Traité d’Aix-la-Chapelle : on vous a demandé votre avis ?
Chat échaudé craint l'eau froide
Que penser du traité d'Aix la Chapelle, que le sieur Macron devrait signer le 22 janvier 2019 ? A priori rien de bon, nous dit Bernard Monot.
Ce n'est pas le mariage de la carpe et du lapin (pas du tout), mais celui de deux oiseaux perchés, quelque peu déplumés. L'un se voit coq rouge comme la décoration qu'il arbora lors de ses vœux de bonne année au revers de son costume, l'autre aiglesse pas mal empesée, qui croquerait l'autre en deux becquées pondérées, s'il s'approchait de trop près.
En fait le petit coq en ferait bien autant, mais prudence, d'abord on se met à la colle, ensuite on verra bien.
Les deux courent un danger de retraite anticipée sur fond citron, et se dépêchent de se précipiter pour finir leur projet, car l'heure tourne et la leur approche !
Ils s'uniront donc, sur les assez beaux restes de nos deux pays livrés depuis des lustres à tous les profiteurs énormes ou minuscules de la terre atterrée. La tourte et le tourtereau s'acoquineraient par pure inclination réciproque, sans aucunement demander l'avis des principaux intéressés, la famille consternée dans la salle de la mairie, ceux qui vont se coller la marâtre au crépuscule, et ceux qui vont se coller le gandin au petit-déjeuner. Ensuite au boulot pour trois fois rien, histoire d'entretenir le couple et sa suite.
On notera que le jour précédant cette consécration de l'amour (vache ?), Manu le Bradeur aura reçu à Versailles toutes sortes de clients pour vendre la France aux enchères (on suppose). Ou la donner, pourquoi pas.
Et qu'on ne trouve les termes du traité d'Aix (d'ex.... ?) qu'en payant trois euros, et en cherchant bien. Que de mesquinerie !
A priori, c'est une belle idée, l'union de deux peuples et pays qui ont en commun le Rhin et ses sirènes, un empereur à la barbe fleurie, des cathédrales, des Frédégondes, des gènes et gênes, des contes de Grimm ou de Perrault, un Cohn-Bendit (dont la France débarrassa sa voisine), des guerres absurdes dites fratricides, décidées et menées la plupart du temps au profit d'intérêts étrangers à la France, comme à l'Allemagne.
Eux les Teutons, nous les Gaulois, nous partageons plus encore : nos cultures et peuples respectifs, dés qu'ils relèvent la tête, sont traités à coups de sifflets et de matraques plus ou moins virtuelles depuis plusieurs décennies déjà (les méchants Allemands plus que nous les moins méchants, jusqu'à l'épisode GJ).
Nos bas salaires et nos allocations de chômeurs se rejoignent dans les déblais de nos industries et technologies expatriées. Nos vieux à faibles retraites (mais beaucoup plus en Allemagne qu'en France) ont la permission de bosser jusqu'à 80 ans pour payer leur survie et celle de nombreux inactifs, la relève bureaucratique est assurée, le migrant sert de mercenaire, le travailleur détaché de briseur de salaires, tandis que les sols et villages allemands sont éventrés, les villageois expulsés, pour exploiter un charbon hautement polluant, et que le même sort menace nos merveilleux écosystèmes français avec l'effrayant gaz de schiste.
Tout cela pourrait s'arranger, si on s'unissait pour le meilleur en laissant le pire dans la Ruhr. Unissons-nous, Angueula, mon petit cœur, mon gros oreiller, ma Walkyrienne en popcorn. Ils me scient, ils me crèvent, ils m'insupportent, les Gaul-hères réfracto. À l'abordage, enfin euh... à l'aide ! C'est la chanson de Macron.
Bon, mais le traité d'Aix-la-Chapelle bénit-il vraiment l'union ( économique, militaire, idéologique, financière, écolo-réchauffiste, immigrationniste ! ) de NOS deux PAYS ?
Ou l'union du VRP de la finance et des intérêts sud-afro-proche-orientaux et de la grosse Bertha de la finassière Finance new-yorkaise ou luxembourgeoise ? Le monde, en bref. Ou le pré-découpage en euro-régions de la France éternelle ?
Nous répondrons dans le doute : de nos deux pays, ces volatiles à marier se contrefoutent. Donc...
Oh ils nous ont fait le même coup jadis, du temps de Maastricht : L'Europe unie, c'était la fraternisation et l'exaltation de toutes ses riches cultures et tous ses paysages, la prospérité magnifiée, la circulation des Européens en Europe facilitée, les intérêts européens défendus par les armées nationales sur le sol européen, sa consommation d'énergie assurée, ses langues enrichies, préservées, ses blondinets, p'tits rouquins et brunets bio mieux nourris et instruits, tout sémillants de félicité !
C'est ce que les peuples voulaient, c'est ce qu'ils ont choisi de croire.
Or, voyez le résultat.
Tout le contraire.
Notons que le groupe de travail de l'Assemblée Nationale étudiant le traité d'Aix la Chapelle inclura (entre autres improbables travailleurs) Danièle Obono, dont on connaît l'absence d'empathie pour les Français qui ne lui ressemblent pas, et dont on ne voit aucunement le rapport avec l'Allemagne. Voilà qui promet.
Conclusion, sans faire de grandes recherches, on se méfie dur. Les traités, les pactes... On n'y comprend rien, et on se retrouve ficelés comme des poulets de supérette !
Si on changeait le personnel ? Car c'est là que le bât blesse.
Si nous reprenions Versailles ?
Car enfin que reste-t-il au peuple dauphin si gentil ?
Rien ? Oh non. Assez pour qu'il se le garde.
LIENS
https://www.contrepoints.org/2019/01/15/334730-lettre-aux-francais-chiche-monsieur-le-president
https://www.strategie.gouv.fr/publications/mutations-socioeconomiques-allemagne-bilan-perspectives
http://www.clesdusocial.com/croissance-et-emploi-ou-en-est-l-allemagne
https://www.humanite.fr/hecatombe-dans-lagroalimentaire-breton, 2013
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