible des bombardements US ayant affecté la planète. 16 500 bombes « seulement  » ont été larguées sur six pays, toujours sous le prétexte commode et bien connu de la « guerre contre le terrorisme  » (1). On est donc loin des 43 938 bombes larguées en 2017. On retrouve, sans surprise, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie et la Libye comme victimes de ces bombardements US, pays cités dans l’ordre du nombre de bombes reçues.

        S’agissant de la Syrie et de l’Irak, dans l’opération « Inherent Resolve  », les forces aériennes de la coalition ont largué 8 713 bombes en 2018, soit 78 % de moins qu’en 2017 (39 577 bombes) et 70% de moins qu’en 2016 (30 700). Cette baisse paraît logique si l’on veut bien considérer que les territoires contrôlés par Daesh se sont réduits considérablement au fil du temps et qu’il ne reste plus grand-chose à « frapper » à l’est de l’Euphrate.

        A noter : la remontée très nette des bombardements aériens en novembre (1 424 bombes) et surtout en décembre 2018 (2 214). Volonté d’en finir avec Daesh avant l’annonce du retrait US du 19 décembre ? Liquidation des stocks pour éviter de les rapatrier ? Ou volonté de détruire un maximum d’infrastructures à l’est de l’Euphrate pour affaiblir la Syrie et rendre sa reconstruction plus coûteuse, plus longue et plus complexe à la fin d’une guerre que l’on commence à entrevoir ? On peut vraiment s’interroger sur le véritable objectif des bombardements de la coalition occidentale qui perdurent dans ce pays…

        A noter également, l’épisode peu glorieux de la frappe conjointe USA-GB-FR du 14 avril 2018, première frappe « spectacle  » de 105 missiles, ayant fait zéro mort et ayant eu une efficacité militaire totalement nulle, voire contreproductive puisqu’elle a plutôt renforcé l’image de Bachar el-Assad aux yeux de ses concitoyens sans lui porter le moindre préjudice militaire. Rappelons, pour mémoire, que cette frappe, effectuée sans accord de l’ONU, l’a été sous le prétexte éculé et mensonger d’une fausse attaque au gaz, montée avec de bons « effets spéciaux », par nos « merveilleux alliés casques blancs », mais attribuée à Bachar el-Assad.

        S’agissant de l’Afghanistan, dans les opérations « Freedom’s Sentinel » et « Resolute Support  » censées lutter contre le terrorisme, les USA ont largué 7 362 bombes en 2018. C’est une augmentation considérable par rapport à 2017 (4 361), par rapport à 2016 ( 1 337) et par rapport à 2015 (947). Ces bombardements toujours plus importants depuis 2015 n’ont, évidemment, plus aucun sens après 18 ans d’ingérence US dans ce pays. Ils démontrent l’échec de la politique du « tout bombardement » pour régler le problème de l’Islam radical. Ils donnent de la crédibilité à la déclaration du représentant afghan à la conférence de Téhéran sur la sécurité en Asie de l’Ouest du 7 janvier dernier (lire ici le compte rendu de cette conférence). Celui ci attribuait la montée de l’islamisme radical dans son pays aux bombardements US ainsi qu’aux multiples bavures qui les accompagnent et qui affectent les populations civiles.

        S’agissant du Yémen le nombre des opérations de bombardement visant al-Qaïda n’a pas excédé la cinquantaine. C’est beaucoup moins qu’en 2017 (125). Il faut dire que la guerre du Yémen n’est plus très populaire aux USA avec les conséquences humanitaires dramatiques qu’elle engendre pour la population civile et l’image détestable de l’Arabie Saoudite qui dirige la coalition anti-Houtis.

        S’agissant de la Somalie, 37 opérations de bombardement US ont été répertoriées en 2018. Ce nombre est comparable à celui de 2017 (35).

        S’agissant de la Libye, le nombre des opérations de bombardement est devenu anecdotique (3 en 2018).

        *

        En conclusion, ce triste bilan appelle quatre remarques :

        1 – Les USA se sont érigés en gendarme du monde en stricte application du « droit du plus fort », et du slogan : « America First  », alors que personne ne leur a rien demandé. Avec leur politique étrangère qui s’appuie sur les bombardements, les sanctions économiques, les « regime change », l’extra-territorialité de leur législation, leurs intérêts nationaux et ceux de leur allié israélien, ils créent plus de chaos sur la planète qu’ils ne résolvent de problèmes.

        2 – Concernant la politique proche et moyen orientale US, il est clair que c’est l’opposition à l’Iran, dans le souci de protéger l’allié israélien qui explique, avant tout, l’ingérence US en Syrie. La lutte contre Daesh n’a été qu’un prétexte commode pour s’incruster, sans y être invité, dans le pays et tenter de le diviser, d’en changer la gouvernance et d’en redessiner les frontières (2).

        3 – S’agissant de la Syrie, la collusion parfaite USA-UK-FR s’est construite autour de l’allié commun : Israël. Concrètement, cette collusion a été rendu possible par l’action des puissants lobbies transnationaux pro-Israël sur la gouvernance de ces trois pays et sur le noyautage de leur appareil d’Etat par des sayanims efficaces. Il ne faut pas oublier, à cet égard, le rôle déterminant joué par ces lobbies dans les élections, rôle qui ne peut échapper qu’aux naïfs, et les « retours sur investissement » que ces lobbies obtiennent, une fois les élections gagnées, de ceux dont ils ont assuré la victoire …

        4 – Enfin, il est curieux qu’avec les moyens performants dont on dispose au 21ème siècle, aucun des grands Etats ne se soit penché sérieusement sur l’identification et la dénonciation de ceux qui ont suscité, encouragé, financé, armé, instrumentalisé l’Etat Islamique et le terrorisme de l’Islam radical en Syrie, dans l’espoir de faire tomber Bachar el-Assad. Serait-ce que ces grands Etats étaient beaucoup trop impliqués dans ce type d’actions peu reluisantes ?"




        • SEPH SEPH 20 février 2019 09:29

          Voici un extrait de l’excellent article de Richard Labévière

           

          Iran : Pourquoi tant de haine ?

          https://reseauinternational.net/iran-pourquoi-tant-de-haine/

          "La République islamique d’Iran commémore actuellement ses quarante ans d’existence. Et le moins que l’on puisse dire est que cette occasion donne lieu (de la part des pays occidentaux) à un déferlement continu de désinformation, de propagande, sinon d’une haine rarement égalée à l’encontre d’un pays qui ose ne pas être comme le nôtre ! Même la Corée du Nord est mieux traitée depuis qu’elle accepte de parler avec Donald Trump. Cuba aussi fête les 60 ans de sa révolution dans la même quasi-clandestinité, dans la même hostilité froide, irrationnelle et générale. La mondialisation n’aimerait-elle pas la différence ?................

          Pensez : la révolution islamique qui a eu le toupet de retenir en otage quelque temps des diplomates américains ne peut qu’être vouée aux gémonies universelles. Voilà un pays de 80 millions d’habitants, héritier de plus de 7000 ans de culture, à l’articulation de l’Asie et du moyen-orient, encerclé de sept pays en crise, voire en conflit (Azerbaïdjan, Arménie, Turquie, Irak, Turkménistan, Afghanistan et Pakistan), faisant face dans le golfe Persique aux pays du golfe au premier rang desquels l’Arabie Saoudite : voilà un pays en paix. Un miracle !.........................

          Les Etats-Unis de Donald Trump veulent faire la guerre à l’Iran et au Venezuela. Ils construisent un mur contre le Mexique et continuent à financer la colonisation israélienne des Territoires palestiniens occupés. En déchirant aussi les accords internationaux destinés à lutter contre le réchauffement climatique, ils ont déclaré la guerre au monde entier ainsi qu’aux générations futures. D’ores et déjà ils condamnent le référendum à venir sur la nouvelle constitution cubaine et renforce le blocus (el bloqueo) instauré contre la Révolution cubaine depuis le 3 février 1962. Dans le même temps, ils veulent persuader le monde que l’Iran est la principale menace planétaire.

          Quelle rigolade ! Ou plutôt quel cynisme morbide et mortifère… La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, écrivait à peu près Carl Von Clausewitz. Mais que faire lorsqu’il n’y a plus de politique…"

          Richard Labévière


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