Tout va mal ? Non, tout va de mieux en mieux
À 6 mois des élections en France, les révélations et les affaires se multiplient entre anciens copains ou ennemis, révélant un peu plus le vrai visage des dirigeants et leur rapport au pouvoir. Rien de réjouissant à première vue, mais si l'on regarde de plus près, on voit poindre le changement qu'on attendait tant. "Un monde s'effondre" comme l'a twitté Gérard Araud, mais pas pour les raisons qu'il croit...
Deux livres ont retenu mon attention. L’un paru récemment Nos très chers émirs (éd. Lafon, 2016) de Christian Chesnot et Georges Malbrunot et l’autre une enquête sociologique publiée l’année dernière, sur le sujet de l’évasion fiscale, Tentative d’évasion (fiscale) de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (éd. Zones, 2015).
Ces deux livres mettent à mal la classe politique dans son ensemble et révèlent la corruption et les abus de pouvoir des élus, mais aussi le cynisme des plus hauts dirigeants. Ces deux publications démontrent que la classe dominante française vit toujours dans le monde imaginaire d’une société féodale de privilèges, dont elle détiendrait encore le pouvoir « temporel et spirituel » légitime. C’est évidemment faux et je me fais une joie de partager avec vous mon regard sur la chose. Car non ! Tout ne va pas si mal qu’on nous le dit, bien au contraire…
Des nobles dépourvus de noblesse…
Dans leur ouvrage, les sociologues montrent en quoi la fraude fiscale est une pratique éminemment banale chez les élites et cela « au service de l’oligarchie », car bien entendu, l’évasion fiscale est un sport qui se joue toutes ligues confondues (affaires, politiques, industriels). J’ai sélectionné pour vous quelques extraits d’une interview du 23/12/15 de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot répondant aux questions de Julien Le Gros pour The Dissident (l’article complet ici). L’essence du livre tient en quelques phrases :
« L’intérêt de notre livre, c’est de montrer une classe sociale mobilisée au-dessus de tous les États pour ne pas contribuer à la solidarité nationale (…) On a affaire à des oligarchies nationales complètement vérolées. C’est le Monopoly ! Ce sont des gens qui n’ont plus aucun sens du bien commun, comme il y en avait encore sous la IIIème ou IVème République. Enrichissons-nous ! C’est vraiment la morale des politiques d’aujourd’hui (…) »
Tout est dit. Mais pour le formuler avec mes mots, cela illustre l’attitude « Asservir, se servir… » qu’ont les élus, qui pèchent par vanité, digne d’une noblesse anachronique. Leur nom, leurs titres et leurs biens, ainsi que les diplômes d’instituts dont ils se parent (ENA, HEC, Science-Po) les enorgueillissent et leurs font croire qu’ils sont les « légitimes représentants du peuple »…
…et des serfs accommodants
Reconnaissons que nous nous sommes rendus autant complices que coupables dans cette mascarade. En acceptant ce jeu de rôle souverain/sujet dans le « Monopoly démocratique », nous nous sommes identifiés au personnage du « peuple » dont le rôle était de légitimer des oligarques de droite ou de gauche, peu importe. Comment ? Par le vote, par la politisation de nos vies, en avalant des pensées toutes faites, et revêtant des idées politiques partisanes qui, au final, ont érigé des murs dans notre vision du monde. Une véritable séparativité s’est faite en nos esprits, signée d’une main de traitre : « diviser pour mieux régner ».
En fin de compte, nous nous sommes comportés comme nos souverains, nous montant les uns contre les autres, nous servant partout où cela est possible pour grappiller davantage. Du genre : « Si eux le font, pourquoi pas moi ? » Si on peut « gratter » ici où là quelques centimes, arnaquer nos partenaires, rouler le concurrent et marcher sur les pieds du voisin pour passer en premier, alors nous le faisons. Et ce fut la plus belle victoire de la classe dominante : nous faire adopter leur système et leur mode de pensée, rendant en cela possible leur domination et en faisant de la médiocrité notre moyenne nationale. Peut-être trop « moyens » même, comme notre président, qui se voulait être un président normal.
Le Service au cœur de l’État
D’un point de vue purement symbolique, la fonction d’un chef d’état et celle d’un élu (homme ou femme) est d’incarner le « Père » de la Nation, en appliquant la Volonté de Bien de l’ensemble. Cette même Nation représente la « Mère » patrie, soit l’Abondance et l’Intelligence en action. L’Union sacrée du Père/Mère engendre le Fils : nous, l’humanité. Ainsi, nous serions tout naturellement les Fils désignés de cette union, les enfants d’une Volonté de Père assumée pour le Bien de l’Ensemble et d’une Mère nourricière mettant en œuvre l’intelligence. La Volonté de Bien et l’Intelligence du cœur inspirent alors les âmes (les enfants) à rayonner l’Amour-Sagesse.
Mais pour l’instant, voyez-vous, nos parents sont en pleine crise de couple, occupés à gérer leurs affaires de fesses et leurs comptes à l’étranger, tandis que les Fils, eux, cherchent encore leurs guides…
Le matérialisme, la concupiscence, la course aux honneurs et au pouvoir a généré la séparativité, et sa petite sœur mentale, la manipulation. Le germe du mal a été inoculé quand nos dirigeants ont cédé à la compromission avec la facilité.
Le livre des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot révèle les concussions dont sont coupables nos élites. Le « syndrome de la Rolex » définit cette mentalité servile et inique de certains élus, plus intéressés par leur(s) propre(s) intérêts que par le bien de l’ensemble.
« Bien sûr, et heureusement, « tous les politiques ne sont pas victimes du syndrome de la Rolex […], mais ces élus ont eu tendance à considérer ces pétromonarchies comme des vaches à lait. Les princes, de leur côté, nous voient comme des gens facilement achetables, avec quelques cadeaux, montres, quelques poignées d’euros. » (Christian Chesnot pour Sputnik, le 25/10/2016 ; l’article ici).
Cette indigence morale nuit gravement au symbole du pouvoir qui s’étiole à cause d’un manque de droiture, et reflète l’état d’esprit d’une classe de privilégiés qui considèrent que « se servir » passe avant « servir » -alors même que la notion de Service est au cœur de l’état. Il y a antinomie entre l’idéal supérieur de notre pays (liberté, égalité, fraternité, ou d’un point de vue spirituel, Liberté, Équité, Amour) dont les élus devraient être les parangons, et la réalité vécue par ces mêmes élus, qui se comportent en grands fraudeurs, profiteurs et menteurs.
Attention, séquence émotion
_Gros plan, violon en musique de fond, projecteur, eeeeet… Action !
« Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant. » (Jérôme Cahuzac, le 5/12/12 à l’Assemblée Nationale)
_Coupez ! On la refait Jérôme, plus les yeux dans les yeux… Vas-y, fais l’amour à la caméra !
« Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte en Suisse, à aucun moment (…) » (le 8 février 2013, sur RMC face à Jean-Jacques Bourdin)
_C’est dans la boîte ! On t’enverra ton cachet en Suisse…
Un Jean-Claude peut en cacher un autre…
Un autre Jean-Claude qu’on aime bien sur Une Note d’Esprit.fr, mais beaucoup moins fun que Van Damme, c’est J-C Juncker, l’homme qui murmurait à l’oreille des extra-terrestres (lire article) ! Une mention spéciale lui est décernée par le couple Pinçon-Charlot, en plus d’une autre autre palme délivrée par Hervé Falciani sur Europe 1, celle de « pirate en chef » de l’Europe !
« Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a été Premier Ministre du Luxembourg. On a la tête de l’Europe un individu qui un est complice évident de la fraude fiscale. C’est d’un cynisme… Ils sont tous complices : Juncker, Obama, le pourfendeur de la finance que se prétendait Hollande quand il cherchait des voix (…) » (Michel Pinçon)
« (…) Les lois qui se font au niveau de l’Europe sont faites par un pirate en chef, Jean-Claude Junker (…) Jean-Claude Junker est complice de tout ce système de blanchiment (…) Observez, ce gars a piraté nos économies ! » (Hervé Falciani au micro de Thomas Sotto, sur l’affaire HSBC, 12/02/2015).
Quand on sait que l’homme a été successivement et simultanément Premier Ministre du Luxembourg de 1995 à 2013, Ministre des Finances du même pays entre 1989 et 2009 et Président de l’Eurogroupe à Bruxelles de 2005 à 2013 (le cumul des mandats ne lui pose pas de problème), on comprend mieux le pont d’or que lui ont offert les oligarques pour le coopter à la tête de la Commission Européenne en 2014. C’est donnant-donnant entre potes ! Ah, l’amitié, c’est sacré avec Jean-Claude…
La fièvre salvatrice
Si le mal est l’aiguillon du bien, comprenons que tous les abcès qui « crèvent » littéralement en ce moment, ne sont pas seulement les symptômes d’une société en crise, mais les signes d’une nation qui se réveille et qui déclenche son processus de guérison. En effet, toutes ces mises en lumière et ces publications traduisent la phénoménale poussée de fièvre qui secoue le corps étatique français et qui est en fait la révélation de l’âme de la France.
L’âme de la France est la conscience collective des Français (les « francs ») animés par l’esprit de Vérité, d’altruisme et du Savoir
Pour cela, il faut que tous ceux en conscience de leur âme se fassent les hérauts de cette lumière qui démasque les usurpateurs, comme les pillards et qui dévoile les rouages d’un establishment avarié. La France est en train de se lever grâce à tous ceux qui refusent de coopérer et de se compromettre –d’où l’idée en miroir que « tout va mal », alors qu’à l’horizon, tout va pour un mieux.
Preuve en est le mouvement de grève généralisée de la rédaction d’ i-Télé, où des journalistes se battent autant pour l’indépendance de l’information (le refus de la collusion information/groupe industriel intégré type Vivendi ou Bolloré), que pour l’éthique professionnelle (refus d’accepter l’arrivée de Morandini suite au scandale sexuel dont il fait l’objet). Cette grève, parmi d’autres mouvements de contestation, prouve que de plus en plus de Français sont rebelles aux manœuvres du négatif quel qu’il soit et d’où qu’il vienne.
Nous aussi, comportons-nous en rebelles supérieurs (pas d’appel à la rébellion sauvage, merci) et gardons-nous de céder au pessimisme ou d’adopter une attitude cynique envers la Vie au prétexte que « eux » le font. Soyons vrais et justes au quotidien, là est notre force.
Everybody hurts
Notre pays souffre, car il franchit la difficile étape du sevrage au faux (le mensonge, la manipulation), à l’égoïsme (individualisme forcené, séparativité) et à l’hyper-mental (cruauté, intellect poussé à l’extrême).
Alors oui, tout le monde a (un peu) mal, forcément…
Mais la cacophonie ambiante est le fait d’une minorité aux abois qui a longtemps dominé et qui est rompue à l’exercice de la désinformation. C’est elle encore qui sème le doute et le chaos grâce aux médias achetés, grâce aux groupes d’intérêts et à ses alliances pour nous faire oublier qui nous sommes réellement.
“Un proche de « l’émir père du Qatar » nous disait : « les Français sont les moins chers à acheter ». Alors c’était peut-être une boutade, mais quand même, il y a eu une dérive ». Notamment, « Sous la présidence Sarkozy, il y a eu une lune de miel, presque une fusion entre le Qatar et Paris entre 2007 et 2012 » (Christiant Chesnot pour Sputnik, 25/10/2016 ; l’article ici)
Cette classe minoritaire dépourvue de toute probité entretient les conflits, alors que l’âme de la nation, Elle, aspire à l’Harmonie. C’est l’idéal vers lequel nous allons, avec ou sans « eux »… Mais… Comment dire… Je pense qu’ils ont raté le coche depuis… disons 30 bonnes années !
À nous de choisir : vivre le Vrai ou le faux
Ô nous ! Fils de la conscience, de la Vérité, choisissons la vision du monde éclairée par la lumière de l’âme, la claire lumière froide de la lucidité et des justes relations, et non celle de la peur, des profits et des intérêts particuliers comme les « grands fraudeurs » qui s’efforcent de maintenir le statu quo (il faut que tout change pour que tout reste pareil).
En un mot : plus de compromission. Efforçons-nous de tenir cette exigence vis-à-vis de nous-mêmes.
Si nous réussissons à nous transformer, ne serait-ce qu’un petit peu chaque jour, alors nous n’aurons plus à choisir entre le vrai ou le faux, car nous aurons intégré naturellement les instincts spirituels de la Vérité, du Beau (justes relations), de la Volonté de Bien (l’ensemble). C’est le challenge qui nous attend : révéler l’âme de la France.
Réveillons-nous, révélons-nous !
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