« Theodulle de Tulle » et le « malentendant » contre Nicolas Sarkozy : Naufrage de la France Cathodique ?
Le 2 mai. Un long débat télévisuel. On a parlé de beaucoup de choses, insuffisamment bien sûr. Néanmoins intéressant. De toute façon, le but n’est pas de refaire en deux heures tous ce qui a été fait ou ne l’a pas été durant une longue campagne. C’est surtout un des moments clef de la rencontre entre des gens et un homme. Celui qui sera leur Président et celui de tous les français.
Résultat des courses ? « Hollandulle de Tulle » s’est adressé à son électorat et au monde des médias. Il a cherché auprès de l’un et des autres, une légitimité de candidat apte à passer la rampe médiatique. Il l’a fait en se retranchant dans une cuirasse de technicité communicationnelle. Certainement convaincante pour les déjà convaincus. "Vous avez vus, vous avez vus" ? Il n’a pas été « cassé » ! Et même… Délire d'enthousiasme affiché des partisans et qui en dit long sur leur enthousiasme réel…
Enthousiasme des professionnels, ou au moins de ceux qui vivent dans leur bulle. Parce qu’honnêtement, il n’y avait pas que les éléphants du PS pour avoir la trouille de son charisme télévisuel.
Bref, il n’a pas écouté son copain Moati. De l’émotion encore de l’émotion, toujours de l’émotion. Il a débité sa leçon de manière un peu scolaire même si pas inefficace pour convaincre les convaincus et les experts.
Hollande n’était pas là. Comme personne. Celle que doit rencontrer et choisir le peuple ! Sarkozy s’adressait à l’électorat dont il a besoin au second tour. Il était là, comme eux, sur la même longueur d’onde, avec des questions, des interrogations mais aussi une grande détermination.
Exemple phare ?Sarko se tourne vers les journalistes en quête d’approbation ? Analyse des experts, « il a des doutes, il n’est pas sûr de lui ». « Cassé !!!!! »…Manque de bol, c’est vraisemblablement exactement le fond de la pensée de l’électorat indécis, pas du tout convaincu qu’il existe des solutions simples évidentes et faciles à tous nos problèmes. Persuadé qu’il faudra écouter, dialoguer, collaborer, et pas s’écouter seulement soi-même. Suivez mon regard...
Mais hommage d’abord aux deux candidats.
Plus de deux heures sur tous les sujets avec un minimum d’erreurs, de lapsus, d’hésitations, de cafouillages. Dans un tel climat de tension et avec de tels enjeux, ils sont vraiment, l’un et l’autre, très forts ; dans la forme. Sur ce plan, avantage global à Sarkozy, plus rodé, il bafouille moins, il est moins scolaire. Quand Hollande récite son djingle, « moi président », il est trop rapide et on décroche dès la troisième affirmation. Dans l’ensemble, sentiment qu’il a trop « préparé ». C’est du par cœur de bon élève pas très charismatique et cela se voit trop.
Mais pas de quoi faire la différence entre les deux à mon avis.
Hommage aux journalistes qui ont assumé leur inutilité :
Second constat, moins les journalistes parlent, plus les candidats ont l’occasion de s’expliquer. Certains ont regretté la mise en retrait des présentateurs. Personnellement, j’ai trouvé que débat y gagnait. Les candidats, dans l’ensemble, n’hésitent guère, eux, à poser à l’adversaire les fameuses « questions gênantes ». Une pratique à généraliser ?
Cette inutilité journalistique, on l’a retrouve aussi dans les colonnes du Nouvel Obs. C’est le second élément du naufrage médiatique.
Ce titre de presse est sans doute le premier hebdo français. Il dispose, en principe, encore, d’une kyrielle de spécialistes. Pour être engagés et aux ordres, ils n’en sont pas moins en principe compétents : en com. ! Ils commentent l’évènement :
Qui a « gagné « ?
La première approche consiste à compter le nombre de tweet….. ! Ils sont pourtant bien placé pour savoir que UMP comme PS ont des équipes entières chargées de faire du Buzz non ? Je n’ai plus le lien mais on doit retrouver facilement l’appel UMP à ses sympathisants à faire de la quantité. J’imagine qu’il ne doit pas être difficile de trouver la même chose à gauche….Au nouvel Obs, ils publient un graphique. Sarko monte sur tous les thèmes qui intéresse son électorat cible au second tour. Hollandeest au plus haut sur ce qui intéresse ses électeurs du premier tour. Leur conclusion ? Hollande aux points !
Et puis l’inénarrable article d’un certain Renaud Dely. Il nous donne les clefs d’analyse de cette rencontre. http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120503.OBS4540/debat-presidentiel-l-avenement-du-cathodique-president-hollande.html
C’est le lapsus qui tue ! Hollande a été un produit de com. Télévisuelle, acceptable, cathodique, virtuel. Les médias sont contents. Il est des nôtres ! Mais cela en fait plutôt un mauvais candidat à une présidentielle.
Sur le fond comme sur la forme, l’un et l’autre des candidats ont répondu en gros à tous ce que l’on peut attendre de professionnels. On ne peut pas dire qu’ils nous aient fait des révélations bouleversantes. Tous ce qu’ils ont dit, on l’avait entendu en campagne ou peu s’en faut.
Sarkozy est quand même parvenu à faire parler un peu parler Hollande sur son programme. Je dois dire que celui, ci l’a fait avec une honnêteté qui est tout à son honneur. Il a assumé des choix qui ne sont certainement pas les siens, dont il connait l’absurdité, par loyauté à la ligne générale. Ce n’est pas forcément une preuve d’intelligence ou d’honnêteté envers les électeurs. Mais la loyauté, cela compte aussi en politique. Cependant, là aussi, il aura été l’homme d’un parti.
Le premier moment vraiment fort et pour moi un peu nouveau du débat fût en effet celui sur le contrôle des finances publiques.
Quelles économies parallèles aux hausses d’impôts pour rétablir les équilibres ? Je n’avais rien trouvé à ce sujet dans le projet Hollande. Sa réponse est à mon avis absolument meurtrière pour son camp et ses idées.
Le nombre des fonctionnaires restera parfaitement stable ;
La dépense publique n’augmentera que de 1% par an…..
Et, oui, Sarkozy à raison, Hollande, magistrat à la Cour des Comptes sait compter. Mais il a décidé d’assumer complètement et sans doute malgré lui la ligne générale du parti.
L’incohérence, le nini, la stagnation et l’Etatisation au service d’une clientèle. Hollande a bien emballé un « démantèlement du service public » à frais croissant et effectifs constant…..
Ni-ni Mitterrandien parce que c’est un non choix. Soit il y a trop de fonctionnaires, soit il n’y en a pas assez. Il est peu vraisemblable qu’il y en ait exactement assez. La gauche dans son ensemble est unanime à dénoncer l’insuffisance. Dans ce contexte, la stagnation globale annoncée peut apparaitre raisonnable en tant de crise, mais elle est incompatible avec les annonces sur le 1%
Stagnation du nombre global d’agents publics avec le recrutement de 72 000 personnes dans la police et dans l’enseignement. Hollande la gage par des diminutions dans d’autres secteurs. Il me semble qu’il eut été correct vis-à-vis de l’auditoire de préciser que cela, au moins dans cette présentation, signifie à priori une diminution de l’emploi, équivalente à celle de Sarko sur son quinquennat pour l’autre moitié de la fonction publique. Les premiers représentant bon an mal an la moitié des effectifs. Diminuer l’autre moitié de 70 000 est équivalent à la baisse de 150 000 effectuée par Sarko sur 5 ans…..Ce n’est pas exactement ce que j’avais cru entendre auparavant. Vu de gauche, cela devrait s’appeler un démantèlement du service public..
Le Canard enchaîné avait déjà démontré comment la tranche à 75% va augmenter de 50% le chèque du fisc à madame Bettancourt. A nouveau, on se demande avec cette diminution annoncée de l’emploi public hors profs et policiers, ce qui l’emporte de l’incompétence ou de la mauvaise foi. Et Comme effectivement il est à la cour des Comptes. On craint de deviner. En tout état de cause, il est difficile de présenter ce maintien à l’identique comme une baisse des dépenses ou une économie comme l’a fait le candidat socialiste.
Mais le plus grave, c’est l’augmentation de la dépense publique de 1 %. Je ne l’ai pas trouvé non plus dans le programme (60 propositions) et donc je ne sais pas très bien ce que cela veut dire. Après inflation ? Avant ? En valeur absolue, relative ? Ce qui est sûr c’est qu’une hausse n’est pas une économie. Et cela même avec une hypothèse de croissance à 2%. Une économie sur la hausse du déficit ? Façon cagnotte fiscale ?
Conserver le même nombre d’agents, borner la hausse des dépenses, ne constituent pas des économies. C’est donc exclusivement par l’impôt que Hollande recherchera la fin ou la baisse de nos déficits. Comme on a déjà toutes sortes d’évaluations de ce que rapporteront les lois « anti riches », il se confirme donc que nous allons tous payer beaucoup plus. Hollande assume la dégradation du train de vie des français au profit de celui de leur Etat. C’est un choix possible, et il a le mérite d’être désormais un peu plus clair.
En revanche, les choix induits à mon avis ont été insuffisamment présentés. Pas plus de 1% de hausse par an ! Il se trouve que c’est exactement la hausse de la masse salariale publique alors même que le nombre de fonctionnaire diminue….
Même avec des hypothèses de croissance très forte, à 2 % et plus. Quelle que soit l’hypothèse retenu, cela veut dire qu’il faut soit baisser les investissements et les budgets d’intervention, soit les revenus des fonctionnaires, soit, à la rigueur, n’embaucher que des brelles pour remplacer les partant, ce qu’à Dieu ne plaise.
Sans entrer dans plus de détails sur les autres promesses du candidat, et comme il est clair que fort de l’expérience de 83, il veillera à ce que d’éventuels dérapages ne soient pas trop visibles pour les marché financiers, la conclusion s’impose.
Dans l’arbitrage entre les revenus des ménages et les dépenses de l’Etat, le PS a fait son choix. Il est clair. Il est assumé par son candidat. Quelles que soient les réformes fiscales, globalement, les ménages, dans leurs totalité, payerons pour maintenir nos administration exactement dans l’état ou elles sont actuellement. Dont acte.
Pas question de réforme de l’Etat, pas question de contrôle des couts, pas question d’amélioration qualitative ou quantitative. Ni hausse ni baisse, ni réforme. ? Il n’est pas inutile de se souvenir à ce stade,qu’il y avait là, en principe, la colonne vertébrale du programme de Bayrou…..
On va sauvegarder le modèle social français strictement à l’identique, mais pour une partie de la population au détriment des autres
Sans doute pas complètement. Si la situation devient plus difficile, comme en 83, le PS saura sacrifier le pouvoir d’achat des fonctionnaires au nom du maintien de leur nombre global…..
Théodulle de Tulle....
Second point nouveau pour moi et important. Hollande envisage, de créer des comités, qui discuteront, avant de voter, au trois cinquième, faute de quoi il utilisera la solution sarkozysto Gaulienne et toujours considéré comme populiste par la gauche du référendum. Cela concerne semble-t-il, la pluspart des grandes réformes, décisions et nominations de son éventuel quinquennat. C'est la "participatude" Ségolènienne élargie à la fonction présidentielle.
Oui, c'est la quatrième République, ses marchandages et ses apparentements. Ses "comités Théodulles" si bien évoqués par De Gaulle. On comprends que cela puisse plaire à certain centristes. C'est vrai que cela revient pour unepart à dire, "votez pour moi, je vous promet que je ne serai pas un Président. Bon,même Mitterrand a cessé de faire semblant d' y croire dés qu'il a été élu. Il n'en reste pas moins qu'à mon avis, ce n'est pas génial comme slogan pour postuler à ce poste....Donc pas de 6ème, mais bien une 4ème république. Du coup, il aurait du nous dire qui serait le premier Ministre, celui qui va gouverne la France si nous votons pour lui....
Cela n’a pas beaucoup d’importance. Tous ce qui précède était en gros clair quand on décryptait le programme. Cela va mieux en le disant.
L’important et que Hollande a « vendu » tous cela à peu près dans les règles de la com, du marketing, de la vente et que c’était a peu prêt bien enrobé.
Pareil pour tout le reste, même si évidemment les enjeux sont moins importants. Une centrale, 24 centrales, la signature d’accord par le candidat ou par son directeur de campagne et son parti doit-elle ou non être honorée, Le Bristol ou les petits déjeuner de Miterrand, le pluralisme ou le non cumul en Corrèze ou dans la République, Le Fouquets ou le Laurent si vous voyez de quoi je veux parler, le bras de fer avec la Gretshen, et pourquoi pas la course à la vachette avec Melenchon ou le fil rouge avec les centristes. Tous cela aussi c’est du reality show. De l'interville.
Le véritable résultat de ce débat, à mon avis, évidemment rendu très subjectif par le fait que je m’apprête à voter Sarkozy, c’est que le candidat socialiste a été victime de ses communiquant. Il a récité sa leçon de bout en bout ; Il a dit tous ce qu’il voulait dire, à peu près comme il voulait le dire. Il a bon an mal an a peu prêt évité les chausses trappes médiatiques les plus évidentes. Il a mentit par omission là où il le fallait, pas toujours avec beaucoup d’habileté, mais sans se planter vraiment. Il a porté des coups, il en a reçu.
Comme l’autre.
Il a été parfaitement « cathodique » comme le souligne justement le nouvel Obs. La seule chose qui manquait, c’était lui…….
Nous sommes confrontés à un choix important. Deux solutions s’offrent à nous. Plus d’un Etat plus interventionniste avec plus de moyens. Un Etat moins omniprésent et dépensier et plus efficace. Pour être moins subjectif et partisan : s’en sortir grâce à une action publique renforcée, ou par une redistribution des moyens entre état et ménages en faveur de ces derniers. Au fond, des accents différents sur le mix action collective/ initiative individuelle. Un ou deux point de PIB en plus pour l’Etat ou pour les ménages. Deux choix honorables et défendables.
Un peu plus un peu moins d’argent dans ou hors de l’Etat pour que globalement la France se porte mieux. Deux personnes incarnent cette alternative. On a discuté de son contenu depuis pas mal de temps. Le débat à en gros confirmé ce que l’on savait.
Pour l’une et l’autre, cette confrontation est évidemment une étape aussi déterminante au plan personnel qu’elle l’est pour nous au plan collectif.
C’est cela que nous voulions voir. Quid de ces personnes dans ce contexte. Celui d’une grande tension, d’un épisode important, d’une confrontation dure ? Dans quelle mesure sont ils sur la même longueur d’onde que nous ?
Mon impression personnelle est que nous avions d’un côté un élève de niveau correct nous débitant à peu près bien mais sans beaucoup d’émotion, de vie, une leçon raisonnablement bien apprise dans le cadre d’un exercice de style pour pro de la com.
De l’autre une personne.
Un Hollande dans son rôle cathodique
Sarkozy présent parmi nous, avec nous, avec les mêmes doutes, interrogations, incertitudes et détermination à la fois.
Sur le fond, je n’y crois pas plus que cela. J’imagine que là aussi la technique, le choix de l’émotion, de la présence humaine, vivante, enthousiasme et incertaine peuvent ressortir de la technique autant que de la sincérité.
Je ne mets pas en doute la sincérité personnelle de Hollande. Oui c’est un Enarque, il est à la Cour des Comptes, et oui, il sait sans doute que ce qu’il affirme sur les dépenses publiques c’est la ligne général du parti et qu’elle ne tient pas la route. Mais il le fait parce que sa sincérité à lui, c’est la loyauté à son parti. A son « peuple » à lui
Il a honorablement défendu un produit qu’il est parvenu à packager honorablement. Belle performance marketing. Cela, il l’a réussi au détriment de l’essentiel. Le choix de sa personne.
Or, c’est bien de cela qu’il s’agit lors d’une présidentielle.
Toute la gauche, avec Hollande, s’est préparée à un débat Brice de Nice…." Casser ou être cassée".
Sarkozy s’est préparé à une rencontre personnelle avec le peuple français qui est le fond de la logique de l’élection présidentielle.
Il a joué, aussi, un peu, l'exercice de style de la « casse », mais pas plus que cela, parce qu’il sait que les français ne choisissent pas le plus méchant, le plus habile, le plus médiatique, mais celui qui leur ressemble le plus ou du moins qui est le plus en phase avec leurs états d’âme du moment….
C’est l’éternelle leçon de la montée du FN en France. Toutes les prestations de ses représentants sont jugées à peu près unanimement par les professionnels et certains partisants comme….. « anti républicaine et dangereuse pour la démocratie ». Et si on comptait les tweets… Moyennant quoi, c’est le seul parti qui progresse vraiment petit à petit depuis trente ans.
C’est la rançon de la coupure entre des analyses trop professionnelles et techniques, peut être parce qu'issues largement du marketing des produits, et une réalité de la communication trop humaine. Celle de la rencontre.
Sarko a été comme beaucoup de français et en particulier ceux qui vont faire la différence.
Des doutes, des incertitudes, des inquiétudes, mais aussi de la détermination à revendre. Nous faisons face à des difficultés. On s’en est jusqu’à présent tiré pas trop mal comparé à d’autres, mais ce n’est quand même pas la joie. Il reste devant nous bien des défis de court et de long terme. Il faut tous se retrousser les manches pour y faire face.
L’autre « communiquant », s’est laissé piéger à son axe « communicationnel »de campagne : Le Bilan. C’est du double bind, les messages contradictoires qui rendent fous. « La situation est pire que jamais, n’ayez pas peur, tous va s’arranger sans difficultés ».
Une longue partie ou il décrit une catastrophe généralisée nous ayant conduit ou bord du gouffre sinon dedans- et qui niera que c’est la présentation que les gauches font du quinquennat Sarkozy- Celui-ci se trouve dans la situation délicieuse de décrire ce que vivent réellement les français. Hollande nous répète comme Le Pen ou jean Paul II , « n’ayez pas peur », Après leur avoir longuement décrit une France à peu près complètement détruite, il nous explique que l’on va résoudre tous les problèmes avec facilité et élégances en prenant 200 millions d’euro à quelques Mesdames Bettancourts au moment où il s’apprête à arrondir son magot. « C’est affreux, affreux, affreux, et cela va être pire sans moi, le tout sur le tempo de Zorro va arriver, mais en moins rigolo….
Sarko nous dit, cela va mal mais on va s'en sortir ensemble. Espérance ? Rêve ? Peur ? Identifications potentielles ? Je vous laisse compter les points...
Je ne doute pas une seconde qu’une immense majorité de nos concitoyens, à titre personnel, ne perçoivent leur situation personnelle et celle du pays, plus comme Sarko que comme Hollande.
Le résultat ? Sarko apparait en phase avec les électeurs dans leur compréhension du réel. Il leur ressemble.
Vous allez me dire pas du tout, « catastrophe, paupérisation, destruction, démantèlement » etc…Et vous aurez en partie raison. C’est vrai que comme dans toute crise, les plus fragiles souffrent et que les plus exaltés extrêmisent leurs discours au point de le confondre avec le réel. Un fonctionnaire socialiste dont le réel est qu’il fait partie des gens absolument et complètement épargné par la crise, peut très bien finir par avoir le sentiment de faire partie de ses principales victimes.
Mais Sarko n’était pas là pour « casser » Hollande, donner un spectacle aux « spectateurs engagés » ou convaincre ses partisans, mais pour s’assurer l’empathie des électeurs dont il a besoin au second tour.
Tout son discours s’adressait parallèlement à l’électorat FN d’abord, le plus important, et centriste ensuite. On l’a bien vu à la fin : Hollande continuait à faire Joujou , façon « Hollandule de tulle » ; Moi je n’irai pas au Bristol…..Cassé ! Ah Ah Ah…
Sarko labourait pour une élection présidentielle, pour devenir le nouveau président, en s’adressant aux électeurs dont il a besoin. Deux priorités différentes….
Sarko a tout fait pour qu’ils s’identifient à lui. A se demander si ses cafouillages sur l’immigration et l’islam n’étaient pas délibérés…
Hollande a communiqué en ne se montrant pas ou peu.
Je pense que c’est pour cela qu’il perdra.
Le plus drôle, c’est l’intense accompagnement médiatique de ceux qui l’entourent et qui aggravent ce constat en comptant les points. Cassé ! Tellement persuadé que le nombre de tweet ou de commentaires sur internet est déterminant qu’ils en arrivent à dire n’importe quoi pour compter un point en plus ou en moins. Ils ne comprennent pas que c’est aussi cela qui va être rejeté. Un milieu pour lequel l’avenir de notre pays dans les 5 prochaines années s’apparente à un « interville cathodique ».
Maintenant, j’ai commencé à écrire avant que le grand « malentendant » ne soit repris par les « mal embouchés ».
Bayrou reproche à Sarkozy de vouloir défendre les frontières de l’Europe (on peut le vérifier à Toulon, au Troca et ailleurs) parce qu’il se sent….européen…
Bayrou a zappé, mais il n’est pas le seul. La plupart des médias coupent sa déclaration au moment où il ajoute que les programme de Hollande est une véritable catastrophe complètement irréaliste et que c’est pour cela qu’il va voter pour lui à titre personnel…..
Bref, on « casse « Sarko, on attend la catastrophe annoncée pour se la faire billard à trois bande. Alors, le PS sera bien obligé de négocier ou d’infléchir, quels qu’aient été les choix des électeurs à la présidentielle. Oui Sarko a bien raison d’évoquer la Quatrième….Théodulle quand tu nous tiens... !
Je venais de déjeuner avec une fournée de grandes signatures médiatiques de droite. Même culture professionnelle que le autres. Des spéculations sur les reconstructions, explosions, etc… Tous les trucs qui n’ont jamais eu lieu depuis De Gaulle. Même le PS n’a pas bougé d’un iota après les déculottés Jospin et Royal.
Mais les professionnels croient et aiment ce genre de chose.
Il est à noter que ce qui fût présenté comme les « surprises « du premier tour peuvent s’analyser à peu près comme un rejet par une part de l’électorat des pronostics, des analyses, des préférences des professionnels, dans les médias comme dans la politique. Et en particulier chez les plus ouverts, les centristes.
Conclusion ?
Jusqu’à ce stade, je n’avais pas douté de la victoire de Sarko, mais raz les fesses. Bayrou peut faire bouger un certain nombre de personnes. FdG qui ne comprennent que trop…. « peut-être, oui, il n’y a pas eu de négociations », pas encore….. ! Des Frontistes exaspérés par les jeux de ceux du centre qui veulent revenir à la Quatrième. Des centristes pas très édifiés par ce discours ou qui ont, eux,écouté et entendu Sarko.
Au niveau que j’attendais, je crains malgré tout que les quelques dixièmes de pourcent de Bayrou ne puissent faire la différence en faveur de Hollande, quelle que soit l’absurdité évidente de ses arguments.
Pourtant, je persiste à penser qu’il reste une chance de sauver notre pays des égoïsmes et de l’irresponsabilité de la classe moyenne sup. socialiste même avec le renfort de quelques cadres urbains centristes.
Hier, on entendait des politiques de gauche bluffés par Sarko, quel type quand même, quelle énergie, quel courage ! Il devrait pourtant savoir qu’il a perdu ! Puisque…. « tout le monde le dit ». Tous leur monde.
Au fond de l’isoloir, c’est aussi ce genre de chose qui fait pencher la balance !
On peut aussi préférer Brice de Nice…Lui aussi il ré enchante le rêve et il sait dépenser. C’est son élément…Et comme tous les meeting du PS sont aussi, sinon essentiellement des concerts liturgiques encensant le « peuple de gauche » (voir le Maire de Toulouse hier en première partie célébrant la capitale des « républicains espagnol… !!!???), finissons en musique….
http://www.dailymotion.com/video/xax2u_clip-jean-dujardin-le-casse-de-bric_fun
On peut aussi préférer avoir un Président des Français,
Votons Sarkozy !
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