Temples de la consommation : la démesure...
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Les temples de la consommation se renouvellent, sans cesse : nouvelles boutiques, nouveaux lieux voués à la consommation de masse, magasins où le bon marché côtoie l'absence de qualité...
Les espaces s'agrandissent : escalators géants, toilettes spacieuses à la pointe de la modernité, robinets lumineux, dont il suffit de toucher le faisceau pour voir l'eau s'écouler, grands miroirs, lumières éblouissantes.
En une année, ces espaces se modifient considérablement : certaines enseignes disparaissent, d'autres voient le jour...
Tout devient gigantesque et monumental : l'homme finit par se perdre, dans ces espaces.
Les magasins de plus en plus impersonnels, bombardés de lumière avec d'immenses miroirs perdent de leur intimité.
La lumière criarde, les espaces agrandis donnent l'impression d'un univers de plus en plus artificiel.
Certaines boutiques de prêt à porter s'attachent à vendre des produits clinquants dont la qualité est ordinaire, voire douteuse : paillettes, brillants sont à la mode...
Tout est fait, pour attirer le regard... tout est fait, pour évoluer très vite.
Les gens sont, comme happés, par ces lieux : pourtant, leur gigantisme en devient effrayant, tout est démesuré, excessif, de quoi emporter le client dans un tourbillon de tentations diverses.
Commerces, restaurants sont destinés à faire en sorte que les clients passent de plus en plus de temps, dans ces centres.
Partout, sont installés des fauteuils confortables, afin de retenir les consommateurs : on peut passer une journée complète dans un centre commercial, faire ses courses, se restaurer, se détendre, si tant est que cela soit possible, dans le bruit et le vacarme qui envahissent ces espaces...
La démesure de ces lieux est inquiétante, troublante, même : on s'y sent mal à l'aise, dans un univers de plus en plus factice.
Le nombre de boutiques, leur variété se multiplient, et certaines vendeuses semblent attendre éternellement et désespérément des clients, alors que d'autres magasins regorgent d'une clientèle avide de produits bon marché.
Les centres commerciaux n'ont plus, parfois, de dimensions humaines : tout est dans l'excès, lumières, musique, espaces où l'on se perd.
Comment ne pas voir que ces centres risquent de rebuter la clientèle ? Tant de démesure dérange, et certains commerçants risquent de ne pas y trouver leurs comptes...
Cette course effrénée vers le gigantisme s'accélère : chaque année, les hypermarchés gagnent du terrain, dans la périphérie des villes, empiétant, inexorablement, sur les espaces, encore préservés, dédiés à la nature...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/article-temples-de-la-consommation-la-demesure-124926601.html
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