Tant va la cruche à l’eau...
En réponse à un commentaire posté sur AgoraVox sur "La réforme du Code du travail, permettez-moi d'en rire", je m'interroge sur les alternatives qui se présentent à nous en ces temps troublés (wooo ! On dirait presque du Hollande). Voici donc une analyse, très partiale, il faut bien le dire mais pleine d'une curiosité candide qui en appelle à l'éclaircissement tel le petit oisillon dans son nid.
Une personne dont le pseudo s'intitule "Solon le Jeune" (m'inspirant dès lors un respect énigmatique mêlé de crainte, toute affairée que je suis tant à couver qu'à fustiger mon manque d'érudition) commente mon article comme suit :
Les agriculteurs bloquent les rues, les corses se rebellent et El Connerie fait une loi absurde, inefficace et insultante pour tous les salariés
D’ordinaire je ne suis pas trop favorable à la grève mais là c’est comme si le gouvernement faisait exprès de monter tout le monde contre lui en même temps. à quand la véritable action générale ?
On nous fait croire qu’il n’y a pas d’alternative... Nous aussi ne devrions négocier avec l’UE comme le RU (demander au moins une monnaie commune voir sortir de cette organisation de malheur). à quand la revendication pour la démocratie, la 6e république, des référendums vu le taux d’abstention on sait que les politiques n’ont pas la confiance des citoyens. Ils disent vouloir lutter contre le chômage, dans ce cas qu’ils mettent en place un revenu de base : gagner plus, travailler moins, et travailler tous ! Ils se disent liés par la dette publique, dans ce cas réclamons unebanqueroute (au moins partielle) ! Virons aussi tout un tas d’élu surpayés et improductifs ! à quand le remplacement du sénat par une chambre de citoyens tirés au sort ?
Bref les solutions existent mais aucun parti médiatisé ne les proposent alors osons les réclamer dans la rue !"
J’aurais bien eu envie de lui répondre qu’il faut sortir, manifester, qu’il faut faire grève (générale plutôt ! oui oui, parce que les notaires avec les notaires, les flics avec les flics, les infirmiers avec les infirmiers, ça va deux secondes mais on joue pas aux 7 familles !), bloquer le pays pendant un bon mois, mais je n’y crois plus.
L’Histoire nous le rappelle, tant qu’il n’y aura pas de déferlement de violences quitte à choquer les « honnêtes » gens, ce type d’action aura l’effet d’une goutte d’eau sur un lac...
Certes les remous pourront mener à quelques engagements mais je ne pense pas que les élites se mettront réellement « en danger » en proposant « l’abolition des privilèges » (eh oui ! encore eux...).
Je soutiens la majorité de vos propositions, mais comment négocier la sortie de l’UE, la 6ème république, un revenu de base et la faillite (pourquoi ne pas plaider une dette odieuse également ? Avez-vous réellement choisi la façon dont était géré le budget vous ? Moi non, surtout les 41 milliards généreusement offerts à Gattaz...Et résultat : des pauvres toujours plus pauvres et des riches toujours plus riches... donc dette odieuse ! C’est difficilement défendable devant une cour internationale mais ça a son panache).
Pour faire ces réformes les politiques devraient accepter de renier leur poste, ceux qui les ont financé, leurs « amis » (confère des personnes sympathiques comme Robert Bourgi, dont les politique sont très friands) et leur sécurité de l’emploi (parce qu’il faut bien le dire en cas de 6ème République et d’un autre mode de scrutin, je ne sais pas si grand monde se souviendrait de Morano ou de Bayrou).
Donc ces chers élus devraient consentir à se tirer une balle dans le pied au nom de la République et de la Démocratie !
C’est louable mais peu vraisemblable sans que quelqu’un les « aide » à appuyer sur la gâchette (Ah ! Ah ! Et là j’exulte car mon correcteur orthographique m’a souligné gachette. Vive les circonflexes ! Hum Pardon, je digresse). D’ailleurs, je tiens à préciser qu’aucun appel à la violence n’est insinué par cette allégorie (mieux vaut être claire par les temps qui courent ! Qui c’est Claire ?! OK je sors...).
J’en reviens donc aux modalités de la transition. Je ne veux pas me réclamer de quelque courant politique radical que ce soit (très radical...) mais si un certain homme à moustache (Petite moustache ! Petite moustache ! Pas grosse moustache ! Lui, il était pas très gentil), nous l’appelleront Vladi. Donc si Vladi prônait la révolution en son temps, c’est qu’il avait bien compris que lorsqu’on a une berline avec chauffeur et 5000€ d’IRFM qui vous tombe tous les mois sur un compte (en suisse, non je rigole ! Quoi que...) on n’a pas trop trop envie de s’en défaire, voyez-vous ?
On a déjà du mal à refuser de lâcher sa mairie, son conseil régional ou sa circonscription en province, c’est pas pour faire une croix sur son appart’ de fonction à Paris ! Non mais !!
Donc nous devrions « aider » nos politiques à faire le deuil de tout cela, afin qu’ils fassent une transition « toute en douceur » vers un système ou « Egalité » n’est pas une phrase creuse et vide de sens dont on se plait à décorer les frontons des bâtiments.
Bon je ne reviendrai pas sur le sujet casse gueule du nécessaire antagonisme Liberté/Egalité, m’enfin là quand même on n’a pas besoin de 5 heures et de 3 copies doubles pour se rendre compte que la Liberté de certains a largement pris le pas sur l’égalité des autres !
Et de plus, projetons-nous un peu deux secondes (pas contre le mur, ça fait mal...).
Admettons que nous avons suffisamment perturbé le cours tranquille de la vie des honnêtes gens (et de leurs supérieurs, surtout) et que les politiques se rendent à l’évidence. S’ils ne veulent pas de guerre civile ou de faillites (réelles celles-là) des décisions drastiques et inédites doivent être prises (bon là, j’ai déjà du mal à envisager la chose, l’historiographie, même comparée, nous révèle qu’en général les coups d’Etats sont plus fréquents qu’une prise de conscience opportune de la classe dirigeante mais passons).
Quelles institutions allons-nous mettre en place/garder/ modifier ? Qui sera chargé de faire le travail ?
Parce que moi je veux bien renverser le gouvernement,mais je ne signe pas pour une anarchie populiste et démagogue qui finira par nous mettre un dictateur au pouvoir, hein !
On en est déjà bien proches alors que nos institutions sont toujours debout (enfin debout... elles penchent vachement quand même... On est plus dans la cours de la maison de retraite Des Lilas qu’autour de la piscine d’Hugh Hefner ! Quoi que lui aussi il penche...donc ça marche aussi ! Hugh Hefner sera notre Sénat allégorique ; tout aussi avare, opportuniste et sexiste... Mais bref, je digresse. Et la Grèce... et ba on n'a pas envie de la suivre !).
Pour l’instant, les seuls politiques qui prennent la mesure du mur devant nous qui se rapproche, le font par opportunisme (Mélenchon) et ne proposent aucun projet concret.
A quand une commission ou un groupe de travail chargé d’établir un plan de route et des propositions pour de nouvelles institutions ??
On en revient à la balle dans le pied malheureusement. Mais ce serait plus constructif que d’attendre de retrouver sa tête au bout d’une pique selon moi...
Certains citoyens, certains experts et politologues ont des réponses concrètes. Malheureusement l’échiquier politique (parmi eux certains syndicalistes faut bien le dire) que l’on nous propose pour 2017 n’a pas l’intention de les écouter.
Alors effectivement :
"Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin ils nous les brisent".
Et oui, moi aussi je peux faire des grandes phrases de conclusion lourdes de sens (Finkielkraut, Yann Moix, Taubira représentent comme disent nos jeunes ! ).
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