Tendance Cocaïne chez les jeunes
En Europe, un jeune meurt toutes les heures d’une overdose.
Plus inquiétant encore est le changement comportemental dans cette consommation. En effet, la cocaïne connait une recrudescence dangereuse en France et en Europe aujourd’hui.
Cette augmentation de la consommation s’explique par divers points :
Tout d’abord, il faut observer que le marché de la cocaïne est saturé aux Etats-Unis.
Les mafias qui gèrent ces marchés ont souhaité s’ouvrir de nouveaux débouchés, et logiquement elles se sont tournées vers l’Europe. L’inondation du vieux continent a permis une baisse sensible des prix de cette drogue.
Selon les experts de la police anti-drogue, en quelques années le prix au gramme serait passé de 150 euros à 60 ou 70 euros. Qui dit baisse des prix, dit augmentation des personnes potentiellement acheteuses. C’est pourquoi la diffusion est croissante au cours des années 90, principalement dans les milieux festifs et urbains, passant de 1,2 % en 1992 à 3,8 % en 2005 parmi les 18-44 ans de toutes classes sociales.
Cette drogue a en outre, une véritable aura. Souvent considérée comme « hype », assimilées à la "drogue des riches", "des stars", la cocaïne attire plus par ce qu’elle représente que par ce qu’elle apporte (au début tout du moins). On peut citer Amy Winehouse ou Pete Doherty sans tomber dans la caricature.
Les adolescents sont souvent attachés à leur image et à l’image de certaines stars. Ils en jouent. C’est dans cette optique que certains commencent à consommer de la cocaïne, motivés notamment par la chute des prix. Souvent, c’est le manque d’informations, qui leur fait ignorer les risques inhérents à cette consommation.
De plus, les effets sont tout à fait pervers. Cette drogue rend fort, puissant, euphorique. Elle donne de l’assurance. C’est ainsi qu’elle permet d’aborder l’autre plus facilement, de s’amuser plus librement. Cette drogue coupe les attaches avec la vie réelle pendant quelques heures.
Mais les effets sont aussi négatifs. « Des troubles psychiques, une grande instabilité d’humeur [cause de nombreuses bagarres], des délires paranoïdes ou des attaques de panique » peut on lire sur certains sites médicaux spécialisés. Pareillement, l’activité psychique de la personne augmente fortement, ce qui cause insomnies, pertes de mémoire et excitation intense mais douloureuse. Sans parler de la terrible rechute, qui entraîne un moral de suicidaire.
A cela s’ajoutent des contrecoups biologiques. Il y a une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins. Les tissus sont insuffisamment irrigués, manquent d’oxygène, et se détériorent (nécrose). D’où les lésions nasales symptomatiques de la consommation de cette drogue.
Le rythme cardiaque s’accroit dangereusement, causant des accidents cardio-vasculaires fatals, particulièrement chez les personnes faibles ou consommatrices de tabac.
Pour finir sur ce point, les matériels utilisés pour sniffer la cocaïne sont souvent porteurs de maladies graves. Ainsi se transmettent l’hépatite B ou C, ou le sida en cas d’injection.
La dépendance est trouble également. Le consommateur n’a pas l’impression d’être dépendant car il peut se passer facilement pendant plusieurs jours de cocaïne au début.
Mais au bout d’un certain temps, la consommation devient capitale face aux troubles psychiques que l’absence de prise crée. Même la consommation d’autres drogues ne peut arrêter le cercle vicieux. Une personne qui essaye quelques fois sait qu’elle n’est pas encore dépendante. Cela la pousse à réessayer. Et C’est ainsi que la dépendance survient et entraîne un cloisonnement social. Ce cloisonnement est, selon certains médecins, plus important que la consommation d’héroïne.
Pour conclure, voici les signes pour déceler la consommation de cocaïne : état d’ébriété, excitation, crispation, délires, mâchoires qui bougent toutes seules, des yeux dilatés et surtout une impression d’être un surhomme chez la personne.
Enfin il faut faire attention à ne pas tomber dans la caricature. Si l’augmentation de la consommation de cocaïne est très inquiétante chez les jeunes, elle ne cache pas l’augmentation de la même consommation chez les adultes.
Arthur-Léo.P
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