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Tranches de vies

Une simple matinée avec des mômes et des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse et le débat entre nos présidentiables sur l’insécurité devient encore plus indécent...

9h20, vendredi dernier. Je suis en avance chez Agnès. Il pleut et il fait froid. 4° dit l’ordinateur de la voiture.

Je suis venu la chercher.

Agnès, une amie, éducatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, m’a demandé, il y a quelques semaines, si je suis d’accord pour venir parler avec « ses mômes ». Profil des dits mômes, mineurs, délinquants, parfois récidivistes et pas en prison « grâce » à leur minorité (certains auraient quand même tâté de la tôle, d’après Agnès).

Je l’avais déjà accompagnée. Il y a trop longtemps.

Nous arrivons.

Un cube de brique orangée en face du Campanile local.

Une sorte de no man’s land après un rond-point : ni la ville, ni la banlieue, ni la campagne.

Loin, loin à l’ouest de Paris.

Le but du jour est de tenter de les sensibiliser à la politique, à la présidentielle. Après un café - américain... - avec les éducateurs et une petite partie de billard américain avec trois gamins du centre, nous commençons la séance.

Deux heures. Intenses. Denses. Pleines. Un dialogue. Surtout pas un cours. Ni une leçon.
À la grande surprise de la plupart des éducateurs, la petite dizaine de gamins rassemblés vont rester assis et bientôt entamer avec moi une discussion qui va devenir rapidement vertigineuse. Je veux dire pour moi. Je regrette de n’avoir pu filmer ce long moment mais, bien sûr, le ministère de la Justice ne saurait tolérer cela. Et il aurait fallu flouter les visages des mômes. Je suis venu pour leur parler. Leur apprendre des choses. Et c’est évidemment eux qui vont m’apporter le plus. La leçon c’est bibi qui la reçoit.

Première énorme surprise - même étonnement pour Agnès - : sans aucune sollicitation de ma part, le seul politique qui trouve grâce à leurs yeux, d’entrée, parmi les présidentiables (parmi ceux qu’ils connaissent plutôt) se nomme... Bayrou. Soit ils sont indifférents aux autres, soit ils espèrent uniquement en l’ancien ministre de l’Éducation.

Attention ! Pas de raccourci facile.
Aucun d’entre eux ne regarde les émissions politiques à la télévision (« sauf pendant les pubs des autres chaînes m’sieur ! »). Ils ne lisent pas de journaux. Quelques livres seulement. N’écoutent que Skyrock. Ils ignorent donc tout du combat de Bayrou contre les médias. Et aucun n’est au courant de la visite plutôt réussie de Bayrou en banlieue. Non. C’est en lisant les éléments rassemblés par leurs éducateurs qu’ils plébiscitent le Béarnais. Et puis parce qu’il est au centre. « Il est neutre lui » explique A.

Et puis aussi par défaut.
Par défaut ? Oui. Parce qu’il y a un candidat qui n’a aucune chance de recevoir leur soutien.

Nicolas Sarkozy.

Je pense en analysant cette réunion a posteriori que l’ex-ministre de l’Intérieur ne mesure pas du tout la blessure qu’il a occasionnée à ces mômes, lorsqu’il en « a traité » certains de racailles et les a menacés du Kärcher©... Et nous ne le mesurons pas vraiment non plus. Pour nous, ce ne sont que des mots malheureux. Une simple maladresse. Un fâcheux dérapage. Pour eux c’est une humiliation. Mais même en écrivant ce mot ici - H-U-M-I-L-I-A-T-I-O-N -, cette humiliation n’a pas le poids de ce qu’ils ressentent.

Et Ségolène Royal ? « Mais elle sourit tout le temps ! » lâche, génial, mon voisin. Les critiques qui lui sont faites par certains sont étonnantes, car elles pourraient tout aussi bien venir de militants chevronnés de gauche. Mais la candidate socialiste ne les passionne pas. Un peu de misogynie en passant chez ma voisine. Je le lui fais remarquer. Elle ne s’en défend pas.

Retour à Sarkozy. « C’est un raciste comme Le Pen ».

La droite ? « Tous des racistes ».

Au passage, je teste de Villiers. « Connais pas »...

Pendre du temps alors pour expliquer le racisme. Les dernières enquêtes. 30% des Français qui "se disent" racistes. Une tare présente à droite comme à gauche. Pas le monopole des gens de droite. Je veux prendre l’exemple de Georges Frêche qui critique les blacks de l’équipe de France de foot, pour montrer qu’à gauche aussi...

« C’est qui ? »
...

Ok. Raté Guy.

Ça calme.

Très vite de là, la conversation va dériver sur leurs problèmes quotidiens avec « les bleus », la police.

À cause de Sarkozy.

Je demandé à l’un d’entre eux qui s’en plaignait de me raconter les contrôles - « des fois, cinq fois par jour »
- , les raisons de ces contrôles, comment il réagit lorsque cela arrive. J’ai voulu qu’il m’explique vraiment, tout simplement parce que, moi, je ne me fais jamais arrêter. Et donc, je ne comprends pas. Je ne peux pas comprendre. Il a pris la parole doucement, après une hésitation, en me regardant droit dans les yeux. Ce que j’ai alors entendu m’a laissé assez minable.
« Les CRS venus du sud qui se la racontent ». L’arrogance de certains policiers (« pas de tous »), l’humiliation quotidienne : « Y me demandent : qu’est-ce que t’as à me regarder dans les yeux ?. J’ai d’abord répondu. Et puis à force, j’ai compris qu’il ne fallait pas leur répondre ».

Se faire contrôler ? Juste une sale routine. Pour tous.

D’après Agnès, c’est peut-être bien la première fois qu’il parlait à un tiers de ce genre de choses. Mais qui lui a déjà demandé de raconter ? Même sentiment chez son voisin. Rien de pire que les flics.

Après avoir écouté leurs récriminations sur les « bleus », autrement appelés « schmitts », je tente d’expliquer aux mômes qu’ils ont certes raison sur les mots de Sarkozy, sur les flics, mais qu’ils ont eux aussi, leur part de torts. Que peut-être, ils font peur aux flics. D’où leur agressivité. Un réflexe de défense. De peur. Qu’il m’arrive, lorsque je traverse Saint-Denis, Villetaneuse ou une autre banlieue, d’avoir peur lorsque je croise quatre ou cinq capuches qui me défient du regard. Que je baisse alors les yeux. Même s’ils me traitent de « pédé » si je change de trottoir. Je leur parle de la barre en face de chez moi. Du petit voisin d’en face qui me salue tous les jours et de son pitt. Du jour où l’un de ses copains m’a gueulé « Ta mère la pute ! » parce que je lui ai demandé de ne plus tripoter l’Austin. De la honte de mon petit voisin. On ne peut pas insulter comme ça. Ils sont d’accord.

Je leur dis, aussi simplement que je le peux, leur racisme à eux. Je leur ai fait remarquer qu’ils se « traitent » entre eux. De « racailles » comme Sarkozy l’a dit après tout, de « youpins ». « C’est quoi youpin monsieur ?! ». Encore raté... Ah ! pardon, de Feujs  !« Ah ! oui, les Feujs... Mais c’est notre façon de nous parler ».

Je tente de leur montrer que cela peut aussi être considéré comme du racisme. Pas de contestation.

Mais rien n’y fera.

Sarkozy est pour eux l’abomination absolue.
Presque davantage que Le Pen.
Et sa police est l’ennemi.

Leur pire angoisse ? Sarkozy président.

J’ai alors tenté de savoir en qui ils avaient encore confiance.
Le tour de table va être... Comment dire...
« Mes potes »
« Ma daronne et mon daron » Ambiance Gabin dans "Le Baron de l’Écluse" !
« Les médecins » se lance A. J’apprends ensuite que cet incroyable visage pâle de 15 ans, à la maturité étonnante, est suivie en HP...

Et vos profs ? « Oui y a deux profs que j’aime bien » lâche la petite blonde silencieuse en anorak.
Dans l’ensemble, seuls leurs « potes » trouvent encore grâce à leurs yeux.
Et les éducateurs. Quoique.

Mon voisin, lui, n’a confiance en personne. « Et en toi ? Tu as confiance en toi ? » « Oui, j’ai confiance en moi » chuchote-t-il presque en regardant le sol. Je n’accroche pas ses yeux.

Je démarre alors sur leurs projets et leurs problèmes. La boule à l’estomac en se levant le matin. Les emmerdes.

Silence.

M. le petit qui ne me regarde pas et qui dit que « rien ne l’intéresse » n’a « pas de problème » .

« C’est indiscret » me dit A. Elle a un peu raison. Je la rassure : rien de personnel.

Elle veut faire du droit. Mais comment s’en sortir ?

Discussion sur la drogue. Les candidats qui veulent légaliser le cannabis. Je leur fais comprendre que ça n’arrivera pas. L’alcool et la drogue. L’alcool pire que la drogue ou pas. Si on légalise, « on trouvera des trucs plus durs dans la rue » pense l’un d’entre eux.

On en repasse par la case politique.

Les politiques...

Dès l’ouverture de la séance, ils m’avaient bien expliqué comment, de toute façon, leurs promesses n’étaient pas sérieuses.
« On peut pas payer une caissière comme un pompier quand même ! »
Magnifique comparaison et longues explications sur la différence entre la droite et la gauche en termes économiques : taxer davantage les particuliers ou les entreprises. Les impôts.
Augmenter les impôts mais pour augmenter les salaires de tout le monde.
Pas seulement les plus pauvres.
Et si on n’augmente pas les impôts, on le prend où l’argent ?
« Faut prendre la tune dans le 16 ! » tranche ma voisine.
Éclat de rire général.

On a moins ri quand, la même, plus tard, s’est lancée sur la peine de mort. « Si on tue mon enfant, je veux qu’on attache le coupable et qu’on le bastonne tous ! ». Comprendre à mort. Son voisin n’est pas d’accord. Ils se sont déjà pris la tête sur le sujet en préparant notre rencontre. Discussion sur la différence entre la société, les hommes et les animaux. Le pardon. La croyance. Je lui explique doucement qu’elle réagit en animal. J’essaie un détour par le Rwanda pour lui faire comprendre comment la peine de mort (désormais impossible en France) et la vengeance personnelle donnent la guerre civile. Les machettes. Radio Mille collines. Touché.

Je fais - dans un raccourci - du Président le seul vrai garant de cette organisation sociale.

S’ils savaient nos candidats qu’aux Mureaux, à Trappes, à Houilles, il y a des gamins qui croient désormais ça... Au moins je l’espère.

Je suis fatigué. Eux aussi sûrement. Je pense à tenter de conclure. Je me lance sur ce qui apparaît évident en sortant d’un tel moment. Ils ont besoin de nous. De nous tous. Le problème - je cite Coluche - c’est qu’ils sont moins égaux que moi, que nous. Il faut impérativement rétablir, et par la force si nécessaire, cette égalité. Que tous aient la même chance après le départ inégal. J’évoque Ségolène Royal et le soutien scolaire gratuit pour tous.

Un portable sonne deux fois sur ma droite. Une musique bien bien naze.
Mon adversaire de billard répond au deuxième appel.

Je continue sur l’égalité.

Il raccroche.

Je lui fais alors remarquer que ça ne se fait pas.

Et puis je m’adresse aux deux plus petits qui sont restés assis deux heures, qui ont écouté, mais qui ont passé leur temps à se chercher, se pincer, se pousser.

Je demande à M. de ne plus se cacher derrière sa main. De me regarder dans les yeux quand je lui parle.

Il lui faut accepter qu’on l’aide. Ne pas mordre la main qui se tend...

Sourire.

Nous allons rentrer vers la capitale. La capitale... Eux vers la merde.

Je sais déjà que je vais revenir bientôt. Qu’il ne m’est plus possible de faire autrement. Que nous devons tous nous occuper d’eux. C’est essentiel. Mais ça on ne le sait pas à distance.

La présidentielle ? À des années-lumière.
L’identité nationale, le drapeau... les sondages ! Mais quel est donc le rapport entre nos préoccupations et les leurs ?

Il faut multiplier par dix, par vingt, le nombre des éducateurs - des modèles, des héros, ceux-là.
Continuer à protéger ces enfants, loin de la prison.
Nous qui avons réussi, nous avons le devoir moral, la responsabilité impérieuse de les accompagner, de les soutenir. De ne pas les laisser. Et pas une fois, comme ça ; comme je viens de le faire tranquillement, en passant...

A. vient vers moi.
« Vous connaissez Frédéric Taddeï ? »
« Oui, comme ça. » .
« J’adore Paris Dernière » .
Un blanc.
« C’est comme ça que j’ai connu Schopenhauer ».

Oui. C’est sûr que je vais revenir.

Merci.


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18 réactions à cet article    


  • jak (---.---.70.152) 2 avril 2007 10:07

    Qu’a fait leur famille ? ces jeunes sont déstructurés, leurs seul culture semble être les médias, skyrock étant sans doute un des pires concernant la jeunesse, par son opportunisme, sa démagogie, son anti sarkozy primaire. Je leur souhaite malgré leur handicap d’obtenir un jour leur libre arbitre, a réfléchir par eux mêmes a se définir hors du prêt a penser


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 2 avril 2007 10:13

      J’ai beaucoup apprécié votre article, qui m’a rappelé des choses (je suis originaire de la banlieue très à l’Ouest, Mantes-la-présumée-Jolie), je sais, c’était pas les mêmes conditions à l’époque, mais bref, je connais bien le malaise suburbain).

      J’ai moi aussi remarqué autour de moi la haine envers Sarkozy, et pas qu’en banlieue, on peut dire généralement que les moins de 25 ans (à part ceux qui sont à Sciences Po / HEC), voteront contre lui. Pour eux, c’est une espèce de Le Pen en plus jeune et en moins con, donc plus dangereux. Il faut dire que premier flic de France, pour plaire aux retraités, ça va, mais aux jeunes, c’était foutu d’avance.

      Avec la vague d’inscriptions sur les listes électorales, qui n’est certainement pas due à un afflux de retraités dans les banlieues, on va avoir des sacrées surprises.

      Je suis très surpris, comme vous, de la cote de Bayrou dans votre échantillon pas du tout représentatif. Mais après tout, pourquoi pas ?

      Et bravo pour la façon dont vous avez gardé le lien avec ces jeunes, c’était pas évident.


      • miteny (---.---.130.65) 2 avril 2007 10:14

        Bayrou ?? Pourquoi ce besoin désespérant d’illusion. La vérité n’est elle pas préférable ? Croire que lui sera différent c’est vraiment espérer parce qu’on a envie d’espérer.


        • parkway (---.---.18.161) 2 avril 2007 11:15

          miteny,

          très bon commentaire !

          bayrou est un type de droite, moins con et moins dangereux que sarko, mais de droite quand même...


        • personne (---.---.42.18) 2 avril 2007 13:25

          Si on n’éspère plus rien, on se suicide non ?

          Mais il est vrai que le vote rendu obligatoire et la reconnaissance du vote blanc serait une autre alternative à la quête du moins pire des candidats, au vote par élimination.


        • patricio (---.---.134.126) 2 avril 2007 11:06

          Après ces belles pages d’angélisme sur cette jeunesse victime, c’est sans doute une provocation de ma part de citer ici Nicolas Sarkozy : « ...les voyous ne m’aiment oas, c’est réciproque ». La compassion, l’écoute, le respect devant des trajectoires abimées ne doivent pas faire oublier que le respect de la loi est fondatrice du lien social...


          • Marie Pierre 2 avril 2007 11:21

            Bravo pour votre témoignage, merci.


            • Jojo (---.---.246.51) 2 avril 2007 11:27

              Qu’offrons-nous à nos enfants ?

              Un avenir peu radieux, des bombes à retardement à tout les coins de rue, une dette qui leur coutera les yeux de la tête, des retraites qu’il faudra payer coute que coute, un système de santé en déconfiture....

              Heureusement, la seule note positive, c’est le départ en retraite des papyboomers qui va faire en sorte de créer des emplois. Enfin, je crois. Je ne parle pas de la chute progressive du dollar qui va précipiter la pauvreté....ni de la chine et de sa politique de l’enfant unique qui va faire vieiliir sa population très rapidement au profit de l’Inde qui sera le premier pays du monde et que nous ignorons grandement.

              Jojo


              • herve33 (---.---.187.101) 2 avril 2007 11:32

                Encore un excellent de Guy B. Le gros problème de notre société et la montée de l’extrémisme c’est le manque de dialogue entre les citoyens , qu’ils soient jeunes , retraités , chomeurs , riches ou pauvres . Chacun vit retranché dans son petit univers à observer l’autre souvent uniquement par l’écran des médias . Comme nous connaissons pas les gens , le réflexe naturel est la peur , peur de l’inconnu , peur de ce qui est différent de nous et de cette peur découle l’incompréhension et la violence .

                Sarkozy , Lepen surfe sur cette vague de peur et cette non communication entre les citoyens qui composent notre pays pour tenter d’accéder à la fonction présidentielle .

                Si Sarkozy ou Lepen arrive au pouvoir , soyons certain qu’ils ne feront qu’accentuer cette peur pour asseoir leur pouvoir .


                • Asu Asu 2 avril 2007 11:45

                  Très bon article, et qui reconfirme mon opinion selon laquelle c’est par l’écoute, le dialogue et la proximité que tout se joue et pas par un flicage permanent...


                  • nathanael (---.---.252.222) 2 avril 2007 11:46

                    A savoir qui sont les plus responsables.....

                    Eux ? possible, les jeunes des banlieues ne jurent que par les marques, le look.. être habillé comme un pingouin c’est passer pour un bouffon... A penser que l’école ne sert à rien, puisque faire le guet pour les « grands frères » rapportent plus que le salaire de leurs profs... A croire dans leurs idoles qui brassent des millions (les footballeurs) à ceux qui chantent la haine de la police...

                    Leur parents ? A vouloir garder leurs différences, à entretenir les racines (les voir parler du bled qu’ils n’ont jamais connu...), une religion dépassée (qui rappele le christianisme d’il y a 1000 ans avec ses fanatiques), à ne plus fixer de règles aux enfants, ne voyant que l’argent facile des allocations...

                    Nous ? : à assimiler tous les beurs à des voyous (faut dire qu’on a tous l’exemple du beur cassant une vitrine, nous crachant à la gueule, ou conduisant une énorme BW à 18 ans...) à avoir peur de tendre la main, mais vite découragé des efforts faits sans résultats...

                    Il n’y a pas de solutions tant qu’on ne mettra pas tout le monde devant ses responsabilités.. Pauvre France


                    • Fred68 (---.---.64.1) 2 avril 2007 11:54

                      1. Tous les jeunes veulent porter des marques, la seule différence, c’est que pour les autres c’est papa et maman qui payent. Les footeux et les rappeurs sont leurs idoles ? Et oui pour la plupart ils sont comme eux. Quels autres exemples de réussite financière et social pourraient il avoir ? Ceux qui passent le balai ou bossent à l’usine ?

                      2. Pour les parents, avis qui n’engage que vous, mais qui montre un peu où se situe vos opinions.

                      3. Nous ? Quel nous ? Du coup c’est qui les autres ? Pinaille à part, ce chapitre ci parait presque nuancé, bravo.


                    • nantor (---.---.130.76) 2 avril 2007 12:07

                      Bravo pour cet article. C’est clair, simple et percutant, et surtout c’est vivant.

                      Il est clair que le manque de respect de l’autre conduit au communautarisme et à la violence.

                      Et merci à l’auteur pour la qualité de rédaction ; c’est pas tout les jours qu’on peut lire entièrement, sans décrocher, un article sur AV !


                      • (---.---.85.46) 2 avril 2007 12:22

                        Ils ne sont pas fous ces gamins, ils sentent bien que Bayrou est le seul candidat qui leur laissera la bride sur le cou. Si vous leurs donniez le choix entre un professeur qui ne tolère aucun écart mais qui est un excellent pédagogue qui les mènera assurément vers les diplômes prévus, ou un « je m’en-foutiste » qui laisse l’anarchie s’installer dans sa classe et se fiche pas mal des résultats. Qui pensez-vous qu’ils choisiront ? Il faut être bien naïf pour s’imaginer le contraire. Quelqu’un qui se contente d’une petite gifle lorsqu’il prend un voleur la main dans sa poche ne peut pas être « dangereux » pour eux, ça ils l’ont bien retenu sans avoir besoin d’autres informations.


                        • La mouche du coche La mouche du coche 2 avril 2007 13:54

                          J’adore les commentaires qui en quelques mots explosent en plein vol un article . smiley

                          petite erreur néanmoins sur le sens de l’expression « laisser la bride sur le coup ». Pas grave.


                        • Vincent 2 avril 2007 14:54

                          Plus d’éducateurs, plus de structures, pour quelques gamins égarés, ça fait cher.

                          D’autre part c’est super de demander leur avis sur la présidentielle à des jeunes de la protection judiciaire et de la jeunesse, mais au fait ils sont mineurs, et ils ne votent pas.

                          D’autre part, je pense qu’ils sont largement influençables et/ou influencer par leurs éducateurs.

                          Donc au mieux vous nous avez livré l’avis de quelques ados plus ou moins matures, mais honnêtement aller faire un tour dans les foyers de la DASS, vous y trouverez au minimum la même maturité, ou en règle générale dès qu’un ados n’est plus sous l’influence directe de ses parents il acquière de la maturité plus rapidement que ceux restés sous l’aile protectrice de ses parents.

                          Dans le pire des cas vous nous aurez relayer certaines de vos idée sous couvert d’une discussion avec des ados ce qui serait pour le moins scandaleux. Je ne crois pas à cette éventualité mais il fallait tout de même l’évoquer.

                          Je vous suggère d’aller plutôt discuter à la sortie des lycées et/ou dans les cafétérias de campus, au moins vous aurez des interlocuteurs en age de voter pour la plus part. J’espère que le 22 avril tous ceux qui se sont inscrits iront voter, car pour l’instant ils ne sont qu’inscrits.


                          • Y. DESGREES 10 avril 2007 15:24

                            De la désinformation au sujet de deux mots qui ont fait couler beaucoup d’encre...

                            Des adversaires politiques et une presse complaisante, écrite et télévisée, citent régulièrement à l’envi les mots de « racaille » ou « Kärcher », prononcés par Nicolas Sarkozy il y a quelques mois. L’affaire n’est pas innocente, destinée à donner du président de l’UMP une image de peur, l’image d’un candidat fascisant qui aurait choisi par ces termes de stigmatiser globalement la population des banlieues. Il n’est pas inutile de rappeler ici des faits qui ont été rapportés volontairement hors de leur contexte. Lors des évènements qui eurent lieu en 2005 dans les banlieues, le Ministre de l’Intérieur en visite à Argenteuil au cœur de la cité, fut interpellé par une femme « Débarrassez-nous de cette racaille ! » à laquelle il répondit « madame, la racaille du quartier, on va vous en débarrasser ». La télévision ne rapporta à l’époque que la réponse du ministre, se gardant de citer l’interpellation de la femme en question, non plus que la conversation avec les jeunes du quartier... donnant le sentiment de la part de Nicolas Sarkozy d’une stigmatisation de l’ensemble de ses habitants. Déjà, quelques mois auparavant, l’expression « nettoyer au Kärcher » avait été prononcée, hors micros et caméras, à la famille éprouvée du jeune Sidi Ahmed, mort à l’âge de onze ans d’une balle perdue, à La Courneuve. Le maire communiste de cette cité n’aurait rapporté intentionnellement le propos hors de son contexte, il est probable qu’il aurait aussi fait long feu... Ces impostures volontaires, aujourd’hui reprises par de nombreux internautes, destinées à donner du candidat de l’UMP l’image d’un candidat dangereux, voire redoutable, fait hélas partie d’une certaine complaisance coupable en matière d’information de la part de médias en mal de sensationnel. Le plus surprenant, le moins étonnant pour des téléspectateurs et lecteurs heureusement de plus en plus nombreux à ne plus s’en laisser conter, c’est de relire dans le quotidien « le Monde » du 13 juin 2002 les propos de Malek Boutih, alors président d’SOS-Racisme, aujourd’hui membre du comité de campagne de Ségolène Royal, interviewé sur la police des cités des banlieues : « Il faut remettre la police au travail, Le plus grand nombre de bavures n’est plus son fait, c’est la racaille qui tue le plus dans les cités ». Dans la même interview, à propos des jeunes casseurs : « les barbares des cités, il n’y a plus à tergiverser, il faut leur rentrer dedans, taper fort, les vaincre, reprendre le contrôle des territoires qui leur ont été abandonnés par des élus en mal de tranquillité ». Il n’est pas dans notre intention d’accabler ici Malek Boutih ne faisant que répéter ce qu’il disait des jeunes casseurs des banlieues prêts en permanence à en découdre. C’est alors que les mêmes propos tenus par un fils d’immigrés algériens, lesquels n’avaient donné lieu à aucune contestation, n’auraient pas la même dimension que ceux du Ministre de l’Intérieur d’alors, incomplètement et volontairement reproduits hors de leur contexte ?

                            Pour des raisons de politique politicienne, des opposants intellectuellement malhonnêtes ont ainsi tenté de travestir la vérité. Il semble que ces mots de Nicolas Sarkozy dans son fameux discours de Nîmes « pour la France », le 6 mai 2006, illustrent bien cette utile mise au point : « Abîmée la politique quand le mensonge l’emporte sur la vérité. Détruite la politique lorsque l’on doit se défendre de misérables machinations, organisées par des officines cherchant à compromettre et des apprentis comploteurs cherchant à salir. Cette politique là ne doit pas avoir droit de cité dans notre République. C’est pourquoi, j’irai jusqu’au bout de l’exigence de vérité. »

                            Yves Desgrées du Loû


                            • Y. DESGREES 12 avril 2007 18:18

                              Que cet auteur ne mélange pas tout et son contraire : qu’il prenne deux minutes d’honnêteté intellectuelle pour lire ce qui suit... avant de le condamner par idéologie :

                              Il ne s’agit, par votre article, que d’ajouter encore de la désinformation au sujet de deux mots qui ont fait déjà, à tort, fait couler beaucoup d’encre...

                              Des adversaires politiques et une presse complaisante, écrite et télévisée, citent régulièrement à l’envi les mots de « racaille » ou « Kärcher », prononcés par Nicolas Sarkozy il y a quelques mois. L’affaire n’est pas innocente, destinée à donner du président de l’UMP une image de peur, l’image d’un candidat fascisant qui aurait choisi par ces termes de stigmatiser globalement la population des banlieues.

                              Il n’est pas inutile de rappeler ici des faits qui ont été rapportés volontairement hors de leur contexte : lors des évènements qui eurent lieu en 2005 dans les banlieues, le Ministre de l’Intérieur en visite à Argenteuil au cœur de la cité, fut interpellé par une femme « Débarrassez-nous de cette racaille ! » à laquelle il répondit « madame, la racaille du quartier, on va vous en débarrasser ». La télévision ne rapporta à l’époque que la réponse du ministre, se gardant de citer l’interpellation de la femme en question, non plus que la conversation avec les jeunes du quartier... donnant le sentiment de la part de Nicolas Sarkozy d’une stigmatisation de l’ensemble de ses habitants. Déjà, quelques mois auparavant, l’expression « nettoyer au Kärcher » avait été prononcée, hors micros et caméras, à la famille éprouvée du jeune Sidi Ahmed, mort à l’âge de onze ans d’une balle perdue, à La Courneuve.

                              Le maire communiste de cette cité n’aurait rapporté intentionnellement le propos hors de son contexte, il est probable qu’il aurait aussi fait long feu...

                              Ces impostures volontaires, aujourd’hui reprises par de nombreux internautes, destinées à donner du candidat de l’UMP l’image d’un candidat dangereux, voire redoutable, fait hélas partie d’une certaine complaisance coupable en matière d’information de la part de médias en mal de sensationnel.

                              Le plus surprenant, le moins étonnant pour des téléspectateurs et lecteurs heureusement de plus en plus nombreux à ne plus s’en laisser conter, c’est de relire dans le quotidien « le Monde » du 13 juin 2002 les propos de Malek Boutih, alors président d’SOS-Racisme, aujourd’hui membre du comité de campagne de Ségolène Royal, interviewé sur la police des cités des banlieues : « Il faut remettre la police au travail, Le plus grand nombre de bavures n’est plus son fait, c’est la racaille qui tue le plus dans les cités ». Dans la même interview, à propos des jeunes casseurs : « les barbares des cités, il n’y a plus à tergiverser, il faut leur rentrer dedans, taper fort, les vaincre, reprendre le contrôle des territoires qui leur ont été abandonnés par des élus en mal de tranquillité ».

                              Il n’est pas dans notre intention d’accabler ici Malek Boutih ne faisant que répéter ce qu’il disait des jeunes casseurs des banlieues prêts en permanence à en découdre. C’est alors que les mêmes propos tenus par un fils d’immigrés algériens, lesquels n’avaient donné lieu à aucune contestation, n’auraient pas la même dimension que ceux du Ministre de l’Intérieur d’alors, incomplètement et volontairement reproduits hors de leur contexte ?

                              Pour des raisons de politique politicienne, des opposants intellectuellement malhonnêtes ont ainsi tenté de travestir la vérité.

                              Il semble que ces mots de Nicolas Sarkozy dans son fameux discours de Nîmes « pour la France », le 6 mai 2006, illustrent bien cette utile mise au point : « Abîmée la politique quand le mensonge l’emporte sur la vérité. Détruite la politique lorsque l’on doit se défendre de misérables machinations, organisées par des officines cherchant à compromettre et des apprentis comploteurs cherchant à salir. Cette politique là ne doit pas avoir droit de cité dans notre République. C’est pourquoi, j’irai jusqu’au bout de l’exigence de vérité. »

                              Yves Desgrées du Loû 11. 04.2005

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