Taux de létalité du variant Delta, l’angle mort de l’argumentaire (bidon) du gouvernement

"Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d'abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général"
Karl Marx
Ou « la stratégie du choc » à la sauce macronienne expliquée à mes enfants
Létalité cachée
Les derniers chiffres de l’OMS sont éloquents : le taux de létalité du variant Delta du Sars Cov2 est situé entre 0.01 et 0.5%, soit a minima 4 fois moindre que celui du variant Alpha précédent. Le graphique en illustration (lien ici ) datant du 22 juillet dernier (les dernières sources disponibles à l’heure où j’écris ces lignes, en page 4 du rapport à télécharger dans le cadre de gauche) nous permet de le constater. Oui oui, la France est bien en vert sur la carte, ce qui correspond à un nombre de morts compris entre 0.01 et 0.5 pour 100 000 malades…
J’ai d’ailleurs longtemps cherché ce type de données, et ai eu le plus grand mal à trouver une source écrite en français, car effectivement il semblerait que ce soit un véritable angle mort dans « l’information » dispensée par les « journalistes » français aujourd’hui. Que ça soit sur édition papier, ou sur internet, hormis quelques sites à la marge, rien sur les sites gouvernementaux, rien sur le site de l’institut Pasteur concernant le taux de létalité de variant Delta.
On nous rebat partout les oreilles sur la contagiosité qui est bien supérieure au précédent variant Alpha, ah ça pas de problèmes. Pour le reste : vous repasserez.
Rappelons que le taux de létalité d’un pathogène se définit par « le nombre de décès lié au nombre de malades » (définition simplifiée de celle tirée du dictionnaire de l’Académie de médecine). A ne pas confondre avec le taux de mortalité qui, lui, est « le rapport entre le nombre annuel de décès et la population totale moyenne sur une période et dans un territoire donné » toujours selon cette même source.
Une autre donnée intéressante qui pourrait tenter d’expliquer les tentations dictatoriales du gouvernement actuel, est le taux de tension hospitalière : il est aujourd’hui à l’heure où j’écris à 19.6% selon les dernières sources, avec environ 7000 personnes hospitalisées pour cause de complications. Ce qui veut dire qu’en ce moment même le taux d’occupation des places en réa est de seulement un cinquième de leur capacité, mais ce taux est très trompeur car la caractéristique de cette pandémie, c’est l’augmentation bien sûr exponentielle qui intervient en généralement très rapidement, et peut devenir incontrôlable.
A ce sujet d’ailleurs, et avant de me faire engueuler par les plus perspicaces, je rappelle une donnée très intéressante, dont le gouvernement ne parle absolument jamais, et fait toujours semblant de ne pas entendre quand on l’interpelle sur la question… je parle bien sûr des fermetures de lits d’hôpital. Et là-dessus, les données sont fragmentaires car bien évidemment, le gouvernement ne va pas en faire la publicité, voyons en période épidémique ça ferait vraiment mauvais genre…
Mais les soignants, et leurs syndicats notamment, essaient de faire remonter les informations du mieux qu’ils peuvent. Ce qui donne ça par exemple (source Bastamag lien du graphique) :
-bilan 2020 : environ 4700 fermetures (non vous ne rêvez pas)
-bilan provisoire 2021 (depuis janvier donc) : 1800 fermetures
Conclusion : le gouvernement poursuit sciemment sa politique de destruction de l’hôpital public, et ce en pleine pandémie. Du coup, il n’a aucune autre solution à proposer que la vaccination à marche forcée pour tenter de contenir un variant bien plus contagieux, certes, mais beaucoup moins létal également, et -ça alors !- ça tombe bien, puisque ce sont ses petits copains, autant que leurs aspirations fascistes, qui vont en profiter…
Business as usual, copinage à tous les étages
Car oui, par exemple le consortium qui a eu le marché des Qr codes liés au pass sanitaire regroupe quelques entreprises bien connues de membres du gouvernement…citons Atos, un géant du numérique dont les principaux actionnaires sont notamment BlacRock (oui oui, les mêmes qui lorgnent sur nos retraites avec la complicité du gouvernement du banquier éborgneur), et dont un certain Edouard Philippe est membre du conseil d’administration depuis son départ du gouvernement en octobre 2020, ou encore Thierry Breton, nommé commissaire européen par un certain…Emmanuel macron en octobre 2019. Cette nomination constituait bien selon toute vraisemblance un retour d’ascenseur de la part de Jupiter 1er, car bien sûr le sieur Breton avait appelé à voter Macron lors de l’élection présidentielle de 2017… Rajoutons qu’Atos fait évidemment partie du CAC40, et a déjà conquis le marché du QrCode dans pas mal de pays européens, dont l’Espagne.
Autre mastodonte multinational du Cac40 faisant partie de ce consortium gérant ce très juteux marché, estimé à plusieurs milliards : Sopra Steria, une société spécialisée dans le logiciel stratégique et la défense nulmérique, qui est sous contrat avec la Défense ou encore avec le Ministère de la Santé, et dont plusieurs dirigeants sont des hauts fonctionnaires habitués du pantouflage, à l’image de son Directeur Général Adjoint Laurent Giovacchini, ou encore l’administrateur Eric Hayat, ancien Membre du Conseil exécutif du Medef de 1997 à 2005, et qui a aussi présidé la Commission en charge de négocier le Crédit d’Impôt Recherche (CIR), dispositif que l’on connait bien pour son efficacité fulgurante à détruire la recherche publique française, ou encore qui a participé à mettre en place aux forceps le prélèvement à la source en France, avec toute l’efficacité que l’on lui connait…
Une belle brochette de gens désintéressés et altruistes, donc. D’ailleurs la meilleure preuve c’est que plus des deux tiers ont la légion d’honneur, c’est donc que ça doit être vrai, ils sont un bienfait pour notre pays ?
Houston, nous avons un problème
Chers amis, commencez-vous donc à voir d’où vient le problème ?
En fait, le « problème » est toujours le même : nous sommes dirigés par une bande de psychopathes qui veulent détruire (eux disent « transformer ») l’état social Français, seul état encore un peu réfractaire à leur politique en Europe, et ce pour en livrer les restes sanglants au dieu du marché.
Cette bande de psychopathes se satisfaisait, jusque très récemment, d’un simulacre de Contrat Social qui évitait de laisser la majorité des français, celle qui travaille, cotise et « joue le jeu » mais aussi la plus précarisée (citons les étudiants, les mères célibataires, les chômeurs…) avoir la possibilité de survivre un tant soi peu du moment qu’elle ne remuait pas trop et surtout surtout, du moment qu’il y avait encore quelques miettes à partager.
Mais manifestement, tout ceci est fini, surtout depuis l’accession (l’effraction comme il l’a si bien dit lui-même) au pouvoir de Manu la gifle, le banquier éborgneur, qui lui ne veut plus négocier. Il est là pour tout bousiller, et en premier lieu les opposants à sa politique mortifère : gilets jaunes, gilets rouges, sans gilets, sans dents, antipass…peu lui importe, et peu importe à ses petits copains des diverses entreprises que je viens de citer, et des innombrables autres, qui s’entraident et se renvoient la balle à qui mieux-mieux en évitant soigneusement de trop parler de cela dans les médias « autorisés », aidés en cela par une presse achetée et servile, et par une armée de trolls payés comptant, qui inondent les réseaux sociaux et les lieux de contre-pouvoir numérique en permanence…
Alors quand je dis « tout ceci est fini », je parle bien sûr du point de vue de la macronie : et ce pass liberticide, véritable passoire sanitaire , en est une des ultimes expressions. Car on connaît la chanson, et même si parfois les fameuses « outrances » des antivax ou antipass (dont je suis) peuvent appauvrir le débat, et offrir une échappatoire bien commode à ces salopards qui sinon n’auraient aucun autre argument sérieux, tout ceci au fond démontre une seule chose : si le peuple ne se lève pas massivement et rapidement contre cette politique qui arrive à son paroxysme, alors tout va y passer ensuite. Adieu sécu, retraites, etc. Inutile de vous faire un dessin.
Mais il y a bien pire : a contrario, si le Peuple Français se lève enfin massivement, que risque-t-il de se passer ? Ne sous-estimons pas la capacité de nuisance, de veulerie et de revanchisme des nantis qui se prétendent nos « élites » et qui, à défaut de nous représenter, ne représentent qu’eux-mêmes et leurs commanditaires…
La tentation fasciste
Et oui : pour le coup, ça n’est pas un point Godwin. C’est plutôt même une leçon de l’Histoire. Quand les peuples se soulèvent contre leurs dirigeants qui appliquent une politique injuste et méprisante, en général ça ne se passe pas très bien, soit pour un camp, soit pour l’autre. Sans fantasmer pour la 38 millième fois sur la Révolution Française (d’ailleurs confisquée par cette bourgeoisie qui aujourd’hui nous dicte ses choix) ou mai 68 (un grand enfumage dont ils sortirent bien vainqueurs également), il nous faut ici évoquer la tentation dans laquelle plongent certains gouvernement bien actuels eux, lorsque les choses se gâtent pour leur pomme…gouvernements qui se targuaient encore récemment d’être des « démocraties », et qui se transforment ouvertement en autre chose assez rapidement, histoire de ne pas finir comme Louis XVI ou, plus près de nous, comme les Ceaucescu.
Ainsi la Tunisie, pas plus tard que dimanche dernier : le 25 juillet au soir donc, suite à des manifestations ayant éclaté dans plusieurs villes tunisiennes, le président de la République Kaïs Saïed a annoncé le gel des pouvoirs du parlement et le limogeage du chef du gouvernement. Dans le langage politique on appelle ça « les pleins pouvoirs » et donc authentiquement une dictature. A l’heure où j’écris la situation semble très confuse, même si le nouveau potentat semble soutenu par le peuple même, car il lui a au fond donné rapidement ce qu’il voulait, à savoir la dissolution de l’assemblée composée majoritairement d’élus du mouvement Ennahadha, considérés comme responsables de la crise sanitaire majeure…il est trop tôt pour voir ce que le nouveau dictateur fera quand les manifestants -dont une très grande majorité de jeunes sans emploi, miséreux et livrés à eux-mêmes- se rendront compte que le parti au pouvoir n’était pas forcément le seul responsable, et que de toutes façons les choses ne changeront pas de sitôt. Car on ne peut pas construire des hôpitaux et donner du taff à tout le monde en quelques mois, dans un pays ravagé par la crise et la corruption depuis des décennies, alors que la misère est partout… A suivre donc.
Un autre exemple plus éloquent me semble être celui de la Colombie. Suite à des manifestations au printemps dernier contre un enième projet de taxe fiscale matraquant une fois de plus les plus pauvres, la rue se soulève. Immédiatement, le président libéral Ivan Duque, placé là par les multinationales pour faire de ce pays pauvre d’Amérique latine la tête de pont des réformes ultralibérales, utilise la force. Des centaines de manifestants sont assassinés par la police, on ne compte plus les disparitions, enlèvements, exécutions extra judiciaires, tortures, viols...
Le président s’appuie sur la police et l’armée, mais aussi et surtout sur des groupes paramilitaires qu’il envoie faire le boulot, sans aucun état d’âme. Et ce, dans le silence assourdissant de tous les BHL férus de « droits de l’homme » que comptent nos beaux pays occidentaux…il s’agit bien d’une répression d’état, extrêmement brutale (attention images sensibles en bas de l’article), car même si le président a retiré au bout de quelques temps la loi incriminée, les manifestants ont continué, demandant son départ, et la répression s’est intensifiée.
Le président dictateur meurtrier parle désormais de « guerre totale face aux terroristes » et donne le ton des futures mesures adoptées contre les manifestants, suggérant aux policiers de tirer à balles réelles sur twitter, et leur garantissant bien sûr l'impunité judiciaire. Pourquoi se priver hein...
Alors une telle chose pourrait-elle arriver en France ? Macron, en difficulté à la rentrée-car on l’imagine bien, avec les manifestations inédites qui se produisent en plein été contre ce pass de la honte, la rentrée sera plus que chaude surtout s’il remet sur la table sa destruction des retraites et du chômage !- macron le banquier éborgneur de gilets jaunes donc, pourrait-il passer à la vitesse supérieure contre le peuple, si d’aventure il voyait que la situation lui échappait ?
Tout peut le laisser présumer.
Tout ?
Les faits sont têtus
Un certain nombre de faits incontestables laissent en effet à penser que le gouvernement a bien prévu ce qui risquait de se passer, et la "réponse" qu'il compte y apporter.
C’est tout d’abord le merveilleux, l’extraordinaire, l’exceptionnel pass sanitaire, si exceptionnel que les policiers qui devront réprimer ceux qui ne l’auront pas en sont eux, bien entendu, exemptés…un peu comme la magnifique réforme des retraites quoi.
C’est ensuite le taux d’équipement de la police nationale, des CRS et de tout ce que le pays compte de forces de l’ordre (bourgeois) en matière de « matériels de gestion démocratique des foules » : LBD, grenades, blindés même…les stocks sont pleins, le ministère avait déjà passé une commande exceptionnelle en 2019 (avec des munitions pour fusils d’assaut de la police par millions, pourquoi ? On attend toujours la réponse du ministère de l’intérieur…) , mais aussi et c’est encore plus inquiétant une nouvelle commande massive en pleine pandémie, en plein confinement même, alors que soi-disant "il n’y a plus d’argent dans les caisses" (ce qui expliquerait la casse du régime d’assurance-chômage), de 170 000 munitions de LBD au printemps 2021…soit bien plus que tout ce qui a été utilisé contre les gilets jaunes.
Nous avons donc une police aux ordres, mais aussi exemptée juridiquement : je vous renvoie aux procès pour les multiples « bavures » concernant les gilets jaunes, à ce jour pratiquement aucune condamnation à la hauteur de ce qui est appliqué normalement, pour quelque policier que ce soit, pour des faits relevant de la torture sur personnes innocentes, de crimes multiples, d’atteintes aux droits élémentaires sur des milliers de personnes, voire de l’infirmité à vie.
L’IGPN blanchit toujours, mais pire, il y a maintenant la loi « sécurité globale » (sans doute une appellation pour la police, pas pour les citoyens), qui depuis mai 2021, instaure une société de la surveillance généralisée : drones, reconnaissance faciale, militarisation de la police, extension des prérogatives aux polices municipales voire aux sociétés privées…c’est sans doute le signe d’une « saine et grande démocratie », comme le disait l’autre jour notre bureaucrate idiot à lunettes ?
Sans parler du deuxième pilier du pouvoir, la sphère médiatique mainstream bien sûr, qui est en ce moment même, en vue de la présidentielle de 2022, l’objet d’une lutte féroce entre oligarques… car qui contrôle les médias contrôle les discours, donc les esprits…et donc gagne le pouvoir. Nous l’avons bien vu en 2017.
Stratégie et tactiques
Alors oui, pour réussir le mouvement qui s’annonce doit absolument se structurer.
Gagner en force oui, se massifier oui, mais il ne doit pas se revendiquer d’une désorganisation qui a déjà détruit le puissant mouvement des gilets jaunes. Sa récupération (ou la tentative plutôt) par des politiciens hypocrites en mal de notoriété ne doit pas nous faire oublier que ce qui est en train de se passer n’est pas anodin : c’est une des phases de l’Histoire de notre pays qui est en train de se jouer ici.
La société du tous contre tous qu’est en train d’instaurer Sa Majesté l’ami des oligarques et de la finance, est un obstacle direct à l’élaboration d’un ensemble de tactiques cohérentes : il faut cependant absolument bien s’organiser, tout en refusant de rentrer dans le jeu du pouvoir.
Inventer de nouvelles formes de mobilisations comme le firent les gilets jaunes, luttes et mobilisations autres que les manifestations -bien qu’elles soient nécessaires et que celles et ceux qui se mobilisent méritent tous et toutes les titre de résistants, et l’honneur qui va avec.
Continuer de s’informer, car la connaissance est le nerf de la guerre.
Soutenir les médias alternatifs, et démonter la rhétorique gouvernementale et de ses séides en tous lieux, et en tout temps.
Mais aussi et surtout, sortir partout, tout le temps, malgré les limitations grandissantes à nos libertés de circuler, et à chaque fois refuser d’utiliser ce pass sanitaire, même si l’on est vacciné, et boycotter un maximum de choses : le cinéma est en train de mourir, tout comme le secteur culturel en général (théâtres..) ou l’hôtellerie, et ceci à cause des annulations causées par l’Ausweiss sanitaire. Désolé de le dire, on ne peut s’en réjouir mais aux grands maux les grands remèdes : il n’y a qu’en tapant au portefeuille que cela marche. C’est un élément de stratégie, et pas des moindres.
Car notre conducator national, le soleil de nos nuits passées à ne plus dormir que d’un œil (pour cause de tir de LBD direct à la tête bien sûr), essaie de pratiquer le « en même temps » si cher à son cœur, et si dégueulasse pour le pays : pass sanitaire et destruction de l'état social ainsi que de nos libertés d’un côté, avec maintien du business as usual (métros et RER ouverts sans contrôle, écoles idem, etc..) de l'autre. Le but n’étant bien sûr, disons et redisons-le, pas de contrôler l’épidémie mais bien d’en profiter pour instaurer un état sinon totalitaire, du moins autoritaire, et faire passer des « réformes » aux forceps. Mais tout ceci suppose que l’économie continue de tourner. Et si d’aventure ce n’était pas le cas : imaginez vous une seule seconde que ses commanditaires continueront de le soutenir, lui et son pass pourri ?
Boycottons donc. Et en plus, cela va dans le sens d’une plus grande frugalité, ce qui ne peut être que bon pour cette planète martyrisée, en train de se dérégler totalement du fait de nos consommations débridées et sans queue ni tête. Retrouver cette forme de simplicité, de frugalité, c’est aussi et déjà une tactique en soi, tactique qui détruit de l’intérieur le modèle que ces psychopathes veulent nous imposer.
Mais elle n’est pas et ne sera jamais bien sûr, comme le crient sur tous les toits tous les faux-culs qui se prétendent écolos, la seule solution.
Car l’écologie sans lutte des classes, ça ne reste que du jardinage.
Et au fond c’est bien de cela qu’il s’agit : détruire un système mortifère, pas le changer, ou l‘amender.
On ne change pas un loup en agneau : on l’abat s’il menace notre vie.
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