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Accueil du site > Tribune Libre > Tant que je me souviens

Tant que je me souviens

Je me souviens d’un monde plus beau.

Je me souviens du bruissement de l’eau.

Alors.

Je graverai des arbres bleus

aux feuilles d’adverbes

en fleurs d’épithètes.

Je relierai mes mots

par des coordinations

à mes milles pensées

encore à conjuguer.

Je rirai vert de Mai

aux sons rubis foncés

parlant rose carminé

épuisant d’écarlates lettres

d’un monde voulant apparaître.

Je me souviens du langage des cieux.

Je me souviens de leurs figures de dieux

Alors !

J’accrocherai mes mains

au creux des étoiles

y pendre mes chagrins.

Je verrai dans les champs

le retour des libellules

parties depuis si longtemps.

Je sèmerai des accents

en grains de nouvelles

les jours de chalands,

où d’aubes vols de « Bigourelles »

annonçaient le printemps

d’abondantes voletés d’hirondelles.

Alors !

Je me souviens du murmure des sables .

Je me souviens des vagues d’ondes des dunes.

Alors.

J’éprouverai des savoirs

coulant dans mes veines

de globules espoirs.

J’imposerai l’énergie

dessus les étiquettes

corroborant les prix.

Je jetterai l’argent

au fond des poubelles

avec sa mort dedans

au coin d’une ruelle,

face au « strad’or » pleurant

d’une faim si cruelle.

Alors.

Je me souviens des soupirs de l’abîme.

Je me souviens d’ un cours tumultueux

Alors.

Je naviguerai des mers

d’eau cristalline.

sans nitrate vert.

Je marcherai pieds nus

sans crainte d’aiguilles

place des bras perclus.

Je boirai de l’eau

« à la claire fontaine »

sans plomb ni javel,

où maître corbeau

noyait d’hontes éternelles

de goupils regrets.

Alors.

Je me souviens d’un jour d’une heure.

Je me souviens d’un matin flamboyant.

Alors !

J’en ensoleillerai les soirs

de vers-luisants éclairant

nos chênaies urbaines.

J'ombragerai les cieux

récoltant le soleil

fondu dans nos verres.

J’écrirai des vers en pied

aux murets des fontaines

jaillissant nos je t’aimes

d’hommes mûrs à embarquer

vêtu de leurs fois hautaines

vers des contrées lointaines,

 

 

Sicles, Talens, monnaies anciennes

Bigourelles, insecte portant des nouvelles en argot.

 


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17 réactions à cet article    


  • juluch juluch 10 octobre 2024 14:22

    Jolie poème....


    • ddacoudre ddacoudre 10 octobre 2024 16:03

      @juluch
      merci
      il y a longtemps que je l’ai écrit, c’est un poème politique. j’ai écrit un texte poètique sur l’histoire géologique de l’Homme, tu me donnes l’idée de le publié.
      j’en ai une bonne quantité et je n’ai jamais pensé de les mettre sur le net car je ne sais pas faire un site web.
      cordialement. ddacoudre overblog


    • SilentArrow 10 octobre 2024 15:32

      @ddacoudre

      C’est de vous ou de votre nouvel ami ?


      • xenozoid xenozoid 10 octobre 2024 15:38

        @SilentArrow
         C’est de vous ou de votre nouvel ami ?

         non non, il(s) se teste(nt) et se calibre(nt)


      • ddacoudre ddacoudre 10 octobre 2024 16:06

        @SilentArrow
        bonjour
        je le testerai pour s’il peut en faire. tu peut le faire toi m^me, tu lui demandes de t’écrire un poème
        cordialement.


      • pierre 14 octobre 2024 17:06

        @ddacoudre
        « je le testerai pour s’il peut en faire. tu peut le faire toi m^me » on dirait du panda smiley


      • ddacoudre ddacoudre 16 octobre 2024 07:43

        @SilentArrow @pierre
        bonjour
        désolé quand je les ai écrit aucune I.A. n’existait, mais je suis curieux je lui demanderais d’en écrire un.
        cordialement ddacoudre over blog.


      • ddacoudre ddacoudre 16 octobre 2024 07:51

        @ddacoudre @pierre
        c’est fait je lui en est demandé un, je le copie c’est super.

        Sous la pluie

        Dans un monde où la pluie murmure, Elle lave les douleurs, les murmures. Les gouttes tombent, créant des rêves, Des secrets cachés sous les grèves.

        Chaque perle qui touche la terre, Réveille des espoirs, une prière. Les arbres dansent sous l’averse, Leurs feuilles chuchotent en symbiose diverse.

        Le ciel pleure des larmes d’argent, Un ballet céleste élégant. Les ruisseaux chantent, emportant l’instant, Vers des horizons apaisants.

        Sous la pluie, le monde se tait, Mais son cœur bat, il renaît. Dans ce silence aquatique, Naît la force d’un rêve magique.

        cordialement.


      • Rinbeau Rinbeau 10 octobre 2024 17:14

        Poème politique.. VOYONS

        DE L’OPINION    

        Petit sondage maléfique,

        On te libère de ta cage,

        Dès lors qu’on a besoin d’un mage,

        Illusionniste en statistique

        Pour campagnes électorales.

        Les unes éditoriales

        Te présentent un peu volage

        Bien sûr ! Mais pas prostitué !

        Dès qu’on t’achète institué

        Comme indéfectible présage,

        On commente tes résultats,

        On en tire des postulats !

        Comment es-tu constitué ?

        On ne le sait ! Tour de passe-passe

        Tu dois influencer la masse !

        Il faut nous y habituer !

        Tu nous proposes un classement

        Même si l’on sait que tu mens.

        Alors tout ce qui t’embarrasse

        Disparaît de nos paysages.

        Tes chiffres et tes pourcentages

        Il faudrait tous qu’on les embrasse.

        Voudrait-on me dire de la sorte

        Pour qui faudrait-il que je vote ?

        J’invite quels que soient les âges

        Jeunes ou vieux, même en tombes

        Et malgré ce que l’urne incombe,

        A n’honorer tous les sondages

         

        Que d’une main un peu rebelle.

        Jetez les tous à la poubelle !

         

        Un abusé… désabusé !

         


        • ddacoudre ddacoudre 10 octobre 2024 18:30

          bonjour

          merci c’est bien réussi.

          cordialement. ddacoudre overblog


          • Étirév 11 octobre 2024 08:05

            « J’observai que quand un grand ruisseau de la Mémoire en approchait un plus petit de l’Imagination, il éteignait aussitôt celui-là ; mais qu’au contraire, si le ruisseau de l’Imagination était plus vaste, il tarissait celui de la Mémoire. » (S. de Cyrano de Bergerac)
            Supprimer la mémoire collective dissout la nation, laquelle fait alors place au troupeau. Peut-être est-ce cela que cherchent les meneurs occultes du jeu, aux fins d’assurer plus facilement leur domination sur les ilotes modernes dont ils rêvent ?
            Dans la Tradition Arabe, Alexandre est désigné sous le nom de « El-Iskandar Dhûl-Qarnein », c’est-à-dire « Alexandre aux deux cornes » (ou « le bicornu ») ; c’est l’épithète des conquérants « qui ont subjugué les deux extrémités du monde, l’Orient et l’Occident ».
            Avant lui, Ram, dont le nom est resté dans l’histoire comme celui d’un formidable perturbateur, eut le même surnom. C’est pourquoi Alexandre est le second vainqueur de l’Asie dans la mémoire des Orientaux.
            Au sujet du mot « corne », rappelons qu’il est originellement le nom donné aux hémisphères cérébraux ; quand la corne s’élève vers les lobes frontaux, l’intelligence augmente ; quand elle s’abaisse vers l’occiput, l’esprit s’affaiblit. C’est avec la corne abaissée que seront représentés les démons. On ne représentera les diables avec la corne relevée qu’au Moyen Age et par esprit d’opposition.
            Les noms « corne », « crâne », « corniche » ou bien « couronne » (en latin CORONA ; Kether en hébreu), se rattachent à la racine indo-européenne KRN (d’où kronos, kernunnos, etc.) qui exprime essentiellement les idées de « puissance » et d’« élévation » ; dans le mot arabe « qarn » (corne) et les mots hébreux « qérén » (rayon de lumière) et « qâran » (rayonnement, irradiation), dont la racine sémitique proche de KRN est QRN (remarquons que le mot « corne » a aussi pour racine HRN, d’où le mot anglais « horn »), nous retrouvons, d’une part, les idées d’« élévation » et de « luminosité » et, d’autre part, celle de « courbure » évoquant le déplacement circulaire ou l’idée de cycle et, plus ordinairement, de « siècle ». Cette dernière signification entraîne parfois, chez certains, une curieuse méprise, croyant que l’épithète « dhûl-qarnein » appliquée à Alexandre veut dire que celui-ci aurait vécu « deux siècles ». En parlant de cycle, observons que, à l’intérieur même des racines sémitiques, QR et KR se font écho sur les points d’importance fondamentale. En effet, alors que le QR arabe évoque la « mémorisation » (à rapprocher du terme « QR code » actuel) et la « commémoration », le KR hébreu indique précisément « conserver la mémoire des choses » donc « se rappeler », c’est-à-dire « revenir sur soi ».
            Dans le cadre du souvenir ou de la mémoire, « Dhikr », en arabe, n’est-il pas un retour que l’on fait sur soi, ce que fait également un cycle ?
            Remarquons que « Dhikr » est l’anagramme de « Khidr », personnage aussi mystérieux qu’important de la tradition ésotérique islamique. On le dit « Maître des Afrâd » (les Solitaires).
            Notons encore qu’une des « techniques » utilisées pour le travail « intérieur », est désignée en grec par le terme « Mnêmê », « mémoire » ou « souvenir », qui est exactement l’équivalent de « Dhikr ».
            En s’abreuvant aux sources limpides de Mnémosyne, Gardienne de la Tradition et de ses filles, les Muses, ou en se rattachant à la « Voie Mariale » des Afrâd, l’être humain peut arriver à s’orienter dans le « Labyrinthe », et même arriver à en sortir.
            Dans les Mystères, la danse des jeunes Crétoises imitait les détours du Labyrinthe.
            NB : L’atavisme, c’est ce que dans les religions orientales on appelle le Karma (parfois nommée réincarnation (*) ou transmigration), c’est la somme de tous les actes du passé nerveux. L’atavisme, cette suggestion qui nous vient de l’ascendance, et semble être hors de notre conscience actuelle, nous suggère des actions que notre raisonnement n’a pas prévues et pesées, elle fait de nous, au moral, des automates, agissant en dehors du domaine de notre vie consciente actuelle. Les convictions acquises par nos aïeux dans le cours de leur évolution, qu’elles soient vraies ou fausses, nous dominent à notre insu, sollicitent notre adhésion, créent en nous une suggestion que notre moi conscient discute souvent et même rejette comme un facteur d’erreur. La substance nerveuse possède la propriété de garder presque indéfiniment les traces de tout ce qui l’a impressionnée une fois. C’est ce qui explique la mémoire. La moindre de nos actions s’enregistre dans notre substance médullaire et, pour peu qu’elle se répète, s’y grave. C’est pour cela que ce qui est difficile au début devient facile, puis spontané, puis involontaire. Cette loi contient toute l’histoire de la mentalité humaine, elle explique la persistance des habitudes ancestrales.
            (*) « le mot sanscrit « Karma », dérivant de la racine verbale « kri », faire (identique au latin creare), signifie simplement « action », et rien de plus ; les Occidentaux qui ont voulu l’employer l’ont donc détourné de son acception véritable, qu’ils ignoraient, et ils ont fait de même pour un grand nombre d’autres termes orientaux. » (R. Guénon, La Gnose, Les Néo-Spiritualistes, note de bas de page)
            LIEN


            • Jason Jason 11 octobre 2024 13:57

              @Étirév

              Belle érudition. D’où nous vient le « ah, hou les cornes ! » Et encore Moïse représenté (à tort ou à raison) avec des cornes. « Il cornuto », le cocu qui est toujours le dernier à savoir. Et la licorne qui n’en a qu’une ? Pourquoi les cornes du taureau offensent-elles tant les hommes qu’il faut qu’ils le mette à mort ?
              Etc.


            • Jean Keim Jean Keim 12 octobre 2024 18:26

              @Étirév

              << Dans la Tradition Arabe, Alexandre est désigné sous le nom de « El-Iskandar Dhûl-Qarnein » >>

              Dans le Coran 18-86 [version André Chouraqui] est cité un certain ‘’Dû-l-Quarnaïm’’ qui aurait vu le lieu où se couche le soleil.


            • Jason Jason 11 octobre 2024 13:48

              Bonjour,
              Ce poème nous emmène ailleurs. On en a bien besoin par les temps qui courent.


              • ddacoudre ddacoudre 11 octobre 2024 18:20

                @Jason
                bonjour
                merci pour ton commentaire
                ddacoudre overblog


              • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 15 octobre 2024 20:26

                @DD bonsoir
                 Beau poème.
                 Comme je dis toujours, l’avantage de l’avancée en âge, c’est d’avoir plus de souvenirs.
                  
                Le passé on ne peut le changer.
                  
                Je suis occupé à écrire un livre « La flèche du temps inversé »
                  
                Le passé est aussi une opportunité de vivre au présent et de faire des projets pour demain.
                 


              • ddacoudre ddacoudre 16 octobre 2024 08:58

                @Réflexions du Miroir
                bonjour
                c’est super mais si je me réfère à celui de Hawking les flèches du temps, je te souhaite bien du courage
                cordialement.

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