Terreurs, divisions et illusions
Ils ne sont en fait que les pantins, certes volontaires, mais les pantins tout de même[...]et font de ne nous, à notre tour, des pantins...
Je crois, ou du moins j’ose espérer, que l’on sait tous comment fonctionnent nos élites et décideurs successifs depuis de nombreuses années.
Tout le monde doit savoir que leurs gouvernances ne se font qu’à travers les besoins et les désirs de puissances toutes autres.
Ils ne sont en fait que les pantins, certes volontaires, mais les pantins tout de même d’une autorité financière qui n’existe que pour le profit et la rentabilité, se dispensant de toute humanité ; avidité mercantile et compassion étant deux choses inconciliables selon leur vision individualiste.
Pantins mais pas naïfs, ils maitrisent bien cette position de « manipulés-manipulateurs » à la fois limitante et très profitable : privilèges, enrichissements personnels, conflits d’intérêts, et toutes sortes de corruptions pragmatiques quasi officialisées et presque légales à leurs yeux.
Et ces personnages avant tout égocentriques, orgueilleux, un rien narcissiques et avides non seulement de richesses mais aussi de pouvoir, usent de ce dernier pour faire ne nous, à notre tour, des pantins, plus ou moins conciliants.
Pour jouir de ce pouvoir malveillant, ils ont plusieurs cordes à leur arc, mais trois principalement sont leurs favorites : La terreur, la division et l’illusion (d’un bonheur artificiel).
Récemment, une émission sur ARTE intitulée « George Orwell, Aldous Huxley, 1984 ou le meilleur des mondes ? » est à ce propos très évocatrice du monde dans lequel nous vivons et devons nous préparer à vivre.
Nous subissons aujourd’hui diverses atteintes à notre vie d’êtres humains, le courant qui nous emporte n’est certainement pas celui que nous voudrions, nous sommes, nous, tous ceux qui ne faisons pas partie de l’élite, - mot inventé pour une caste voulant s’attribuer une supériorité souvent usurpée – les pantins et les cobayes d’une oligarchie aussi malsaine qu’inhumaine. Des gens qui font abstraction de toute valeur, de toute bienveillance, altruisme ou compassion.
Leur seul dessein étant d’engranger plus, toujours plus de richesses et de pouvoirs, et de détenir la croix d’attelle qui leur permettra diriger tous les pantins que nous sommes.
La première de ces trois « techniques » de domination est la plus répandue, toujours utilisée et jamais vraiment dénoncée. C’est par la terreur que nombre d’entre nous, en ce monde, sommes contrôlés, la terreur instaurée par les divers chantages et actions.
La peur du gendarme, la plus ancienne a fait ses preuves, la peur d’être réprimandé, verbalisé, violenté même.
La terreur par l’angoisse, l’installation d’un climat anxiogène permettant aux « dominants » de répandre facilement leur propagande servant à nous rendre plus malléables.
La peur de l’autre, introduite insidieusement dans une société en perte de repères. Pendant que certains se concentrent sur cette peur de l’autre, d’autres les soumettent les uns et autres, à leurs seuls désirs de puissance.
Plus récente mais pas moins pitoyable, c’est la peur de l’exclusion. Ne plus faire partie du groupe, de devenir un « vilain petit canard » en fait plier plus d’un il est tellement plus gratifiant d’être dans le sens du vent, sous les feux de la rampe !
La seconde emprise se fait par la division, suite logique de la peur de l’autre qui ainsi, à coups de bien-pensance, de discours moralisateurs et culpabilisateurs, tend à nous forcer, sans vraiment le dire, à rentrer dans un moule prédéfini.
Et paradoxalement c’est en invitant par la contrainte à certaines formes de pensée unique appelées pensées égalitaires que le résultat est bel et bien le contraire. Se créent alors des dissidences, et toujours au profit de ses instigateurs.
Pris dans le désordre et en caricaturant (!) : On parle d’homosexualité, on est homophobe ; on parle de responsabiliser la liberté d’expression, on devient fasciste ; on regarde une femme, #balance ton porc ; on est attaché à ses traditions, l’intégrisme c’est emparé de nous … exemples parmi tant d’autres qui minent notre quotidien.
Et je sais que juste en disant ça, même -et surtout- sans arrière-pensée, je suis déjà hors-jeu, car en dehors de la pensée unique qui voile nos libertés !
L’illusion est la plus pertinente dans nos sociétés de consommation. Si le but des propagandes consuméristes est de nous faire croire que pour être il faut avoir, c’est encore et toujours pour mieux se servir de nous, de notre croyance imaginaire que le bonheur se résume à chercher toujours plus, à remplir poches et placards sans jamais en avoir assez, à montrer toujours à l’autre qu’on a réussi parce qu’on a et qu’il peut et doit nous envier (ou sinon avoir plus !). Alors on entre dans un simulacre de plénitude, on nage dans un bonheur de courte durée puisque l’avidité de certaines puissances impitoyables vient vite nous proposer plus, afin que nous puissions parfaire ce faux bonheur ! Et là on est malheureux parce que l’on n’a pas ce plus inutile et futile rendu indispensable par des manipulateurs plus intéressés que bienveillants.
À la recherche d’un bonheur qui par définition ne sera jamais comblé parce qu’il n’est qu’illusion, à la merci de profiteurs opportunistes sachant parfaitement se jouer de nos faiblesses.
On se dit libres mais on dépend tellement de notre apparence, de notre position dans un groupe ou de notre appartenance à un courant (d’air).
Alors un devient untel, on est tel ou tel autre souvent juste parce qu’il faut dire « je suis… ! » pour se rassurer sur le fait que l’on fait bien parti du groupe (ou peut-être du troupeau !).
Essayer une seule fois de regarder autour de nous, de voir les conséquences de nos comportements impulsifs, de nos acceptations complices. Laisser de côté pour quelques instants notre ego pour voir plus large, plus loin que notre petit cercle de confort. Ce sont nos enfants et les enfants de leurs enfants qui récolteront ce que l’on sème aujourd’hui !
Résistons à la terreur, ne cédons pas à la division et jouons-nous de toute illusion perverse.
Tout ce qui nous arrive aujourd’hui était prévu, à nous de décider du meilleur (ou du pire) pour demain !
Jean-Michel, novembre 2020
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