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Accueil du site > Tribune Libre > Thermomètre de conscience

Thermomètre de conscience

Que penser de ce monde dans lequel on vit ?

Que peut-on espérer ? Que va-t-il rester aux générations qui vont prendre le relai ? Que peut-on faire ?

 

Si on se rebelle massivement, collectivement, mais pacifiquement comme les millions d’indignés dans les rues de Madrid et d’autres villes d’Espagne il y a quelques années, on se fait fracasser par la police, et les media aux ordres s’empressent de dénoncer les débordements honteux et inacceptables de manifestations soi-disant stériles dont ils masquent l’ampleur en donnant des estimations de quelques dizaines de milliers, quelques centaines de milliers au grand maximum.

Alors qu’il y a plusieurs millions de manifestants, pour l’immense majorité pacifiques, et que l’on sait maintenant avec certitude que nos belles démocraties peuvent favoriser voire organiser des éléments perturbateurs violents pour discréditer les manifestations et légitimer les violences policières. En outre, afin d’occulter le tabassage des manifestants récalcitrants par les forces de l’ordre, quiconque oserait prendre des photos ou filmer ces exactions peut être traduit en justice. Cela, ironie sublime, pour protéger nos libertés, il va sans dire.

Quelle belle démocratie !

 

Quand on se rassemble par millions dans tout un pays, et surtout devant le Parlement pour faire pression afin d’empêcher un cocktail de lois iniques d’être votées par des parlementaires sous influence ou corrompus, et que ces rassemblements sont aussi massifs que continuels, on se fait démolir, annihiler comme en Grèce lors des négociations au final désastreuses entre les institutions grecques et l’immonde Troïka (CE, FMI, BCE), dont l’un des plus illustres représentants avoue que le plan de sortie de crise est mauvais, inutile – mortifère en réalité - mais indispensable car nécessaire à l’image de toute-puissance de la Troïka. Pauvres Grecs, victimes d’un système implacable qui leur affuble une image de paresseux tricheurs pour justifier le calvaire qu’on leur fait vivre.

 

Quand on est un peuple souverain qui soutient son chef face à l’ingérence de puissances étrangères iniques, que l’on manifeste dans tout le pays, par millions dans un pays qui en compte six, on nous bombarde, on nous tue, on détruit nos infrastructures, on étripe et sodomise notre chef, et les media prennent pretexte du soulèvement de l’unique tribu contre le pouvoir de Khadafi sur l’ensemble des tribus qui constituent notre nation tribale, soulèvement au préalable financé et organisé par ces mêmes puissances étrangères, pour justifier la destruction d’un pays, de son peuple et de sa souveraineté. On est Libyens et on doit accepter que plusieurs dizaines d’années de développement économique et social soient annihilées par la cupidité, le mensonge et la folie meurtrière.

Quand on est un peuple souverain qui, pour son immense majorité, défend son pays d'une invasion d'intégristes fous furieux à l'idéologie wahabite, armés, financés et organisés par des puissances étrangères extrémistes ou d'un cynisme insupportable, on nous retire notre aspiration à nous battre et défendre notre liberté, on nous fait passer pour un peuple victime d'un tyran qui, après plus de 5-6 ans, est encore au pouvoir bien qu'il soit censé nous massacrer, et on doit accepter d'être catalogués par les media occidentaux de "rebelles" alliés avec une bande de dégénérés drogués (Daech) qui luttent soi-disant contre un dictateur impitoyable épaulé par des pays suppôts de satan (Iran, Russie). Alors que nous considérons notre chef comme légitime ou, même si nous pouvons être en désaccord avec lui, combattons à ses côtés car nous souhaitons résister contre ces malades mentaux de Daech, sommes hostiles à toute ingérence dans les affaires de notre pays, et avons vu l'horreur qui s'est déroulée en Libye. Nous sommes Syriens et souhaitons nous battre à mort pour préserver notre souveraineté, notre liberté.

Quand on est un chef dévoué à son peuple, porté au pouvoir et plébiscité par son peuple, que l’on récupère les richesses de son pays des mains de multinationales aux intérêts étrangers, que l’on utilise la manne financière issue de ces richesses pour le bien de son peuple, du plus grand nombre, que l’on développe des liens économiques, politiques avec des nations étrangères de manière harmonieuse et équilibrée qui respectent souveraineté et intérêts de chacune des nations concernées, on est vilipendé et traité de dictateur dans les media occidentaux aux ordres. On est Russes, Cubains ou Vénézuéliens (sous Chavez avant sa mort “étrange”), et on doit accepter de se faire traiter d’esclaves, de lavés du cerveau, ou de misérables terrorisés qui n’osent exprimer leur mécontentement, leur malheur, par des medias occidentaux qui façonnent les idées, les pensées de peuples soumis à une propagande incessante qui leur fait perdre pied et voile, noie leur conscience hébétée.

 

Quand on est un héros, un survivant de l’impossible, un génie politique, un maître dans l’art de mener et maintenir un peuple hors des griffes d’un ennemi formidable qui tentera plusieurs centaines de fois de tuer cet être d’exception, on est traité de dictateur sanguinaire parce qu’on empêche toute opposition de s’organiser et croître, de peur de voir cette opposition devenir la marionnette d’une super- puissance à 200 kms de nos côtes, super-puissance obsédée et prête à tout pour tuer cette révolution héroïque qui n’a jamais eu besoin de déployer l’armée contre son peuple pour perdurer.

On s’appelle Fidel Castro, on a été quelqu’un d’extraordinaire, le Líder Máximo d’un peuple dont la fidélité n’a jamais failli. On est mort aujourd’hui, on est devenu une légende, une icône, le symbole de la résistance à l’oppression, et on a rejoint le cortège des héros de l’humanité, composé de frères d’armes et d’idéal :

 

Che Guevara, Cienfuegos, Martí, Maceo, Bolivar, Zapata, Sankara, Lumumba, Louise Michel et, bien sûr, Hugo Chavez ; pour n'en citer que quelques uns.

 

Alors, je vous le demande, que faire pour arrêter ces horreurs, briser ces chaînes de mensonges, éveiller les consciences, et pulvériser un système d’abrutissement et d’esclavage monstrueux ?

 

 

Quelques liens :

 

http://www.investigaction.net/Cuba-un-reve-une-realite/

 

https://www.youtube.com/watch?v=BHWYAYttWmQ

 

https://www.youtube.com/watch?v=Zv7BImVvEyk

 


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5 réactions à cet article    


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 3 décembre 2016 10:40

    @ l’auteur,

    Merci pour votre article. Oui, vous posez la bonne question : « Alors, je vous le demande, que faire pour arrêter ces horreurs, briser ces chaînes de mensonges, éveiller les consciences, et pulvériser un système d’abrutissement et d’esclavage monstrueux ? »

    L’élection présidentielle française donnera une idée de la conscience politique du pays.

    Les Français auront-ils enfin compris que plus un homme politique* est exposé (promu ?) dans les médias (la télé en tête), moins il servira les intérêts du peuple ? Auront-ils compris que ce temps de cerveau que les médias nous accapare, nous devrions le consacrer à aller chercher ailleurs (donc sur l’Internet notamment) des informations afin de découvrir des candidats qui, eux, sont proches de nos préoccupations, et de nos intérêts ?

    Réponse dans six mois.

    Cordialement.

    Thierry Saladin

    * et il n’y a aucune exception à cette règle édictée par les propriétaires des chaînes de télé et grands médias de presse (= des milliardaires) et même par le service dit public.

    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 3 décembre 2016 10:45

      @ Thierry Saladin

      Pardon pour la coquille :
      (...) que les médias nous accapareNT(...)

      • zic_quili 3 décembre 2016 10:55

        @Thierry SALADIN
        Merci de votre commentaire.
        Mais en quoi les elections presidentielles pourraient nous donner un apercu de l’eveil des Francais ou changer quelque chose ?
        Je suis sceptique ...


      • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 3 décembre 2016 13:27

        @ l’auteur,

        Vous êtes sceptique. C’est très bien. Moi-même, je ne prétends pas détenir la vérité.

        Quelques propos liminaires :

        Si comme moi vous avez intégré que :

        1) les banques et multinationales (l‘oligarchie = le fameux 1%) ont pris le pouvoir en achetant les grands médias, les médias dominants (nous parlons bien de notre pays, la France ?),

        2) l’information qui est délivrée par lesdits médias ne peut être que soumise aux intérêts de leurs propriétaires (= des milliardaires),

        3) le système électoral français ne relève en aucun cas de la démocratie (le pouvoir du peuple par le peuple) mais de la ploutocratie (le pouvoir des riches, par les riches, pour les riches).

        Dans ce cas, nous sommes sur une même ligne.

        Et par voie de conséquence, les candidats susceptibles d’améliorer la situation du peuple ne peuvent être présents sur les grands médias. Il faut donc aller les chercher ailleurs, puisque la télé ne les montrera jamais.

        À partir de là, tout est possible : un de ces candidats arriverait à l’Élysée, la politique du pays (intérieure comme étrangère) changerait alors du tout au tout.

        Voilà. Je ne peux pas faire plus simple pour résumer ma pensée. Mais ce n’est que la mienne.

        Cordialement.


        Thierry Saladin


        • zic_quili 4 décembre 2016 10:54

          @Thierry SALADIN
          Et oui, et c’est bien pour cela que je suis sceptique.
          Quel candidat exclu des grands medias pourrait-on aller chercher, qui pourrait reunir les signatures necessaires, et etre en mesure d’avoir les mains libres ?

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