Suite à la demande de Ségolène Royal d’une révision du zonage effectué par le ministère de jean Louis Borloo, la présidente de région se retrouve une fois de plus la cible d’attaques très politiciennes, alors qu’elle ne fait que relayer la demande de 33 élus locaux et de 8 associations de défense des sinistrés... La verte Cécile duflot, qui s’est déjà opposée à Ségolène Royal sur la taxe carbone, use de la toujours prétendue « irresponsabilité » de Ségolène Royal et de sa position qui consiste « à risquer de maintenir les populations dans une situation de danger »... Chantal jouanno, elle, n’hésite pas à dire « elle n’est pas dans son rôle quand elle essaie de gagner des voix sur le malheur des gens »... Réflexions sur cette affaire....
D’abord, la réponse de ségolène Royal, bien sûr, qui propose à Cécile duflot de sortir de son bureau parisien et " de venir voir sur le terrain la réalité de la situation" pour " au lieu d’être méprisante, comprendre pourquoi les 33 maires des communes concernées et les 8 associations de défense des sinistrés ont demandé à l’unanimité la révision du zonage"...
On ne peut en effet s’empêcher de penser que les attaques de Duflot et Jouanno sont purement politiciennes et déconnectées de la réalité...
je le répète mais tant pis...33 maires, 8 associations de défense de millier(s) de sinistrés qui demandent un dialogue ne suffisent pas ? pas suffisamment visiblement pour dédouaner Ségolène Royal de sa propension toujours douteuse à rafler des voix par tous les moyens - dans une région, au passage, où elle vient tout juste d’être réélue, l’intérêt serait très limité, quand même-
Elle est présidente de sa région mais surtout une simple porte parole, je crois, dans cette affaire. Pourquoi ne pas le reconnaître, simplement ? C’est dans l’intérêt de tous.
Les accusations politiciennes de Duflot et Jouanno sont assez écoeurantes, dans le fond.
En fixant l’attention sur ségolène Royal et ses intentions politiques, elles ne font que mépriser la parole des citoyens - élus, populations-.
C’est dérisoire et indécent.
et puis, j’adresse à ces dames une question :
Est-ce populiste, vraiment, d’ ECOUTER la demande de dialogue des populations locales ?
Ceux qui ont de la famille dans ces zones sinistrées comprendront, surement, l’indécence de ces accusations.
D’autant plus que tous ces gens, élus, etc...ne demandent pas une ANNULATION du zonage mais une REVISION de ce dernier. Ségolène Royal a, et légitimement, demandé une contre-expertise. Elle souligne que " faute de concertation, des endroits sinistrés ne sont pas intégrés dans ces zones alors que d’autres y apparaissent sans raison".
Dans cette affaire, il s’agit, au-delà de la validité du zonage, d’une question de méthode.
Quand bien même le zonage serait bon, l’état ne peut-il pas être un peu moins brutal et fermé à la discussion ? Car d’une certaine manière, c’est un peu à lui, l’état, de faire amende honorable, non ? il est démontré que nombre de maisons n’auraient jamais dû être construites là où elles le sont. En outre les digues n’ont pas été entretenues non plus.
Est-ce la faute des gens ?
Que ce zonage soit cohérent ou non, il y a une certaine arrogance de l’état car il a aussi ses (ir)responsabilités. Je pense qu’il n’est pas trop demandé - particulièrement dans ce climat de crise et de précarité, en plus- de dialoguer ou d’être simplement plus pédagogique avec ces populations qui viennent de perdre leur maison qu’ils habitent parfois depuis 50 ans.
Globalement, n’en déplaise à ces détracteurs, Ségolène Royal est, elle, très cohérente dans sa ligne d’action.
Sa vision de l’exercice du pouvoir, on le sait, est très différente de ce qui est pratiqué.
Elle n’a cessé de marteler en 2007 que l’exercice du pouvoir devait être beaucoup plus en écoute des gens, moins déconnecté, plus concret.
Qu’il fallait développer une culture de la concertation intelligente, un sens de la pédagogie aussi pour éviter que les Francais se détournent de la vie politique, et les associer davantage aux décisions.
Qu’on s’entende...Il ne s’agit pas, bien sûr, de laisser les gens sur des zones dangereuses si elles sont très clairement établies.
Ségolène Royal demande simplement que les zonages soient confirmés par des contre-expertises et que, surtout le dialogue soit rétabli.
Si c’est du populisme....
alors, je le suis.
et j’en suis fier.
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Puis vint l’oeuvre de ceux qui etaient courageux en parole quand il n’y avait plus de risque a l’etre : Royal et DeVilliers qui osent etre courageux en interdisant les zones inondables quand tout le monde semble d’accord.
Puis le merdeux caractériel de l’Elysée met la pression sur ses vassaux pour revenir dans les sondages : http://www.youtube.com/watch?v=shwtMwrpKXc Borloo se sacrifie, une fois de plus, comme quand il fallait remplacer Sarkozy la veille du referendum, une fois les sondages devenus mauvais....
Un pas en avant, 3 pas en arrieres.... Decidement, depuis H1N1 et l’inondation, Sarkozy decouvre en se rasant ce qu’il en coute de vouloir etre reelu a tout prix en promettant tout et n’importe quoi.
ils se permettent d’employer le mot populisme parce qu’ils savent tous que revenir en arrière est impossible. Mais ils ne peuvent le dire ouvertement.
Ségolène Royale le sait aussi et c’est là où elle est « populiste » pour ne pas dire cynique.
Pourquoi le retour en arrière est impossible ? parce qu’a partir du moment ou l’annonce a été faites, et peut être même avec leur accord, les assureurs ne prendront plus en compte les habitants de ces zones ou plutôt si mais à des tarifs tels que personne ne les acceptera.
Bref Ségolène Royale se mets encore en avant dans une situation médiatique qu’elle sait perdue, et en cela joue avec des habitants qui méritent plus la vérité et la recherche de vraies solutions.
Si vous trouvez populiste d’ écouter l’avis des 33 élus locaux concernés.... Vous vous enferrez dans un raisonnement idiot, pardon. je le répète : c’est une question de METHODE, de DIALOGUE. Je ne pense pas que demander une contre -expertise soit populiste, non. et puis, quand bien même cette contre -expertise n’épargnerait que 10 maisons sur le plan, ce serait formidable. il y a aussi une question de droit. l’état a bien laissé ces maisons se construire, non ? alors qu’il y avait danger ? certaines sont là depuis 50 ans. On parle aussi de mettre les maisons sur pilotis, comme alternative. Qu’on laisse aux gens la part du risque, si ce risque est relatif et il l’est...on est responsable, non ? et c’est bien la faute de l’état d’avoir construit là, non ? Franchement, des gens qui ont eu même pas 10cm d’eau et qui ont été épargnés par la tempête et qui voient leur maison sur le plan de zonage, vous trouvez ca normal ?? ils hallucinent, tout simplement. Et les petits vieux qui vivent dans leur maison depuis 50 ans, on peut pas leur foutre la paix, non ? on sait très bien qu’ils ne mourront pas, emportés par les flots, va ! Tout ca se discute, à mon avis. avec des professionnels - contre expertise-, les élus, l’état, les citoyens. il faut dégager les responsabilités aussi, les questions de droits aussi...mais démocratiquement et avec respect. je maintiens mon point de vue : ce n’est pas populiste, non.
Il y a une atteinte intolérable à la propriété privée.
Le rôle de l’état, son unique rôle, est de fournir des données correctes sur les zones inondables, ce qu’il ne fait pas.
Pour le reste, la décision appartient aux propriétaires, aux assureurs et aux élus locaux.
Les débordements on parfois crée de la valeur dans certaines zones, en France : Les limons déposés augmentaient la fertilité. Résultat, les habitant se sont adaptés, et toute les maisons ont l’habitation à l’étage, le RdC servant de hangar à bateau.
Les propriétaires des zones peuvent se cotiser pour renforcer les digues.
S’il fallait évacuer toutes les zones à risque, il faudrait évacuer un grand tiers des pays-bas, Venise, Naples, la Réunion, la Guadeloupe, et même l’Elysée, touché en 1911 par les inondations de la Seine !
Encore une fois, l’état se mêle de ce qui ne le regarde pas et ne remplis pas son rôle.
Ajoutons l’absence de cohérence de plusieurs facteurs. la météo, par ex, annoncait le désastre, tous les voyants étaient au rouge... qu’ a fait l’état ? rien, alors qu’il savait que les digues n’étaient pas entretenues. à un état qui a clairement sa responsabilité dans l’affaire, on ne peut accepter son autorité si péremptoire....
" un état qui a clairement sa responsabilité dans l’affaire, on ne peut
accepter son autorité si péremptoire"
Vous dites une chose et son contraire. Soit l’état est responsable, et c’est à lui de prendre les décisions, soit il ne l’est pas, et il n’est pas concerné.
Ce que j’entends par là, c’est que l’état a été faillible dans cette histoire, fautif - responsable-. Et que les gens ont donc leur mot à dire eux aussi. je trouve assez gonflé que des maisons qui n’ont pas subi de dommages soient rasées, sans discussion. L’état a sa responsabilité, oui - dans le sens de faute-. Donc on discute, ca parait logique...
250.000 euros en moyenne par maison que l’Etat ( nous) va payer !! on ne pourrait pas construire une belle digue digne de ce nom avec ce fric ? et foutre la paix à ceux qui veulent rester ....bon on va dire qu’ils ont de la chance ,ils sont en vie ,ils sont assurés ils vont être indemnisés, c’est loin d’être le cas des citoyens d’Haiti et de Rio, ils n’avaient pas grand chose ils n’ont plus rien ! ah si ils ont la vie ! donc l’espoir...relativisons un peu
Concernée par le PPRI, je constate que lors de l’élaboration des zones, on ne demande rien aux habitants, tout est décidé par on ne sait qui, sans consultation des intéressés mais on nous dit qu’il s’agit des spécialistes, de quoi, personne ne nous le dit, on organise des réunions avec les habitants concernés, mais si ceux-ci se permettent de demander pourquoi ceci ou celà, la seule réponse est qu’ils ne sont pas d’accord avec le projet et qu’ils ont tort, évidemment puisque les spécialistes, eux ont toujours raison. Lorque nos élus comprendront que leurs électeurs ne sont pas des imbéciles et qu’on peut profiter de leur expérience, tout ira mieux.
dans le dernier marianne : « 87% des maisons détruites étaient des résidences secondaires » et personne n’en parle...vraiment le droit de propriété, c’est sacré
au lieu de mettre du pognon pour protéger des maisons de riches, laissons les se mettre où ils veulent et qu’ils assument eux-même les conséquences financières...