Taxis : j’emmerde, donc je suis !
Circulation bloquée, violence « inadmissible » (qu’il a dit Fauxçois), affrontement avec les forces de l’ordre. Bref, c’est de nouveau le bordel. Comme à l’époque des « bonnets rouges ». Á la manœuvre, encore fois une corporation, celle des taxis. Ils défendent leur gamelle : le prix de la bagnole, le prix de la licence, le prix des carburants, le prix des assurances… On peut comprendre qu’ils luttent contre une concurrence. D’autant plus qu’ils n’y sont pas habitués, jouissant d’une situation de monopole totalement aberrante.
On peut les comprendre, mais il faut faire un effort ! C’est une profession qui a une image déplorable, et largement méritée. Une corporation devenue archaïque, protégée par un numerus clausus devant lequel les gouvernements français ont toujours reculé. Faire rouler une grosse bagnole pour un seul client, c’est une aberration aussi bien économique qu’écologique. Ils encombrent les rues, ils polluent pour un service cher et souvent mal rendu : ils ne sont jamais là lorsqu’on a besoin d’eux, ils ont une conception « pittoresque » des itinéraires, ils sourient toutes les années bissextiles... Mais ils se tiennent, constituent un lobby puissant et ont jusqu’ici toujours réussi à bloquer toute concurrence, que ce soit les taxis collectifs, les véhicules dit de tourisme et même les vélos taxis ! Alors la concurrence d’UberPop, c’est pour eux la guerre !
Parlons-en d’UberPop. C’est une de ces compagnies étazuniennes surfant sur les nouvelles technologies. Le concept est à la fois moderne, utile, facile d’utilisation, peu cher. C’est le transport par chemin de fer par rapport aux diligences… Il permet à des gens de rentabiliser leur véhicule et d’arrondir les fins de mois. Oui mais UberPop se fout complètement des lois françaises, tout comme Amazon et autres. Mais enfin, ils servent à quoi nos têtes d’œufs sortis de l’ENA ? Ils ne sont pas capables de donner à l’action – positive, utile, nouvelle, écologique – d’UberPop un cadre juridique équitable ? Qui permette la protection sociale des chauffeurs ? Qui permette à l’Etat de taxer normalement cette nouvelle profession ? Ils servent à quoi alors ces fifres ?
Et nos brillants polytechniciens, ils ne sont pas capables de créer des concepts équivalents à UberPop, Amazon, Facebook ? Ils servent à quoi alors ces fifres ? Ils préfèrent pantoufler et gameller sans risques dans de gros « gâteaux »…
Le transport des personnes ne répond plus aux besoins. Les lourdes structures ne sont plus adaptées. La France est à la traine en la matière. On se déplace beaucoup plus facilement à Istanbul, avec les « dolmüs », à Beyrouth, avec les « services », et même à Bombay, avec les « rickshaws ». Et pour beaucoup moins cher…
Les taxis ont une arme, comme les routiers ou les exploitants agricoles : ils peuvent bloquer la circulation, donc les échanges économiques. Et ils s’en servent de cette arme. Les gouvernements reculent plus vite devant ces emmerdeurs, leurs bahuts, leurs bagnoles et leurs tracteurs que devant les infirmières et leur blouse blanche…
Rappelons-nous le dernier conflit avec les taxis et la dernière reculade du gouvernement. C’était il y a quelques temps au sujet des abus de la profession concernant le transport des malades.
S’ils ne transportaient plus les malades, ils prétendaient qu’ils allaient perdre au moins 30% de leur chiffre d’affaire. Ils ont évidemment le droit de défendre leur gamelle, mais les dessous de ces manifs restent suspects. La Cour des Comptes a sèchement allumé la Sécu à l’époque, lui reprochant un vrai foutoir dans le remboursement des transports des malades. Cela va de l’utilisation abusive de transports par ambulances qui coûtent un bras à la Sécu, à la prise en charge de plusieurs personnes en même temps, ce qui est louable au niveau environnement et économie d’énergie mais ce qui l’est moins, c’est de facturer séparément et donc plusieurs fois la même course, sans oublier de temps en temps la facturation de courses fictives, le gonflement des kilométrages, etc. L’imagination est prolixe en la matière… La vocation de la Sécu – que nous payons tous – est-elle d’assurer le chiffre d’affaire d’une profession ?
Que croyez-vous qu’il se passât ? Les couilles-molles du gouvernement ont reculé. Et la Sécu continue de casquer.
Et que croyez-vous qu’il va se passer avec les nouveaux problèmes ? Fauxçois l’a déjà dit : on se dégonfle et au lieu de chercher à normaliser UberPop ou autres manières modernes de se déplacer, on donne raison aux dinosaures…
Mondo cane…
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29 réactions à cet article
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On IMAGINE L’inverse
UNE MANIF UberPop qui cassent les taxis .
.Co - voiturage-
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@Xenozoid
Mój błogosławiony Boże, co dość plemię ptaków -
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« La vocation de la Sécu – que nous payons tous – est-elle d’assurer le chiffre d’affaire d’une profession ? » : chut, il ne faut trop en parler parce qu’il faut qu’on puisse continuer à asséner que la Sécurité est déficitaire et qu’il faut plus de déremboursement.
Quant 4 millions de veaux ont manifesté pour la défense de la liberté d’expression et les modifications sur les retraites sont passées comme une lettre à la poste, il ne faut plus s’étonner de rien.
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Salut à tous,
Bon il y a un truc simple, qui pourrait aider les taxis : d’après mes recherches, les licences sont données gratos, mais à cause du numerus clausus, dès qu’un taximan se barre en retraite, il revend ça une fortune !
Pourquoi ne pas imposer légalement qu’il redonne la licence à la Prèf’, qui la donnera à un nouveau taximan ?
Celui-ci ne démarrera pas dans son taff, avec un excès de dette de 300k€, et il pourra ainsi modérer ses tarifs ?D’autre part, quid de ceux qui sont employés dans les grandes compagnies ? ne vaudrait-il pas mieux dissoudre ces sociétés, et que les chauffeurs deviennent tous à leur compte, en autoentrepreneur par exemple ?
Pourquoi certains tacos ne pourraient pas se spécialiser sur les courses en ville, avec des bagnoles plus petites, donc moins cher, plutôt que de se coltiner des veaux énormes.....on peut aller à l’aéroport même en twingo...bon c’est vrai, s’il y a une famille de clients avec leurs bagages, ça risque d’être un peu juste, mais dans ce cas, en s’organisant on trouve un véhicule plus adapté.....
Je ne sas pas s’il faut des interventions de politicards pour ce genre de choses, mais ça pourrait peut-être désamorcer la situation, et permettre aux txis et aux autres de bosser, dans une concurrence plus logique..... ?
Enfin moi ce que je dis......
Adishatz
H/.
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@hunter
C’est Pasqua qui a décidé que les licences données par l’Etat devenaient la propriété des taxis et qui dit propriété dit valeur marchande.
Les premiers vendeurs qui n’avait pas eu à l’acheter se sont fait des co... en or en revendant aux suivants qui ont du s’endetter.
Voilà pourquoi, on ne trouve pas de taxi quand on en a besoin (numérus clausus). -
Bonsoir, hunter
« Pourquoi ne pas imposer légalement qu’il redonne la licence à la Prèf’, qui la donnera à un nouveau taximan ?
Celui-ci ne démarrera pas dans son taff, avec un excès de dette de 300k€, et il pourra ainsi modérer ses tarifs ? »Ce serait sans aucun doute l’une des meilleures solutions possibles. Mais cela ne résout pas le problème - bien réel - des taxis actuels qui se sont endettés jusqu’au cou et risquent de se retrouver à la rue si la licence devient invendable.
La solution pouvait venir d’un rachat par l’Etat des prix de ces licences à leur valeur nominale d’achat avant refonte des règles du transport de personnes valant pour tous les types de chauffeurs. Mais en période de disette budgétaire, cette solution a peu de chances de voir le jour. C’est pourquoi il faudra s’attendre à de nouveaux incidents, potentiellement graves.
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@Fergus
Bonjour Fergus,
Comme il est dit plus haut, c’est Pasqua à l’époque Balladur 1° ministre (qu’est-ce qu’il aura fait comme dégâts celui-là ce n’est pas pour rien que Sarkozy est son fils spirituel). Pasqua l’a fait pour les donner en masse à G7 et Rousselet.
Le principe de G7 est simple et très peu connu. Ils possèdent une quantité impressionnante de licences qu’ils ont eu gratuitement à la préfecture et ils louent à la journée des taxis à des chauffeurs. Ca tourne au alentour de 500 euro la journée. Le chauffeur qui n’a aucune compétence rembourse 500 euro le soir et garde le reste de la recette de sa journée. C’est pour cela que vous les voyez aux aéroports ou les courses sont lucratives et où l’on peut gruger le touriste en lui faisant faire le tour du périph dans les bouchons. C’est pour cela aussi qu’ils se refilent le taxi entre cousin pour rentabiliser au maximum.
La solution pouvait venir d’un rachat par l’Etat des prix de ces licences
Il suffit de nationaliser G7 et taxi bleu pour l’euro symbolique de les liquider et avec l’argent de la liquidation de payer les licences aux vrais artisans qui sont très rare. En tout cas ce ne sont pas ceux là qui ont manifesté -
tien la lutte des classes existe !!!!!
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Moi, les seuls compteurs que je connais, c’est le compteur à gaz, et puis à eauJ’oubliais celui de mon vélo.Le vélo, voilà la solution.Un vélo pliant, pas plus encombrant qu’une brosse à dents !Avec un vélo vous réaliserez qu’un taxi ne sert à rien !Laissez les s’écharpez !Sans client, ils s’épuiseront tous seuls.C’est valable d’ailleurs pour toutes les religions !« Mon coran pour un vélo » !.....-
J’ai une suggestion qui m’est inspirée par l’actualité UberPop !
Puisque le but de cette application est de permettre à tout un chacun de s’arrondir les fins de mois en travaillant au black, pourquoi ne pas pousser le raisonnement plus loin ?Déclarer ses revenus permet à l’Etat de prélever des impôts, lesquels lui permettent de financer les nombreux secteurs dont il a la charge.Or le chauffeur UberPop ne paye aucun impôt sur son activité, assuré du soutien bienveillant de notre gouvernement !Alors, au nom de l’égalité des citoyens entre eux, pourquoi devrait-on payer des impôts, puisqu’apparemment on peut se dispenser de le faire en suivant l’exemple UberPop ?Travaillons tous au black ! ( comment ça se dit en grec ? ), et faisons payer notre Sécu, nos retraites, et nos congés payés par la BCE !Elle est pas bonne, mon idée ?-
Dans quel pays UberPop paie ses impôts déjà ?
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« J’emmerde donc je suis »
C’est aussi la stratégie de Belkacem, l’erreur de la Nature devenue ministre !
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ils ne sont pas capables de créer des concepts équivalents à UberPop, Amazon, Facebook ?
Les USA ont créé 8 des 10 entreprises qui dépassent le milliard d’euros et qui n’existaient pas il y a 15 ans. Google, Facbook etc...C’est juste que l’état d’esprit Americain à l’esprit d’entreprise.Le Français a l’esprit marxiste et son objectif c’est de gagner sa gamelle dans une rente de corporation d’état ou de monopole créé par l’état....-
@Spartacus
Uber Pop n’a rien inventé du tout ! Quand je suis allé à Mexico en 2002, c’était l’époque des coccinelles peintes en vert et blanc. Il m’a été déconseillé de les emprunter car beaucoup étaient de faux taxis qui travaillaient au black ( quand ils n’enlevaient pas les touristes contre rançon ).Hormis les enlèvements, Uber Pop ou les faux taxis mexicains, c’est du pareil au même ! Ni les uns ni les autres ne paient d’impôts.Par contre, Uber Pop passant par Internet, il me paraît facile de couper le faisceau descendant du satellite qui diffuse l’application Uber Pop. Cette société aura beaucoup de mal à attaquer la France, car c’est notre droit qui s’applique, et non celui des Etats-Unis, surtout envers une entreprise qui incite ouvertement ses utilisateurs à frauder le Fisc.Par contre, je n’ai rien contre le service Uber traditionnel, dont les chauffeurs possèdent une licence, et qui paient des impôts ( il semblerait que les taxis et les chauffeurs Uber soient sur la même longueur d’onde contre l’application Uber Pop ).Ne serions-nous pas devenus le cinquante-et-unième état américain sans nous en apercevoir ?( je me pose très sérieusement la question ). -
ils ont une conception « pittoresque » des itinéraires
La seule fois où j’ai pris un taxi à Paris entre gare du Nord et Nation, il a trouvé le moyen de passer par Concorde et m’a empêché de téléphoner car il n’arrivait pas à écouter son match de foot à la radio. Au feu rouge et dans les bouchons, je l’ai planté là sans payer et j’ai pris le métro.
Mieux que les taxis, mieux qu’Uber : le métro
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Bonjour, Trelawney
« Mieux que les taxis, mieux qu’Uber : le métro »
100 % d’accord !
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Les solutions existent et sont assez simples. Mais le probleme a l’inverse de ce que vous dites est qu’il n’y a pas assez de polytechnicien en politique. Tous ces clowns n’ont justement jamais fait d’étude, l’ena étant juste une école ou l, on apprend le pipeau.
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De mon temps on faisait du stop ; c’était gratuit ; j’avais imaginé un système pour sécuriser le stop, mais je n’y étais pas du tout !!
Aujourd’hui le seul souci c’est de s’faire du fric, faire du fric, faire du fric, sur l’air des Amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics...
À quand une société d’échanges libres ?-
Il faut prendre le meilleur de partout est de faire en sorte que cela profite à tout le monde parce que le monde est ainsi fait que chacun doit apporter sa petite pierre à l’ édifice.
L’ esprit d’ entreprise est excellent mais poussé à son paroxysme, il devient vicieux.
Supprimer l’ argent et voilà la solution.Si on calquait le modèle du tout marchand sur une fleur-pour ne citer que cet exemple- elle n’ existerait jamais parce que selon la fleur, elle est la couronne de sa création.Mais sans racine (cachée dans la terre), sans la sève (invisible), sans la tige et les pétales, elle n’ existerait même pas. C’ était ce que ma mère m’ expliquait quand j’ étais petite.
Et quand on arrache la fleur de son terreau, elle meurt. Elle vit parce qu’ elle embellit.
Et c ’est valable aussi pour l’ humain.
C’ était ce que ma mère m’ expliquait quand j’ étais petite.Cette société est invivable et n’ engendre qu’ un malaise si l’ idéologie du tout marchand n’ est pas stoppé.
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Corporatisme forcené contre « libre entreprise sauvage ».
Peut-on choisir entre peste et choléra ?-
Un truc que je ne pige pas bien, concernant la sécurité sociale.
Je ne sais pas ou sont les abus, mais voilà ma propre expérience :
Il y a quelques mois, je me suis fracassé la cheville, je suis bénéficiaire de la CMU, et bien je n’ai pas pu me faire soigner, car je n’avais pas les moyens de payer 80€ de taxi... et malgré la prescription du toubib, ce n’est pas prix en charge donc le transport « assis ».
Concernant les taxis, l’histoire de la licence, c’est qu’une épargne, puisqu’il la revende ensuite, sinon c’est pour les riches ce truc, du n’importe quoi les prix ... ils sont comme les toubibs à 23€ les 10 minutes, (et encore je ne parle que des généralistes..) se sont des ultras privilégiés, ces professions...
Ils vivent dans un monde « à part » ces gens là ...
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Mais qu’est ce que c’est que ces Français qui veulent retirer le pain de la bouche à nos Arabes ?
Merde alors !-
Si les chauffeurs de taxis prenaient la peine de s’informer un peu, ils verraient que leur profession est probablement mourrante. L’entreprise « Google » vient par ex de publier son dernier rapport sur l’utilisation de son parc de véhicules sans pilote. 1 800 000 km parcourus sans accident responsable sur le réseau routier, pas mal d’incidents évités avec des véhicules pilotés par des conducteurs. Les « Teamsters » (compagnie de transport routier US) viennent de signifier que dès que techniquement possible la totalité de son parc de véhicule sera robotisé. Un potentiel de 9 millions d’emplois de chauffeurs est susceptible de disparaitre aux USA. Chez nous les taxis manifestent. Qu’ils fassent donc ça. L’OMC (on a signé sans demander notre avis, comme dhab) interdit basiquement toute forme d’interdiction unilatérale du déploiement de ce type d’activités. Le différentiel de coût fera le reste.
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chauffeur de taxi = encule,
la prochaine fois je prendrais un ane-
Je comprends les chauffeurs de taxis face à une concurrence non légale, mais en meme temps il faut qu’ils s’adaptent.
Ceci étant les rares fois ou j’en ait pris un j’ai eu aucun soucis...-
Difficile de prendre parti dans cette affaire.
Néanmoins, on peut peut être se demander si, ce qui se passe entre les taxis et uber, ne serait pas un avant goût de ce qui risque d’arriver une fois le TAFTA mis en place.
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