Samedi 20 mars 2011, 17 h 45, première victoire de la France ou plutôt du Président français. Une victoire qu'il attendait depuis 4 ans. Peut-être même l'espérait-il tous les matins en se rasant.

Il ne s'agit bien sûr pas d'une victoire sur le chômage, sur la relance de l'économie ou du pouvoir d'achat des Français, pas non plus de l'arrêt de la pauvreté qui progresse dans notre pays depuis aussi 4 longues années ! Non, il s'agit tout simplement de la victoire de la glorieuse aviation française, l'une des meilleures du monde, qui aurait fait voler en 1 000 éclats un véhicule donné pour être des forces libyennes. Notre aviation a brillamment détruit avec succès et sans aucune perte pour elle, outre celle de la roquette tirée, un véhicule d'assauts ennemi, armé par le dictateur Kadhafi, et traîné en plein désert par 2 ou 3 bourricots affamés car en panne de moteur.
Enorme victoire pour le chef de nos armées, surtout à 24 heures des élections cantonales. Les députés et sénateurs de l'UMP peuvent être fiers d'avoir un tel patron.
Je tiens à rappeler que
cette guerre est celle que la France voulait depuis des semaines, sous la férule de son Président.
Pourtant notre pays n'était pas menacé, même pas par les fameux immigrés du français
Claude Guéant qui l'empêcheraient d'être vraiment chez lui en France.
Comme la guerre d'Irak avait été voulue par Bush et uniquement par lui. Le maître américain semble avoir fait un émule dans notre pays. Ce dernier disait déjà en 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006 son
admiration pour Georges W. Tous nous savons où cela a conduit la région autour de l'Irak. A des centaines de milliers de morts civils. A quelques dizaines de morts militaires. Toujours trop diront certains. Selon les informations d'aujourd'hui le nombre de morts civils est déjà important en Libye, tandis que les morts militaires se comptent en unité.
Pour entrer en guerre contre son ex-ami Kadhafi, et selon des sources proches du dossier, le Chef de l'Etat français aurait exigé des Anglais et des Américains, qu'ils le laissent entrer tout seul en premier, comme un grand qu'il est, dans la bataille contre le petit poucet puant. Le dictateur libyen. Cela a été fait samedi à 17 h 45.
Je ne sais pas vous, mais moi, je me sens mal à l'aise. Oh, pas qu'un ami tire sur son ancien ami, ce sont leurs affaires, mais en écoutant et lisant les faits à droite et à gauche, le Libyen semble aussi fort que Nicolas Sarkozy en communication. En effet, son armée ne serait composée selon les experts que de quelques milliers d'hommes, mal préparés bien que supérieurs aux insurgés. Il n'y aurait certainement pas des centaines de morts depuis le début de la révolte. Les informations nous le disent : 3 morts ici, 1 mort là, peut-être quelques-uns ailleurs. L'histoire le dira rapidement.
Je rappelle que les forces de l'ordre tunisiennes et égyptiennes ont tués des centaines de personnes et que nous n'avons rien fait et quasiment rien dit. Il est vrai que Ben Ali et Moubarak portés costumes cravates, Rolex et autres bling-bling, comme beaucoup de nos dirigeants.
Depuis 2007, notre pays sous la présidence de Nicolas Sarkozy paraît vouloir jouer au bœuf et à la grenouille avec les Américains. Intelligent qu'il est, Obama a saisi la perche tendue par le Président français et il entend sûrement en profiter demain pour lui demander de jouer au gendarme du monde avec lui et les Anglais. Comme Blair l'avait fait en Irak avec Bush.
La question est maintenant de savoir ce que fera notre chef va-t-en-guerre si demain Israël bombarde des Palestiniens de Gaza ? Si la Chine attaque son peuple du Tibet ? Si la Russie élimine quelques centaines de Tchéchènes ? Si Gbagbo le dictateur lance ses mercenaires contre le prédisent élu de Côte-d'Ivoire ?
Premier aussi à avoir reconnu le gouvernement des insurgés de Tripoli, Nicolas Sarkozy est aujourd'hui de fait le premier à être menacé par son ex-ami Kadhafi de représailles sanglantes et terroristes : avion qui saute en plein vol, bombe dans le métro, preuve du financement de la campagne de 2007, et bien d'autres catastrophes que l'imagination d'un malade mental pourrait ourdir contre celui qui l'a aimé puis trahi.
La première leçon que je tire de cette affaire de marketing géopolitique c'est que le vieil adage "garde de moi de mes ennemis, je me garderai de mes amis" est terriblement d'actualité. La seconde vient de Kadhafi lui-même : "la vengeance est un plat que se mange froid" et est proportionnelle à la grosseur du marteau qui a été utilisé par les infidèles pour écraser la mouche immonde qu'il était assurément.
A cette heure-ci le déluge de feu continu de tomber sur la Libye et une invincible armada se positionne devant ses côtes.
Aucune porte de sortie n'étant laissée au dictateur, ce dernier va lutter jusqu'au bout. Qu'a-t-il à perdre ? Une fois venue la mort, il s'ouvre le paradis de sa croyance où l'attendent plus de vierges que sa toile de tente (la même que celle plantée il y a 3 ans dans les jardins de l'Elysée face aux fenêtres de son ami) n'en a jamais abritées. Alors, il ira selon moi, jusqu'au bout. Dès lors le compteur des morts civils a commencé sa course infernale.
Photo : wikipédia.