« Je viens offrir de grandes idées : on les écoutera, elles seront réfléchies ; si toutes ne plaisent pas, au moins en restera-t-il quelques-unes ; j'aurai contribué en quelque chose au progrès des lumières, et j'en serai content. Je ne le cache point, c'est avec peine que je vois la lenteur avec laquelle nous tâchons d'arriver au but ; c'est avec inquiétude que je sens que nous sommes à la veille de le manquer encore une fois. Croit-on que ce but sera atteint quand on nous aura donné des lois ? Qu'on ne l'imagine pas. Que ferions-nous de lois, sans religion ? Il nous faut un culte et un culte fait pour le caractère d'un républicain, bien éloigné de jamais pouvoir reprendre celui de Rome. »
D.A.F. Marquis de Sade, La Philosophie dans le boudoir, 1795 (Tome II, p. 70-172).[i]
« Un pauvre aigri, aigri vain, bien entendu, a eu l’idée que si on donnait à chaque mec et minette de cette terre un espace vital de trente centimètres sur soixante, ils pourraient tous tenir debout sur les mille six cent soixante-quatre kilomètres carrés de l’île de Zanzibar. »
John Brunner, Tous à Zanzibar (titre original : Stand on Zanzibar) John Brunner (1969)[ii]
Français, encore un effort si vous voulez être républicains est un extrait de La Philosophie dans le boudoir, ensemble de dialogues publiés anonymement en 1795. S’il n’est pas une œuvre à part entière, c’est un manifeste politique inséré dans le Cinquième dialogue.
Français, encore un effort pour offrir au monde entier la chance de devenir Français !
Tous Français ! Tous à Zanzibar !
Conformément à l’engagement pris par Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté, de faciliter la naturalisation des travailleurs étrangers en première ligne face à la crise sanitaire, 2 890 demandes ont donc été déposées en préfecture sur l’ensemble du territoire indique un communiqué.
"Professionnels de santé, femmes de ménage, garde d’enfants, caissiers… Ils ont prouvé leur attachement à la nation, c’est désormais à la République de faire un pas vers eux" indique le ministre qui précise que 74 personnes ont acquis la nationalité française de cette manière et 693 sont en passe de l’obtenir[iii].
Nation, nationalité française, attachement, République…
A quand l’inauguration d’un groupe statuaire allégorique montrant « La République ouvrant les bras au Monde entier et offrant sa poitrine généreuse et fertile à ses Enfants francophones » ?
Beau comme l’Antique[iv] !
Pourquoi la nationalité française ? A la rigueur, pourquoi ne pas plutôt donner un permis de travail et de résidence temporaire - ce qui serait déjà beaucoup - à des gens qui, de toute façon, pour beaucoup d'entre-eux, sont entrés et résident sur le territoire de manière illégale et n'ont ni autorisation ni vocation à y vivre et encore moins à y travailler ?
Et qu’en est-il de tous ces autres professionnels de santé, femmes de ménage, garde d’enfants, caissiers, livreurs, chauffeurs, réellement Français, ceux-là, est-il besoin de le préciser ? …qui eux aussi ont prouvé et continuent de prouver leur attachement à la nation - et à leur pays, la France -, en luttant plus que courageusement contre la pandémie du (de la, des) Covid-19 (et bientôt 2020 et 2021...) et les conséquences humaines et financières de sa gestion désastreuse ?
Comment la République décidera-t-elle de faire un pas vers eux ? En évitant de les ruiner, par exemple ? En les confrontant à une main d’œuvre de remplacement subitement devenue "Française", population qui finira par les priver de leurs emplois déjà fragiles, précaires, en sursis, et qui les précipitera définitivement dans la misère ?
Sachant qu’il doit être parfaitement compris et établi que des pans entiers de toutes ces activités professionnelles qui disparaissent ne reviendront plus jamais.
Mais qu’à cela ne tienne ! Ouvrons-nous au monde ! Le Pacte de Marrakech, déjà oublié, entre en régime de croisière[v]. Nous n'avons encore rien vu. Pourquoi ne pas persévérer ? Soyons "woke" ! http://www.autochtonisme.com/2020/07/guerre-civile-les-usa-notre-canari-dans-la-mine.html
N'y a-t-il pas quelques conseillers dans l'entourage du ministre ou au sein même du gouvernement pour simplement jeter un coup d'oeil aux indicateurs que publie l'INSEE et que l'on peut lire en détail ci-après ? https://www.insee.fr/fr/statistiques/4930129
"Au troisième trimestre 2020, le nombre de chômeurs au sens du BIT atteint 2,7 millions de personnes en France (hors Mayotte), en hausse de 628 000 personnes. Sur le trimestre, le taux de chômage au sens du BIT bondit de 1,9 point, à 9,0 % de la population active , après une baisse de 0,7 point le trimestre précédent. Il se situe 0,9 point au-dessus de son niveau d'avant-crise sanitaire au quatrième trimestre 2019.
Aux premier et deuxième trimestres, la baisse du chômage au sens du BIT était "en trompe-l'oeil". Du fait du confinement, un grand nombre de personnes sans emploi, même souhaitant travailler, n'avaient notamment pas effectué de démarche de recherche active d'emploi et donc ne vérifiaient pas les critères du BIT pour être comptabilisées comme chômeurs. Le troisième trimestre marque un retour à la normale concernant les comportements de recherche et enregistre, de ce fait, une forte augmentation du chômage. Le rebond du chômage sur le trimestre est d'une ampleur inédite depuis que l'Insee le mesure (1975) mais est en partie mécanique, par contrecoup de la baisse en trompe-l'oeil liée au confinement. Sa hausse par rapport à fin 2019 ou sur un an (+0,6 point) témoigne bien toutefois d'une nette dégradation du marché du travail.
La hausse du taux de chômage est plus prononcée pour les 25-49 ans (+2,1 points) et les 50 ans et plus (+1,7 point) que chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+0,9 point). Mais le taux de chômage des jeunes avait déjà augmenté au trimestre précédent, contrairement à celui de leurs aînés. Au total, sur un an, le taux de chômage progresse davantage pour les jeunes (+2,6 points) que pour les autres classes d'âge.
Le taux de chômage des femmes avait plus fortement baissé au premier semestre (–1,2 point) que celui des hommes (–0,8 point). Il rebondit plus fortement pour les femmes au troisième trimestre si bien qu'au total, les taux de chômage des hommes et des femmes sont à nouveau quasiment égaux au troisième trimestre, comme c'était le cas avant-crise."
Quant à la pauvreté en France, le tableau de bord de l’Observatoire des inégalités, extrait du Rapport sur la pauvreté en France, édition 2020-2021, est éloquent, qui montre que 5,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté de 50 % du niveau de vie médian en 2018, dernière année pour laquelle les données des revenus sont actuellement disponibles. Ce chiffre est en hausse de près de 350 000 personnes en cinq ans. On rappellera que Le niveau de vie correspond aux revenus après impôts et prestations sociales, pour une personne seule. La valeur médiane est celle qui partage la population en deux : la moitié gagne moins, l’autre plus.
Que l'on comprenne bien ce dont il s'agit car il est désormais établi que nous avons tous, dans notre entourage, de près ou de loi, quelqu'un qui est soit déjà pauvre, soit en train de le devenir.
La France compte 5,3 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50% du niveau de vie médian et 9,3 millions si l’on utilise le seuil de 60%, selon les données 2018, dernière année rendue disponible par l’Insee. On considère une personne comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieurs à un certain pourcentage du niveau de vie médian (qui partage la population en deux groupes égaux). Alors qu'il était plutôt fixé à 50% jusqu'en 2008, le seuil de 60% du revenu médian est aujourd'hui le plus utilisé.
12% des 18-29 ans
La pauvreté augmente chez les plus jeunes, mais n’épargne pas les plus âgés, note l'Observatoire des inégalités. Le nombre d’enfants de foyers pauvres et de jeunes adultes modestes a globalement augmenté de 42% depuis le début du siècle. Cette progression est de 50% pour les jeunes adultes.
Moins de 1 063 euros par mois, seuil "officiel" de pauvreté en France
Là encore, le pourcentage choisi change la donne. Mais il est considéré qu'en dessous de 885 à 1 063 euros de revenus par mois, une personne seule franchit le seuil de pauvreté. Évidemment, ce chiffre évolue selon la composition du foyer.
9 euros par jour pour les bénéficiaires du Secours catholique
Une fois les dépenses contraintes déduites (loyer, factures d'eau, d'énergie, assurances, etc.) la moitié des personnes aidées par le Secours catholique vivent avec, en moyenne, moins de 9 euros par jour. Ce "reste pour vivre" doit financer la nourriture, les vêtements, les produits d'hygiène et certaines familles sont face à des "choix impossibles" alerte le dernier rapport de l'association, qui porte sur ses chiffres 2019, soit avant la pandémie et la crise économique qu'elle entraine. L'an dernier, l'association a aidé en 2019 1,4 million de personnes, dont plus de 650 000 enfants. Le niveau de vie médian de ces personnes s'élève à 537 euros, bien en-dessous du seuil de pauvreté fixé en 2018 à 1 063 euros.
9% de bénéficiaires du RSA en 2020
Conséquence de la crise sanitaire, le gouvernement s'attend à une hausse moyenne de 8,7% des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) en 2020, comme l'a indiqué fin octobre le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. Une déclaration faite à l'Assemblée, lors d'un débat technique sur les ressources des départements, sur lesquels pèse la charge du RSA. Ce chiffre cache d'importantes disparités puisque ces hausses peuvent être minimes comme massives selon les départements.
Près de 20% des Français vivent à découvert
18% des Français ne peuvent pas boucler leur budget sans être à découvert à la fin du mois, dont 8% craignent de basculer dans la précarité, selon le dernier baromètre réalisé par Ipsos pour le compte du Secours populaire. Au sein de ce même panel représentatif, près d'un interrogé sur trois rencontre des difficultés à régler ses dépenses d'énergie (électricité, chauffage). 40% des Français, dont 64% des plus modestes se restreignent sur la qualité de leur alimentation pour une question d'argent. Certains vont même jusqu'à restreindre les quantités ou sauter des repas (14% des interrogés).
Restos du cœur : 30% de repas servis en 10 ans
Entre 1986 et aujourd’hui, le nombre de repas servis par les Restos du cœur a été multiplié par 16. Et ce chiffre, après une petite chute en 2016, ne cesse d’augmenter depuis 2017. Actuellement, l’association, fondée par Coluche, sert plus de 136 millions de repas (c’était le chiffre en 2019), c'est 30% de plus qu'au début de la décennie. La moitié des personnes qui accèdent à l’aide des Restos a moins de 25 ans, alertait l'association mi-octobre.
Avec le confinement, de façon générale, le recours à l’aide alimentaire aurait augmenté de "plus de 30%" dans les grandes métropoles, d'après un responsable des Restos du coeur à franceinfo. On estime qu'au moins huit millions de personnes bénéficient, en France, de l'aide alimentaire.
Au moins 300 000 sans domiciles
Alors que la dernière enquête officielle de l’Insee date de 2012, la Fondation Abbé-Pierre a récemment tenté d’actualiser les chiffres du nombre de sans-abris. Dans une note publiée mi-novembre, l’association comptabilise au moins 300 000 personnes sans domicile, soit plus du double des 143 000 comptabilisés dans la dernière enquête de l’Insee en 2012.
Dans le détail, l’association compte 185 000 personnes qui vivent en centres d'hébergement, 100 000 dans des lieux d'accueil pour demandeurs d'asile, 16 000 dans des bidonvilles et au moins 27 000 personnes sans abri, auxquelles la Fondation additionne celles et ceux que certaines municipalités comptabilisent en organisant des “Nuits de la solidarité” : 3600 à Paris, 1600 à Montpellier, 1 000 à Rennes. Les personnes sans domicile sont souvent des hommes seuls, avec une forte proportion d'étrangers, note l’association. Mais la part des femmes et des familles ne cesse d'augmenter.
Covid-19 et pauvreté : un Français sur trois dit avoir perdu des revenus"
hoisir entre se chauffer ou se nourrir" : le Secours Catholique alerte sur l'explosion de la pauvreté
Précarité étudiante : la moitié des bénéficiaires des Restos du cœur a moins de 26 ans
https://www.inegalites.fr/Le-tableau-de-bord-de-la-pauvrete-en-France-2020
Mais tout va bien : les indicateurs économiques sont au beau fixe, l'économie est florissante, la stabilité politique solidement établie, la situation sociale est saine, la confiance de la population dans les mesures gouvernementales est sans faille, en sorte que la France, sûre de ses atouts, peut aller de l'avant, n(est-ce pas ?
I- La population du monde francophone dépasse les 500 millions d’habitants[vi] !
J’ai donc une idée pour Mme Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté : offrons la nationalité française au monde francophone qui aura de facto et de jure le droit de venir en France, y séjourner, y habiter, y vivre, y faire souche, y prospérer.
Tousse ensemble !
Au moins résoudra-t-on une bonne fois pour toutes les questions d’immigration illégale, de « mineurs non accompagnés » (des vagabonds internationaux, en langage réel), des réfugiés etc. ou encore la question du « changement de peuple » et celle du « Grand Remplacement » dont tous ceux qui en dénient l’existence apprécieront et vérifieront tous les avantages à la puissance maximum.
Il n’y a plus en effet qu’à franciser 8 à 9 millions de personnes pour commencer, qui vivent sur le territoire, et permettre à 416 millions d’habitants de devenir français !
Pourquoi pas ? La France n’est-elle pas vaste, belle, accueillante, généreuse, riche, ouverte au monde, à l’Univers ?
N’est-elle pas le phare du monde, avec ses institutions aux poches généreuses et sans fond ? Ne dispose-t-elle pas d’une population dure au labeur, heureuse de travailler silencieusement au bien commun et à la prospérité de ceux qui viennent lui demander aide, abri, couvert, santé, éducation ?
La progression démographique du monde francophone résulte essentiellement du dynamisme de l’Afrique francophone, qui croît actuellement à un rythme de 2,6 % par an (2,9 % pour sa partie subsaharienne). Ce vaste ensemble de 25 pays rassemble désormais 416 millions d’habitants (ou 81,6 % de la population de l’espace francophone) contre seulement 74 millions en 1950, soit à peu près autant que l’Allemagne seule, à ce moment-là (69,5 millions). Cette même année, la population du monde francophone était d’ailleurs estimée à seulement 128 millions d’habitants, soit quatre fois moins qu’aujourd’hui.[vii]
La France compte, depuis le 1er janvier 2019, 66,9 millions d'habitants. Selon les derniers chiffres de l'Insee, 6,5 millions d'immigrés vivaient en France en 2018, soit 9,7 % de la population totale. Un chiffre en progression depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale (5 % en 1946, 7,4 % en 1975). Parmi eux, 2,4 millions ont acquis la nationalité française par décret ou par mariage, (dont 110 014 l'an dernier).
La population étrangère vivant en France s'élevait donc en 2018 à 4,8 millions de personnes (7,1 % de la population totale). Elle se composait de 4,1 millions d'immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française et de 0,7 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.
1,7 million de personnes étaient nées de nationalité française à l'étranger. Avec les 6,5 millions de personnes immigrées, au total, 8,2 millions de personnes vivant en France étaient donc nées à l'étranger, soit 12,3 % de la population.
II- 123 625 demandes d’asile en 2018, 33 330 " accordées"
Selon le gouvernement, toujours en 2018, 255 956 titres de séjour ont été délivrés aux étrangers majeurs à la suite d'une première demande (+ 3,4 % par rapport à 2017, + 24,6 % par rapport à 2013), parmi lesquels un peu plus de 83 000 pour des étudiants – un nouveau record – , 90 074 pour des motifs familiaux et 33 502 pour des motifs professionnels.
Sont également inclus dans ces 255 956 premiers titres de séjour les 33 330 décisions accordant un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire) délivrées par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sur les 123 625 demandes d'asile reçues de pays d'avenir indiscutable (principalement d'Afghanistan, de Guinée, d'Albanie, de Géorgie, de Côte d'Ivoire et du Soudan). Des demandes en hausse de 22,7 % par rapport à 2017 et de 47 % par rapport à 2014. Parmi les nationalités concernées, les Afghans ou les Syriens ont presque tous obtenu le statut de réfugiés, alors qu'il a été refusé à la plupart des Albanais ou des Algériens, qui immigrent plus fréquemment pour des motifs économiques.
Quant aux demandeurs déboutés du droit d'asile, en 2018, seulement 12,4 % des obligations de quitter le territoire français ont été exécutées, soit 15 677 cas sur 90 000, les recalés restant pour la plupart en France. A titre d'exemple, un tiers seulement des mesures de renvoi prononcées à l'encontre des Albanais et des Géorgiens ont été suivies d'effet.
Autre source d'immigration irrégulière, dont le total est là encore difficilement mesurable : certaines personnes venues en visa de court séjour et qui ont ensuite choisi en toute impunité de rester en France. Par amour pour le pays, assurément. Qui pourrait en douter ?
S'il est officiellement impossible de pointer avec précision le nombre de clandestins vivant sur le territoire français (il n'existe pas de chiffres officiels publiés), on peut se faire une idée en se fiant au nombre de bénéficiaires de l'Aide médicale d'état (AME), cette prestation sociale principalement destinée à prendre en charge les dépenses médicales des étrangers en situation irrégulière. Ainsi étaient-ils au moins 313 293 au 31 mars 2018 (contre 75 000 en 2000), un chiffre qui pourrait toutefois être inférieur à la réalité, tous ne bénéficiant pas de cette couverture médicale soumise à conditions (résider en France de manière ininterrompue depuis plus de trois mois, et disposer de ressources inférieures à 8 644 euros annuels pour une personne seule ou 12 967 euros annuels pour deux personnes).
Près d'un milliard d'euros pour l'accès aux soins des étrangers en situation irrégulière en 2021
Le projet de budget pour l'année prochaine prévoyait 990 millions d'euros pour l'aide médicale d'État (AME), soit 97 millions de plus que l'an dernier.L'Aide médicale d'État (AME) devrait en réalité connaître une hausse de 140 millions d'euros entre le budget 2020 et 2021, selon les prévisions du Sénat dans son projet de loi de finances pour 2021. ... En 2021, l'AME devrait représenter un coût de 1,06 milliard d'euros.
https://www.senat.fr/rap/a19-143-6/a19-143-65.html
Dans son dernier avis sur le volet « asile, immigration, intégration et nationalité » du projet de loi de finances pour 2021, la commission des lois du Sénat précise que « l’aide médicale d’État permet une première approche statistique du nombre de personnes en situation irrégulière sur le territoire, puisqu’elle autorise un accès gratuit aux soins médicaux et hospitaliers spécifique en faveur de ces étrangers ». Elle ajoute que « 334.546 personnes en bénéficiaient au 31 décembre 2019, soit une hausse de 5% par rapport à la même date l’an passé (318.106 bénéficiaires) et un doublement en quinze ans ».
La réalité, pour dire les choses simplement, est que ces chiffres seront revus à la hausse.
Autre indicateur, la régularisation par le travail, prévue dans une circulaire dite Valls, a permis à 33 257 personnes d'obtenir en 2018 une « admission exceptionnelle au séjour ». Un rythme régulier chaque année depuis la création de la procédure en 2012.
Finalement, le solde migratoire (différence entre les entrées et les sorties durable du territoire, qu'il s'agisse de Français ou d'étrangers) évolue peu depuis une trentaine d'années, oscillant entre 50 000 et 100 000 personnes (+ 58 000 en 2018). [viii]
III- 41, 6 % sont nés en Afrique
L'étude des flux d'arrivée des immigrés sur le territoire français montre que les frontières de notre pays sont franchies en premier lieu, par des « nationaux » : en 2018, les personnes nées en France (ou de nationalité française nées à l'étranger), qui reviennent vivre au pays, représentent à eux seuls 29 % des « entrées ». Parmi les autres arrivants, les plus nombreux sont les Africains (46,1 %), devant les citoyens des autres pays de l'Union européenne (33,5 %), les Asiatiques (14 %), puis les Américains et Océaniens (6 %).
Aujourd'hui, 46,1 % des immigrés résidant en France sont nés en Afrique, contre 33,5 % en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (13 %), le Maroc (11,9 %), le Portugal (9,2 %), la Tunisie (4,4 %), l'Italie (4,3 %), la Turquie (3,8 %) et l'Espagne (3,7 %), la moitié des immigrés étant originaires d'un de ces sept pays (50,3 %).
La population étrangère vivant en France s'élevait donc en 2018 à 4,8 millions de personnes (7,1 % de la population totale). Elle se composait de 4,1 millions d'immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française et de 0,7 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.
1,7 million de personnes étaient nées de nationalité française à l'étranger. Avec les 6,5 millions de personnes immigrées, au total, 8,2 millions de personnes vivant en France étaient donc nées à l'étranger, soit 12,3 % de la population.
1795-2020, 2021 et ensuite, jusqu’à quand ?
Jusqu'à ce que le processus en marche accélérée vers le désastre social, la ruine financière, le suicide démographique et civilisationnel, devienne tellement visible et insupportable que la réaction se produira. Violente, très probablement.
« Français vous êtes trop éclairés pour ne pas sentir qu’un nouveau gouvernement va nécessiter de nouvelles mœurs, il est impossible que le citoyen d’un état libre se conduise comme l’esclave d’un roi despote, ces différences de leurs intérêts, de leurs devoirs, de leurs relations entr’eux, déterminent essentiellement une manière toute autre de se comporter dans le monde ; une foule de petites erreurs de petits délits sociaux considérés comme très-essentiels sous le gouvernement des rois, qui devoient exiger d’autant plus, qu’ils avoient plus besoin d’imposer des freins pour se rendre respectables ou inabordables à leurs sujets, vont devenir nuls ici ; d’autres forfaits connus sous les noms de régicide et de sacrilège, sous un gouvernement qui ne connoît plus ni rois ni religion, doivent s’anéantir de même dans un état républicain. En accordant la liberté de conscience et celle de la presse, songez citoyens, qu’à bien peu de chose près, on doit accorder celle d’agir, et qu’excepté ce qui choque directement les bases du gouvernement, il vous reste on ne sauroit moins de crimes à punir, parce que dans le fait, il est fort peu d’actions criminelles dans une société dont la liberté et l’égalité ſont les bases, et qu’à bien peser et bien examiner les choses, il n’y a vraiment de criminel que ce que réprouve la loi, car la nature nous dictant également des vices et des vertus, en raison de notre organisation, ou plus philosophiquement encore en raison du besoin qu’elle a de l’un ou de l’autre, ce qu’elle nous inspire deviendroit une mesure très-incertaine pour régler avec précision ce qui est bien ou ce qui est mal. »[ix]
(Point d’erreurs de grammaire, syntaxe ou conjugaison : il ne s’agit que du texte original)
Notes et sources :
[ii] Tous à Zanzibar (titre original : Stand on Zanzibar) est un roman de science-fiction, dystopie, écrit par l'écrivain britannique John Brunner. Edition française, traduction de Didier Pemerle, 1972. Ci-après, notice Wikipedia résumé :
« En 2010, le nombre d'êtres humains est tel que, s'ils se tenaient au coude à coude sur l'île de Zanzibar, ils la recouvriraient en entier. La surpopulation entraîne la disparition de toute sphère privée, un contrôle génétique draconien et une anarchie urbaine généralisée. La pollution fait qu'à New York, des distributeurs d'oxygène sont à la disposition de ceux qui ont besoin de faire le plein avant de traverser les rues. La consommation de tranquillisants, pour limiter les nécessaires tensions sociales dues à la promiscuité et les velléités révolutionnaires, s'est généralisée. Les radiations ont entrainé l'augmentation du taux des maladies héréditaires à un tel point que des mesures draconiennes sont prises : les individus porteurs sont automatiquement stérilisés et seuls se reproduisent ceux qui ont des caryotypes sains. L'eugénisme est développé. Évidemment, la liberté individuelle est résolument refusée. À New York, Norman, un jeune Afro-Américain, travaille pour la toute-puissante General Technic Corporation dont le superordinateur Shalmaneser organise l'achat pur et simple d'un pays africain. Son compagnon d'appartement, Donald, apparemment un simple étudiant, est en fait recruté par les services secrets qui l'envoient s'emparer de la découverte d'un généticien d'un pays du tiers monde qui ferait de tous les nouveau-nés des génies prédéterminés. »
[iv] « Beau comme l’Antique », la formule est du peintre Jacques-Louis David, contemporain de Lemot et partisan du retour à des formes, des décors, des figures et des récits de l’Antiquité à la fin du XVIIIe siècle. Au-delà de Lemot et de David, l’Antique fascine et inspire, durant des siècles, des générations d’artistes. Au gré des époques, l’héritage antique s’est exprimé de manière différente, en fonction des découvertes de l’archéologie mais aussi et surtout au regard de la société, de ses goûts et de ses valeurs.
https://grand-patrimoine.loire-atlantique.fr/jcms/l-agenda/les-expositions/expositions-passees/expositions-au-domaine-de-la-garenne-lemot/2018-beau-comme-l-antique-fr-p1_310764
[viii] Le propos est discuté mais fera l’objet d’une précision ultérieurement.
[ix] D.A.F. de Sade, Op.Cit. p.93
